trois jours plus tard
-Eu finalement je reviens vers toi, car le résultat ne me plait pas.
Je me demande où en est le projet de Marc.
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Je sais que c’est quelque chose de difficile, pas que d’un point de vu financier, il faut oser se lancer, choisir les bonnes images…etc.
Je dois bien t’avouer que souvent l’idée ma traversé l’esprit (surtout que j’ai un thème depuis un moment, les oiseaux sur fond noir) mais je n’ai jamais vraiment eux le courage de me lancer !
Mais l’idée est vraiment bonne !
]]>Je pense avoir été mal compris. Je ne cherche pas de la reconnaissance, je cherche à ce que mes photos sortent de mon disque dur. Une photo sur un disque dur, c’est comme le chat de Schrödinger: tant que personne ne la regarde, on ne peut pas savoir si elle existe ou pas. Avec la photo numérique le parallèle avec le chat de Schrödinger est devenu encore plus réel, d’ailleurs: une photo sur un disque dur, ça n’est pas une photo. Ce sont seulement des atomes aimantés un peu plus dans un sens ou dans un autre. Ca n’est pas réel, ça n’existe pas. C’est seulement après, quand les bits ont transité sur le Net et sont arrivés sur votre écran à l’autre bout de la terre que la photo se met à exister. Pas avant.
Quand je dis que mes photos valent “0 Euros, 0 cent”, je parle de leur valeur commerciale, pas de leur valeur artistique. Reprenons l’exemple de mes photos de mariage: je SAIS qu’elles sont mieux que celles du pro, puisque ce sont les miennes qui ont fini dans l’album. Simplement, parce que je ne suis pas pro, les mariés estiment que ces photos sont les leurs, et pas les miennes. La valeur de mon travail est de zéro donc je ne possède rien. C’est d’ailleurs un problème qui ne touche pas que la photo, comme toute personne ayant rendu service en bricolant ou réparant un PC s’en est rendu compte: le travail offert gratuitement a une valeur de zéro. Le plus souvent il n’a même pas celle de la reconnaissance.
D’ailleurs j’ai dit que je ne fais plus de photos de mariage. Je ne dépanne plus de PC non plus ou très rarement.
Aurais-je pu changer la valeur de mes photos? Oui, bien sûr: il me suffit de m’installer comme pro. En caricaturant un peu, il me suffit de me faire faire des cartes de visite “artisan photographe”. Ce qui montre bien que la valeur commerciale de mes images n’a rien à voir avec leur qualités artistiques: elle est simplement liée à mon statut de photographe amateur.
Seulement, moi, je préfère rester amateur et faire les photos qui me plaisent plutôt que de passer pro et de faire les photos que d’autres me commandent. C’est un choix, mais je dois en assumer les conséquences. La conséquence principale, c’est que mes photos ont une valeur commerciale de zéro et que si je les publie je n’en aurai plus le contrôle.
Revenons à la question posée ici: “Est-ce que sous prétexte que l’on est amateur on doit accepter de céder le droit de nos images pour rien?”
La réponse est oui.
On m’accuse de ne pas savoir évaluer mon travail de photographe et le prix que je peux demander. Au contraire: c’est moi qui accuse l’UPC et autres corporations de professionnels de faire miroiter aux yeux des amateurs un subtil et mortel mensonge. Leur seule motivation à prétendre que donner ses photos devrait être interdit est de supprimer une concurrence qu’ils jugent déloyale.
Je le répète: chacun se bat avec les armes qu’il a. J’ai l’arme de la gratuité, ce qui est déloyal c’est de vouloir me l’interdire. Les pros n’ont qu’à se battre avec leurs armes et faire les photos pour lesquelles le client veut bien payer. Ou changer de métier puisque ce qui les intéresse, c’est l’argent. Sinon… ce ne sont pas des pros.
Et puis de toute façons, c’est une bataille qui a été perdue il y a bien longtemps, et l’UPC n’y changera rien. On plaint “le photographe dont la photographie aura été vendue quelques euros en faveur d’une agence de pub qui elle, vendra plein pot des milliers d’euros voire dizaines de milliers d’euros sa prestation au client final”. Ca aussi, c’est un mensonge. Si une agence de pub cherche des photos d’amateur, à combien croyez-vous que se monte leur budget photo? Pareil: zéro Euro, zéro cent. C’est ce qui s’est passé avec mes musiciens d’ailleurs: leur budget photo est de zéro (et c’est vrai qu’ils ne roulent pas sur l’or). Le choix c’est mes photos gratuites, ou les photos de quelqu’un d’autre, gratuites. Pareil pour la ville de Sierre et son concours: leur budget pour leur plaquette tourisme c’est zéro. Si personne ne participe au concours ne croyez pas qu’il vont aller voir un pro au prix fort.
Vous pouvez refuser de cautionner ça, bien sûr. Vous ne serez pas publié. C’est tout.
Photographes amateurs: l’UPC VOUS MENT. L’UPC laisse miroiter un monde dans lequel toute photo utilisée commercialement devrait être payée. Vous croyez peut-être que cela veut dire que vos photos d’amateurs seront payées si jamais elles sont publiées. CA N’EST PAS VRAI. Le système qu’ils préconisent ne vise qu’une chose: faire en sorte que vos photos d’amateurs ne soient PLUS publiées. Renseignez-vous un peu: ce système existe déjà pour la musique. Le résultat est effroyable: pour publier un CD, passer à la radio ou se produire en public, un compositeur DOIT en pratique être inscrit à une association (la SACEM/SESAM en France, GEMA en Allemagne, SABAM en Belgique, SUISA en France, Bum-Stemra aux pays-bas, etc…). Cela rapporte à quelques-uns, c’est vrai. Mais savez-vous que si vous êtes compositeur et voulez mettre vos propres oeuvres en ligne pour vous faire connaître et connaître vos quelques CDs, vous allez devoir payer pour chaque download de vos propres oeuvres? Se faire de la pub, c’est AUSSI une utilisation commerciale, et les droits c’est l’association des auteurs qui les a, plus vous. Les statuts de la SACEM interdisent aux adhérents de diffuser gratuitement leurs œuvres sur Internet sauf sur leur propre site officiel (en écoute, mais pas en téléchargement) dans un souci de promotion, alors qu’ils en sont eux-mêmes les créateurs. Aux Pays-Bas, en revanche, vous pouvez mais seulement depuis 2007. En Allemagne, vous n’avez même pas le droit au streaming.
Est-ce cela que vous voulez pour vos photos? Payer pour les mettre sur votre propre site? Moi, je fais aussi de la musique, et j’ai reçu la facture. Je ne veux pas ça pour mes photos.
Ce texte est mis dans le domaine public.
]]>Moi, ça doit faire bien 10 ans que j’essaie. Un jour il est temps de tirer un trait et d’arriver à une conclusion: mes photos ne valent RIEN. Peut-être sont elles nulles, peut être sont elles bien, ça n’est pas la question. Elles ne valent rien parce que je ne peux pas les vendre. Alors je vais les donner.
Moi aussi, j’ai pris des photos de concerts. J’ai même fait des films, et enregistré la musique. Tout cela a fini sur les sites des musiciens. On est même venu me demander de reprendre des photos pour un autre concert. Comme c’était un peu loin, j’ai demandé à ce qu’on me rembourse l’essence pour le transport. La réponse: “pas la peine, on prendra les photos nous mêmes”. Conclusion: mes photos ne valent même pas le prix de l’essence.
J’ai aussi pris des photos de mariage pour des amis. Il y avait un pro pour les photos “officielles”. Au total, le pro a fait les portraits officiels, la photo des signatures, toutes photos pour lesquelles je n’était pas “accrédité”. Et dans l’album final pour la famille et les amis, 8 photos sur 10 étaient à moi. Alors on m’a demandé les négatifs, pour les tirages. Je voulais garder les négatifs, j’ai proposé de faire les tirages moi-même. Il n’y a pas eu moyen. Ma propre famille m’a expliqué que, quand même, ce n’était pas “mon mariage”. J’ai dit que le pro non plus ne donnait pas ses négatifs. On m’a expliqué que moi, je n’étais pas un pro. De guerre lasse, j’ai fini par prêter les négatifs. Je ne les ai jamais récupérés. Je ne fais plus de photos de mariage.
J’ai fait des stages. Ce n’est jamais moi qui a été exposé. “Pas le bon style”. Ou plutôt: ceux qui étaient exposés avaient fait déjà 5 à 6 ans de stages, il fallait bien trouver un truc pour continuer à les motiver sans doute. J’ai présenté des photos à des concours, perdu. Des galeries sur le net, echec. J’ai mis des photos sur flickr, la plus regardée a eu 4 commentaires.
Conclusion: mes photos ne valent RIEN. Zero Euro, zero cent. Et même à ce prix-là, c’est pas gagné. Je ne sais pas si elles sont bien ou pas, mais aujourd’hui je sais que je ne sais pas les vendre. Vendre prend du temps. Comme amateur, je n’ai pas ce temps là. Je préfère prendre des photos.
Il doit y avoir au bas mot 500 millions de photographes. Combien seront publiés, même gratuitement? 50 milles, peut-être? Même pas: les places sont chères.
Aujourd’hui, ma décision est prise. je VEUX être publié. A n’importe quel prix. Si je ne peux pas gagner sur mes qualités, je gagnerai sur le prix. Concurrence déloyale pour les pros? Non: chacun se bat avec les armes qu’il peut. Donc ça va être creative commons ou public domain, et mettre mes photos partout où je peux. Wikipedia, flickr, free stocks, n’importe quoi. Si j’en vois un jour une sur un site, un catalogue ou même, rêvons un peu, comme illustration dans un magazine, ce sera déjà ça. Si quelqu’un se fait du fric dessus, qu’est-ce que ça change au fait que moi, je ne peux pas?
Ca sert à quoi d’avoir un disque dur avec cinq mille photos que personne ne regarde? Si c’est pour que personne ne les voie jamais, autant taper “format” tout de suite. C’est pareil. Je VEUX que mes photos sortent de ce disque dur. A n’importe quel prix.
Gratuit n’est pas un mauvais prix d’ailleurs. Avant le net, il fallait payer pour être publié. Quelqu’un que je connais bien a édité un livre comme ça: après avoir visité une trentaine d’éditeurs, il a payé. “A compte d’auteur”, ça s’appelle. Perte sèche: plus de 1000 Euros pour vendre peut-être 50 bouquins. Tous ceux qui ont acheté ont apprécié le livre, pourtant. Et 20 ans après, maintenant que la pile d’invendus est passée depuis longtemps à la benne, on parle de lui et il reçoit des commandes. Il envoie le livre gratis comme pdf.
Ce texte est mis dans le domaine public.
]]>Vous connaissez mon avis vu que j’ai écris l’article…normal Je ne vais donc pas ressassé encore et encore les mêmes choses.
On a tous le droit de penser ce que l’on veut, il faut juste réfléchir au conséquence de nos actes.
Encore merci à tous pour vos nombreux témoignage
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