Darth's Blog

Un mois en Argentique II (Compte rendu)

Le temps passe très vite, bien plus vite qu’on ne le pense. Cela fera 4 mois que le fameux défi: Un mois en Argentique II a pris fin

Le 25 février dernier, je publiais l’article qui proposait à mes lecteurs de participer à un défi amusant, passer un mois 100% en argentique.

15 personnes se sont inscrites pour participer à ce défi… Seulement 6 (en me comptant dans le lot) ont été au bout du défi.

Un tiers des participants, c’est déjà trois fois mieux que la dernière fois.

J’ai pourtant une interrogation…

Pourquoi est-ce si difficile ?

J’avoue que je me pose sincèrement la question.

Je ne veux pas jouer les blasés ou le photographe snob, mais mon rapport à l’argentique a toujours été assez simple.

Lors du premier défi, je m’étais rendu compte que je retrouvais un plaisir alors que je n’avais plus pratiqué ce type de photo depuis bien longtemps.

Quand je lis le compte rendu des cinq autres participants, on retrouve le même plaisir et la même passion pour une pratique qui se fait rare.

Vous aurez d’ailleurs leur compte rendu dans cet article.

Je sais la question qui vous vient à l’esprit…

Comment s’est passé le défi pour moi ?

Pour être tout à fait franc, pas aussi bien que je l’aurais espéré !

Durant ce mois, j’ai eu pas mal de boulot, peu de temps pour le loisir.

Le problème, c’est que pour le travail, pas le choix, je dois être en numérique, donc, au final je n’ai que peu pratiqué durant cette période d’un mois.

Je relativise les choses, du fait que je fais de la photo argentique toute l’année.

Mais j’avoue que je fus un peu déçu de ne pas faire autant d’images que je l’avais souhaité.

Mais on fait pas toujours ce qu’on veut, ainsi va la vie !

Si pour moi ça ne s’est pas passé de la meilleure façon, on peut se demander…

Comment s’est passée l’expérience pour les autres ?

Pour le savoir, j’ai donné des devoirs à tous les participants (oui, je suis cruel, en  plus du défi, je les fais travailler).

Ils pouvaient rédiger leur texte comme bon leur semble, aucune restriction, mais je leur ai posé quelques questions pour avoir un fil conducteur, libre à eux de le suivre ou non.

Comme expliqué en introduction, sur 15 personnes inscrites, seules 5 on fait leur devoir …

Ils méritent donc tous une belle page qui leur sera consacrée !

Dans l’ordre de remise des devoirs, on trouve :

On notera le nombre impressionnant de Sébastien qui ont participé à l’aventure.

Pour voir leur devoir, deux possibilités, soit cliquer sur leur nom, soit changer de page en fin d’article.

Conclusion:

À la lecture des différents comptes-rendus et au vu de mon expérience, je dirais que pratiquer la photo argentique est quelque chose de réellement sympa.

Ceux qui se lancent ne regrettent généralement pas, bien au contraire.

Mais au vu du nombre de personnes qui étaient prêtes à participer et qui ont renoncé pour une raison ou une autre, je dirais que l’idée de faire ou refaire de l’argentique semble donner quelques craintes.

Ce qui est terriblement dommage, car ceux qui font le pas en sont heureux.

Ceux qui hésitent ont souvent quelques bonnes excuses, je n’ai pas d’appareil, je n’ai pas le temps, j’ai des impératifs… etc.

Je ne peux que vous inviter à essayer. Dénicher un vieil appareil argentique, trouver une pellicule, faire vos 36 photos et regarder le résultat.

Sans dépenser (trop) d’argent, vous serez vite fixé sur votre intérêt pour l’argentique.

Mais je suis certain que vous tomberez comme beaucoup sous le charme !

Je vous laisse avec le compte rendu des courageux qui ont été au bout de l’aventure, et je vous dis bon courage et bonnes photos !

*Merci à Seb F pour sa très bonne idée de sous-titre!

Evariste Roussel

Je suis Evariste, 22 ans, je fais de la photo depuis 1 ans à peine. J’ai commencé avec un numérique Nikon D5100 18-55 et 55-200 et j’ai aujourd’hui un tamron 17-50 f2.8

Pourquoi avoir accepté le défi:

Ce défi est tombé à pic, en effet j’étais dans une période où je désirais découvrir la photo argentique et où je venais de me faire prêter deux appareils. Un Canon EOS 500 et un Canon A-1. J’y reviendrais ensuite.

J’avais donc du matériel à disposition et participer à ce défi était une source de motivation supplémentaire pour vraiment me lancer dans l’argentique. Aujourd’hui j’ai acheté mon propre Canon A-1 et je fais aussi quelques photos avec un vieil appareil à soufflet. (Moyen format).

Est-ce qu’il fut facile ou difficile de tenir jusqu’au bout:

En acceptant le défi je me suis posé de lourdes contraintes. Je venais de recevoir un Smartphone et j’avais décidé que durant un mois je ne prendrais aucune photos avec n’importe quel numérique qui soit.

Je voulais voir comment nous pouvions faire il n’y a pas si longtemps pour échanger sans prendre de photos. Pas facile pour être honnête j’ai été obligé de craquer pour des raisons professionnelles. Cependant je n’ai pas ressenti un réel manque avec ce mois en argentique en ce qui concerne la photo loisir. J’ai donc tenu aisément le mois (0 numérique) !

Est-ce que ce fut un plaisir ou une vraie contrainte:

Un peu des deux. Comme je disais une contrainte quand il s’agit du milieu professionnel où on doit envoyer des photos à des gens pour leur montrer rapidement des choses.

En revanche quand il s’agit de faire de la photo pour soi, l’argentique fut un enchantement. J’y viendrais plus loin, je pense, mieux vaut ne pas griller les étapes.

Est-ce que ce sera la dernière fois ou alors est-ce que ça vous a motivé à continuer l’argentique (en parallèle du numérique):

Vous pouvez vous douter que je vais continuer. En fait, j’ai même délaissé mon numérique (Nikon D5100) au profit de l’argentique. Il y a comme une réelle alchimie entre l’appareil et son utilisateur qui se crée.

Que retirez-vous de cette expérience:

Cette expérience m’a fait découvrir une relation nouvelle avec la photo comme je disais.

Exit la « trash-photo » où je pouvais, avec le numérique, prendre des dizaines de photos pour n’en garder qu’une. Avec l’argentique je prends le temps de connaitre mon appareil, les réglages, la lumière puis de me placer (focale fixe uniquement) pour prendre la bonne photo.

Le numérique à ce côté sympa qui permet de réparer, l’argentique lui ne fait pas de cadeaux et c’est sans doute mieux ainsi.

L’argentique est relativement cher, on trouve du matériel de fou à prix abordable, mais il est important de ne pas négliger l’aspect coût des pellicules et produits pour le développement.

Seriez-vous prêt à recommencer l’année prochaine?

L’année prochaine? D’ici là j’espère avoir suffisamment économisé pour être déjà au Nikon F ou au Leica M4. Vous pourrez donc compter sur moi.

Une petite conclusion:

Cette expérience de mois en argentique fut une excellente initiative. Je regrette cependant la quasi-absence d’échange entre ceux qui participaient à ce moment-là.

J’ai cependant pu apprendre à développer moi –même mes négatifs que je scanne aujourd’hui.

Mais j’espère bien les tirer sur papier un jour (manque de place chez moi).

En ce qui concerne mes photos:

J’aime beaucoup celle de la gare de Lyon.

La 2 prouve qu’avec un filtre Cokin prisme on peut s’amuser autant qu’avec le numérique.

Et la 3 montre aussi qu’il est possible de faire de la double exposition et de créer des effets sympas.

Voilà sinon j’ai un blog : http://orisphoto.com/

Sébastien Fanget

Voici mes devoirs :

Pourquoi avoir accepté le défi:

Sûrement parce que je suis un peu fou sur les bords…

Plus sérieusement, j’ai pas mal de « vieux » tromblons argentiques que je sors trop peu souvent à mon goût. Faire plus d’argentique faisait partie de mes objectifs de 2013, notamment pour tester plus en profondeur le développement de films noir&blanc avec du Caffenol.

Est-ce qu’il fut facile ou difficile de tenir jusqu’au bout:

Plutôt facile quand même.

Je savais que je ferais pas que cela non plus, notamment sur les we « voyage » avec mon amie où je n’avais pas envie de la faire « poireauter » en permanence, le temps de faire la mesure de lumière, étudier mon cadrage, toussa toussa.

Ce qui a été difficile quelque part, c’était de trouver le temps pour me faire des sorties 100% argentiques et des « vrais » sujets un minimum travaillé et réfléchi.

Est-ce que ce fut un plaisir ou une vraie contrainte:

Définitivement un vrai plaisir. Il faut dire que l’argentique me motive également depuis pas mal de temps, et je pratique assez régulièrement (mais jamais assez à mon goût tout de même  )

Est-ce que ce sera la dernière fois ou alors est-ce que ça vous a motivé à continuer l’argentique (en parallèle du numérique):

Alors ce ne sera en aucun cas la dernière fois. Par contre « motivé à continuer » n’est pas le terme qui convient dans mon cas : motivé je l’étais avant 

Je dirais que cela m’a conforté dans l’idée que les 2 pratiques (numérique et argentique) peuvent cohabiter sans problème, en tout cas pour moi et ma manière de pratiquer la photo.

Que retirez-vous de cette expérience:

On n’a pas la même approche en argentique et en numérique (même si je le savais déjà avant) :  vu le prix du film 120 et la quantité de prises de vue par film possible, on est obligé de prendre plus son temps pour réfléchir correctement à son cadrage, son exposition, les petits détails dans le champ toussa toussa.

Les 2 pratiques peuvent se nourrir l’une l’autre finalement, et c’est ça que c’est bon 

Ah, autre chose également : JE DÉTESTE L’ÉTAPE DU SCAN.

C’est pénible au possible, ça prend un temps fou pour avoir des scans propres (rayures, poussières et autres joyeusetés)…
Mais c’est vrai que c’est tout de même sympa de pouvoir visualiser ses photos autrement que sur un négatif noir&blanc, si grand soit-il.
En plus, c’est un peu plus simple pour partager la photo sur Internet…

Seriez-vous prêt à recommencer l’année prochaine?

Je vais faire de l’argentique toute l’année 
Ce d’autant plus que j’ai acheté une série de filtres pour mon « récent »  joujou (le Noblex, avec lequel je fais les panos qui sont envoyés pour l’article), et j’ai bien envie de m’en servir !

Mais si le défi repart l’année prochaine, il y a de grandes chances que j’en sois !

Une petite conclusion:

Life is short, keep shooting… film ^^

 Sébastien Ferraro

Alors lorsque j’ai vu le défi de Darth, je savais que de toute façon il me serait impossible de tenir un mois sans toucher au numérique : j’en avais besoin pour répondre à des demandes et je ne me voyais pas refuser certaines propositions.
Depuis 2 ans je me suis beaucoup investi à titre perso et financier dans le monde de la photo.
J’ai trouvé le bonheur avec les 5DMKII et MKIII mais je n’ai pû m’empêcher d’acheter un Rolleiflex SL-35 (50 mm Zeiss Planar 1.4), EOS 1V un mois avant le défi.Les prix ayant énormément chuter sur des objectifs qui valaient leur pesant d’or il y a 20-30 ans.
L’argentique me faisait de l’oeil depuis quelques mois et ce défi m’a donné l’occasion de renouer avec le passé.
J’ai utilisé une dizaine de pellicules (80 à 3200 iso) 90% de noir et blanc.
Avec le 50 mm, j’ai aimé me balader avec un boîtier très discret, capable de s’adapter à toutes les situations lumineuses (extérieur, intérieur d’église…). Le bruit du déclenchement, l’aspect tout manuel, l’attente du rendu des photos, ce sont des sensations que le numérique n’offrent pas. On sent dénudé, car le résultat est reporté. On déclenche et là, on se pose mille questions (était-ce le moment? bonne expo? ai-je tremblé? le cadrage ?). Et parfois on a la sensation que ça sera bien, on le sent. Alors on continue de se balader avec le sourire aux lèvres.


Avec le reflex 1V, je suis parti du principe que le numérique allait se mettre au service de l’argentique pendant cette période. J’ai travaillé en double emploi notamment sur les photos de concerts.
Premier morceau du concert : allez je me cale sur 2000 iso, tout manuel, et c’est parti. Je regarde la première série, je réajuste et je retiens les valeurs.
Deuxième morceau : on passe l’objectif du numérique vers l’argentique, iso 1600 et là on affine le brouillon du numérique. On sait que l’on doit se concentrer sur le cadrage et l’instant. Parfois on déclenche trop tôt ou trop tard, il faut garder son calme, sur 36 pauses s’il y en a une qui sort du lot, Bingo !!! Pour moi c’est l’assurance de pouvoir un jour ressortir un négatif du classeur tout comme l’on est fier de faire écouter un vinyle de 30 ans. J’aime comparer ces deux supports.
Troisième morceau : je repasse sur le numérique et là il se passe quelque chose. Je déclenche comme si j’étais sur de l’argentique, j’ai la même approche, je regarde cette série à la fin, je suis détendu et confiant, comme si j’avais le plus difficile et que ce n’était que du bonus.


Ce que je sais c’est que je vais continuer en argentique, j’aimerai encore progresser dans la gestion de la lumière et à terme développer seul Il est vrai que je n’ai pas maîtrisé cette part du job, mais cela va venir. D’autres surprises m’attendent, je le sais.
On ne ressent pas la même chose en écoutant Miles Davis sur un 45 tours que sur son baladeur MP3. Je pourrai en parler pendant des heures. On a toujours aimé ressortir les disques des grands-parents. J’aimerai que mes enfants fassent la même chose avec mes photos. Et c’est l’argentique qui sera au rdv, j’en suis sûr. Tout a été fait pour perdurer, mais de nos jours c’est la course à l’amélioration technologique.

Comme je sais que je recommencerai avec plus de maîtrise et toujours autant d’appréhension avant le déclic.

Merci à DARTH pour cette idée, à l’année prochaine donc.

Les clichés de concert ont été réalisés avec le reflex, le reste avec le SL-35

 

Sebastien Miesch

J’ai accepté ce défi principalement pour une seule raison : j’avais un vieil appareil argentique moyen-format à soufflet hérité de mon grand-père qui trainait dans une armoire. Et ton défi a été l’occasion que j’attendais pour enfin trouver la motivation pour essayer de le faire fonctionner. Un autre aspect qui m’intéressait : arriver à développer moi-même la pellicule pour avoir la satisfaction de maitriser toute la chaine de production du début à la fin. Ce fut assez facile de tenir le défi, en tout cas plus facile que je ne l’imaginais. Cette expérience fut fort enrichissante, principalement par rapport à l’importance qu’avait ce boitier pour moi : faire revivre le boitier de mon grand-père, c’était juste énorme ! Et conséquence inattendue : en utilisant un vieil appareil argentique tout manuel, j’ai vraiment savouré le moment où j’ai repris le numérique, avec tout le confort qui va avec. Bien sûr, je participerai à nouveau l’an prochain… Et de toute façon, je n’attendrai pas ce moment pour réutiliser l’appareil.

Voilà, difficile de condenser en quelques lignes tout ce que cette expérience m’a apporté. Un grand merci en tout cas, puisque comme je l’ai dit, c’était vraiment une expérience “émouvante” pour moi. Cela m’a d’ailleurs motivé à écrire un article sur mon blog, où je peux détailler davantage qu’en quelques lignes cette expérience.

http://photographika.fr/2013/07/09/la-photographie-selon-grand-pere/

 

David Dorkel

Avec pas mal de retard, voici mes réponses…

Pourquoi avoir accepté le défi:

Pour me lancer un défi. J’avais des appareils, mais la facilité me faisait utiliser mon numérique

Est-ce qu’il fut facile ou difficile de tenir jusqu’au bout:

Finalement assez facile. J’ai même transgressé une de mes règles : les gosses en argentique!

Est-ce que ce fut un plaisir ou une vraie contrainte:

Un vrai plaisir (ouvrir la pochette avec les photos)

Est-ce que ce sera la dernière fois ou alors est-ce que ça vous a motivé à continuer l’argentique (en parallèle du numérique):

Je continue en argentique, je me suis même lancé dans le moyen format!

Que retirez-vous de cette expérience:

Un pied à l’étrier de l’argentique.

Seriez-vous prêt à recommencer l’année prochaine?

Bien sûr!!!

Une petite conclusion:

Ce petit défi m’a permis de me pencher sérieusement sur l’argentique. J’y ai pris goût! Du coup. J’ai acheté un lubitel, et j’attends de recevoir mon Zorki!!!