Vous trouverez sur mon blog des dizaines et des dizaines de tests, appareils photo, objectifs, accessoires, mais parmi tous les appareils photo que j’ai testés, c’est bien la première fois que vous verrez celui d’un compact.
Pourquoi, allez-vous me demander?
La raison est assez simple, sans que mon blog ne soit spécialement orienté haut de gamme, j’avoue aimer le beau matériel et comme j’ai la chance d’être libre de choisir ce que je teste, jusque-là, j’ai choisi des appareils qui me plaisaient, qui attisaient ma curiosité et de fait, mon attirance pour les compact a toujours été minime, je peux même dire que la plupart du temps je suis passablement déçu.
Après avoir parlé à de nombreuses personnes, entre autres ma petite sœur (Cindy, si tu passes par-là), il en ressort que mon désamour du compact viendrait que je cherche trop à reproduire ce que m’offre un appareil plus performant sur un boîtier, qui au final n’est pas pensé pour rivaliser avec un gros reflex, voir même un hybride de qualité.
Un compact est un compact … comme son nom l’indique!
Je me mets à réfléchir quand Canon Suisse me dit:
Tu sais Franky, on a un très sympathique appareil, un compact, le Canon Powershot G1 X Mark II. il devrait te plaire, tu ne veux pas l’essayer?
C’était juste après l’annonce de cet appareil, et en me souvenant de mes différentes conversations, je parle (encore une fois) à ma sœur de la proposition que Canon me fait de tester cet appareil, et elle me dit que je devrais le faire en me mettant dans la peau d’un acheteur de ce genre de compacts, elle me propose de ne pas le tester tout de suite, mais en septembre pour notre séjour d’une semaine à Disneyland Paris, ainsi, je partirai dans la peau d’un photographe qui veut partir léger, tout en gardant une certaine souplesse et avec la possibilité de céder aux autres membres de la famille l’appareil pour qu’ils réalisent eux aussi des photos.
J’en parle à Canon Suisse, séduits par l’idée, on prend rendez-vous pour début septembre.
Fin août arrive, Canon me contacte et me dit qu’ils vont déjà m’envoyer l’appareil, c’est environ deux semaines avant mon départ, ils font ça histoire que je m’habitue à l’engin, afin que je l’aie parfaitement en main le moment venu.
Comme vous l’aurez compris, ce test sera bien, bien différent de ce que je vous présente habituellement, installez-vous, et laisser moi vous raconter l’histoire d’un mois de tête à tête avec un appareil auquel je donnais peu de chance de me plaire…
Premier contact :
Quand j’ai trouvé un matin le colis sur mon bureau, j’étais un peu anxieux, compact et moi, ce n’est pas la plus belle histoire d’amour.
J’ai sorti le carton du paquet puis ouvert l’emballage, dedans, on trouve l’appareil photo, le chargeur, la dragonne ainsi qu’un guide de mise en route.
Comme à mon habitude, je lis le mode d’emploi, que je trouve sur le Net, car il n’est pas livré avec la bête, je profite de ce moment pour charger la batterie, une NB-12L, petite, mais qui tient plutôt bien la charge.
À la lecture du manuel, je me rends compte que ce compact n’est pas tout à fait comme ceux que j’ai l’habitude d’avoir.
En effet, il a un grand capteur. Attention, ici on ne parle pas d’un FF ou d’un APS-C, mais d’un capteur un peu plus petit, qui reste tout de même assez grand.
Pour vous faire une idée, voici une illustration:
Comme on peut le voir, s’il n’a pas la taille d’un APS-C, ce ne sont que 2mm sur la hauteur et 4mm sur la largeur qui séparent les deux formats.
Du coup, nous voilà avec un compact qui va nous permettre d’avoir une réelle gestion de la PDC, surtout que le petit nous offre un zoom plutôt sympa, un 12,5- 62,5 mm f/2-3,9 équivalent d’un 24-120 mm en plein format.
Avec une belle ouverture, un objectif qui offre du grand angle au petit télé avec en prime un capteur assez grand pour plus ou moins gérer la PDC, nous voilà avec un appareil plutôt sympa question possibilités.
Ceci est d’autant plus vrai qu’avec des mensurations de 116,3 × 74 × 66,2 mm et un poids de moins de 600g, si ce n’est pas le plus léger des compacts, il se glisse encore facilement dans la poche.
Ce n’est pourtant pas sa seule force, à la lecture du mode d’emploi on comprend que ce compact est tout de même destiné à un public plutôt expert, il produit des fichiers RAW, permet de travailler avec les modes P, Av, Tv, M et également pour ceux plus orientés photo sans réfléchir, les modes intelligents qui sont plutôt impressionnants.
Je me sentais donc d’attaque pour prendre l’engin en main, un peu rassuré par sa fiche technique qui me parlait, et plutôt de façon positive.
Un soupçon de balade pour un peu d’essais :
Après avoir bien révisé mes leçons, et comme, j’avais quelques jours pour me faire la main sur cet appareil, j’ai décidé de l’explorer avec quelques balades et en l’utilisant assez régulièrement avant notre fameux voyage à Disneyland.
La première chose qui m’a vite donné une impression positive, c’est l’ergonomie de ce petit appareil.
Tout d’abord l’écran tactile pour les premiers réglages, à mon sens l’écran tactile n’est plus un gadget, mais bien une option de première utilité, je rêve que Canon nous en mette un sur le prochain 1D.
La prise en main reste aussi très bonne, malgré sa taille modeste (par rapport à mon reflex, et non pas vis-à-vis d’un autre compact).
J’aime aussi la disposition des boutons, qui tombent sous la main avec une belle logique, c’est clair, tout comme l’agencement des menus où l’on se retrouve facilement.
Le zoom se pilote avec l’index grâce à une commande qui se situe sous le déclencheur, simple et facile à mettre en action.
Sur l’optique, on trouve deux bagues, celle la plus éloignée de l’appareil permet de piloter la mise au point en mode MF, et l’autre joue à tour de rôle et selon la configuration choisie, de contrôleur pour l’ouverture, la vitesse ou encore le bracketing.
Finalement, l’engin n’a pas vraiment besoin d’une lecture du mode d’emploi pour s’en servir, il est plutôt intuitif.
Mes premiers essais sont satisfaisants, l’autofocus me semble plutôt réactif, sans être une foudre de guerre, et précis, et mes premières images très simples (juste des essais) sont satisfaisantes, j’ai hâte de l’essayer lors de notre voyage.
Départ pour Disneyland :
Je profite des trois heures de train pour expliquer à ma sœur comment fonctionne cet appareil.
Je lui montre les petites astuces, la façon de faire, comment le tenir et comment s’en servir dans les grandes largeurs.
Je la sens moyennement motivée, pour elle, ce qui me semble petit lui semble déjà trop gros. Elle m’explique que pour un compact il reste lourd.
On sent déjà ici la différence de point de vue!
Là où je regrette le viseur réel, elle semble plutôt contente de pouvoir viser uniquement à travers l’écran, et ce manque semble n’affecter que moi. Si ce n’était pas un prêt, j’aurais opté pour le viseur en option.
Pour le reste, elle semble aussi contente que moi de l’ergonomie générale et de l’écran tactile très pratique.
Finalement, la prise en main lui conviendra et la simplicité de l’appareil saura la séduire, il n’y a que le poids qui la gêne vraiment.
Je lui explique que pour caser un grand capteur il faut un minimum de place, elle n’est pas complètement satisfaite de la justification, ce qui me fait sourire.
Disneyland, nous voilà :
Sur place, la plupart des photos ont été réalisées par ma sœur, ce qui s’est particulièrement limité à des images des deux petites avec les personnages Disney, mais ce qui m’a permis de regarder de loin comment se comportait l’appareil face à des situations difficiles.
Il faut dire que ma sœur ne se posait pas trop de questions, le personnage et les petites sont devant une fenêtre avec un fort contre-jour, pas grave, on fait quand même la photo!
Comment s’en sort le G1X MKII face à ce genre de traitement?
Et bien il s’en sort haut la main!
Que ce soit face à un contre-jour, un joli coucher de soleil ou même une scène très sombre, il survole la plupart des situations sans le moindre petit problème.
Quand j’ai fait les photos, celle du château de la belle au bois dormant, j’ai pu reprendre la main et ainsi obtenir une image un peu plus qualitative que ce que l’appareil fait en roue libre.
La différence se situe là, en roue libre il offre l’image exploitable, celle qui fera qu’on ne va pas rater le souvenir, et quand on reprend la main, en mode semi-auto, ici par exemple en priorité ouverture, on se retrouve avec des fichiers plus travaillés, le photographe pouvant faire son job à 100%.
Autrement dit, nous voilà avec un appareil qui s’adapte aussi bien au néophyte qui cherche un compact de qualité qu’au plus expert qui voudrait un compagnon pour partir léger, tout en gardant le contrôle et une très bonne qualité d’image.
Le petit se configure de façon très complète, on peut le mettre à sa main sans le moindre problème.
Sa griffe porte accessoire permet d’utiliser un flash de qualité, qui sera toujours plus efficace que le flash intégré qui, à mon sens, n’est là que pour le dépannage, il ne faut pas lui en demander plus. Content qu’il soit là, car malgré tout, dans certaines situations cela peut sauver une photo.
Le séjour s’est ponctué de beaucoup de photos de famille, intéressantes souvent uniquement pour les membres de la famille. Cela m’a tout de même permis de voir les limites de cet appareil, par exemple, que sa montée en ISO devrait être limitée à 3’200, au-delà on se retrouve avec des fichiers qui ne seront pas vraiment exploitables.
Pour l’exemple, si vous Cliquez ICI, vous verrez le crop 100% d’une image – dont l’entier n’est pas très intéressant -, réalisée à 3’200 ISO on se rend compte de la limite d’un tel fichier.
Conclusion:
Après un mois de vie commune et une bonne semaine de vacances à Disneyland en compagnie du Canon Powershot G1 X Mark II, ma conclusion sera simple:
C’est un très bon compact!
J’ai longuement parlé avec un propriétaire de la première version de cet appareil et il semble que nos amis de chez Canon ont eu la bonne idée d’écouter leurs clients en améliorant très clairement les points négatifs de l’appareil.
Il n’est bien sûr pas parfait, et certaines choses m’ont un peu agacé, certaines commandes que j’ai trouvées pas très intuitives (entre autres le changement des ISO si on n’est pas en ISO auto) ou encore la correction d’expo quand en on est mode semi-auto, une molette supplémentaire aurait été bienvenue, le fait qu’il n’y a pas de viseur, font partie des choses que je regrette.
Pourtant, dans l’ensemble, ce compact est vraiment très bien, il m’a un peu réconcilié avec ce genre d’appareil et vous pouvez me croire, c’est déjà un exploit en soit.
Du côté de ma sœur, elle est tombée sous son charme, bien qu’elle le trouve encore un peu trop gros, elle a adoré avoir des photos de qualité, pouvoir jouer avec le fond flou et pouvoir ne penser à rien d’autre qu’à ses photos.
En bref, si je devais lui donner une note elle serait de 14/20 alors que ma sœur lui donnerait un bon 18/20. En pondérant, pour autant que l’on attache une importance à une simple note, notre joujou s’en sortirait avec un très honorable 16/20.
J’espère que ce test présenté de façon très différente de mes habitudes vous aura plu, de mon côté, je vais peut-être me laisser tenter à tester plus de compacts.
Bon courage et bonnes photos!