Interview Didier Vereeck

Il est des personnes qu’on se félicite d’avoir rencontrées. Didier fait partie de cette catégorie pour moi.

Rencontrer un auteur photographe qui manie la plume avec une aisance déconcertante fut un vrai bonheur.

Photographe de talent, toujours prêt à donner des conseils et des astuces. Que ce soit pour la photo ou pour savoir comment se débrouiller en tant qu’auteur, photographe. Et ceci, que l’on soit amateur ou professionnel.

Amoureux de la photo abstraite, il nous offre des images somptueuses. Amoureux du beau, il montre que l’outil ne fait pas tout. Travaillant ses images encore et toujours en argentique.

Mais pour mieux connaitre cet artiste, je vous propose donc de lire son interview! Et ne manquez pas de visiter son blog (ICI)

Darth: en premier lieu, merci d’avoir accepté cette interview.

Didier: j’avais vu que tu faisais des interviews et je trouvais ça intéressant, alors c’est plutôt moi qui te remercie. Des questions, ça fait sortir du ronron. Quand j’étais animateur de stages, je trouvais plus facile de répondre aux questions, à tel point que je croyais même que je ne savais pas parler (ou écrire) sans questions.

Darth: La question classique, comment es-tu venu à la photo?

Didier: Gamin, j’étais moins musique que les copains. Mon père, lui, n’en tenait que pour le cinéma. Sans doute que j’ai voulu me singulariser ! À onze ans on m’a offert un instamatic. On en rirait aujourd’hui ! Je me souviens d’avoir galopé partout à la Rhune, un téléphérique vers Saint-Jean-Pied-de-Port, pour faire des photos à ma façon, et ma mère qui me criait dessus parce que j’étais imprudent. Bref, j’ai fait pas mal de photos dont je n’ai gardé aucune, et j’ai tellement tanné mon père qu’il m’a d’abord passé un appareil de son père, un folding je crois, un espèce de truc à soufflet et pliant. L’horreur, ce truc. Heureusement, il m’a passé assez vite son Foca et là j’ai vraiment découvert la photo. Je gardais mon instamatic avec son flash magicubes pour la photo de famille, et j’arpentais ma banlieue avec le Foca.

Après, vers 16 ans, je me suis fait offrir un Canon Ftb, en groupant tous les cadeaux. J’ai eu un soufflet et j’ai fait de la macro expérimentale, sans technique, c’était carrément n’importe quoi. Je me suis mis à regarder le matériel plus que la photo, j’ai ensuite acheté sur un premier petit boulot un Olympus OM-1, des optiques, un des premiers zooms qui était un 75-150 et carrément nase. Il fallait l’être pour être passé de Canon à Olympus, d’ailleurs ! Le faible poids m’avait séduit mais les copains restés en Canon me chambraient, et lors des séances de projection, je voyais mon erreur.

Au fond, plus ça allait et moins je m’intéressais à la photo en tant que prise de vues. J’ai quand même fait deux trois trucs sympas. Par exemple, un herbier photo pour la fac de Grenoble, hélas les déterminations hasardeuses ont eu raison de mon enthousiasme. J’étais étudiant, je connaissais bien la flore mais les spécialistes trouvaient toujours à redire sur les identifications. J’ai découvert le gouffre entre ce qu’on nous enseigne et la réalité de la classification !

Un peu plus tard, je suis allé habiter en montagne et là j’ai photographié les oiseaux à tout-vat… mais avec un 500 à miroir, à main levée et à la billebaude… Rien n’était vraiment net. Finalement, dégoûté, j’ai tout revendu et j’ai arrêté la photo pendant quinze ans.

Darth: Qu’est-ce qui t’as poussé vers la photo abstraite?

Didier: Il y a deux manières de répondre à cette question.

La première, j’ai toujours cherché des trucs bizarres. J’ai retrouvé des photos faites à treize ans qui n’étaient pas identifiables… Je ne sais pas ce que j’ai voulu photographier mais j’y avais mis de la conviction. J’avais fait divers essais avec la pomme de la douche, pour dessiner des trucs, ou avec des lampes de couleurs… J’ai retrouvé des photos faites plus tard où il n’y avait guère que du rouge. Ou encore des superpositions de diapos qui donnaient de curieux tableaux. J’aimais photographier des pages de magazines vues en transparence, ce qui permettait d’en superposer deux voire trois. Tout cela était kitsch, à part une photo que j’ai gardée : je viens de la retrouver, c’est sans doute pour ça que je te raconte tout ça, sinon j’aurais donné la réponse qui suit.

Donc l’autre façon de répondre, c’est de dire que l’abstrait m’est en quelque sorte tombé dessus. J’avais repris la photo en 1995 avec une ambition professionnelle, mais en paysage. J’ai même exposé à Paris. Sauf que tout ça ne me satisfaisait guère. En 2000, j’ai repris le paysage mais en cherchant autre chose. La preuve, je n’avais que deux objectifs : un 18 mm et un 200 micronikkor.

J’avais fait ce choix car en paysage, je n’aime que le très près ou le très loin. Je voulais également faire des photos de rivière et de la macro de fleurs, de bois et de roche. Logiquement j’aurais dû prendre un 60 pour la macro et un 300 pour le paysage mais autre chose a dû guider mon choix intuitivement. Très vite, je me suis retrouvé à faire 99 % de mes photos au 200 mm, et la Lorraine et les Vosges m’excitant peu question paysage, j’ai arpenté les rivières. Je cherchais plutôt des reflets au début mais dans les Vosges, j’ai découvert des fonds colorés qui m’ont inspiré.

Curieusement, ce n’est pas le type de photo vers lequel j’étais allé spontanément, plus enclin aux effets au grand-angle ou aux bizarreries, au graphisme et aux reflets, mais dès que j’ai commencé à faire de l’abstrait, tout est devenu clair pour moi. Un accord s’est fait entre la photo et mon être le plus profond, et avec la nature. Tout s’est intégré d’un coup. Évidemment, poursuivre dans l’abstrait était une évidence et j’en ai d’ailleurs un peu délaissé le paysage. C’était aussi lié à de bons souvenirs, ceux de mes dix-huit ans, quand j’arpentais Paris, ses galeries et surtout les musées, passionné par les impressionnistes, et plus encore par Dali, Matisse, Kandinski et Magritte. Plus récemment, j’avais découvert De Stael, qui est mon absolu.

Darth: Tu es un inconditionnel de l’argentique, mais est-ce qu’à plus ou moins long terme tu envisage de passer au numérique?

Didier: En fait, je n’ai rien de spécial en faveur de l’argentique si ce n’est que pour moi c’est assez pratique et surtout que j’apprécie son rendu.

Ça va vous paraître étrange que je trouve l’argentique plus pratique mais en fait je fais peu de photos, autour de 100 rouleaux par an (3 à 4 000 photos). Je n’aime pas particulièrement les regarder tout de suite, aussi je les scanne en auto en faisant autre chose et je ne m’attaque au post-traitement que plusieurs mois plus tard, souvent l’année suivante. J’ai besoin de ce temps de digestion, et en plus ça m’évite de polluer mon regard : comme je ne sais pas ce que j’ai fait dans les prises de vues précédentes, je reste vierge à chaque nouvelle sortie.

Plus pratique également car étant en négatif, l’exposition peut être approximative. Je photographie d’instinct sans me préoccuper de quoi que ce soit. En numérique, il me faudrait vérifier, ce qui me perturbe sérieusement sur le terrain. Le peu de numérique que j’ai fait, j’ai gardé mes habitudes du négatif… et j’ai eu pas mal de mauvaises surprises.

En fait, question technique, je suis un gros fainéant et la seule chose qui m’intéresse, c’est d’appuyer sur le bouton. J’ai appris au fur et à mesure ce dont j’avais besoin sur le plan technique et le reste m’intéresse peu. Toutefois, je suis en train de changer. Le fait de me pencher sur ma manière de photographier et d’écrire des articles sur mon blog m’a rendu plus curieux, et mes essais numériques m’ont obligé à développer les aspects techniques. Comme j’y vois une source de progrès et de renouvellement, je m’y mets finalement volontiers. Simplement, la technique est uniquement au service de mon œil.

Dernier point pratique, je trouve moins stressant d’avoir un support (le négatif) et de ne pas être obligé d’être hyper au point au sujet des sauvegardes informatiques.

Tous ces aspects pratiques s’apparentent à de la flemme : ils ne sont pas très importants. Les capacités des réflex modernes sont tentantes (mesure de la lumière, autofocus performant) et les possibilités ouvertes en post-traitement également. On en vient au point essentiel : le rendu. Je trouve les couleurs numériques trop transparentes. Spontanément, si c’était une palette, j’aurais tendance à rajouter du noir pour densifier tout ça et descendre les tons. Au contraire en numérique, quelqu’un m’a justement fait remarquer qu’il y a du blanc, qui éclaircit tout.


Au final, j’ai le projet de passer au numérique pour le paysage, car dans ce domaine il n’y a pas photo en général. Pareil pour les matières qui sont par nature un peu ternes, et gagnent donc à être rehaussées en couleurs : le bois, la roche. Comme en plus la matière est granuleuse on ne ressent pas le vide numérique dû à l’absence de grain.

Darth: Si un débutant voulait ce lancer dans la composition abstraite, quels seraient les conseils et ouvrages que tu lui proposerais ?

Didier: Ouvrages, je ne sais pas, je ne me suis fondé sur rien. Il y aura peut-être de la lecture dans la presse car j’ai envoyé un article sur le sujet, on verra s’il intéresse un magazine. Si c’est le cas, tu en auras la primeur ! Le principal conseil que je donnerais c’est de ne pas penser à faire une œuvre, juste à se faire plaisir. On se met vite des enjeux inutiles. Et aussi, ne pas montrer ses photos avant un bon moment, histoire d’être sûr de soi. Les montrer risque d’amener deux excès inverses : soit être encouragé dans une voie sans issue par des proches complaisants, soit être écœuré par des critiques de personnes incultes.

Ensuite, il faut tout garder. En abstrait, ce sont parfois des photos apparemment ratées ou dont on se demnde pourquoi on les a faites qui sont intéressantes. Il s’agit donc d’examiner ses photos et de se demander ce qu’on a voulu faire, ou ce qui nous plaît. Puis de recadrer pour ne garder que le meilleur à l’intérieur de cette photo. Plus tard, on cadrera plus serré sur le terrain mais il est peu probable que ce soit le cas au début. Toujours plus serré, mon fils !

Il est important également de s’amuser à faire des rotations : il n’y a pas vaiment de sens en abstrait. Vertical, horizontal, rotation de 90°, miroir : c’est ainsi qu’on s’éduque l’œil. Pour parfaire cette éducation, rien de tel que d’aller dans les musées ou en librairie voir les modernes et les contemporains (en gros de Cézanne à Kandinsky), tout en se demandant ce qu’on aime vraiment là-dedans, ce qui touche en nous quelque chose d’inexploré, et comment traduire cet inexploré en photo.

Sur le plan technique, je conseille le polarisant à cause des nombreux reflets. Et au point de vue profondeur de champ, je conseille de faire des choix tranchés : soit 2,8 soit 32. Histoire d’explorer des mondes différents et de choisir ce qui convient le mieux, quitte à affiner par la suite. Bien sûr un trépied et indispensable, ne serait-ce que pour cadrer au millimètre, ce qui est essentiel en abstrait : le moindre détail qui attire l’œil peut casser une photo.

Quant aux sujets, ils sont partout. Souvent, pas loin de chez soi. Ou au bord des routes. Question de feeling et de goût. Évidemment, la macro s’impose, surtout pour commencer, car au-delà du rapport 1:2, le monde tend à devenir abstrait. Pourquoi ? D’abord, par manque d’habitude de notre œil, bien sûr. Mais là n’est pas la raison essentielle : le point déterminant est la faible profondeur de champ. Si vous photographiez un rocher, par exemple, certaines formes seront nettes et pas d’autres… du moins sur la photo. Quand vous regardez le rocher à l’œil nu, tout est net pour vous. Mais en vertu de la profondeur de champ, seul ce qui est sur un même plan sera net : la photo permet donc de composer un tableau qui n’existe pas en réalité !

Darth: En parlant d’ouvrage, tu es aussi un auteur, explique-nous comment tu en es arrivé là?

Didier: J’ai toujours voulu faire des livres et c’est d’ailleurs ce qui m’intéresse le plus dans la vie. À peine je savais lire que j’avais déjà écrit un « cahier de magie », qui était une histoire et que j’appelais mon « roman ». En fac, chaque fois qu’un sujet me passionnait, je me lançais dans l’écriture d’un livre. Autant dire qu’aucun n’a abouti car ce n’étaient que des compilations d’étudiant mais ça m’a donné une forme d’expertise autodidacte. Ensuite, quand j’ai eu mon entrperise de formation aux méthodes de travail, j’ai publié un premier livre (« 12 outils d’efficacié personnelle »). Ça m’a plutôt dégoûté de l’édition : mal publié, mal diffusé, mal fait.

En 2001, j’ai eu l’occasion de faire un premier livre photo, Envoûtante Lorraine, qui par chance a obtenu le prix des Conseils généraux. Je ne sais pas si ça m’a remis le pied à l’értrier mais ça m’a certainement encouragé. Puis ma démarche abstraite m’a amené à écrire pour l’expliciter. De plus, l’univers que je créais en photo correspondait à mon univers d’écriture. Je me suis remis à écrire de la poésie, puis des romans. Deux ont été publiés.

Par la suite, j’ai écrit beaucoup et souvent, pour toutes sortes de choses. J’ai donc diversifié ma palette : articles, vulgarisation, fables, contes, nouvelles. Si on ajoute à ça les écrits de communication, j’ai tout ce qu’il faut pour faire des livres divers et si j’avais l’opportunité, j’en ferais volontiers un par an voire davantage.

Darth: Tu es aussi à l’origine d’un réseau d’auteur, peux-tu nous en dire un peu plus?

Didier: En tant qu’auteur et par nature, je suis solitaire. J’aime la solitude et j’en ai besoin, mais je n’aime pas l’isolement. Or c’est ce qui se produit. Le manque de contacts intéressants sclérose, et le manque de relations limite sérieusement les chances de trouver son public. Partant de ces constats et vu la crise de la photo qui se vend (et non de la photo en général), je voulais depuis un moment faire une action collective, sans trop savoir laquelle.

Et puis à un moment ça a démarré, Cédric s’est impliqué et c’est ainsi que nous avons lancé le réseau d’auteurs. Ça a pris tout de suite, preuve que ça correspondait à un vrai besoin. Le réseau Focalis est un tissu de personnes qui ont décidé de mettre leur expériences, leurs compéteences et leur intelligence au service d’un intérêt supérieur.

Bien entendu, il faudra du temps pour voir des réalisations concrètes mais déjà en interne, sur notre forum privé et confidentiel, les échanges nous apportent beaucoup. Nous tenions à ce type de forum car cela permet des propos apaisés, et aussi de parler de soi, de se livrer, ce qui reste le meilleur moyen de se connaître et de se découvrir des affinités. Car l’un des buts est de monter des projets, parfois entre personnes qui ne se seraient jamais rencontrées sans le réseau.

Construire le réseau me prend tout mon temps alors je suis moins présent sur internet et j’ai même mis la photo et l’écrit en veilleuse. C’est dire si j’ai l’impression de faire quelque chose d’utile et d’important, et en tout cas de passionnant. Le réseau est ouvert à toute personne qui est auteur, s’il répond à certains critères. Je veux dire par « toute personne » que nos critères d’admission ne sont pas centrés sur le fait d’être pro ou d’avoir des photos au top, ou une plume alerte. Je trouve important que de jeunes auteurs puissent côtoyer des pros de longue date, des illustrateurs se confronter à des artistes, des techniciens écouter des auteurs attachés à la culture, bref que des auteurs de goûts et d’origines diverses se retrouvent sur des points communs inopinés. La richesse des échanges n’en est que plus grande : notre maître mot est la diversité. C’est d’ailleurs la garantie que chacun garde son âme : pas question d’entrer dans un moule !

Au-delà, c’est intéressant de voir toutes les compétences qui dorment dans les placards. Or pour développer son auteurité, rencontrer son public et pourquoi pas en vivre, il faut développer un nombre hallucinant de compétences. L’un des buts du réseau Focalis, c’est de développer, structurer et fédérer ces compétences pour nous ouvrir de nouveaux marchés.

Darth: Tu tiens aussi un blog, je veux dire plusieurs blogs même, est-ce que tu peux nous en parler?

Didier: Au début, je pensais ne rien avoir à y mettre. Je me disais « Tu publieras une photo par semaine et tu trouveras bien deux-trois trucs à dire ». Comme vous pouvez le constater, ce n’est pas du tout ce qui s’est passé ! Bref, je ne suis pas le seul dans ce cas, et toi-même Darth tu en est l’exemple, le blog délie la plume.

Mon premier blog a été un déclic pour l’écriture. J’ai pu mélanger différents types d’écriture et de photos, donc recomposer ma palette. En effet, j’aime pas mal de choses mais souvent on me conseille de me recentrer, au moins dans ce que je présente, pour être plus lisible ou visible. Sauf que ça ne me convient pas. Par exemple, en tant qu’écrivain, j’ai pris deux autres psseudos, eh bien ça ne me va pas : j’ai tendance à tout écrire sous mon nom, comme ça vient.

Justement, la même chose se produit sur les blogs. J’en ai fait un par massif ou région car ça me semblait plus logique, surtout commercialement parlant. La personne qui s’intéresse à la Provence a peu de chances de s’intéresser également à la Lorraine. C’est pourquoi j’ai créé 6 blogs, et que j’en ferai d’autres sur de nouveaux thèmes ou régions. Mais ça a un gros inconvénient, c’est que ça éclate l’écriture et disperse mon attention. Du coup, j’ai tendance à délaissser les autres blogs et à ne m’intéresser qu’à mon blog principal.

Mais bon, c’est aussi les mouvements de la vie. Après tout, quand j’écris des fables, je le fais par séries et alors je n’écris pas de nouvelles. Et si j’écris un roman, j’en écris un ou deux autres à la suite, et alors je n’écris plus de poésie. Ah, que j’aimerais pouvoir tout faire !

C’est un peu pareil en photo : j’ai des phases ou je ne fais que de l’abstrait, d’autres où je ne fais que du paysage. En général, je fais du paysage en fin d’été et l’automne et de l’abstrait l’hiver et au printemps. Plus les fleurs en fin de printemps et l’été (flore de montagne).

Mais pour en revenir aux blogs, je trouve que c’est un outil formidable car vite fait, gratuit, et que ça amène à écrire, à redécouvrir des photos, à chercher de nouveaux sujets, à exploiter tout ce qui nous intéresse au lieu de le laisser dormir au fond du placard mental. Certes en avoir plusieurs est une gymnastique, mais elle vaut le coup. Je compte dans un moment faire un site pour structurer tout ça et ne garder sur les blogs que les articles en cours ou de réaction à l’actualité, et réécrire pour le site ce qui a un intérêt plus général.

Je suppose que tes lecteurs vont se demander si mes blogs me rapportent quelque chose. Financièrement, non. Mais ils ont moins d’un an. Disons qu’ils ont contribué à m’asseoir dans le paysage, et compensé ma maigre capacité à établir des contacts. Récemment quelqu’un m’a fait plaisir car il m’a dit : « Dés qu’on cherche quelque chose sur internet, sur certains sujets, on bute sur toi ». C’était dit dans un sens positif, et je crois que c’est là l’un des effets constructifs des blogs.

Darth: Si maintenant je pouvais te souhaiter quelque chose pour l’avenir, qu’est-ce que ce serait?

Didier: Déjà, que mon expo à Montier en novembre (festival international de la photo animalière et de nature) soit un succès, et au passage que je trouve le financement pour la faire. Ensuite, je souhaite réaliser d’autres livres, j’ai un livre sur l’abstrait qui n’attend qu’un financement. Et j’en ai deux autres en souffrance également, un sur l’eau et les ondines, avec un conte, et un autre sur la montagne avec une nouvelle.

Darth: Un dernier mot pour la route?

Didier: Je souhaite surtout que le réseau Focalis se développe. Je pense que ce type de structure représente notre avenir à tous. Dans le contexte de crise, c’est un rayon de soleil et un espoir. Un changemnet de société peut-être, qui s’amorce, vers plus d’échange et d’humanité. Nous sommes passés par une étape individualiste dans la construction de nos socéiés, il est temps désormais de faire fructifier ces acquis. Non en redevenant collectifs ou noyés dans la masse, mais en regroupant les « unités de productions autonomes » (l’expression est de Cédric Lopez, un membre du réseau) que nous sommes les uns et les autres. Et c’est justement ce que nous voulons faire dans le réseau Focalis !

Darth: Merci d’avoir pris le temps de répondre à ces questions.

Didier: Je te remercie également et je souhaite longue vie à ton blog, si varié et intéressant et surtout au ton charmant.

Je suis certain que maintenant que vous connaissez un peu plus Didier, vous êtes vous aussi sous le charme de ce grand photographe.

Il a une place toute particulière sur mon sit, car il est l’étincelle qui m’a un jour donné envie d’ouvrir ce blog.

C’est donc avec beaucoup d’amitié et de reconnaissance pour tous ces bons conseils et ces bonnes paroles que je l’ai invité ici aujourd’hui.

Je suis sûr qu’il aura su vous toucher autant qu’il m’a touché.

Bonne photo et bon courage!

À propos de l'auteur:

Il est beau, fort et musclé... Enfin, s'il n'est pas tout ça, il est passionné de photo, passion qu'il essaye de vous transmettre du mieux qu'il peut!

10 Comments
  1. Manu

    Salut Darth!

    Sympa cette interview! Je vais de ce pas faire un tour sur son blog!

    (PS: content de voir que le blog fonctionne à nouveau! ;-) )

  2. Oui, j’ai eu un petit soucie avec….qui risque malheureusement de revenir.

    Je vais devoir parler à mon hébergeur qui me posent quelques problème!

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