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Le journal de mes aventures en macro – [Partie I]

[note color=”#DFD7C3″]Pour ceux qui découvrent cet article, retrouvez les autres épisodes ci-dessous:

Partie IIPartie IIIPartieIVPartie V

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Comme vous le savez, je suis plus que passionné de photo, je vis et je respire photo!

Dans cette discipline je suis un touche à tout, même si mon sujet préféré reste la photo animalière et en particulier la photo d’oiseaux.

Pourtant, et bien que cela puisse être étonnant, en plus de 20ans de pratique je n’ai jamais eu d’objectif macro.

Mais je vous rassure, depuis une semaine exactement, je suis l’heureux propriétaire d’un très bel objectif macro qui me permet d’atteindre le rapport 1:1.

C’est ainsi que commencent mes aventures dans le monde de la macro que je vais vous conter ici même.

La macro est une discipline particulière de la photo. Si je connais la théorie par cœur, il faut dire qu’il y a un monde entre cette théorie et la pratique.

Je vais donc essayer de vous présenter en plusieurs articles, certainement un par mois, ma progression dans ce domaine.

Le commencement:

Si je n’ai jamais fait de vraie photo macro, je me suis tout de même essayé à la proxiphotographie.

Pour ceux qui ne connaitraient pas la différence entre les deux, je vous invite à lire l’article suivant: voir ICI.

J’ai pourtant, durant toutes ces années, été admiratif des photos macro qui me fascinaient, mais j’ai toujours repoussé à “plus tard” l’achat d’un objectif spécialisé.

Puis il y a quelques mois de ça, j’ai hésité entre acheter un ultra grand-angle, un 8-15mm f /4 pour être précis, et un objectif macro.

Si j’écris ces lignes, vous devez vous douter que j’ai tranché en faveur de l’objectif macro.

La raison fut simple, un ultra grand-angle allait m’offrir simplement plus de “champ” (une vision plus large), alors qu’un objectif macro allait me donner la possibilité de m’essayer à une discipline tout à fait spéciale de la photo.

Le choix des armes:

Des objectifs macro, il en existe beaucoup. Dans les marques propriétaires, ou encore dans les marques compatibles, telles que Sigma ou Tamron. On en trouve de 50mm à plus de 180mm…etc.

Pour choisir mon futur compagnon de jeu, je devais prendre en compte deux choses:

  1. Je débutais dans cette pratique, mais si d’un point de vue théorique je connais bien le sujet.
  2. Je voulais un objectif de très bonne qualité qui serait à mes côtés de très nombreuse année.

Mon choix s’est vite porté sur le Canon EF 100mm f/2,8 Macro L IS USM.

Un rang confortable qui permet de ne pas être collé au sujet pour le photographier (puisque sa mise au point mini est de 30cm). Une qualité optique hors norme, une construction tropicalisée très rassurante, un autofocus très rapide et pour finir un stabilisateur optique hybridque d’une efficacité redoutable.

Sur le papier, cela semblait être la merveille qu’il me fallait pour bien débuté…j’ai donc craqué.

Je vous donne RDV en octobre pour le test terrain complet de ce Canon EF 100mm f/2,8 Macro L IS USM

Réception de l’objectif:

Il ne faut pas se mentir, même si on répète à qui veut bien l’entendre que le matériel ne fait pas le photographe, que l’on peut faire de superbes photos avec de l’entrée de gamme, qu’il ne faut pas attacher d’importance à ce qu’il y a dans notre sac…etc. Comme des enfants que nous sommes, nous avons les yeux qui pétillent de joie à la vue de certaines pièces qui font rêver.

C’est donc fébrile, aussi content que lorsque j’ouvre un paquet à Noël, que j’ai déballé l’engin!

En toute franchise, je devais ressembler à un petit garçon qui reçoit enfin le jouet qu’il avait commandé au Père-Noël!

J’ai saoulé tous les membres de la famille avec des:

– Mais tu as vu la qualité de construction! T’as vu ça!

– Et regarde….mise au point à 30cm, mais sur le plan focal!…Comment tu ne comprends pas? Mais ça veut dire qu’en vrai, depuis la lentille frontale on est juste à 14cm!….Comment ça tu comprends pas?

– Il est T R O P I C A L I S É ! Je peux même faire des photos sous la pluie avec! T’imagines!…???

Mais, je ne sais pas pourquoi, il semble que j’étais le seul à trouver toutes ces petites choses aussi géniales, les autres avaient l’air de s’en soucier autant que le temps qu’il fait dans le dessert du Mojav !

Première utilisation:

Au moment où j’ai commandé l’objectif, je me suis fait une promesse:

Je ne photographierais pas n’importe quoi avec juste pour le tester!

L’idée était un peu masochiste, mais je ne voulais pas que mes premières photos soient des objets sans importance pris en très gros plan!

Ma première photo macro devait être un sujet intéressant!

En soufrant beaucoup, et en étant limite de craqué plusieurs fois, j’ai tenu bon!

Bien que tout le monde conseille de faire ces images le matin, je ne pus résister et je suis sorti faire mes premiers essais en tout début d’après-midi le jour même!

Les premières difficultés:

Quand on s’intéresse à la macro on peut lire qu’il faut faire attention à la profondeur de champ qui se trouve réduite comme peau de chagrin.

En proxi, aux alentours du rapport 1:5, la PDC est déjà courte, mais quand on atteint le rapport 1:1 cela devient incroyablement court.

Pour illustrer mes propos, je vous remets ci-dessous la photo que j’ai publiée dans l’article précédent:

Cliquez sur l’image pour la voir en grand format

C’est un syrphe, une petite mouche qui mesure environ 10mm.

Soyons clairs, c’est plutôt petit, mais le plus impressionnant c’est qu’elle fait moins de 3mm de largeur.

Voici les exif de cette photo:

Modèle de l’appareil : Canon EOS-1D Mark III
Objectif : EF100mm f/2.8L Macro IS USM
Date et heure de la photo : 2011-07-03 12:50:01
Distance focale : 100mm
Distance de mise au point : 0.39m
Ouverture : f/5.0
Durée d’exposition : 1/125s
Équivalence ISO : 320
Correction de l’exposition : aucune
Mode de mesure : Matricielle
Exposition : priorité ouverture
Balance des blancs : automatique
Utilisation du flash : Non
Orientation : Normale
Photographe : Giannilivigni Franky

Comme vous pouvez le voir en rouge, j’ai fermé le diaph à f/5 et la zone de netteté s’étant tout juste sur la largeur du corps, soit pas plus de 3mm!

Autant dire qu’au début, même si on sait que le PdC est courte, on ne se rend pas compte qu’elle est si courte et qu’au plus elle atteint à peine quelques millimètres.

D’ailleurs, la photo d’illustration qui se trouve en début d’article, qui est ma toute première photo “réussit” faite avec mon objectif, n’est de loin pas la première photo que j’ai tentée.

La presque totalité des photos faite le premier jour était bonne pour la poubelle.

Avec une PDC si courte, même si vous faites la mise au point bien sur l’œil de la bête, le moindre petit mouvement et votre cible n’est plus dans le plan de netteté.

Sans compter qu’au début d’après-midi les insectes sont très actifs, et on a pas beaucoup de temps pour réussir le cadrage, la mise au point…etc.

La photo macro comporte bien plus de difficulté que l’on imagine.

Théoriquement je suis au point, je reconnais pas mal d’espèces d’insecte, mais si l’on débute vraiment sans aucune notion photographique, ni théorique, cela devient un très gros challenge!

Je ne conseille à personne de se lancer dans la photo en commençant par faire de la macro!

Aller de l’avant:

Fort de ma première expérience et de mes premiers échecs, je suis retourné sur le terrain le lendemain.

Cette fois, j’y suis allé plus calmement, avec dans l’idée de m’aider de mon flash…l’idée était bonne, mais la fin fut tragique, mon flash est mort, paix à son âme.

Je vous rassure, il est mort non pas d’une chute, ou d’autre chose de terrible, il est mort d’une crise cardiaque, d’avoir trop bien vécu et d’avoir un propriétaire très soigneux avec ses boitiers et ses objectifs, mais qui l’a été beaucoup moins avec son flash.

La perte de mon flash ne m’a pas empêché de continuer mon apprentissage.

J’ai décidé de prendre mon temps pour faire la mise au point, quitte à ce que l’insecte s’envole, il y en aura d’autre.

J’ai pu mieux contrôler ma PDC pour garder net ce que je désirais, bref, les choses allaient beaucoup mieux!

On nous explique que lorsqu’on fait de la photo macro, il ne faut pas hésiter à se baisser!

Heu…oui, mais faut-il encore se motiver.

J’avoue, le premier geste coute, mais ensuite tout devient plus simple.

Au début on se penche simplement, puis pris dans l’euphorie de réussir son image on se met à genoux….et 45 minutes plus tard nous voilà couché dans l’herbe!

Et bien, soyons francs, c’est bien dans cette position que l’on fait les plus belles photos!

C’est dans cette position que j’ai fait la photo du syrphe qui a illustré mes propos sur la PDC, et c’est dans cette position que j’ai fait la photo qui vient après et qui va me servir a illustré ma vision de la photo animalière en général!

Macro et gros plan:

Cliquez sur l’image pour la voir en grand

Avant toute chose, je vous conseille fortement de cliquer sur l’image pour l’afficher en grand. Cette photo est faite pour être visionnée en grand format.

J’ai fait ce cliché en étant couché sur le sol, je voyais cette superbe lumière, ces très belles fleurs blanches et ce syrphe qui faisait des aller-retour.

Quand on commence la macro et que l’on a un objectif qui permet un rapport de grandissement 1:1, les premières images sont exclusivement des gros plans.

Si on fait un tour sur les forums photo, on se rendra compte que dans la section macro, 90% des photos sont aussi des gros plans.

Je ne critique pas, car on ne s’offre pas un objectif macro pour faire que de la proxi, mais quand j’ai vu cette scène, j’avoue que mon premier réflexe fut de me dire, j’attends qu’elle se pose sur cette petite fleur, et je fais un gros plan.

Puis une sorte d’éclair m’a traversé l’esprit!

Si je fais ce gros plan, je vais perdre cette superbe ambiance lumineuse, je vais perdre l’agencement esthétique de ses fleurs, je vais passé à côté d’une belle photo.

J’ai donc décidé de faire un plan large, un plan qui intégrerait ce petit syrphe dans son environnement naturel et mettrait en valeur cette lumière particulière.

J’ai appris ce jour là, que faire de la macro c’est comme la photo animalière en général, c’est aussi décider que certaines photos macro ne doivent pas forcément être faites en macro!

Conclusion:

Je suis loin d’avoir exploré ou fait le tour de cette discipline.

J’ai encore beaucoup de choses à découvrir, car la photo macro ce n’est pas que des insectes, il y a toute sorte de sujets à mettre en valeur dans ce format.

Je vais profiter des beaux jours pour continuer avec les insectes de toute sorte et les fleurs, une fois l’hiver venu, je m’attarderais sur les autres sujets.

Ce qui laisse beaucoup d’heures de découverte en perspective, tout ce qu’il faut pour me réjouir!

Je vous donne RDV au prochain épisode.

Bon courage et bonne photo!