J’avais prévu un autre article pour aujourd’hui, en fait, j’avais prévu de vous parler de la suite du dossier sur la retouche, mais je reconnais que je n’ai pas eu la motivation à le faire, j’ai été pris dans une drôle de spirale, celle d’un certain voyeurisme, qui est venu de façon un peu insidieuse.
Un événement comme celui qui a frappé Paris ne peut pas rester inaperçu, ne peut nous laisser sans émotion, du moins je l’espère, et dans cette incompréhension de tous ces événements, on cherche à comprendre, à savoir et je me suis laissé aller à un jeu un peu dangereux, celui de me plonger dans l’info en continu, comme si le fait d’avoir des nouvelles en permanence allait me faire subitement comprendre pourquoi et comment tout ça est arrivé.
C’est ce matin (mercredi 18 novembre) que je me suis rendu compte de l’ineptie de la chose!
À l’heure où j’écris ces lignes (mercredi), je sors d’une drôle de matinée, je travaillais des photos sans vraiment y penser à l’écoute de i-télé en bruit de fond, j’entendais que les forces de police avaient donné l’assaut dans un appartement … incroyable!
Sauf qu’à un moment, un client m’a appelé, on a discuté un certain temps au téléphone et quand je suis retourné devant mon ordinateur, c’est là que j’ai eu le déclic!
Devant mes yeux, exactement les mêmes images d’une rue pleine de policiers, une vue, qui ne montre rien! Dans mes oreilles, les mêmes commentaires, qui n’ont pas changé, ils n’apportent rien de plus, on ne sait rien, ça tourne en rond, ça ne change rien au fait, c’est juste anxiogène, car ils répètent en boucle les mêmes “informations”, le peu d’informations qu’ils ont, le tout saupoudré d’avis “d’experts”, dont l’expertise se révèle la plupart du temps fausse et qui n’apportent rien non plus.
Du coup, c’est un peu comme si j’avais reçu une claque, une claque dont j’avais besoin, celle qui me fait écrire ces lignes, celle qui fait que juste après avoir écrit cette “introduction”, je vais prendre mon appareil photo pour une sortie plaisir, retrouver les couleurs de l’automne et m’adonner à ma passion de la photo, pour décompresser.
Mon article va donc être un peu différent de l’habitude, je vais simplement vous raconter mes quelques jours entre ce mercredi et samedi (car je vais finir d’écrire l’article dimanche), où j’ai décidé de me consacrer aux petits plaisirs et entre autres celui de la photo, quatre jours, quatre sorties photo que je vais partager avec vous!
Mercredi:
J’adore le fait d’être sorti, d’avoir pris un peu l’air et de me balader, profitant de la douceur d’un mois de novembre, qui se veut doux. De façon étonnante, une petite balade d’une petite heure trente et me voilà avec un sentiment agréable, une envie de remettre ça … car oui, pour le coup, je suis revenu sans photo.
Je sais, c’est paradoxal, sortir pour faire des photos afin de se changer les idées et ne pas en faire une seule, c’est presque ridicule … je retire, ce n’est pas “presque”, c’est carrément ridicule.
Pourtant, soyons franc, c’était surtout le geste qui était important, me recentrer et penser à autre chose, ce que j’ai fait et c’est ce qui m’a permis en rentrant de ne pas avoir envie de savoir ce qui se passait absolument à la seconde.
Cela n’a pas enlevé ma curiosité, mais elle pouvait être différée, c’est donc simplement au journal du soir que j’ai découvert les dernières nouvelles et de façon étonnante, le monde a continué à tourner rond, même si je n’étais pas scotché derrière les programmes d’info.
Jeudi:
Je me suis levé tôt, envie de profiter de la belle lumière du matin, ce qui m’a plutôt réussi.
L’air du matin était frais, très légèrement brumeux avec cette ambiance automnale si particulière.
Voir le lever du jour en me promenant en campagne m’a donné pas mal de baume au cœur, mais surtout l’envie de partir un peu plus tôt le vendredi pour photographier des oiseaux.
Un peu comme un jeu de domino où, quand l’on fait tomber le premier bloc, les autres suivent sans effort!
Mais ce jeudi, c’est plutôt les paysages qui m’ont attiré, avec cette douce et belle lumière baignant les différentes scènes que je voyais.
Puis cette photo de vaches réunies au milieu de ce champ fut une scène, qui m’a vraiment tiré l’œil, autant pour l’endroit, que pour la lumière et ce qui s’y passait.
Une ambiance que j’ai particulièrement appréciée et qui ne m’a pas fait regretter de m’être levé tôt.
Vendredi:
Levé encore plus tôt que la veille, je me suis rendu dans mon coin spécial pour voir de jolis oiseaux, mais il n’y en avait pas beaucoup.
Heureusement, je n’ai pas porté le 600mm pour rien, vu qu’un héron cendré m’a quand même fait honneur.
Il est arrivé tranquille, prendre son petit bain du matin, il a essayé de pêcher un peu, mais malgré une patience infinie sans bouger, il est ressorti bredouille, presque comme moi.
Il est resté là presque une heure à m’offrir quelques belles images, dont celle présentée aujourd’hui.
Pour le reste, j’ai entendu et entre aperçu d’autres oiseaux, mais ils sont restés dans ma mémoire plus que sur ma carte mémoire, on pourra donc plus qualifier cette sortie “d’observation” que de “prises de vues”.
Une belle virée photo, que j’ai vraiment appréciée!
Samedi:
Ce samedi matin sentait la neige, je me suis levé tôt et le temps promettait déjà un futur beau manteau de neige blanche.
Pour autant, j’avais des invités prévus pour le repas de midi, je ne pouvais pas trop m’attarder, les préparatifs réclamaient ma présence.
J’ai pris quelques sympathiques photos de ce matin brumeux et je suis rentré à la maison pour me mettre au travail en prévision d’un sympathique repas festif où l’on a parlé des événements de Paris, mais où on a aussi parlé de tout, de rien, de photo et de nature …
Conclusion:
Cette semaine, j’ai constaté deux choses, la première, c’est que c’est presque incroyable la façon avec laquelle on peut facilement se laisser emporter dans cette spirale qu’est l’info en continu quand un événement est assez important.
Notre envie de savoir, de comprendre prend le pas sur la raison, on ne gère rien on se laisse aller et guider par nos émotions, mettant au chômage technique la partie de notre cerveau qui, habituellement, s’occupe de la raison.
La deuxième chose que j’ai remarquée, c’est à quel point une activité que l’on aime peut nous aider à remettre les pieds sur terre, prendre du recul et nous faire voir les choses avec une vision plus large, plus simple, moins émotionnelle.
Cela n’enlève rien au drame ni à l’envie de comprendre, mais on le fait de façon plus posée, plus réfléchie, sans se laisser déborder par les émotions.
Sortir, prendre des photos, puis passer du temps à les traiter fut pour moi un moment capital pour un peu me recentrer.
Parler avec des amis autour d’un bon repas fut également un vrai plaisir, qui n’a pas été perturbé par un unique sujet, même si on en a évidement parler, le fait d’avoir pris du recul, chacun à notre façon, nous a permis de prendre du plaisir à être ensemble en parlant de tout et de rien.
La photo est une activité qui m’a fait un bien fou et dont j’avais besoin, un bol d’air franc, de pensées fraiches, une sorte de thérapie si je peux m’exprimer ainsi.
Voilà une tranche de ma vie et de ma façon de penser, j’espère que ce billet improvisé vous aura fait plaisir et intéressé.
Merci pour votre fidélité et à la semaine prochaine pour une reprise “normale” des activités du blog.
Bon courage et bonnes photos!