Autocritique…

Quand on fait de la photo, quand on est passionné par cette discipline, il est très rare que ce soit de façon égoïste.

En règle générale, on a envie de partager avec les autres notre passion, et c’est le plus souvent un plaisir de montrer à une connaissance une photo dont on est fier.

Pour autant, avant même de penser à montrer ses images, il nous faut les choisir !

Il faut faire ce premier choix, même si le but est justement d’avoir une critique, car dans ce cas on est censé présenter le meilleur de ses réalisations.

Il faut pourtant admettre que ce n’est pas toujours facile d’avoir le recul nécessaire pour faire ce choix, pas assez critique, ou trop critique avec nous même.

Alors, comment nous y prendre ?

Une partie de la réponse se trouve deux lignes plus haut.

Prendre du recul :

Quand on revient d’une séance photo, quel que soit le sujet, il faut savoir prendre du recul.

Un amateur n’a pas les impératifs de temps que subissent certains pros qui se voient obligés de faire de l’éditing entre deux shoots.

Il faut donc accepter, et même se forcer à ne pas trier ses photos immédiatement.

Ne pas les trier ne veut pas dire qu’on ne va pas les regarder, ni les transférer ou même supprimer celles qui sont tout simplement inutilisables.

Cela veut dire qu’on ne va pas faire une vraie sélection le jour même, il faut se laisser du temps !

Pourquoi  ?

La réponse est simple. Quand on vient de finir une séance photo, quelle qu’elle soit, notre cerveau est encore dans “l’ambiance“, il est encore en ébullition, submergé d’émotions.

Il faut donc laisser le temps à la machinerie de se refroidir et de “voir” les images avec un œil plus neutre, moins impliqué.

Combien de temps laisser  ?

Tout dépend de la personne et de son expérience, mais dans tous les cas, notre regard sur nos photos change vraiment si on se laisse du temps.

Pour vous donner un exemple concret, un peu extrême, mais très parlant, je vous invite à ouvrir vos plus vieilles images et à les regarder.

Vous constaterez que votre façon de les voir aura radicalement changé par rapport à votre premier sentiment de l’époque.

Mais pas besoin d’attendre autant !

Je conseille de laisser au moins 24 heures sans regarder vos clichés avant de commencer votre premier tri.

Si vous avez un peu plus de patience, et pas d’impératif, laissez-vous deux, voire trois jours.

Le premier tri :

Une fois notre patience mise à l’épreuve, on peut faire le premier tri de ses photos.

Ici, le but est de ne pas se laisser submerger par les émotions, mais de travailler de façon presque machinale, limite robotique, en vérifiant trois points :

  1. L’expo : Bonne – Rattrapable – Mauvaise.
  2. La netteté : Bonne et au bon endroit – Flou – PDC Ok – Trop étendu – trop courte.
  3. Cadrage : Bon – Mauvais, mais rattrapable – mauvais.

Pas besoin de regarder plus au départ, avec ce premier tri on pourra déjà bien débroussailler.

Si vous utilisez un programme de catalogage, n’hésitez pas à vous en servir pour donner des couleurs selon la priorité, des étoiles selon la qualité, et que sais-je encore.

Laissez faire votre imagination pour ne pas mettre à la corbeille immédiatement, mais juste vous arranger pour “classer” et retrouver les clichés qui vous semblent les meilleurs.

Souvent, à ce moment on peut voir si une photo sort spécialement du lot. Il faut juste se demander si elle sort du lot par ses qualités “photographiques” ou pour l’émotion qu’elle dégage pour vous.

Dans les deux cas, si elle sort du lot, c’est que c’est une photo importante à vos yeux, vous pouvez commencer à lui offrir son premier post-traitement, mais seulement à la fin de ce premier tri.

Pour cette photo qui sort spécialement du lot, il vous faudra tout de même passer par l’étape du dernier tri (voir plus bas).

Le deuxième tri :

Celui-ci intervient à nouveau un ou deux jours après le premier.

Cette fois on regarde les photos plus rapidement, juste pour être sûr que notre premier tri était le bon.

On s’attarde un peu plus sur les photos qui nous semblent bien, voire très bien.

Si besoin, on apporte quelques corrections, puis on choisit les images que l’on va développer.

[jbox color=”blue” vgradient=”#fdfeff|#bae3ff”]Je vous déconseille fortement de faire du post-traitement pendant le tri.
Laissez à une photo le temps de vous donner ce qu’elle a dans le ventre sans que vous soyez perturbé par toutes les images que vous avez vues.[/jbox]

.
Une fois ce deuxième tri fini, il va falloir vous poser une question qui a toute son importance…

Ai-je sélectionné trop de photos ?

La question est capitale, car elle va déterminer si oui ou non votre tri est fini.

Bien entendu, il n’y a pas de chiffre standard, vu que selon la finalité des photos on ne va pas avoir besoin de la même quantité.

Si vous vouliez faire le portrait du petit dernier de votre meilleur ami pour le lui offrir et que vous avez sélectionné 8 photos, il y a encore du boulot pour ramener ce chiffre à deux, voire trois.

Il ne faut pas passer des heures à traiter une dizaine d’images si on n’en a besoin que d’une au final.

Si par contre vous avez couvert le mariage de la cousine Berthe, et que vous avez sélectionné une trentaine de photos que vous voulez présenter à la famille, on peut dire que les chiffres sont bons.

De même, si vous avez fait des photos pour votre plaisir toute la journée d’un sujet qui vous passionne, à vous de savoir si vous avez trop sélectionné d’images et si un nouveau tri est nécessaire.

Ici, c’est votre bon sens qui doit parler.

Une fois que vous êtes certain du nombre de clichés que vous allez garder, il va falloir passer au post-traitement pour obtenir le rendu final avant…

Le dernier tri :

Le dernier tri est souvent le plus difficile.

On a passé quelques minutes ou heures à retoucher une photo, si bien qu’on la connaît par cœur, elle est presque imprimée dans notre rétine.

Et c’est pourtant à ce moment que l’on doit choisir de recaler ou non une image.

La difficulté vient du fait que ce sont nos photos et que l’on n’a pas vraiment d’impératif, et qu’au final on les connaît trop bien.

Un professionnel qui couvre un championnat du monde de ping-pong et qui doit envoyer ses images à sa rédaction pour une publication sur l’heure fait fi de tout sentiment, il n’y a que son œil exercé de pro qui parle :

Bonne, pas bonne !

Selon des critères très précis qu’il connaît parfaitement.

Pour un photographe qui n’a pas d’impératif et pour qui les photos qu’il a prises sont toutes chargées d’une certaine émotion, il est difficile d’avoir ce recul froid où l’on observe en toute objectivité.

Il y a ceux qui sont trop durs avec eux-mêmes, et ceux qui sont trop cléments avec leur production.

Le tout est de trouver le juste milieu.

Comment ?

En fait, j’ai trouvé une méthode assez simple qui ne repose que sur une question :

Si ce n’était pas moi qui avais fait cette photo, est-ce que je la mettrais dans mon salon ?

Ici, l’astuce est de vous faire faire un pas en arrière par rapport à votre propre personne et de vous obliger à regarder votre production d’une façon différente.

Vous verrez que le simple fait de vous poser cette question vous amène à réfléchir différemment !

Même pour moi, qui ai tendance à toujours trouver des défauts à mes images, cette façon de prendre du recul me permet d’être plus juste avec le jugement que je porte en règle générale sur ma production.

Le salon représente son intérieur, un endroit qui se veut agréable. Du coup, on ne se demande pas si sa photo est bien ou non, mais si elle a les critères nécessaires pour avoir droit à une place dans son intérieur.

Selon la réponse que vous donnerez à cette question, vous saurez quoi faire de votre photo.

Conclusion :

Si j’ai écrit cet article, c’est que je reçois souvent du courrier pour me demander un avis sur des photos, sans compter que je vois très régulièrement des personnes mettre à la critique des images sur les forums.

J’ai alors remarqué que beaucoup manquaient de recul face à leur propre production.

Entre celui qui va prendre une photo et vous la montrer dans les dix minutes qui suivent, tellement content de lui qu’il ne voit pas que son image est pleine de défauts, et celui qui n’est jamais content et ne se focalise que sur les problèmes de son image, on a entre-deux toute une palette de personnes qui ont du talent, mais qui souvent se font piéger par le simple fait qu’ils n’arrivent pas à avoir une bonne autocritique.

L’autocritique ça s’apprend, ça se travaille et surtout, c’est d’une importance capitale pour espérer progresser !

Sans une bonne autocritique, sans savoir prendre du recul avec sa production, il est difficile d’aller de l’avant.

Donc, exercez-vous et vous verrez qu’avec le temps on arrive plus facilement à prendre le recul qu’il faut pour avoir une critique plus objective de ses propres photos.

Bon courage et bonnes photos !

 

À propos de l'auteur:

Il est beau, fort et musclé... Enfin, s'il n'est pas tout ça, il est passionné de photo, passion qu'il essaye de vous transmettre du mieux qu'il peut!

121 Comments
  1. Article intéressant .. il fait un vrai lien avec ton article sur les reportages… car si les photos sont anticipées le tri est plus rapide.

    Personnellement si je veux avoir de vues lorsque je shoot un événement je suis obligé de m’imposer des contraintes proches de celles des pro … sans quoi le sujet devient vite un sujet oublié avec 0 Backlink … et 0 visibilité …

    Après la séance je m’imprègne des photos qui sont sur les cartes mémoires lors de mon retour à la maison, j’ai donc au moment du transfert une idée précise de ce que je peux faire de mes photos

    • Dans ton cas c’est normal.

      Tu fais pas mal de reportage, du coup, même si tu n’es pas pro, cela t’oblige à en avoir la rigueur.

      Mais ici, c’est ton expérience qui t’aide, souvent au début ce n’est pas aider d’y arriver.

    • Sarah

      Mon papa m’expliquait que certains amateurs on la même façon de travailler que les pros.

      Ils couvrent les même événements, la seul différence, c’est qu’ils ne vendent pas leurs images.

    • Il a parfaitement raison, car la plupart du temps ce qui change radicalement entre le pro et l’amateur, c’est surtout le fait que l’un vend ses photos et pas l’autre!

  2. Un exercice extrèmement difficile que de savoir trier ces photos sans tombé dans un extrême … :grrr:

    Je trouve ton idée pour finaliser le tri très intéressante et je pense que je vais me l’appliquer de plus en plus ! :-o

  3. Très bon sujet comme d’hab! L’autocritique est un exercice difficile mais nécessaire pour progresser;-) Comme tu le dis il faut trouver le juste milieu entre trop dévaloriser ses photos et trop les valoriser. Perso, je vire toutes les mauvaises selon tes critères et apres je les note avec lightroom ( 1 a 5 étoiles). Quelques jours apres je révise mes notes et c’est bon!

  4. Sarah

    L’autocritique c’est pas du tout mon fort. Je vais essayer d’utiliser ta méthode. Mais je ne suis pas sûre que sa va fonctionner.

    En tout cas c’est un très bon article.

    La photo c’est une grosse chaîne? Tu l’as trouvée où?

  5. C’est un article intéressant, mais je ne suis pas du tout d’accord avec cette phrase :

    Il faut faire ce pre­mier choix, même si le but est jus­te­ment d’avoir une cri­tique, car dans ce cas on est sensé pré­sen­ter le meilleur de ses réalisations.

    Pourquoi soumettre la meilleure de ses réalisations à la critique ? Si on est pleinement satisfait d’une photo, à quoi bon la soumettre à la critique ?
    Ce n’est pas le meilleur qu’il faut soumettre, mais les photos, justement, dont on est pas pleinement satisfait. Celles dont on sait qu’elles ont du potentiel mais qu’on ne sait pas comment améliorer.
    Ou bien, on peut soumettre à la critique des photos que l’on a post-traité dans l’espoir d’atteindre un certain objectif (créer une ambiance, par ex) mais que l’on est pas certain d’avoir atteint…

    • Peut-être me suis-je mal exprimé.

      Ce que je voulais dire, c’est que lorsque qu’on soumet une photo à la critique, c’est qu’en règle général on a fait le maximum pour qu’elle soit le mieux possible.

      Les critique que l’on attends servent à améliorer les choses, certain point qu’on aurait pas vu.

      J’imagine mal quelqu’un qui posterais une photo sachant pertinemment qu’elle n’est pas bien.

      A moins qu’il sache qu’elle a des défauts, mais qu’elle n’arrivent pas à les cerner.

      Mais dans cette hypothèse, je pense qu’elle l’annoncerait.

      Dans tous les cas, et au vu de mon expérience (entre les mails que je reçois et les forum que je fréquente), je pense que le dernier exemple reste une exception et qu’en règle général on soumet à la critique une photo que l’on pense aboutie.

      • C’est vrai que de nombreuses personnes présentent des photos “abouties” cela est bien un signe d’autocritique elles ont du faire une sélection avant la présentation.

        L’intervention des autres nous permet de redescendre sur terre la photo est toujours perfectible et réussir la meilleur photo est une idée toute subjective.

        je n’ai jamais vu une photo faire l’unanimité …

        Par contre personnellement je ne propose sur les forum que les photos qui ont pour moi un réel intérêt : celle qui m’interpelle pour que je progresser encore et toujours …

    • C’est un peu la façon de penser d’une majorité de personne.

      Je dis ça d’expérience.

      Comme je l’ai précisé juste avant, je n’ai encore jamais croisé quelqu’un qui met délibérément une photo à la critique qu’il ne trouve pas bien, ou en sachant qu’il y a des défauts.

      Du moins pas sans donner une explication.

  6. Arrivée sans risque! Et je fonctionne à peu près comme toi. Bonne/pas bonne une photo, tout dépend aussi de la vocation de l’image (mur du salon ou panneau documentaire?), et ça complique les choses.
    Mon astuce pour faire mon dernier tri est proche de ta méthode: Si j’avais peint ou dessiné cette photo, qu’est-ce que j’aurai enlevé? Qu’est-ce que j’aurai rajouté? (Il faut dire que je compose beaucoup mes photos nature par “retrait”).

  7. Super article, qui va encore m’être utile ! Je préciserai aussi qu’il est essentiel de ne pas sélectionner trop de photos ressemblantes de la même série, cela a tendance à rendre les photos moins intéressantes que s’il y en avait qu’une seule, unique. ;)

  8. Haaaaaaaaaa, l’autocritique… Toute une épreuve ! J’ai tendance à voir surtout les défauts, et très souvent mon jugement se durcit quand je regarde mes photos quelques jours après les avoir prises !
    Par contre, pour certaines séries, le tri est très rapide… Je pense notamment aux photos de concerts, que je rate systématiquement (genre 50 photos pour 3 “potables”) ! (et pour prévenir les hauts cris du style “mais de toute façon c’est interdit de photographier en concert” je précise qu’il s’agit de concerts où c’était autorisé ! ^^ )

    L’astuce du salon me paraît en tout cas sympathique, et même si je n’ai pas de salon, je vais essayer de l’appliquer en imaginant mes photos accrochées sur le mur de ma cuisine/salle à manger/bureau/pièce à vivre/etc. Tu crois que ça marchera aussi ? :-P

    Par contre, attention à ne pas trop prendre de recul, on risque de tomber…
    (oui, oui, je sors… :zooh: )

  9. Je ne suis pas exactement ta méthode, mais je n’ai pas non plus l’impression d’en être si éloignée.
    Et je profite du tri pour supprimer les vraiment ratées après un ou deux jours.

    Par contre, je ne sais pas si toutes les photos qu’on trouve réussies rentre dans la catégorie “Aurait-elle une place dans mon salon?”. Particulièrement si ce sont des photos pour un reportage ou qui ont un fil rouge.
    Par exemple quand j’ai fait ma série sur le Sanatorium du Vexin, il n’y en a pas beaucoup qui finirait dans mon salon, en particulier le pigeon punk dont j’avais déjà parlé dans les commentaires de ce blog. :-P
    Mais, bien qu’un second tri ne serait peut-être pas de trop, ces photos font partie d’un ensemble et leur qualité, même inégales, n’a de sens que si elles sont vues dans leur ensemble.

    …. :-? et là je suis pas sure d’être claire….
    Enfin je pense que pour une photo “seule” ce critère est très bien. Mais il ne faut pas forcément se refuser quelques petits délires dont on est content, la photo reste un plaisir/loisir pour beaucoup de ceux qui passent ici.
    Par contre, pour un reportage, je pense qu’il faut se poser la question par rapport au fil rouge qu’on a choisi. :)

    Voilà pour ma dissertation du jour. Je ne suis pas forcément très en forme. :-P

  10. Marckaos

    Bonsoir à tous.

    Je suis malheureusement un grand malade !
    J’ai un mal fou pour effacer définitivement une photo aussi laide soit-elle. Est-ce grave ?
    Toutefois je me limite en ne pratiquant pas la photo chaque jour, sinon il me faudrait une flopée de disque dur.
    Toujours est-il que j’éprouve toujours un certain malaise à détruire une photo, ça me travaille au corps. Alors vaille que vaille, tant que je trouverais de la place pour stocker et bien je stockerais. Pour parfaire le tout je shoot uniquement en RAW.
    Allez je vais classer quelques images avant de dormir, j’écris bien classer pas effacer !!!

    Amicalement, Marckaos.

  11. Merci pour cet article. Le souci je crois c’est que j’ai du mal à séparer le côté affectif du côté artistique. C’est ainsi que je vais aimer les photos d’un endroit où j’ai été bien, ou d’une séance sympa, et faire un blocage sur les autres. Ou même trouver moches toutes les photos que je fais un jour de blues, et superbes celles réalisées un jour d’euphorie !
    Mais je vais essayer d’appliquer tes conseils.
    Merci. :)

    • Attention, dans ma petite explication, je parle bien qu’il arrive qu’une photo sorte du lot.

      Soit pour ses qualité photographique indéniable, mais aussi parfoit pour le sentiment qu’elle nous donne:

      Sou­vent, à ce moment on peut voir si une photo sort spé­cia­le­ment du lot. Il faut juste se deman­der si elle sort du lot par ses qua­li­tés ”pho­to­gra­phiques” ou pour l’émotion qu’elle dégage pour vous.

      Dans les deux cas, si elle sort du lot, c’est que c’est une photo impor­tante à vos yeux, vous pou­vez com­men­cer à lui offrir son pre­mier post-traitement, mais seule­ment à la fin de ce pre­mier tri.

      Il faut donc garder à l’esprit que certaine photo qui ne son pas esthétiquement réussit, peuvent pour nous être des trésors que l’on va chérir! 8)

    • Je suis assez d’accord, les émotions ressenties lors de la prise d’une photo jouent un rôle important dans l’appréciation qu’on a ensuite de cette photo. Mais n’est-ce pas en même temps le rôle du photographe que de transmettre une émotion à travers son image ? Et ce, même s’il s’agit d’un sentiment de tristesse ?
      Je pense que c’est dans une situation de ce genre (mauvaise journée photo, ou coup de blues, etc) qu’il faut se détacher un maximum de sa production et prendre suffisamment de recul pour avoir un regard neutre, détaché du contexte. Mais j’avoue que ce n’est pas facile à faire !

      (et puis l’important, c’est avant tout de se faire plaisir quand on fait des photos ! Il ne faut pas qu’une passion devienne contrainte, voire torture… ^^ )

      P.S. : joli blog et jolies photos !

    • Mélusine:
      et puis l’important, c’est avant tout de se faire plai­sir quand on fait des pho­tos ! Il ne faut pas qu’une pas­sion devienne contrainte, voire torture… ^^

      Rien de plus à ajouté, c’est très bien dit! 8)

  12. Bon article, qui j’espère pourra donner des idées à ceux qui ne savent pas trier leur photos.
    Comme beaucoup d’entre vous, je fonctionne apparemment presque pareil : premier tri pour elliminer les photos mauvaises techniquement (floue, sur ou sous ex, etc…); puis je garde les doublons (par ex si j’ai fait un bracketing) et les photos proches au niveau compo, et les laisse reposer un moment, avant de prendre une décision plus définitive.
    Par contre, je ne garde pas seulement les photos que j’accrocherais bien dans mon salon; à côté de celles-ci, il y a beaucoup de photos, disons “souvenir” que l’on peu garder, éventuellement imprimer en petit format pour mettre dans un album (ou dans un livre-photo), et qui ne seront certainement jamais agrandies.
    Si vous avez le temps et la gentillesse d’aller jeter un oeil sur le dernier article de mon blog, qui est en fait le premier sur mon récent voyage en Chine, et bien j’ai mis des photos que je garderai dans un album, mais que je n’accrocherai certainement pas dans mon salon. Dans les prochains articles, viendront certainement des photos plus abouties !

    • Bien entendu, on doit toujours faire ce tri selon la finalité de l’image ou des images.

      On ne va pas être aussi dur si c’est pour l’anniversaire de tante Jacqueline, que si c’est pour la une de Chasseur d’images.

      Sinon, je suis passé sur ton blog, et je trouve très sympathique la présentation des photos au travers des lettre de l’alphabet! 8)

  13. Très bon article!!! :tumbsup:
    C’est intéressant de voir ta technique.
    Moi aussi j’ai un peu de mal à faire une autocritique.
    Quand je reviens d’une scéance photo, j’ai du mal à ne pas les mettre dans mon ordi et de les regarder ensuite!!!

    J’aime bien ta technique du “est-ce que je pourrais la mettre sur le mur de mon salon” je pense que c’est une bonne question a se poser.

    Malgré tout ça, je ne suis pas si loin de ton tri, même si ce n’est pas aussi “structuré”.

    Merci pour les conseils :hihi:

  14. Bon j’ai du retard dans ma lecture mais j’ai une excuse :mrgreen:
    Donc je commence par la fin et cet article très intéressant. :tumbsup:

    J’ai pu comparer ma méthode avec celle indiquée.
    C’est très similaire sauf qu’au 1er passage, j’aime le faire directement après ma séance photo pour être dans le bain, même à 3 heure du matin. Ça me rassure quand au résultat de mon shooting. J’en profite pour redresser également les photos dans le mauvais sens quoi que depuis que je suis sous Ubuntu c’est pas trop utile lorsque les photos sont issues du réflexe le système le fait d’office.

    Concernant l’auto-critique, je suis hyper-conservateur quand à jetter une photo mais hyper-exigeant quand à publier une image. Oui, mon critère n’est pas forcement l’accrochage des photos dans le salon mais la publication de celle-ci sur mon blog.

    Alors pour moi, critiquer et lire les critiques (par exemple lors des défis) d’autre sur les photos des autres m’a permis d’apprendre à m’auto-évaluer. Certaines de mes publications me rappellent que le photographe doit encore photographier :-P

  15. Eki

    Super article, très instructif pour moi pour debutant.

    Pas evident de trier ses photos, je vais essayer d’être plus patient pour les prochaines fois, car j’avoue que lorsque je rentre d’une balade c’est la première chose que je fais. :mmmh:

    Merci pour l’article et bonne continuation ! :)

  16. Personnellement, je fais souvent le premier tri le soir même ou en rentrant juste après la prise de vue.
    En vacances, c’est même systématique : le soir on vide les photos sur l’ordi et on fait un premier tri.

    Lorsque les souvenirs de la prise de vue sont encore frais dans la mémoire, on à encore dans l’idée ce qu’on voulait faire, comment on l’a fait, ce qui pourrait être mieux… et on peut parfois revenir au même endroit pour retenter sa chance.

    Le premier tri se fait sous Lightroom très rapidement. Touche P pour une photo qui est vraiment bonne, touche X pour les ratées.
    Les ratées sont effacées, toutes les autres sont conservées.

    Le second tri pose les questions suivantes :
    – Quelles photos je garde pour montrer avec un slideshow ?
    – Quelles photos je sélectionne pour le site web ?
    – Quelles photos sont dignes d’un print ?
    Pour cela, j’utilise la notation avec les étoiles de Lightroom.

  17. Gordon Shumway

    Malheureusement, je crois que l’auto-critique n’est pas suffisante. Je le vois par expérience et sous plusieurs angles. :roll:

    Du côté de l’auto-critiqueur, je sélectionne souvent mal mes photos. Pour la simple et bonne raison qu’il me manque encore soit l’esthétique soit l’expérience. Je dois avouer à ma grande honte que j’ai déjà sélectionné des choses tout à fait hideuses en les pensant plutôt réussi.

    Du côté de l’expert (pas en photo je vous rassure :oops2: ), je m’aperçois que certaines personnes s’auto-critiquent mal par méconnaissance du sujet sur lequel il travaille et que trop de choses leur échappent.

    Bref l’auto-critique sans un petite dose d’expérience ne sert à rien. Il faut d’abord apprendre un peu. On le constate dans beaucoup de domaine. Et pour ça il faut de l’AIDEEE 8) . Quelqu’un qui aura courage de vous dire, la non c’est complètement nul ta sélection et pourquoi. :lol:

    Après le deuxième problème est qu’on est dans un forme d’art et que chacun est différent. Une personne peut adorer une photo et l’autre la détester. Ca se voit dans les tableaux, la musique et les parfums par exemple. Peut être un peu moins dans les films et encore certains font référence dans leur nullité (ils deviennent des PARFAITS exemples de ce qu’il ne faut pas faire – comme la photo de ton article … ARGH zut le module de liste des articles à disparu :twisted: bref celui ou tu nous montres tout ce qu’il ne faut pas faire).

    Donc, faire de l’auto-critique sélectionne (élimine) les photos en fonction de nos goûts qu’on le veuille ou non et il est extrêmement difficile de ne les éliminer que pour des critères techniques. Et j’ajouterais que certaines photos ont des critères techniques lamentables mais f(er)ont forte impression pour le moment qu’elles saisissent.

    Bref, j’en arrive à ne jamais pouvoir éliminer mes photos.

    Voila c’était le minute du docteur Gordon un peu fatigué.
    :lol:

  18. Oud_s

    bon. Je rentre de mon festival. La folie. 4 jours non-stop de photo, avec un mini-editing complet.

    Bilan :

    1) je n’ai pas tenu mon programme, pour deux raisons, le mauvais temps, et une mauvaise estimation du temps que cela prend de photographier un staff de 600 personnes + les vip et les artistes en direct via fb.

    2) La 3g c’est de la daube !!! Vive l’adsl ;)

    3) Dans la même soirée : sur 18 photos faites d’un groupe, 15 sont bonnes. Celles du concert suivant ont été un calvaire à réaliser par contre, tellement j’étais hs.

    Quoi à voir avec le sujet … ben l’éditing. Il y a en tout 10 jours de préparation, 3 jours de réalisation et 1/2 journée finale de mise en place.

    Et là entre en compte le fait d’être sans pitié avec une image. Un truc cloche légèrement, ça peut passer. Plusieurs ? La photo va visiter la corbeille.

    Amitié

  19. Cet article est des plus pertinent et je m’en vais appliquer quelques conseils à moi-même, ayant constaté qu’en revoyant quelques images jamais post-traitées, elles étaient parfois bien meilleures que celles que j’avais mis dans mes galeries…

    Attention, les goûts et la pratiques changent avec le temps. Une avis divergent au bout d’un an ou plus peut s’expliquer par une plus grande maturité du photographe.

  20. location vacances

    Bonjour! J’aime beaucoup pratiquer la photo, et grâce à ce site je vais pouvoir faire de belles photos de vacances, merci :-)

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