S’il y a bien un domaine, une activité ou les clichés sont rois, c’est la photo ! Ceci dit, si le jeu de mots est facile, les faits sont là et je suis las de ces faits <-(pfiou, je commence bien !).
Pourquoi ce titre, pourquoi ce début de billet sur un ton si…. catastrophique ?
Non, je vous rassure, je ne tombe pas dans une sorte de déprime, je continue à voir les choses d’un œil amusé et avec le sourire, exemple que devraient suivre bon nombre de photographes!
Ce qui va suivre dans ce billet, cela faisait un long moment que je voulais en parler, en débattre avec vous. J’ai toujours un peu repoussé l’idée à plus tard, le moment n’était jamais le bon. Entre l’actualité photo, les articles que j’ai promis d’écrire et ceux que je me devais d’écrire, ce sujet est toujours passé au second plan.
Mais ces derniers jours, comme une sorte de révélation, un appel de la déesse de la photo, j’ai croisé plusieurs de ces signes qui m’ont poussé à écrire l’article du jour.
Mais de quoi je parle en fait ? Je parle tout simplement de…
La guerre des photographes :
Vous ne l’avez peut-être pas remarqué, mais les photographes sont en guerre.
En fait, c’est plus une guerre froide qu’une vraie guerre de tranchées, le jeu de l’argumentation et autre texte plus ou moins sérieux, plus ou moins dur, entretiennent une sorte de haine, de méfiance.
L’amateur VS le pro
L’histoire n’est pas récente, mais pas si vieille non plus. Il faut dire, que fut une époque où les deux protagonistes de cette guerre étaient chacun sur leur territoire, un territoire avec une frontière très visible, pour ne pas dire strict, un territoire harmonieux pour les deux parties.
Mais depuis quelque temps, entre les billets assassins sur les blogs et les rencontres IRL hallucinantes (je vous en parlerai plus en détail plus loin) on peut dire que la guerre est bel et bien présente.
Que ce soit d’une part ou de l’autre les deux parties trouvent, se trouvent des défauts et s’accusent mutuellement de tous les maux à coup d’anecdotes plus ou moins piquantes et plus ou moins vraies.
Début de l’histoire :
D’un côté nous avions les pros, Maîtres de leur domaine, acteurs incontournable des belles photos, détenteurs du savoir absolu. Ils avaient un net avantage, dans la plupart des cas une formation, donc de l’expérience. Comme c’était leur métier, il pratiquait la photo très régulièrement, ce qui se traduisait par encore plus d’expérience.
L’amateur passionné de l’autre côté était un être plus rare, moins de photographes “amateurs” au sens amoureux de la photo, moins de possibilités (sauf bien sûr pour quelques amateurs fortunés), la pellicule a un certain prix, la développer aussi (que l’on fasse ça soit même ou qu’on passe par un labo). Le reste des photographes c’était tout le monde, photographiant les souvenirs de vacance et autres moments importants de la vie.
Faire concurrence aux pros était rare, et quand cela arrivait, on devenait le plus souvent soit même un pro. L’amateur “pro” du dimanche était une espèce très très rare pour ne pas dire presque inexistante.
Puis la plupart des gens, la presque totalité de la population qui faisait des photos pour le plaisir, pour les “souvenirs” étaient surtout admiratifs des pros qui bénéficiaient d’une certaine aura.
La preuve en est, on voyait dans les films et autres fictions une image très caricaturale du photographe, sorte d’artiste un peu étrange ou baroudeur courageux, vision qui perdure encore à l’heure actuelle dans la plupart des séries et autres films.
C’était le bon temps, l’Eldorado de la photo, l’argent était là, pas de concurrence (ou si peu) le temps béni que l’on soit d’un côté ou de l’autre.
Le changement :
Cette douce et agréable paix entre l’amateur admiratif et le pro sage détenteur du savoir a basculé à une date très précise de l’histoire de la photo !
Le 20 août 2003quand Canon sort l’EOS 300D !
Alors que sur les forums spécialisés les débats porte encore sur l’argentique face au numérique et que les fervents défenseurs des pellicules prédisent que le numérique sera tout juste égal à l’argentique au mieux dans 20 ans (véridique, certaines personnes sur le forum de Chasseur d’images prédisaient une qualité égale à l’argentique au plus tôt dans 20 ans, soit aux alentour de 2020 …) Canon venait d’abattre l’argentique, qui se remet doucement de sa blessure fatale grâce à quelques passionnés (dont je fais partie) qui continuent à jouer avec, mais c’est bien le numérique qui a gagné le match par KO debout.
Pour le reste du monde, l’EOS 300D signe la démocratisation du numérique, Wikipedia en parle ainsi:
En commercialisant le 300D, Canon a, d’une certaine façon, révolutionné le marché des reflex numériques et entraîné une baisse des prix quasi généralisée. À cette époque, le prix des reflex numériques est rédhibitoire pour le grand public (au-delà des 2 000 € en général). Le 300D, commercialisé aux alentours de 1 200 €, est donc moité moins cher que ses concurrents contemporains (y compris le 10D de Canon) pour un rendu de qualité quasiment équivalent.
La messe était dite, et le début de la fin d’une paix plus que centenaire entre amateurs et pros allait voir le jour…
Le début des hostilités :
Le numérique c’est une aubaine pour les pros, gain en efficacité, rapidité, moins de frais pour plus de largesse en shooting !
Des pros du bord des terrains, ceux en agence, en passant par les photographes de mariages et autres photographes d’événements sont séduits.
Ce qu’ils ne voient pas, ce qui arrive doucement, c’est que toute cette facilité, cet accès simplifié à l’image va faire monter de façon exponentielle le nombre de photographes, pros et amateurs confondus !
Pour preuve, je vous laisse regarder TOUS les blogs photo que vous connaissez, allez voir l’historique de leurs auteurs. Vous allez rapidement vous rendre compte que la très grande majeure partie de ces personnes sont venues à la photo courant des années 2000, et même pour la plupart après 2003 …
Le monde de la photo durant l’année 2003 a subi un très grand bouleversement, un changement de direction radical, la photo s’est tout simplement démocratisée, aidée en cela par Internet qui a fait circuler le savoir d’une manière incroyable.
1990 Vous parliez de la règle des tiers à un photographe lambda se promenant avec son reflex et il vous regardait avec les yeux qui lui sortaient de la tête, sans avoir la moindre idée de ce dont vous lui parliez.
Maintenant, vous posez cette même question, et au moins 50% des personnes qui ont un reflex sauront de quoi vous parlez. Grâce aux différents sites Internet, apprendre la photo est à la portée de tous. Il est devenu très simple d’acquérir le savoir de base, voire plus.
La photo se démocratise et le savoir qui va avec est bien plus accessible… sauf qu’une chose n’a pas changé, le fantasme du photographe pro.
Fantasme, le mot peut paraitre fort, pourtant bon nombre de photographes rêvent de devenir pros.
Il suffit de trainer ses baskets sur les différents forums spécialisés pour s’en persuader. Sur les plus gros forums, il ne se passe pas une journée sans que l’on voie quelqu’un qui annonce vouloir se lancer dans le métier.
Taper dans le moteur de recherche de Facebook “photographie”, “photographe”, “photography” et “Photographer”… etc. vous risquez d’être surpris par le nombre incroyable de personnes qui ont mis ce petit mot au bout de leur nom !
Voilà comment deux mondes se sont rentrés dedans de plein fouet ! Et voilà comment la guerre est née. Il suffisait que la photo “semble” coûter moins cher et que l’accès à l’information soit facilité.
On va maintenant se pencher sur l’argumentaire de chaque partie.
Prenez note, car je fais un résumé, mais dans les grandes lignes les idées et reproches d’une part et d’autre ressemblent à ça…
L’amateur :
L’amateur se voit comme une sorte de victime, il est l’amoureux de la photo, le passionné que le pro méprise et regarde de façon dédaigneuse le jugeant avant même de le connaitre et lui mettant sur le dos toutes les misères qui lui arrivent et la fin programmée d’un métier.
L’amateur se sent la victime d’un jugement hâtif qui englobe la totalité des personnes, alors que lui pense que son comportement n’a rien de “méchant” ou “dangereux” pour le métier.
Pour la plupart, ils voient les pros comme une sorte de point culminant d’une carrière de photographe sans pour autant aspirer à le devenir, et dans le pire des cas, ils voient les pros comme une motivation pour accomplir leur rêve et devenir eux-mêmes pros.
L’amateur se sent la victime toute désignée d’un problème sans s’en sentir responsable.
Cette vision est renforcée par certains billets de pro sur les blogs ou autres forums. Du regard un peu “prétentieux” teinté d’humour à la satire haineuse, on a droit à toutes les formes d’approche pour reprocher aux amateurs en mal de gloire de tuer le métier qui les fait tant rêver.
J’ai d’ailleurs eu une démonstration dans la vie réelle il y a quelques jours de ça.
J’avais lu un article que Marc avait proposé dans son excellente revue du Web du lundi matin, qui avait commencé à me donner l’envie d’écrire cet article. Puis je n’y ai plus pensé. C’est alors que le lendemain je fais LA rencontre qui m’a tué et poussé à écrire ces lignes.
Si j’ai 100% du temps mon appareil photo avec moi, il reste très souvent dans le sac à dos et personne ne se doute que je suis photographe, d’autant plus que je n’ai pas un t-shirt avec marqué en lettre capitale: “Je suis photographe pro”.
Quand je vois quelqu’un avec un appareil, je suis irrémédiablement attiré comme une abeille face à un champ de fleur.
Je regarde, j’observe et parfois je vais même jusqu’à discuter avec la personne (si les circonstances le permettent).
L’autre jour, fidèle à moi-même, je vois un gars qui prend des photos d’un sympathique couple de jeunes mariés au bord du lac de Genève (oui, oui, de Genève, et non pas le lac Léman… non, mais!).
Il utilise la méthode d’éclairage strobiste, il est seul et je le sens un peu galérer avec ses placements de flashes. Mais comme il bosse, je reste à bonne distance et je n’interviens pas. On ne dérange pas un photographe en plein travail qu’il soit pro, amateur… ou nul !
Par contre, au bout d’une dizaine de minutes la mariée demande à faire une pause “pipi” … Chouette ! Je vois le marié encore tout amoureux accompagner sa dulcinée (à croire qu’il lui sera très utile … quoique). Du coup, mon cher photographe est là à attendre sans rien faire.
Comme mon ami Marc (hé oui, encore lui) étudie passionnément la méthode strobiste en ce moment, et que j’aime bien la technique, je vais vers LE photographe et je lui dis ça (mot pour mot):
Bonjour, je vois que vous faites votre éclairage en flash déporté, strobiste, je peux juste vous poser une question ?
Oui, je voulais lui demander si ses “transmetteurs” chinois étaient fiables. Ce que je ne lui ai pas dit, ce que je n’ai pas eu le temps de lui dire, c’est que je préfère les Pocketwizard que je trouve plus rassurant.
Je voulais donc simplement son avis sur la question, avis que je demande lors d’une pause que lui-même n’a pas programmée. Un moment où il restait debout à ne rien faire…
Mais le monsieur lui ne l’a pas pris de la façon la plus souriante (alors que j’étais tout sourire, tous ceux qui m’ont vu en vrai pourront confirmer que devant n’importe quel appareil photo je suis avec les étoiles dans les yeux).
Il m’a répondu texto:
Tu joues à quoi ? Tu crois que connaitre trois mots de vocabulaire photo fait de toi un photographe ? Tu crois que tu vas me parler de ta passion de la photo, me montrer sur ton téléphone tes photos pourries mal cadrées et dégueulasses et que je vais te faire des compliments ? Tu crois que je vais devenir ton pote ? Moi j’ai du travail, la photo c’est mon job, c’est pas juste du loisir, alors ne vient pas me pourrir la vie !
… Hé oui!
J’avoue que sur le moment je lui ai fait un signe de la main pour lui dire bye car j’ai eu un vrai fou rire.
Il a dû penser que j’étais cinglé, mais aussi vrai que je suis devant mon clavier à vous écrire, j’ai eu un fou rire ! Tellement d’images se sont percutées dans ma tête que j’avoue qu’au final je n’ai même pas mal pris sa tirade cinglante qu’il devait ruminer depuis longtemps.
Un pro ? Non, simplement un pauvre C** comme il en existe dans tous les domaines !!!
Mais voyons ce qui se passe de l’autre côté du miroir…
Le Pro :
Le pro serein sur son avenir est une espèce en voie de disparition croit-on savoir… Ou imagine-t-on ?! Certaines branches de la photo plus que d’autres sont touchées par plusieurs phénomènes qui ne promettent rien de glorieux pour l’avenir de la photo en tant que métier.
Entre les photographes du dimanche qui se sous-vendent pour faire des mariages (et autres événements) alors qu’ils ont un travail et un salaire assurés, les gens en mal de gloire qui vendent leurs photos sur les microstocks en espérant devenir riches, les grands groupes de presse qui obligent les journalistes à prendre la place du photographe, du caméraman tout en assurant la partie rédactionnelle, les gens qui donnent leurs photos juste pour le plaisir de se voir publiés, les organisateurs de concerts qui ouvrent la fosse à tout le monde avec pour seul retour le droit d’user gratuitement des photos… etc. la profession va très mal.
Le pro a en ligne de mire l’amateur, car c’est l’amateur qui fait un mariage complet pour 300 € en affirmant être pro alors qu’il est impossible de vivre avec ce genre de prestation sous-facturée sans un autre apport d’argent. C’est aussi l’amateur qui vend ses images sur les microstock, c’est également l’amateur qui squatte la place des pros dans les concerts et même de plus en plus au bord du terrain lors de rencontre sportive, c’est l’amateur qui participe à tous les concours en cédant ses droits pour un tout petit prix et une minute de gloire laissant ainsi faire les groupes qui enrichissent leur banque d’images à moindres frais… etc.
Pour le pro, l’amateur est un tueur de métier, un parasite, une espèce à éliminer avant que lui-même soit en voie de disparition.
Ce sont les victimes d’une mort lente et assurée d’un métier, assassiné par les amateurs en mal de gloire et sans réflexion sur un métier qu’ils rêvent pourtant de faire !
Quelle vision d’horreur…
Neutralité :
Je suis suisse et donc par définition neutre, neutre dans mon regard, dans mon jugement, dans ma pensée et dans ma façon de voir les choses.
Je suis un pro qui aime autant qu’un passionné…
Alors, quand je regarde ça de loin, d’un point de vue neutre que je m’oblige à avoir, cette pseudo guerre et leurs victimes me font doucement sourire. Autant d’un côté que de l’autre, l’exagération est une bonne façon d’entretenir une sorte de mythe, cette pseudo guerre qui n’en est pas une.
Le photographe est une espèce très endémique et symbolique d’une façon d’être très humaine… C’est toujours la faute de l’autre !
C’est tellement plus simple de se déresponsabiliser, tellement plus simple de désigner un bourreau et en être sa victime plutôt que de se remettre en question.
Soyons francs, comme pour la plupart des choses de ce monde, c’est 2% d’une certaine population qui fait parler d’elle alors que 98% se comporte de façon normale et respectable.
La plupart des pros n’ont pas d’aigreur face aux amateurs et vivent très bien ce rapprochement induit par le numérique. Ils ont conscience que si certains tirent le marché vers le bas, la plupart des problèmes ne viennent pas des amateurs.
De toute façon, un moment ou à un autre, on a ce que l’on paye. Alors, l’amateur qui se sous-vend ne fera jamais très long feu…
Pour le reste, qui blâmer ?
Les agences qui passent par des microstock que certes des amateurs remplissent, mais que bon nombre de pros remplissent aussi !!! … Alors que ces mêmes pros hurlent au scandale quand on leur parle de ce genre de site … l’hôpital qui se fout de la charité !
Les organisateurs de concerts, qui préfèrent offrir des places dans la fosse plutôt que de payer des photos ou l’amateur qui profite d’une opportunité ?
L’organisateur du concours qui spolie les droits des photographes, ou l’amateur qui n’est pas forcément au fait de ce genre de chose et qui voit juste le prix du concours ?
Et qui blâmer au final si l’amateur ne sait rien ?
Dans le 99% des cas, les amateurs se prennent les pieds dans le tapis faute de savoir, faute d’éducation, faute de transmission de savoir !
Je ne dis pas que c’est le cas de tous, car certains savent et le font quand même.
Si les photographes pros et autres groupes qui gèrent leurs droits arrêtaient de pleurer et de se trouver un ennemi tout désigné utilisaient ce temps et cette énergie à expliquer, informer, les choses pourraient avancer !
Mais en toute sincérité, combien de fois avez-vous vu dans les différentes publications, magazine, blog et autre (je mets le mien dans le même panier) de l’information pour aider l’amateur à ne pas faire d’erreurs. Pour l’aider à débuter une carrière de photographe sur de bonnes bases. De l’aider à ne pas céder ses droits pour rien, à pratiquer la photo et pourquoi pas devenir un pro mais avec les bons réflexes ?
On est aussi tous un peu responsables des problèmes qui existent.
Conclusion :
Comme je l’ai dit un peu plus haut, la plupart du temps la cohabitation entre pros et amateurs se passe très bien !
J’ai lancé sur ma page Facebook une petite question en vue de cet article:
Avez-vous quelques anecdotes (positive ou négative) lors d’une rencontre avec un photographe pro ? (ou l’inverse pro avec amateur). Question posée dans le cadre de mon article à paraitre samedi
Et les retours sont souvent positifs, quelques-uns négatif, mais pas mal de positif, dont un très sympa qui démontre bien que tout peut ce passer le mieux du monde entre les pros et les amateurs :
J’ai rencontré un photographe pro, samedi dernier sur l’hippodrome d’Enghien-les-Bains. On y était tous les deux pour assister au Prix de l’Atlantique. Lui était avec sa femme, ils ont environ 45-50 ans je dirais.
Je l’ai repéré avec son 400mm f/2,8 !!! Ça se voit de loin
Premier contact, je lui ai simplement (en lui disant bonjour avant ^^) demandé quelle focale c’était, 300 ou 400mm, j’hésitais. Il m’a très gentiment répondu, “400mmm”. La discussion a presque tout de suite commencé, on s’est tous deux dit que c’était dommage que l’on ne puisse pas se rapprocher de la piste…
Bref, très sympa, après ça je le laisse tranquille, je continue mes photos, puis je m’éloigne de la piste pour aller voir le podium.
Quand je reviens, il avait changé de place, mais m’a fait un signe lorsqu’il m’a vu revenir.Juste avant de partir, je suis allé lui parler, lui demander s’il publiait ses photos, pour en savoir plus sur lui !
Il m’a demandé de le tutoyer, et puis on a discuté bien 15 mn, de son métier (retoucheur, il fait beaucoup de pack shot), de matos (il m’a conseillé d’acheter les objectifs Nikon version dorée; a regardé mon D300s fraichement acheté). Il m’a montré quelques-unes de ses photos, je n’ai pas osé lui demander d’utiliser son 400mm, il l’aurait fait, mais peut-être à contrecœur ?!
On s’est quitté en lui prenant sa carte, je lui ai envoyé un email pour lui envoyer le lien de mon article, et il m’a depuis envoyé une trentaine de photos libres de droits, de ses chevaux en pleine course, photo que je n’avais pu prendre avec mon 85 mm ;-)
Il n’est pas exclu que je le rencontre à nouveau, volontairement ou par hasard.
Bref, un pro qui était très agréable, pas prétentieux, et surtout, qui n’avait pas peur de l’amateur qu’il avait en face de lui ! ^^ Très gentil ! Et je voyais qu’il prenait plaisir à partager sa passion avec moi.
Comme quoi …
Alors que vous soyez amateur ou pro, forcément qu’un jour vous allez tomber sur un imbécile d’un bord ou de l’autre, il faut pour autant éviter de juger “tout le monde” sur cette simple expérience ou celle que l’on vous rapporte en les saupoudrant d’un poil de sensationnel !
Il est certain que la photographie professionnelle vit une mutation et qu’il est parfois difficile de faire avec, mais il faut cibler les vrais problèmes et ne pas se trouver de faux ennemis.
La photo n’a pas fini d’évoluer, et d’un autre côté c’est pas plus mal !
Quel que soit votre statut, je vous dis bon courage et bonnes photos !