Darth's Blog

Cercle parhélique

Je n’ai plus besoin de vous le dire pour que vous le sachiez, j’adore photographier le ciel.

Et il y a un phénomène bien sympa à prendre en photo, c’est les Parhélies (mot masculin), mais plus précisément dans ce cas, les cercles parhéliques.

Je suis certain que peu d’entre vous ont entendu parler de ça, je dirais même que la majeure partie n’en a même jamais vu!

Pourtant, le cercle parhélique (ou halo de 22°) est un phénomène courant visible pas moins de 80 fois dans l’année.

Mais qu’est-ce que cette chose en fait?

Comme on peut le voir sur la photo d’illustration, il s’agit d’une sorte d’arc-en-ciel.

Quand on le voit, en règle général, il fait un cercle parfait. On peut trouver des Halos de 22° (assez fréquent) appelés “petit halo” et on peut trouver des Halos de 46° (assez rare) appelés “grand halo”.

Pour les voir, il faut souvent lever la tête au ciel, car ils sont du genre discret, assez difficile à repérer.

Il faut aussi de bonnes conditions, comme des nuages. Mais pas n’importe lesquels. Plus précisément cirrostratus !

Pourquoi ce genre de nuage? Tout simplement parce qu’il faut de la glace en suspension dans l’air pour que le phénomène de diffraction se fasse.

Mais peut-être une explication plus terre-à-terre sera la bienvenue:

Un halo est un phénomène optique apparaissant dans le ciel autour du Soleil ou de la Lune et parfois autour de sources de lumière suffisamment puissantes comme les lampadaires.

Il existe de nombreux types de halos, tous formés par l’interaction entre la lumière solaire (directe ou renvoyée par la lune) et des cristaux de glace en suspension dans l’air ou présents dans les nuages visibles de la haute troposphère, entre 5 et 10 km d’altitude , notamment dans les cirrostratus. La forme et l’orientation particulière des cristaux, ainsi que l’incidence du rayonnement lumineux sont responsables du type de halo observé. La lumière est réfléchie et réfractée par ces cristaux et sa lumière peut être dispersée, comme pour un arc-en-ciel.
Ce phénomène optique peut être bref (quelques secondes) ou se prolonger jusqu’à plusieurs heures. Il peut être discret ou, plus rarement, nettement visible.
Avec l’augmentation du transport aérien, on observe de plus en plus souvent ce phénomène sur les nuages artificiellement formés à partir des traînées de réacteurs (contrails pour les anglosaxons). Les canons à neige, le léger vent ascendant, et la disposition du soleil à une certaine hauteur à l’horizon sont les conditions idéales pour la formation d’un immense arc en ciel circulaire, très visible autour du soleil.

Météorologiquement, on a défini plusieurs phénomènes optiques de ce type :

  • Le « petit halo », cercle décalé de 22° par rapport à la source lumineuse, blanc avec une frange intérieure rouge.
  • Le « grand halo », cercle décalé de 46° par rapport à la source.
  • Le parhélie ou « faux soleil » (parhelia en anglais), tâche de couleur apparaissant à l’horizontale du Soleil, décalée de 22°. Le même phénomène peut se produire avec la Lune et prend le nom de parasélène.
  • Le cercle parhélique, suivant le cercle parallèle au sol et passant par le Soleil.
  • La paranthélie, similaire au parhélie, mais située à d’autres endroits sur le cercle parhélique. Nommée parasélène avec la Lune.
  • L’anthélie, tâche blanche située à l’opposé du Soleil sur le cercle parhélique. Nommée antisélène si ce phénomène concerne la Lune.
  • L’arc supérieur de Parry.
  • L’arc circumzénithal, centré sur le zénith.
  • La colonne lumineuse, colonne verticale apparaissant à la verticale du Soleil à son lever ou coucher.

La forme du phénomène lumineux peut être très diverse, et peut par exemple revêtir la forme d’une croix lorsque se combinent un petit halo, un cercle parhélique et une colonne. D’après la légende, l’empereur Constantin Ier aurait vu un halo d’une telle forme en 313 près de Trèves, signe qui l’aurait convaincu de se convertir au christianisme.

Comment photographier ces petites merveilles ?

C’est plutôt simple en fin de compte.

Il faut savoir que certains halos sont visibles très très facilement. Et d’autre, il faut presque les deviner.

Vous aurez donc compris que plus ils sont difficiles à voir, plus ils vont être difficile à prendre en photo.

Le plus simple est la technique de l’escamotage. Elle consiste à cacher le soleil par un objet (arbre, fleur…etc.). Dans mon cas, j’ai utilisé une des tours du château.

Ensuite, on fait une mesure spot au plus près du soleil, juste avant la partie très lumineuse.

On mémorise l’expo, on cadre avec application, et on déclenche.

Parfois le halo va apparaitre avec facilité, parfois il va falloir aller le chercher au coeur de votre capteur en travaillant son image avec un outil tel que photoshop ou encore lightroom.

Dans tous les cas ces photos sont très artistiques et on est souvent très fière d’avoir réussi à capturer cet instant.

Je vous propose donc, encore une fois….de plus souvent lever la tête vers le ciel!

Bon courage et bonne photo.

PS: Je suis en vacance jusqu’au 31, si je ne réponds pas à vos commentaires tout de suite, vous saurez pourquoi.