Aujourd’hui, comme je le fais régulièrement je vais improviser un petit article, quelque chose de pas trop long, mais qui va traiter d’un sujet que tout photographe finit normalement par vivre.
L’idée m’est venue suite à la discussion que j’ai eue avec un ami, un photographe d’exception autant qu’exceptionnel, pour qui ses dernières productions manquaient d’un “je ne sais quoi”, qu’il n’arrivait pas à définir.
Connaissant bien mon Denis, je savais d’où venait son problème, bien que lui n’avait pas réussi à y mettre un nom.
Notre cher ami avait atteint un stade spécifique que l’on pourra appelé avec le sourire “je suis trop bon” …
Oui, c’est un peu exagéré, mais voyons ça ensemble.
Courbe d’apprentissage :
Loin de moi l’idée de vous imposer des math, le graphique que vous voyez juste au-dessus représente une courbe d’apprentissage très classique.
J’ai laissé la formule pour les plus matheux, mais on a pas besoin d’en savoir plus, comme on peut le constater c’est une courbe en S, l’abscisse (axe X) représente le temps durant lequel on va apprendre, l’ordonnée (axe Y) quant à lui représente les progrès effectués dans l’acquisition du savoir.
On se rend bien compte avec ce graphique qu’au début on a un peu de peine à démarrer, puis on apprend beaucoup pour finir par n’avoir plus que très peu de progression.
Regardons ça un peu en détail, étape, par étape…
Découverte de la photo :
C’est la partie basse de la courbe, on découvre la photo avec toutes ses notions bien compliquées, qui nous font presque peur tellement cela semble difficile à comprendre.
C’est le moment où l’on doit assimiler beaucoup, beaucoup d’information, aussi bien d’un point du vu technique, avec par exemple le triangle d’exposition, que d’un point de vue artistique, avec l’art de la composition, ainsi que diverses choses, que l’on n’est pas obligé d’apprendre, mais dont la connaissance va apporter, comme les sigles et acronyme utilisé pour définir notre matériel, IS, VR, USM, HSM, OS, L, …etc. et là, je ne parle même pas des programmes pour gérer nos images sur l’ordinateur.
Cela fait une grosse dose d’informations à digérer et c’est souvent pour ça qu’au tout tout début on a cette impression de stagner un peu et qu’en effet, malgré les efforts, les progrès ne se font pas tout de suite ressentir.
Heureusement, cette période ne dure pas très longtemps, on passe très vite au ..
Déclic et progrès :
C’est ce moment où on comprend une notion (ou plusieurs), très importantes de la photo, ce premier pas, qui permet de faire une sorte d’effet domino impressionnant et qui permet une progression rapide.
C’est là que tout commence à devenir de plus en plus évident, on comprend les choses plus ou moins rapidement, mais celle-ci nous permettes des progrès assez spectaculaires.
Le savoir que l’on acquière durant cette période à une influence souvent directe et immédiate sur le rendu et la qualité de nos images on sent que l’on fait mieux et l’on cherche à faire mieux, complétant ainsi notre apprentissage et part la même la qualité de notre production.
C’est ce moment ou psychologiquement (du moins face à notre apprentissage) on se sent particulièrement bien, parfois même un peu trop pour certain, qui vont voir leur courbe prendre un “plat”, qui ne devrait pas être là, car ils sont certains d’avoir atteint le niveau d’apprentissage nécessaire, pensant qu’ils n’ont plus à progresser.
Dans ce cas, soit ils mettent plus ou moins de temps à comprendre que c’est une erreur, soit ils stagnent indéfiniment.
Pour notre personnage imaginaire, tout va bien il continue sa progression et se sent donc de plus en plus à l’aise et content de constater les progrès obtenus.
C’est le moment où il peut lui-même donner des conseils aux autres et solutionner les problèmes de photographes moins aguerris.
Malheureusement, quelque part c’est aussi le début de la “fin” … quoiqu’il n’y a jamais vraiment de fin.
Limitation des progrès :
Un bon photographe apprend toute sa vie et celui qui pense ne plus rien avoir à apprendre est clairement dans l’erreur.
Ce qui arrive, c’est que la progression se fait moins forte, on le voit clairement sur le graphique, celle-ci tend vers le plat et la conséquence c’est que s’il y a toujours progression elle impacte de façon moins forte notre production photographique.
En effet, les astuces et autres petite chose que l’on va apprendre à partir de ce moment-là, vont contribuer à améliorer une production, qui se voudra déjà fortement qualitative et la valeur ajoutée sera presque transparente.
C’est aussi un moment, qui devient un peu difficile pour le photographe, un moment de remise en question, le plus souvent cette situation nous atteint dans la vision que l’on a de notre passion.
Plaisirs et frustrations :
Dans la partie de notre apprentissage où la progression se fait la plus forte, les difficultés surmontées desquels découle notre perfectionnement sont une vraie source de plaisir, car on constate rapidement l’apport de ces nouveaux éléments dans la qualité de notre production d’image.
La duré de ce moment “magique” dépend de chaque personne, mais en règle général on le situe dans une fourchette de 4 à 6ans, cela peut-être moins, comme plus, mais c’est en gros dans ce laps de temps que l’on est sur la partie de la courbe, qui monte très fortement.
Si on a quelques frustrations, surtout sur des progrès parfois difficiles à obtenir, la joie rencontrée après avoir enfin compris comment faire et l’apport que le constate apporte vraiment beaucoup de joie et cette grosse vague d’émotion s’amenuise en même temps que la courbe se dirige vers sa partie plus plate.
Du coup, arrive un moment où l’on va forcément se sentir frustré, nos images vont nous sembler “maquer d’un je ne sais quoi”, un élément impossible à définir et il est très difficile pour le photographe de comprendre où ce situe ce “manque”.
Cela va parfois si loin que certains photographes arrêtent la photo “ne trouvant plus de plaisir à pratiquer leur passion”, alors que la réalité, c’est qu’ils ne trouvent plus le plaisir que leur apportait “l’apprentissage” de leur passion.
Combien de fois avez-vous vu sur les réseaux sociaux un ami annoncé qu’il arrêtait la photo ou alors qu’il ne touchait presque plus à ses appareils ne trouvant plus de motivations.
Si vous regardez le profil de ces personnes, c’est souvent des gens qui sont arrivé à une certaine maturité photographique, c’est très rarement des débutants ou des “non-experts”, mais bien des personnes, qui maîtrise leur sujet.
Cet état de fait est presque une fatalité et le plus triste c’est que cette démotivation pourrait très bien être surmontée si le photographe arrivait à comprendre la source de son problème, mais malheureusement il analyse mal et déduit maladroitement que la cause est bien différente de la réalité.
La grande question est …
Comment surmonter ça :
S’il existe des photographes, qui sont experts et qui sont en même temps des vieux de la vieille, c’est qu’il y a un moyen de surmonter ce problème.
C’est à la fois pas très compliqué et pas si simple que ça.
La première étape consiste à bien identifier le problème justement, d’où l’écriture de cet article, on fois que l’on a compris la vraie source, il va nous falloir faire le deuil du plaisir que peut procurer les grandes avancées de l’apprentissage, notre marge de progression était très proche du zéro, on devra trouver notre plaisir ailleurs que dans nos progrès justement.
Une fois accepté ça et croyez bien que c’est plus simple de l’écrire que de l’accepter, il faut nous trouver une nouvelle source de bonheur au-delà même de la production d’image.
Il y a des dizaines et des dizaines de moyens, du partage de nos propres connaissances, sur tout support sur lequel vous vous santé à votre aise, forum, blog, vidéo, expo, mais il y a également s’imposer des défis et des challenges ..etc.
Le but est simple trouver de nouvelle frontière à explorer s’appuyant sur notre passion de l’image afin de retrouver ce plaisir.
Dans tous les cas, il ne faut pas baisser les bras, ou alors s’imposer un tant de repos limité et agendé.
J’arrête la photo durant 1 an, je reprendrais mon appareil uniquement dans 365 jours et entre-deux je ne le touche sous aucun prétexte, je ne fais aucune photo “artistique” quoi qu’il arrive, c’est peut-être un bon moyen pour certains.
Ce que je veux dire, c’est que je ne peux pas vous donner une solution clef en main, car si le problème est commun, la solution est particulière et personnel, c’est à vous de trouver comment y arriver.
Par exemple, connaissant bien mon ami Denis, je lui ai proposé de photographier un sujet qu’il déteste, pour lui, ce sera les Legos et je sais que cet exercice, qui consiste à photographier et à obtenir une belle photo d’un sujet qu’il n’aime pas est quelque chose qui va l’aider à surmonter ce passage difficile.
La solution vous appartient, parfois il n’est pas simple de la trouver, mais simplement essayer de la trouver peut déjà être un pas dans la bonne direction.
Conclusion :
Il y a certains passages obligés en photo, ils sont parfois simples et parfois plus compliqués, dans tous les cas, il faut toujours voir ça comme un obstacle, qui une fois franchis va vous permettre d’avancer et d’être encore mieux dans votre passion.
Il n’est pas toujours simple d’avoir le recul nécessaire, mais rien n’est impossible quand on a un peu de volonté.
Quelle que soit votre position sur la courbe d’apprentissage, le plus important reste de prendre du plaisir.
Bon courage et bonnes photos!
On est loin de ce que j’ai pu apprendre par le passé avec une grosse marche au départ suivie de marches qui deviennent de plus en plus petites en hauteur mais qui sont aussi de plus en plus longues à passer.
Oui, cette courbe là, comme expliquée dans le gros encart bleu noté en grand ATTENTION, c’est une courbe idéale et lissée!
Mais, cela n’a pas trop d’importance sur ce que veux présenter l’article
Excellent conseils Francky.
Je pense que nombreux sont ceux qui vont se reconnaitre dans cet article, ou du moins vont reconnaitre ce moment qu’ils ont traversé.
Bonjour.
Comme parfois, je ne suis pas d’accord avec cet article.
Je vais donc me permettre d’exposer ici ma vision des choses. Cependant, mon expérience en photographie est bien moindre que la vôtre, j’espère donc que ma vision n’est pas trop erronée.
Je vois la courbe contraire, telle celle du permis de conduire – même si la comparaison est limite (exemple : http://quelpermis.com/images/stories/courbeprogression.jpg).
Au moment ou l’on commence la photo, notre courbe d’apprentissage est très rapide, on apprend à se servir de l’appareil ainsi que les règles de cadrage, et le résultat se voit immédiatement. Une fois l’ensemble des concepts de base maitrisés, on ne voit plus trop comment progresser car on maîtrise l’appareil et les règles de composition. Qu’apprendre de plus ? On est alors sur le plateau de la courbe. Après quelques temps à expérimenter nos savoirs acquis lors de la première phase, on peut se lasser. Mais on peut aussi se demander comment recommencer à progresser, et alors se poser des défis, persévérer. Cela va nous permettre de reprendre notre apprentissage. Il sera désormais nettement moins rapide, les progrès seront moins visibles mais néanmoins présents. Et cette progression, peut-être ralentira t’elle, mais néanmoins continuera tout au long de la vie de photographe : même les plus grands disent qu’ils apprennent tous les jours.
Voilà comment je vois la progression en photo. Ce n’est sans doute pas une vérité universelle, mais c’est tout du moins comme ça que je l’ai vécu (même si je suis encore loin je l’espère de la fin!).
Je profite de ce commentaire pour attirer votre attention sur un commentaire que j’ai publié sous votre article ici – mais je sais votre emploi du temps surchargé, je ne vous en voudrai donc absolument pas si vous ne le lisez pas ! http://www.manfrottoimaginemore.com/2016/08/25/exposer-droite-bonne-ou-mauvaise-idee/?lang=fr
Cela dit, je prends toujours beaucoup de plaisir à lire vos articles et je pense qu’il est sain de débattre !
Bonne fin de journée !
Merci pour ce commentaire, mais en toute sincérité, je le trouve étonnant.
J’ai quand même mis un encart bleu avec écrit en gros et en gras entouré de deux signe le mot ATTENTION, pour signifier que c’était une courbe idéalisée, qui ne tenait pas compte du coup de mou que l’on peut avoir et qui représentait la courbe d’un élève en constante progression … c’est donc une version “lissée” comme précisé.
De plus, dans votre vision de l’apprentissage, vous ne tenez pas compte que l’on apprend également le post-traitemet, ce qui permet d’évoluer au-delà du triangle d’exposition, puis on apprendre encore beaucoup d’autre chose, gestion du flash, macro, direction de modèle …etc.
Pour finir, je dis très clairement que l’on apprend toute sa vie.
En gros, vous dites la même chose que moi en disant que je n’ai pas dit la même chose que vous.
Mais l’important, c’est qu’on soit d’accord sur le fond
C’est vrai qu’à la lecture de votre réponse et à la relecture de l’article et de mon commentaire – et à tête reposée du matin ! – je les trouve nettement moins opposés, finalement… Et ça montre dans tous les cas que le ressenti de l’apprentissage peut être assez différent selon les personnes.
Super article Darth’s! Je suis globalement d’accord avec ton article, cependant il y a des exercices qui permettent de sortir de la “routine” et de voir la photo sous un autre angle voir même de progresser comme se lancer des minis défis ou faire des photos de voyage uniquement avec son téléphone. Ce sont des exemples mais le coup de la photo de Lego est dans le veine de ce que je pense!
Aux plaisirs de te lire
Hello !
En ce qui me concerne je suis d’accord avec l’article (et en plus j’ai lu l’encart bleu ! )
Il est tout à fait logique que plus l’on progresse moins la marge de progression est grande.
La solution proposé à Denis est à la fois entendable et à double tranchant.. je ne sais pas comment je réagirais si je ‘devais’ me forcer à faire des photos que je n’aime pas faire.. :p
Va boire tes bieres!!!
Moi je dirais tous simplement que l on apprends énormément des autres, car il y a mille manière de faire de la photographie, déjà il y a l apprentissage du matériel ensuite de la technique qui est primordiale en photographie ensuite vient l inspiration, le plus compliqué pour moi, mais plus on aime ce que l on fait plus on se donne des chances.
Sans pratique et sans la passion que l on y met on ne va généralement pas loin.
Il faut sans cesse se donner des défis et améliorer notre approche de la photographie.
Exemple en portrait, un portraitiste chevronné ne donnera pas la même photo, car le photographe doit amener le modèle a la photo voulue, qu un débutant avec le même matériel, car le modèle n aura pas du tous les mêmes expressions avec les 2 photographes,c est bien plus compliqué que l on pense le portrait sans compter sur le cadrage qui peux être aussi différent.
D une manière générale, un même sujet peux donner une multitude de photos.
En plus comme la photo c est un art, on peux juger de la technique, mais le coté artistique sera toujours assez subjectif ensuite, comme un tableau.
Ben moi j’ai retenu une chose de cet article: Denis n’aime pas les légo et il est obligé de les photographier. Heureusement nous sommes au mois de décembre et il aura droit à un calendrier du genre pour s’exprimer librement
J’espère que ce petit truc lui reviendra très vite!!!
Merci Darth, encore un super article improvisé mais tellement réel.
Pour moi, pas de frustration ni de coup de mou, il suffit de changer de challenge pour repartir de plus belle et refaire une nouvelle courbe d’apprentissage.
Dans la vie (active), il faut toujours continuer d’apprendre, même si je suis un ”retraité”, donc plus de 65 ans.
Je travaille principalement sur 5Ds. J’ai récemment vendu mon 5DIII contre un M5 ! une folie ou une connerie ?
Rien de cela, simplement vouloir en faire plus avec moins (de poids et de technique), juste un nouveau challenge et une nouvelle courbe d’apprentissage…
Et cela marche, la motivation est de nouveau au top, sur 5Ds et M5, avec des buts, il est vrai différents.
Un système complémentaire idéal que l’on a avec soi, même les jours ou l’on ne pense pas photos, qui est toujours prêt. Simplement.
Amicalement
Telyt560
excellent article qui illustre bien le vécu du photographe.
moi, par exemple, je stagne et je me sens frustré lorsque je m’éparpille trop…
je m’explique : il y a trois ans de cela, en plein “bond” dans ma courbe d’apprentissage, j’ai découvert plein de nouvelles techniques totalement opposées mais diablement tentantes (macro objectif retourné, packshot en light painting, défiltrage du capteur d’un ancien reflex, astrophoto etc…) tout ceci demande un investissement en temps conséquent et n’ayant pas specialement le temps de me plonger a fond dans ces techniques, je les ai survolées et évidement, le résultat sen ressentait avec des photos fades, des photos dont j’avais presque honte car elles ne correspondaient pas a ce que j’essayais de faire.
depuis j’essaye de maitriser suffisamment un sujet avant d’en essayer un autre et c’est difficile, car le simple fait d’avoir un nouveau caillou ou boitier peut rouvrir une multitude de voies ou je risque de me perdre et perdre ma motivation.
tout ca pour dire qu’en photo, les choses ne tiennent souvent qu’a un fil et un rien peut faire progresser mais un trop grand choix de possibilités peut littéralement stopper une progression.
Hello!
La courbe pour moi serait plutôt un peu un escalier. J’ai eu un gros coup de blues au moment où je me suis rendu compte que lorsque je sortais je ne savais plus où aller. Ayant très peu de temps, les spots proches étaient tous déjà photographiés plus qu’il ne fallait…
C’est à ce moment que j’ai redécouvert l’argentique et mon rolleiflex. Une année d’argentique, de dev, de tirages et de scan qui a relancé mon imagination et mon envie. Probablement mes plus belles images. Aujourd’hui j’ai repris le numérique avec mon bon vieux 5Dmkii et mon x100t. Le but est aussi de se donner des défis! Celui de 2017 sera une expo et je vise 2018 sur la fabrication du chambre panoramique 617 maison ;-)
Passe de bonnes fêtes et bonne année !
Très bon article sur un sujet tellement concret pour moi. Jusqu’à maintenant j’ai réussi à progresser car je ne suis pas arrivé tout à fait au sommet de l’apprentissage, mais il ne faut pas oublier pour compléter votre propos que l’amélioration technique régulière du matériel permet de palier un peu à ce ralentissement, surtout pour les plus amateurs qui ne peuvent débuter avec du matériel très honéreux.
Personnellement en passant au FF et en complétant avec des focales fixes pour me forcer à aller de l’avant, je parviens à poursuivre lentement mais profondément mon apprentissage de MA vision de la photo. Ce que j’ai compris, c’est qu’il faut trouver sa propre façon de faire et de présenter ses photos, une vision artistique qui remplace le côté technique, tellement pompeux pris de manière brute.
Merci pour cet article, Il m’a permis de réfléchir sur ce « je ne sais quoi » qui manque à mes photos (bien qu’il me manque encore aussi beaucoup de technique et de culture photographique). Je partage juste ma réflexion et mes interrogations, étant probablement moins « avancé » que la plupart des lecteurs :
Votre amis Denis a-t-il dit qu’il manquait à ses photos un « je ne sais quoi », un « presque-rien » pour qu’elles soient « parfaites » ou « pleinement satisfaisantes » ? Pense-t-il qu’il faut quelque chose de plus ?
Vouloir « Progresser » c’est souvent vouloir aller toujours plus loin sur les chemins déjà connus.
Vouloir « progresser » c’est parfois aussi vouloir explorer d’autres chemins, jusque au bout s’il le faut, apprendre d’autres techniques, d’autres manières…
Essayer d’aller toujours plus loin nécessite de plus en plus d’effort pour des résultats de moins en moins visibles. Et si un jour on pense être arrivé presque au bout, on se demande si on n’a pas finalement fait fausse route, car au bout : rien de nouveau, rien qui n’a déjà été fait !
Essayer de progresser c’est accumuler des savoir-faire et des savoir-être en espérant que de cette collection émerge quelque chose de nouveau, de différent, de surprenant : l’Inconnu.
L’inconnu peut-il effectivement naître de l’interaction subtile entre des ingrédients éculés ?
Ce presque-rien qui lui manque peut-il se travailler ?… peut-il se chercher ?
Le « je ne sais quoi » pourrait être la capture de l’Inconnu, cet idée fulgurante qui donne cette sensation grisante au moment de la prise de vu, mais une fois capturée ça deviens du connu, du déjà vu…du bof quoi !