Matériels, le drame des nouveautés

Dans la journée du 26 août ma boite mail à presque explosé. Je ne vous parle même pas des messages sur les forums et autres.

Mais que s’est-il passé ce jour-là, pour que tout le monde ait envie d’avoir de mes nouvelles?

Il faut dire qu’en substance les mails ressemblaient à:

Tu n’es pas trop triste ?

Tu tiens le coup ?

Ça doit être dur ?

En réalité, pas de drame familial, pas de malheurs dans ma vie, c’était juste Canon qui venait d’annoncer qu’il avait sorti la nouvelle version de leur objectif mythique, le 400/2,8 L IS USM et ceci deux mois presque jour pour jour après que je vous aie annoncé que ce fameux tromblon était dans mon fourre-tout.

Les gens se sont fait du souci, va-t-il se suicider ?

Mais au fait, c’est vrai, comment ai-je réagi et surtout, comment réagir dans un cas pareil ?

Si je vous écris ces lignes, c’est que je suis toujours en vie, et le pire de tout, je suis de bonne humeur et heureux…Si, si, c’est possible.

En réalité, quand on fait un achat comme un boitier, un objectif ou autre, on a souvent quelques indices sur sa probable durée de vie.

Si je prends par exemple ceux qui hésitent à s’offrir un Nikon D90, je dirais que celui-ci ne va très certainement pas tarder à être remplacé.

Pas besoin d’être un grand médium pour le savoir.

Idem pour un objectif comme le 400/2,8, vu les grosses baisses de prix et le fait que le petit affichait dix ans d’âge, on pouvait à juste titre imaginer que son futur serait de courte durée.

Alors, est-ce avoir un côté masochiste que d’acheter un objet qui risque à tout moment d’être remplacé?

On pourrait se dire que c’est en effet un geste un peu stupide…pourtant, une chose est sûre, cela peut avoir quelques bons côtés.

Ce qu’il faut surtout garder en tête, c’est qu’un objet ne perd pas ses qualités à l’annonce du nouveau venu. S’il était excellent, il restera excellent, quelles que soient les avancées de son remplaçant.

Souvent le drame et la psychose des gens viennent du fait qu’ils pensent que l’arrivée du nouveau produit va rendre leur achat obsolète. Comme si il allait perdre ce qui faisait sa force.

Je sais que c’est très humain de réagir ainsi, mais dans l’absolu et en gardant un esprit parfaitement logique c’est faux.

Quand un tel objet est en fin de vie commerciale, il se trouve que sont prix est fortement diminué, alors que le nouveau venu voit lui sont prix plutôt pointer vers le haut.

On fait du coup une économie pour un produit neuf qui au final reste de très bonne qualité.

Quand le nouvel objet arrive effectivement en magasin, le marché de l’occasion commence à franchement frétiller. Les gens savent qu’il va y avoir de quoi alimenter le marché.

De ce fait, avec un objectif (c’est plus difficile avec un boitier) on peut compter le revendre une année ou deux après pour un prix fort sympathique au vu de ce que l’on a nous-mêmes déboursé pour l’avoir.

D’ici là, le prix du nouveau modèle aura pris la courbe descendante et on pourra envisager de financer l’achat de la bête avec le prix de la vente d’occasion de notre joujou du passé.

Il y aura bien sûr une différence à mettre, mais dans l’ensemble je pense que l’on peut faire en réfléchissant ainsi une très belle affaire.

Si on est pas un technophile fan absolu des nouveautés, ce n’est pas forcément un drame d’acheter un modèle d’un objet photo en fin de vie.

Du moins, c’est ma façon de penser !

Et la prochaine fois que j’utiliserais le 400/2,8, j’aurais le sourire, car je suis certain que grâce à lui j’obtiendrais de belles images.

Bon courage et bonne photo.

PS: On oublie pas que le défi est toujours d’actualité (voir ICI)