Dossier retouche – Sommaire:
- Le format RAW, mais qu’est-ce que c’est ?
- La retouche c’est quoi ?
- Les outils: Tablette graphique
- Les outils: Les écrans
- Les outils: Les logiciels
- Préparer sa retouche
- Amélioration d’image: La retouche globale
- Amélioration d’image: La retouche ponctuelle (sélective)
- La transformation d’image
- Le compositing
- Quelle limite à la retouche
Après un an et demi de stand-by, je relance le dossier retouche, je pense qu’il était plus que temps !
Si vous découvrez cet article et que vous n’avez pas encore lu les autres de cette série, je vous invite à le faire, c’est très important pour bien comprendre la suite.
On peut dire qu’avec ce chapitre on va entrer dans le cœur du sujet, on va commencer à voir concrètement la retouche.
Pour autant, se lancer dans une retouche ne peux pas se faire au hasard, on doit la préparer, on doit le faire, car il est capital de …
Savoir où aller pour savoir comment y aller :
Si vous suivez un peu mes tutos Photoshop sur ma Chaine YouTube, vous avez dû régulièrement m’entendre dire: “avant de commencer une retouche il faut savoir ce que l’on veut faire”, mais la grande question, quand est-ce qu’on doit savoir qu’est-ce qu’on veut faire ?
On pourrait penser, qu’en regardant sa photo sur son écran d’ordinateur on analyse l’image et qu’à partir de là on sache ce que l’on veut faire.
En réalité, à ce moment, c’est déjà bien trop tard.
En fait, et cela va bien au-delà de la retouche, on doit savoir à quoi va ressembler notre photo AVANT même d’appuyer sur le déclencheur.
L’idée est vraiment d’avoir en tête le rendu final de son image, car plus on va essayer de s’en rapprocher à la prise de vue, plus le post-traitement sera efficace, car il ne servira finalement qu’à sublimer l’image pour l’amener là où on voulait qu’elle soit.
Mon premier conseil est donc un peu bateau, mais c’est de bien préparer son shoot, bien préparer sa prise de vue, que ce soit de l’improvisation du moment ou une photo pensée à l’avance, on doit savoir ce que l’on veut au moment ou l’on shoot.
Une fois la photo shootée … on peut passer à la suite et c’est là que l’on va …
Trier ses images :
Préparer une photo pour une retouche, c’est aussi la choisir avec soin.
Cela peut sembler être une information, qui enfonce les portes ouvertes, mais c’est en réalité plus subtile qu’il n’y parait.
En effet, parfois ce n’est pas l’image qui vous tape le plus à l’oeil, qui se prêtera au mieux à la photo finale.
N’oublions pas que le but est d’arriver à une photo que vous avez imaginée, il faut donc se projeter sur le rendu final.
C’est souvent cette étape qui est délicate, celle, qui consiste à voir la photo au-delà de ce qu’elle est, mais ce qu’elle va devenir!
Le mieux est vraiment de bien garder en tête le résultat, bien savoir ce que l’on veut et utiliser les systèmes de notation de Lightroom pour faire le trie, je vous donne plus de détails un peu plus loin dans mon billet.
Votre période de tri demande de la patience pour le faire correctement, il ne faut surtout pas hésiter à laisser passer quelque jour entre chaque étape du trie, histoire de laisser votre cerveau prendre du recule et sortir de l’émotion de la prise de vue.
Laisser décanter les choses pour avoir un regard neuf est acte primordial en photo, un regard “neuf” sur ses images est très important.
Ce qui est souvent étonnant, c’est que cela a une vraie influence sur nos choix, on peut parfois changer d’avis après quelques jours, ce n’est pas que vous êtes versatile, c’est tout à fait normal, vous portez simplement un regard sur votre production avec plus de recule.
Ma méthode de tri :
J’ai plusieurs méthodes pour trier mes images, selon le type de prise de vue, selon la destination, je vais vous donner ici l’une d’elles que j’utilise pour mes photos personnelles.
Ce n’est qu’une méthode parmi d’autres, je n’estime pas que c’est la plus pertinente, c’est celle qui me convient le mieux, tout simplement.
Une des bonnes façons pour choisir une photo est de se poser une simple question, où est-ce que j’exposerais cette photo sans complexe. Cela peut aller du groupe Facebook, qui parle de vos bière préférée ou le niveau photographique n’est pas le plus haut, jusqu’à votre salon trônant fièrement au-dessus de votre canapé.
Entre les deux, on trouve toute sorte de “lieux” d’exposition.
Gardant cela en tête, la première question qu’on va se poser, c’est, est-ce que je suis prêt à exposer cette photo, l’endroit pour le moment n’est pas très important, si la réponse est non, on appuie sur le X de son clavier, sur Lightroom cela voudra dire que cette photo est rejetée, c’est le drapeau noir.
Je vous rassure, elle n’est pas effacée, simplement rejetée, elle sera grisée, mais toujours accessible.
Si vous trouvez que la photo mérite d’être exposée, vous appuyez alors sur P, cela indique que vous la gardez, c’est le drapeau blanc
Ce premier tri vous permettra ensuite d’afficher uniquement les photos avec un drapeau blanc, grâce au filtrage par les attributs
Laissez passer un jour ou deux, puis affichez les photos acceptées et cette fois, demandez-vous, où est-ce que seriez près à les exposer.
Dans mon cas, pour cette partie du tri, j’utilise les étoiles. Il suffit d’appuyer le chiffre entre 1 et 5 pour attribuer le nombre d’étoiles correspondantes. 1 = une étoile, 5= cinq étoiles.
Pour ma part, je ne descends pas sous trois étoiles.
Trois étoiles c’est une photo, qui peut illustrer mon propos, que je vais utiliser sans remord pour une explication sur un forum ou sur un groupe Facebook
Quatre étoiles, c’est quand la photo a du potentiel, elle peut illustrer un de mes articles et je peux même la mettre sur un forum pour le plaisir d’avoir une critique.
Cinq étoiles, c’est très rare de mon point de vue, c’est THE photo, une image que j’estime proche de la perfection selon mes critères et qui demandera tout mon soin.
Après, c’est ma vision de ce classement, vous pouvez avoir une vue bien plus large que moi.
On laisse encore reposer quelques jours, puis on passe au dernier tri. Cette fois j’utilise les couleurs, j’en utilise que trois, pour appeler les couleurs, c’est les raccourcis clavier de 6 à 9 (vous noterez qu’il y a plus de couleurs que de touche pour y accéder).
Jaune, c’est pas mal, bleu c’est une bonne image, selon mes besoins je peux prendre le temps de me pencher dessus elle mérite que je m’y attarde, rouge c’est une photo de très haut vol.
On pourrait penser que mes images 5 étoiles sont toujours en rouge, en réalité non, car comme j’ai laissé quelque jours entre-deux, je peux très bien revenir sur mon jugement.
Il m’est arrivé de mettre une photo 4 étoiles en rouge et une photo 5 étoiles en jaune.
J’avoue que je n’ai jamais fait passer une photo 3 étoiles à rouge, mais il m’est déjà arrivé de déclasser des 4 et 5 étoiles et de surclasser des 3 étoiles à 4 et 4 étoiles à 5.
THE photo et ses détails :
Après un tel tri, on sait normalement quelles photos on va traiter et surtout LA photo à traiter avant toutes les autres.
Ce choix étant fait, on est presque au bout de la préparation de son image.
Il nous reste à l’observer avec attention et noter exactement le travail que l’on va faire dessus et surtout comment on va le faire.
Pour bien comprendre, dans le tuto ci-dessous, à partir de 1:02 je fais une analyse de l’image pour expliquer ce que je vais en faire:
L’idée est de reproduire cette analyse de l’image, du moins sur la forme, sur ses propres photos, afin de savoir d’avance sur quoi on va travailler.
Cela nous permettra d’être très précises et de ne pas agir au hasard.
Je précise que parfois il n’y a pas grand-chose à faire, alors que d’autres fois, cela demande un travail plus complexe.
C’est ce qui fera toute la différence entre un travail sur l’image complète et un travail localisé.
Vous verrez dans les prochains épisodes, ou plus près de nous, dans mes tutos du jeudi, l’importance de bien analyser nos besoins pour faire une bonne retouche, car comme je le dis de façon redondante à chacun de mes tutos, rien de pire que de commencer une ne retouche sans savoir ce que l’on veut en faire.
Conclusion :
Dans le prochain épisode, nous allons voir en détail comment on pense une retouche globale de l’image, dans quel cas on peut se contenter uniquement d’une retouche globale et comment s’y prendre pour le faire vite et bien.
En attendant, n’oubliez pas que tous les jeudis il y a un nouvel article avec un tutoriel sur la retouche, histoire de progresser dans le post-traitement sans attendre la fin de ce dossier.
Le prochain épisode de ce dossier c’est pour très bientôt.
En attendant, je vous dis bon courage et bonnes photos !
On rattrape le retard du grand week-end…. PREUM’S !!
Merci pour cet article !
S’il y a bien un point qui me pose problème, c’est mon workflow.. :/
Je n’arrive vraiment pas à trouver une manière simple & efficace à trier et ordonnancer mes traitements ^^
Je vais essayer de m’inspirer de cette méthode voir si cela m’aide.
Merci pour cet article, pour ma part c’est un peu comme Zanguyo, c’est le workflow qui pose problème.
Après je sens déjà le recul par rapport au début de ma pratique photo, je suis devenu plus “sévère” dans le tri.
Comme en musique. On laisse passer une journée avant de ré-écouter un mixage et on revient souvent dessus. Perso je suis un peu plus bourrin dans mes tris. Je garde ou pas. Mais bon, j’en fait un peu moins que toi
Merci pour ce partage
Que de souvenirs…Quand j’ai commencé la photo, il y a plusieurs années de cela, j’avais seulement mon appareil photo. J’espérais pouvoir m’en contenter.
Mais forcément, quand on veut devenir photographe professionnel, on est obligé de toucher la retouche. On ne peut pas faire l’impasse sur photoshop, c’est une certitude.
Salut Darth,
Article intéressant Nous avons a peu prêt la même méthode de travail pour sélectionnées nos photos et les préparer au traitement puis à la retouche
A++++
Super intéressant, merci