Darth's Blog

[Test terrain] Nikon D5

On peut dire que la fin de l’année 2015 et le début de l’année 2016 ont été un grand moment pour la photo pro.

C’est cette période qu’à choisi Nikon pour annoncer la venu du Nikon D5 sont nouveau vaisseau amiral.

La date est choisie avec soin, année de l’euro et des JO, il faut que les agences puissent envisager les achats avant ces deux évènements majeurs.

Nous allons donc voir ensemble si le nouveau fer-de-lance de la marque jaune est à la hauteur de nos attentes.

Pré-Test :

En janvier 2012 Nikon annonçait la sortie du Nikon D4, le nouvel appareil pro de la marque, sorti face à un 1Dx très performant, sans totalement démérité (on parle quand même d’un boitier pro très haut de gamme) il était un peu en deçà de son frère ennemi.

Conscient de ça Nikon a fait comme à son habitude, une sortie de boîtier à mi-chemin (un boitier pro a normalement une durée de vie de 4ans) en annonçant en février 2014 le Nikon D4s histoire de “corriger” un peu le tire.

On va dire que ces deux appareils, bien que de très bonnes qualités n’ont pas fait l’impression escomptée.

Ce n’est donc pas étonnant de voir que les ingénieurs de Nikon ont décidé de remettre le métier sur l’ouvrage et de repartir sur une nouvelle base pour leur dernier né.

Ils ont revu le capteur, le module AF et de mesure lumière ainsi que l’ergonomie.

En bref, on revoit le tout pour partir sur une base solide et nous allons voir ensemble si ces changements sont aussi prometteurs qu’on ne peut l’espérer.

Petite mise ne garde, comme je ne veux pas toujours écrire le D4 et le D4s, je parlerais d’eux en disant “les D4” pour plus de simplicité.

De plus, il s’agit du test du Nikon D5 et non pas un comparatif, donc, si je vais parler des D4 et de son concurrent direct, il est à noté que ce billet reste simplement un test du D5.

Fiche technique

  • Capteur : CMOS 24*36mm 20,82 Mpx
  • Antipoussière : oui
  • Viseur: optique : 100 % – X 0,72 – 17 mm
  • Écran : 8,1cm 2,36 millions de pixels
  • Mise au point : 153 collimateurs (dont 15 sensible à f/8) 99 croisés fonctionne de -3 à +20 IL (capteur central à -4) 53 sélectionnable
  • Mise au point Liveview: détection de contraste
  • Mesures d’exposition : Capteur CMOS RGB 180’000px
  • Modes d’exposition : évaluative, pondérée centrale, sélective et spot
  • Vitesse d’obturation : 30 à 1/8000 seconde vitesse synchro-x 1/250s
  • Motorisation : 12 images par seconde illimitée en JPEG et sur 200 vues Raw
  • Sensibilité ISO : 50 à 102’400 ISO extension jusqu’à 3’280’00 ISO
  • Mémoire : double XQD ou CF
  • Vidéo : UHD 3840 x 2160 jusqu’à 30 fps Full HD 1920 x 1080 60 fps
  • Alimentation : EN-EL18a
  • Connexion : USB 3, HDMI type C, Ethernet, micro, casque, télécommande, flash
  • Dimensions et Poids : 160 x 159 x 92mm pour 1’415 g
 

Ergonomie :

Si a première vu le Nikon D5 semble très proche de ses prédécesseurs, les D4, à bien y regarder il y a pas mal de changement et certain sont plutôt intéressant.

Il est clair que pour celui, qui ne connait pas bien la marque ou qui n’a pas l’habitude, il ne verra rien, mais pour ceux qui s’intéressent à la marque jaune, certains détails sautent aux yeux.

Sur la face avant, on peut voir que le D5 à des traits plus angulaires que les D4, le liseré rouge est plus marqué, mais ce qui saute vraiment aux yeux, c’est le troisième bouton (dont on parlera un peu plus loin).

C’est pourtant sur le dessus de l’appareil et la face arrière que les plus grands changements ont été fait.

Sur le capot supérieur c’est la “revolución” (à prononcer avec l’accent espagnol) et ces changements risquent d’un peu étonner les Nikonistes de vieille date, pour ma part, j’en suis plus que ravi, encore une fois je vous explique pourquoi plus bas.

Sur l’épaule gauche on retrouve la couronne de sélection habituelle, sauf que l’on se rend vite compte que le bouton pour le flash à laissé place au bouton mode, qui lui à migré de l’épaule droite pour céder sa place au bouton ISO, qui est maintenant à portée d’index.

Pour la face arrière, le bouton info a migré sous le petit LCD en lieu et place du bouton d’enregistrement des annotations et où se trouvait le bouton info, il y a maintenant un bouton fn3, de même le bouton ISO qui est maintenant sur le capot supérieur a été remplacé par un bouton de gestion de la rafale et juste à la droite du grand LCD on trouve le bouton .

Sur le côté et à l’avant on retrouve les différentes connectiques, USB 3, HDMI, Ethernet, casque, micro, branchement pour le module WiFi, prise flash et télécommande.

Pour les cartes mémoire, on peut trouver étrange le fait de proposer des cartes XQD, d’autant plus que les autres marques semblent avoir opté pour les Cfast, à l’instar de Canon, PhaseOne, Hasselblad …etc., mais par contre grand bravo à la marque jaune, qui a eu l’intelligence de laisser le choix à l’acheteur entre un double slot CF ou XQD, ne nous imposant pas deux systèmes … Monsieur Canon, ce serait bien de prendre exemple!

Question batterie ils ont également fait très fort, vu que l’accu est annoncé comme pouvant supporter plus de 3’700 vues, si dans le fait je n’ai jamais réussit à atteindre se chiffre, j’ai part contre très largement dépasser les 2’000 photos sans que ça ne lui pose de problème et j’aie même parfois atteint les 3’000 images, une endurance particulièrement confortable.

Poids et prise en main :

On n’est pas sur du petit boîtier, on a ici un bon gros monobloc dans la lignée des Nikon D4 le petit à pris un peu d’embonpoint avec 1,4 kg contre 1,3 pour ses prédécesseurs.

Toujours aussi bien paré pour affronter les éléments le D5 est moulé d’un bloc en alliage de magnésium et pourvu de très nombreux joints, qui lui assure une très bonne protection contre la poussière et les éclaboussures, le genre de boîtier que l’on ne craint pas de prendre sous la pluie et emmener sur les terrains les plus difficiles.

Si l’ergonomie générale reste très proche des D4, certains changements apportent un vrai confort supplémentaire à l’utilisation.

ENFIN! Ils ont mis un bouton ISO accessible à l’index, depuis le temps que je peste sur les ingénieurs de Nikon, car leur bouton ISO était mal placé, je suis ici vraiment ravi de voir qu’ils l’on enfin mis au bon endroit!

De même je suis très heureux que le repose pouce sur le grip vertical, soit moins proéminent, ce qui permet un d’atteindre la molette de façon bien plus aisée.

Super bonne idée également que le troisième bouton programmable à l’avant, ou l’on peut au choix leur adjoindre 26 fonctions différentes, de quoi personnaliser son boîtier dans le détail.

Je me régale toujours autant des boutons rétroéclairés en cas de besoins, simples, mais d’une efficacité redoutable (monsieur Canon, si tu nous entends BIS).

Je félicite aussi Nikon d’avoir mis un VRAI écran tactile digne de ce nom et qui bien sûr nous facilite la vie et offre un vrai confort. C’est d’autant plus vrai que j’ai encore et toujours l’impression que c’est un spécialiste de la torture mentale qui a fait les menus chez Nikon, mais au moins avec l’écran tactile on s’en sort un peu mieux.

Bref, pas mal de positif pour l’ergonomie général et la prise en main de ce nouveau jouet.

Le viseur :

Plus personne n’ignore que je suis un amoureux des beaux viseurs optique, et de ce côté-là Nikon a toujours été très fort.

Le viseur du Nikon D5 est magnifique, il c’est même amélioré en propose un grandissement de 0,72x contre 0,70x pour les D4 pour un dégagement oculaire de 17mm (seulement).

Par contre, pour le coup, les rouges font mieux avec un grandissement de 0,76X et un dégagement oculaire de 20mm, qui fera le bonheur des porteurs de lunette, et il est moins personnalisable que celui du 1Dx MKII … Monsieur Nikon pensez-y pour le prochain D6!

Pour le reste, on est sur du superlative, un viseur clair, avec toutes les infos nécessaires, un must et dans les tout meilleurs viseurs du marché du reflex 24*36.

Bravo Nikon même s’il y a encore de petits efforts à faire!

La qualité d’image :

Nikon D5 | Nikkor 70-200mm f/2,8 VR II | f/5,6 | 1/6’400s | 1’000 ISO

Un nouveau capteur, qui nous promet des performances en haut ISO assez hallucinante, on ne peut qu’en avoir l’eau à la bouche, d’autant plus qu’un nouveau module de mesure lumière est également présent, couplé à un autofocus tout aussi nouveau.

En bref, voilà le Nikon D5 pourvu de nouveaux éléments déterminants dans la qualité d’image,à voir si ces avancées sont significatives sur le terrain.

Comme on ne change pas une équipe qui gagne soulignons que …

Comme vous commencez à le savoir maintenant, je teste la qualité d’image en tenant compte de trois points bien précis.

Ce sont toujours les mêmes, car ce sont vraiment ces points qui définissent la qualité de l’image au final.

Et ces différents points, qui rentrent en ligne de compte pour offrir la meilleure qualité d’image qui soit dans toutes les situations possibles, sont :

  • La qualité de l’exposition.
  • La qualité de l’AF et son suivi.
  • La qualité des images fournies et la gestion de la montée en ISO.

Nous allons donc détailler tout ça, afin de connaître la qualité d’image que délivre notre cher D5

Commençons par…

La qualité d’exposition :

Nikon D5 | Nikkor 24-70mm f/2,8 VR | f/5,0 | 1/125s | 100 ISO

Pour gérer l’exposition, le Nikon D5 fait appel à un capteur CMOS de 180’000 pixels, qui sait reconnaître formes et couleurs.

Ainsi, le module de mesure lumière sait “reconnaitre” le sujet principale de son arrière-plan pour une mesure plus précise.

Je sais, je sais, je me répète beaucoup, je sais que j’ai déjà écrit ça souvent, mais il est clair qu’à l’heure actuelle, il est réellement difficile de prendre un boîtier en défaut. Sur les reflex on est toujours proche du sans-faute, et ceci, quelle que soit la marque. Le Nikon D5 ne déroge pas à cette règle, il juste impeccable en nous offrant une mesure lumière proche de la perfection.

Sur le terrain, cela donne une exposition que l’on a peine à prendre en défaut. Que l’on soit en contre-jour, à la tombée de la nuit, en lumière artificielle ou naturelle… etc.

Pas moyen de vraiment piéger l’appareil ou alors seulement en le poussant vraiment dans ses derniers retranchements… Et là encore, ce n’est pas l’exposition même qui déclare forfait, mais la dynamique du capteur qui ne peut physiquement plus tenir la route, même s’ils ont aussi amélioré les choses de ce côté-là, comme nous le verrons plus loin.

Dans tous les cas, on peut compter sur les outils tels que la correction de luminosité, qui sont plutôt efficaces pour aider à gérer au mieux les scènes difficiles.

Bon j’avoue, vous avez déjà lu ça, mais c’est parce que c’est une réalité.

Autofocus, rafale et piqué :

Nikon D5 | Nikkor 600mm f/4 VR II | f/4 | 1/640s | 125 ISO

Sûrement une des évolutions de ce boîtier, qui a fait le plus grand bruit dans le monde de la photo.

Il faut dire que nos amis de chez Nikon nous ont vendu du rêve!

153 collimateurs AF sensibles de -3 à +20IL, surface étendue, 99 capteurs en croix dont le central sensible à -4IL, mesure lumière couplée à l’AF et un processeur dédier à cette unique tache, une première chez Nikon.

Au-delà de la fiche technique, qu’est-ce que cela donne sur le terrain.

Déjà, il faut savoir que 153 collimateurs, même si ça fait rêver, ce n’est pas gérable, il y en a bien trop, c’est pourquoi Nikon a limité à 51 le nombre de ces capteurs sélectionnable, les autres étant là en appuie.

Sur le terrain, le module AF est proche du sans faute et sa répartition très large offre un vrai confort, tout comme le capteur central à -4IL, qui donne cette impression que le D5 voit dans le noir.

À noter que l’AF du Nikon D5 est bien plus paramétrable que celui de ses prédécesseurs, ce qui offre la possibilité de le personnaliser selon ses besoins du moment.

Nikon D5 | Nikkor 600mm f/4 VR II | f/4 | 1/640s | 180 ISO

Quand l’engin accroche un sujet, si on a fait les bons réglages, il va le garder dans la zone de netteté avec une efficacité impressionnante.

On est clairement avec un des tout meilleurs AF du monde, il n’a qu’un concurrent sur le marcher avec un tel niveau de performance.

Autant dire qu’avec sa rafale à 12 images par seconde en continu et que l’on peut facilement garder sur plus de 200 vues on peut obtenir de très belle séquence avec un piqué exceptionnel.

Il faut dire que couplé à de beaux objectifs on obtient de superbes images, croustillantes de détails, un plaisir pour les yeux, d’autant que la colorimétrie c’est plus que largement amélioré et on trouve des couleurs très justes, bravo pour cet effort!

Par contre, je suis presque déçu que cette rafale soit “seulement” de 12 images secondes. Bien que ce soit une vitesse exceptionnelle, cela donne l’impression que Nikon a encore un train de retard en se place juste à la hauteur du 1Dx premier du nom, alors que le rouge a 4 ans de plus.

Certes, on ne juge pas de la qualité d’un appareil uniquement sur ses capacités en rafale, mais j’avoue que c’est dommage, une égalité sur ce plan aurait été vraiment un plus à mon sens, bien que ce ne soit pas une nécessité.

La gestion de la montée en ISO :

Nikon D5 | Nikkor 70-200mm f/2,8 VR II | f/6,3 | 1/160s | 250 ISO

Explication importante

Avant d’entrer dans le vif du sujet, je voulais faire une petite précision que vous retrouverez sur tous mes prochains tests.

Depuis longtemps déjà, j’illustre le chapitre de la montée en ISO avec une photo de Lego. On m’a plusieurs fois fait la remarque que ce type de photo manquait de texture et d’autre petite chose pour qu’elle soit valide pour ce genre de test.

Il est donc à noter que ce n’est QU’UNE SIMPLE PHOTO D’ILLUSTRATION, qu’elle n’est là que pour appuyer mon propos, qui lui ne se base pas sur cette image, mais sur toutes les photos réalisées sur le terrain et dans des conditions réelles d’utilisation.

C’est de là que je tire mes conclusions, et n’ont pas d’une seule photo d’un set Lego, aussi sympathique soit-il.

Nikon D5 | Nikkor 24-70mm f/2,8 VR | f/8 | 1/15s | 51’200 ISO

Trois millions d’ISO … juste de le dire on sent comme un frisson nous parcourir, trois millions d’ISO, un chiffre si énorme qu’il était inimaginable il y a de ça une dizaine d’années.

Je ne parle même pas des premiers reflex numériques, ou dépasser 400ISO était déjà un exploit en soi et j’exagère à peine.

Pourtant, pour le coup et à l’usage on sent bien une valeur ISO, qui est plus là pour le marketing que pour une utilisation réelle.

En effet, à 3 280 000 ISO la photo est tout simplement inexploitable, ce n’est même pas qu’elle est fortement dégradée, c’est qu’on ne peut juste rien en faire.

On va donc oublier ses valeurs record, qui ne sont là que pour l’effet d’annonce et se contenter des valeurs plus réalistes.

Ceci étant dit, reprenons les vieilles habitudes …

Comme vous le savez maintenant, si vous êtes un habitué, cela fait un moment que j’ai pris le parti de ne plus faire une série de photos à chaque valeur ISO pour vous les présenter.

Je pense simplement que prendre un objet en augmentant la valeur ISO n’est pas un compte rendu juste de la réalité du terrain !

En effet, un éclairage qui donne un 1/20 de seconde à f/5,6 pour 100 ISO, donnera 1/5’000 de seconde à la même ouverture pour 25’600 ISO, ce qui est loin d’être la situation lumineuse la plus catastrophique. De fait, le fichier présenté ne souffrira que très peu du manque de lumière, ce qui sur le terrain est bien différent. En règle générale, on utilise de telles valeurs pour pallier un manque de luminosité.

Quand on regarde la photo d’illustration ci-dessus, on voit qu’elle a été prise à 1/15 de seconde, à une ouverture de f/8 pour 51’200 ISO.

Comme on peut le constater si vous Clique ICI pour voir le crop 100% de cette belle maison blanche en Lego, le fichier est étonnamment propre avec des noirs profonds bien rendus!

Sur ce point Nikon nous montre son savoir-faire et sa maîtrise de la gestion du bruit numérique avec des fichiers particulièrement propre.

On est d’autant plus à l’aise en ISO auto qu’on sait qu’il sera capable d’assurer jusqu’à des valeurs très intéressantes, 25’600 ISO offrant une qualité étonnante.

Le Nikon D5 a une plage ISO qui s’étend de 50 à 102 400 ISO avec une position étendue jusqu’à 3 280 000 ISO, je conseillerai de rester à 25 600 ISO, valeur qui est encore exploitable de belle façon, de réserver les 51 200 ISO en cas de besoin, sachant que pour être imprimé il faudra un peu de travail, mais c’est tout à fait surmontable, et enfin de garder la valeur plus élevée uniquement pour du dépannage et carrément oublier les valeurs les plus extrêmes.

La vidéo :

Nikon D5 | Nikkor 70-200mm f/2,8 VR II | f/2,8 | 1/320s | 320 ISO

Comme vous le savez, si j’essaye de m’améliorer sur ce point précis, car je commence à apprécier de plus en plus, je ne suis pas un expert du domaine.

De fait, je vais vous faire un retour, qui se veut le plus objectif possible, mais sans entrer dans les détails.

La première chose que l’on peut dire, c’est que nos amis de Nikon  n’ont pas décidé de faire du D5 un appareil, qui va courtiser les amoureux de la vidéo.

En réalité, je pense même que le but était de mettre le strict nécessaire et de se concentrer sur la partie photo.

Déjà, la première chose que l’on note, c’est que l’appareil est présenté comme filmant en 4K, mais ici on est pas sur de la vraie 4K mais sur un format UHD, car les fichiers font 3840 x 2160px contre 4 096 × 2 160px pour un vrai format 4K.

En UHD le D5 peut filmer durant 30 minutes (il va couper la séquence en 8 fichiers de 4Go maximum) à une vitesse maximum de 30 images par seconde avec un énorme coefficient de recadrage, vu qu’on sera à x2,2, ça fait un peu mal.

En Full HD on peut monter à 60 images par seconde, quand on sait que l’engin peut filmer en UHD, on se demande pourquoi ils n’ont pas ouvert l’accès à des vitesses de 100 ou 120 images par seconde, c’est presque triste de se dire qu’un simple iPhone fait mieux et qu’ici on a pas doit au slowmotion alors qu’il en a clairement les capacités.

Comme l’autofocus en mode vidéo fonctionne par détection de contraste, on se retrouve avec un AF bien trop lent avec une tendance à pomper, qui ne donne pas envie de l’utiliser, on est plus à l’aise avec une mise au point manuel dans ce cas précis.

En bref, le mode vidéo est là et remplit le service minimum pour un appareil sorti en 2016, mais ne va pas au-delà de ce minimum, ce qui est dommage, je pense, surtout quand on sait que de plus en plus de photographe s’intéresse à la vidéo.

Conclusion :

Nikon D5 | Nikkor 70-200mm f/2,8 VR II | f/6,3 | 1/320s | 800 ISO

Le Nikon D5 est une machine à faire des photos, un appareil exceptionnel, qui nous offre une expérience photo tout aussi exceptionnelle.

Cet appareil est capable de s’adapter à vos besoins, de photographier dans toutes les conditions avec un rendu de haut vol et je dirais qu’il n’a tout simplement qu’un concurrent devant lequel il n’a pas à rougir.

C’est une bête de course pour la photo …

Je précise pour la photo, car à mon sens Nikon a fait du D5 une machine de guerre pour les photographes exige, capable d’assurer en toute situation, mais ils ont aussi orienter leur effort QUE sur la photo pure et dure.

Exit le GPS, le WiFi, les menus paramétrables et tous les autres “gadgets”, on fait le service minimum pour la vidéo, c’est là, car en 2016 on a pas vraiment le choix, et on restreint le reste, car ce n’est clairement pas le job du joujou que faire autre chose que de la photo.

Bref, quand on cherche un appareil photo de haut vol avec ce qu’il faut pour faire de très bonnes images, le Nikon D5 répond présent, mais si on veut ce que certains pourraient appelé des “gadgets” – alors que pour d’autres ce sont des indispensables – le D5 te répondra que sont boulot c’est la photo et rien que la photo.

Et de ce côté, difficile de le prendre à défaut!

Avec un AF de course, une rafale impressionnante, une gestion de l’expo à la limite de la perfection, on a certainement entre les mains l’un des tout meilleurs reflex 24×36 au monde.

Je sais que certains veulent voir une confrontation avec son concurrent direct chez les rouges (que vous risquer de peut-être croiser un de ses jours …) mais je suis sûr que vous seriez déçus, ils ont tous deux des points forts et des points faibles que l’autre n’a pas, mais rien d’assez déterminant pour donner un vainqueur absolu.

Je finirais en disant que les photographes, qui travaillent avec Nikon  auront un magnifique outil entre les mains, un appareil, qui saura les satisfaire et que très peu arriveront à pousser dans ses derniers retranchements tant il est performant.

Il y a une vraie avancée entre les D4 et le D5 et elle justifie le changement si on en a la possibilité!

Bon courage et bonnes photos.