Darth's Blog

Test terrain : Canon EOS 5D Mark III

Il y a de ça un an presque jour pour jour, le 2 mars 2012 pour être précis Canon annonçait la sortie officielle du CanonEOS 5D MKIII.

Quelque jours plus tard, je publiais déjà une prise en main de ce beau reflex: Voir ICI

Un an après la sortie de ce reflex, celui-ci est clairement un chouchou du public, autant pour ses performances photographiques que vidéo.

Ce boitier  est un vrai phénomène, une valeur sûre qui a clairement fait monter la qualité de la série, laissant son petit frère, le 5D MKII loin derrière question performances.

En effet, la fiche technique du CanonEOS 5D MKIII fait clairement ressortir son côté professionnel, aussi bien par sa construction que par son autofocus directement tiré de son ainé, le CanonEOS 1Dx

Fiche technique Canon EOS 5D Mark III

  • Capteur:  24*36mm 22 Mega pixels
  • Antipoussière: Oui
  • Viseur: optique 100% et x 0,71%
  • Écran : TFT de 8,1 cm de diagonale, 1,04 millons de pixels
  • Mise au point : 61 points AF basé sur celui du 1Dx
  • Mesures d’exposition : TTL sur 63 zones  Évaluative – Sélective  Spot  – Moyenne à prédominance centrale.
  • Modes d’exposition : Sélection auto scènes, Modes scènes  et P Av Tv M
  • Vitesse d’obturation : 30s à 1/8’000s (pose B) synchro-X 1/200s
  • Motorisation : 6 images par seconde
  • Sensibilité ISO : 100 – 25 600 ISO plus extensions 50 ISO (L) et 102 400 ISO (H2)
  • Mémoire : deux slot formats SD XC et CF (UDMA7)
  • Vidéo : MOV Full HD 1920 x 1080
  • Alimentation : Batterie LP-E6
  • Connexion : Mini HDMI – vidéo ( PAL/NTSC) – micro
  • Poids : 950 g

Canon 5D MKIII | EF 300/2.8L IS II USM +1.4xIII | f/5,6 | 1/5’000s | 1’600 ISO

Un an après son annonce, je ne voulais pas vous offrir un simple test terrain comme je le fais habituellement.

Je pensais vous offrir plus!

Et pour ça, je ne vous offre pas un, mais six tests terrain d’utilisateurs de tout horizon, pros comme amateurs, spécialiste de la nature, de concert ou encore de mariage, qui se sont prêtés au jeu pour vous donner leur avis sur ce reflex.

En prime, un compte rendu du comportement du CanonEOS 5D MKIII en conditions extrêmes (froid) rédigé par Christophe, photographe professionnel.

Je les remercie d’avoir joué le jeu, et surtout de l’avoir fait dans un temps aussi “court” et avec beaucoup de soin.

Voici le “sommaire” de ce qui vous attend…

Vous trouverez sur toutes les pages le sommaire de cet article sur la colonne de droite.

Accrochez-vous, car vous allez avoir le test le plus complet de ce blog et pas moins de 11’000 mots à lire!

Mais assez parlé, je cède la parole à mes invités du jour …

Pour acheter cet article, cliquez ICI: Canon EOS 5D Mark II + Objectif 24-105mm F/4 IS USM

©Brice (tout droit réservé)

Petite présentation :

Je m’appelle Brice, 33 ans et vis à Genève. Ma passion pour la photo date de… presque toujours. En ne prenant en compte que la génération “numérique” de ma passion pour la photo, je peux dire que j’ai commencé avec le Canon Eos 20D il y a… quelques années. Mais un appareil qui annonçait déjà un avenir prometteur à l’ère numérique, probablement le premier boitier vraiment achevé chez Canon.

Mais là où tout a recommencé, c’est le jour où Canon a eu la grande idée de faire revivre le bon vieux 24×36 dans un réflex numérique avec le Eos 5D! Parce que le jour où j’ai mis mon œil dans le viseur de cet appareil j’ai eu l’impression que c’était une redécouverte de ce type d’appareils, pourtant pas si vieux… il était donc logique que le 5D MKII puis le MK IIII passent également entre mes mains.

Mon domaine de prédilection en photo, c’est l’animalier. J’aime particulièrement travailler avec de longues focales. Mais je ne boude pas mon plaisir lorsque j’ai l’occasion de faire quelques photos de paysage non plus!

À l’occasion de voyages, j’ai aussi pas mal de plaisir à faire quelques photos dans les villes que j’aime et en hiver, quand j’ai moins l’occasion de sortir, quelques séances en studio ne sont pas de refus ! Plus occasionnellement, une manifestation sportive si j’arrive à être accrédité pour bénéficier de bonnes conditions (Athletissima, Slalom Géant d’Adelboden…), mais à chaque fois j’en reviens à l’animalier. La patience qu’il faut, l’intensité des émotions qui naissent lors de ces rencontres à chaque fois uniques… ce sont des moments privilégiés.

L’ergonomie :

©Brice (tout droit réservé)

Le 5D Mark III est une suite logique dans la catégorie des 5D et le digne héritier de ses éminents prédécesseurs. La prise en main est donc facile, comme depuis toujours chez Canon. Les menus sont logiques, pas de sous-menus inutiles. Tout est bien rangé et à sa place. Bien entendu depuis les générations précédentes, les menus se sont étoffés, enrichis de nouvelles fonctions, mais qu’importe, je n’ai jamais rencontré le moindre problème à retrouver une fonction.

La prise en main du boîtier au niveau de son ergonomie externe est également excellente. Je dois avouer que j’ai peu de points de repère par rapport aux autres marques. Mais la taille de l’appareil est très confortable, sa prise en main aisée. Le positionnement des boutons est de mieux en mieux, de ce côté Canon a fait de jolis progrès!

Ceci dit, je ne pourrai pas vous parler de la prise en main du boitier seul parce que je suis incapable d’utiliser un appareil de cette gamme sans lui coller un grip vertical (BG-E11) avant le premier allumage, tant je trouve que cela ajoute d’avantages. Et la présence, enfin, d’un joystick qui tombe sous le pouce, en prise verticale et idéale, parfaite pour une sélection des collimateurs encore plus rapide et cette fois-ci, vraiment facile et rapide.

Le blocage ajouté sur la molette de sélection des modes fait aussi partie de ces petits détails qui améliorent grandement le confort.

Le viseur est absolument magnifique. Une couverture 100%, le viseur est lumineux à souhait et les informations visibles à l’intérieur sont cette fois-ci complètes à mon sens.

La seule petite chose que je pourrais dire à ce sujet c’est la roulette de correction dioptrique qui pourrait, comme sur les 1D, être cachée sous l’œilleton. C’est un détail, mais je pense que ce ne serait pas trop demander sur cette gamme d’appareils et cela éviterait qu’elle ne tourne inopinément (mais là, je chipote, c’est vraiment un détail).

Une chose que je n’aime pas, mais c’est le cas de tous les boitiers, c’est la sangle fournie qui, large ou non, sert juste à se trancher la nuque dès qu’on met un objectif plus lourd qu’un 50mm f/1.4. Une sangle en Néoprène telle que celles vendues par Tamrac par exemple changent considérablement le confort de portée pour ceux qui portent leur appareil autour de la nuque.

Ce qu’il manque à ce petit bijou, là où à mon avis Canon a fait un choix douteux, c’est dans les slots des cartes mémoires. Bien entendu un double slot est une excellente chose et un vrai pas en avant une fois encore. Par contre je ne comprendrai jamais le choix de 1CF + 1SD. Bien entendu les cartes SD sont moitiés moins chères, plus petites et légères… mais étant donné que la vitesse de ce slot SD est bridée cela devient vraiment pénalisant. Car cela veut dire qu’à carte mémoire équivalente (marque et modèle), le boitier pourra écrire plus vite sur une CF que sur une SD (même si vous avez la dernière génération de ces cartes). Et là où c’est le plus frustrant, c’est que si vous mettez une carte dans chaque slot simultanément, la vitesse d’écriture ralentie sur la SD ralentira la vitesse d’écriture de la CF automatiquement! Et ça… tiens voilà un truc que je ne comprends pas! Un choix vraiment étrange. Que Canon ait choisi 1CF + 1SD soit, mais alors il fallait faire en sorte que la vitesse d’écriture soit équivalente sur les deux slots et que la vitesse de l’un n’ait pas d’influence sur la vitesse de l’autre.

Performances techniques :

©Brice (tout droit réservé)

Les performances techniques de ce boîtier sont vraiment au top pour cette gamme d’appareils. Alors je ne serai pas exhaustif, mais je vais essayer de décrire ce qui m’a marqué dans l’évolution, pour ne pas dire Révolution, par rapport au 5D Mark II.

Tout d’abord, l’Autofocus. Difficile de comparer les changements par rapport aux modèles précédents tant ils sont incomparables. Celui présent dans cette dernière génération de 5D est tout simplement le meilleur à ce jour que j’aie testé dans cette gamme d’appareils (hormis mon 1D-X).

Quand j’avais le 5D MKII, je regrettais le faible nombre de collimateurs AF, leur centrage, leur manque de réactivité (sauf peut-être le central), et leur manque de précision sur les sujets en mouvement. Car lorsqu’on fait de l’animalier, le mouvement est toujours présent ou du moins potentiellement.

Quand j’ai reçu mon 5D MKIII en avril 2012, je n’ai pas eu le temps de le prendre en main. Une semaine plus tard, je partais en Finlande photographier les Ours bruns. Et c’est là que les bonnes surprises ont commencé. Les conditions de prise de vue étaient par moment particulièrement compliquées puisqu’il était possible de photographier jusqu’à 23h30 et dès 4 heures du matin. Bien entendu avec une obscurité parfois quasi totale n’empêche que je n’ai jamais pris l’AF de mon 5D MKIII en défaut même dans ces conditions particulièrement difficiles d’un sujet brun foncé dans un sous-bois, la nuit! L’AF accrochait vite, pas de va et viens de la mise au point et en plus d’accrocher cite, il accrochait bien! Bien mieux que mon 1D MKIV que j’avais emporté avec moi. Plus vite, plus précis bref, voilà un AF avec de nombreux collimateurs en croix et bien répartis (jamais assez bien en vérité, mais quelle évolution là aussi) qui fait de ce boitier une révolution chez Canon !

Là où j’ai aussi été surpris, c’est que même en studio on remarque la différence de rapidité de mise au point et de précision de l’AF. Surtout quand on fait des photos de studio en Low Key par exemple, sur les générations précédentes de 5D, il fallait presque obligatoirement utiliser le collimateur central puis ajuster le cadrage. Et bien c’est ça aussi, c’est terminé. N’importe quel collimateur saura vous faire la mise au point, même lors d’un shooting en quasi-obscurité !

La vitesse de la rafale est peut-être ce qui fait le plus défaut à cet appareil. Je l’ai utilisé au Kenya pour des photos d’aigles pêcheurs. Aucun problème pour la mise au point ni pour le suivi de l’AF en Ai Servo. Par contre à la vitesse à laquelle vont ces scènes de pêche… impossible avec cette rafale d’avoir une décomposition complète du mouvement. Définitivement, il lui faudrait au moins 2 img/sec de plus. Ceci dit… s’il les avait alors il commencerait vraiment à se rapprocher un peu trop des modèles supérieurs en gamme.

La qualité de construction a aussi fait un joli bon en avant. Je l’ai utilisé au froid dans une forêt humide en Finlande sans soucis, en Afrique dans la poussière sans jamais avoir la moindre particule de poussière ou que ce soit. La prise en main donne un sentiment de solidité, il ne fait pas du tout plastique comme les gammes inférieures, bref pour moi c’est du tout bon là aussi !

Qualité d’image :

©Brice (tout droit réservé)

La qualité d’images est quant à elle égale à ce qui a fait la réputation de la famille 5D. Le capteur offre un piqué magnifique, et une résolution qui me convient personnellement à merveille, je trouve que le rapport poids/résolution/qualité des fichiers que l’on obtient avec des capteurs de 20-24 millions de pixels est parfait.

La gestion des couleurs est également en net progrès. Probablement une amélioration de la gestion colorimétrique du capteur, mais les couleurs sont plus précises, plus fidèles et la calibration de mon capteur que je faisais avec la génération précédente à l’aide d’une charte X-Rite Passport est quasiment devenue inutile.

La mesure de l’exposition est là aussi en nette amélioration. Beaucoup plus précise que dans les modèles précédents il ne m’est encore jamais arrivé de prendre ce boitier en défaut sur ce plan.

Là où l’on observe encore une belle amélioration, c’est dans la gestion de la montée des ISO. Le gain par rapport à un 5D MKII est selon moi d’environ 1.5 IL. Ce qui n’est pas miraculeux, mais pas négligeable. Avec cette dernière génération, je monte sur ce boitier à 3200 ISO les yeux fermés. Je ne suis pas un fan de la montée en ISO, c’est en général la solution que je choisis si je n’ai vraiment pas d’autre choix. Et même j’ai été impressionné par les photos d’amis faites à 4000 ISO et plus, j’évite personnellement. À mon sens, le 5D était ok jusqu’à 800 ISO, le MKII facile jusqu’à 1600 voir 2000 ISO en cas de besoin. Là, avec des valeurs de 3200 à 4000 ISO pour des fichiers très facilement débruités, on atteint une zone vraiment confortable, pour peu que l’on utilise des objectifs lumineux et il devient difficile de manquer de lumière !

Ressenti général :

©Brice (tout droit réservé)

Mon ressenti général au sujet du 5D MKIII est donc excellent, vraiment excellent ! Hormis la rafale un peu lente et cette aberration de slots de cartes mémoires, pour moi tous les voyants sont au vert! Quand j’avais le Canon 5D MKII et qu’on me demandait ce que j’espérais pour le MKIII je répondais que j’espérais un 5D MKII avec un AF de 7D ou même idéalement un AF de 1D MKIV. Autant dire que je n’y croyais pas trop…

Mais j’ai toujours préféré la qualité d’images des capteurs plein format et la qualité des images de mon 5D MKII avec un AF du type de mon 1D MKIV me lassait penser que Canon pouvait nous offrir une combinaison de rêve. Seulement je me trompais… Si en effet Canon a choisi de garder la qualité d’image du 5D MKII, ils ont préféré révolutionner leur AF et en proposer un qui soit nettement meilleur que celui du 1D MIV! Si à cela on ajoute toutes les petites améliorations qui ont fait leur apparition, on a vraiment un magnifique appareil photo dans les mains !

Petite conclusion :

©Brice (tout droit réservé)

En conclusion, je ne peux que recommander le choix de cet appareil. Je ne vois rien à lui reprocher qui pourrait me faire regretter de l’avoir acheté. Si vous hésitez encore parce que son prix vous semblait prohibitif, n’oubliez pas que depuis sa sortie le prix a bien diminué et que le 5D MKII, à sa sortie n’était pas moins cher ! Mais si je devais choisir entre ces deux appareils aujourd’hui, pour toutes les raisons citées dans ce test de terrain,  je choisirais le 5D MKIII sans aucune hésitation.

Je vous invite à visiter les deux très sympathiques sites de Brice, vous n’allez pas le regretter !

©Jean-Michel JUSSIAUX (tout droit réservé)

Petite présentation :

Bonjour, je suis Jean-Michel JUSSIAUX, professeur de physique honoraire. Je suis un passionné d’optique et pratique la photographie et le cinéma en amateur depuis fort longtemps. Après une Flexilette AGFA (24 x 36 mm à 2 objectifs) offerte pour l’obtention de mon baccalauréat, un Nikkormat équipé entre autres d’un micro-Nikkor 3,5 f 55 mm, une Beaulieu 16 mm, un Rolleiflex SL 35 mm, un Olympus μ (miu) 2,8 f 35 mm, mon premier appareil numérique fut un Panasonic FZ 10 suivi des FX500, TZ7, TZ10. Mon goût pour les lumières difficiles, mon horreur du flash et mes économies m’ont amené à acquérir un Canon 5D Mark III que j’utilise autant pour les photographies souvenirs que pour ma nouvelle passion, la peinture réaliste en grand format.

Ergonomie :

J’ai acquis mon 5D Mk 3 lors des journées Canon organisées chez Bévalot PHOX à Besançon. À cette occasion, un grip était offert. Comme il était gratuit, je l’ai accepté, puis testé enfin adopté définitivement. Il agrandit et alourdit l’appareil, mais le gain en tenue en main et stabilité est considérable, finis les petits tremblements aux basses vitesses d’obturation, finis les crampes et les risques de chute. L’amélioration est importante en format paysage, considérable en portrait. Seul défaut, les spectateurs me demandent fréquemment pour qui je travaille, bien que j’aie mis un morceau de gaffer sur l’inscription Mark III et que j’aie acheté une courroie grise très moche. Autre avantage, on peut charger le grip avec des piles.

L’ergonomie globale me parait très bonne, j’apprécie particulièrement les modes personnalisables C1 C2 C3 (j’en aurais même souhaité plus), la séparation nette entre photographie et vidéo, la qualité de la visée, la possibilité de priorités ouverture et vitesse avec variation automatique de la sensibilité, le joystick pour choisir le collimateur de mise au point, les 2 molettes pour vitesse et diaphragme.

Je regrette que le correcteur dioptrique s’arrête à +1 dioptrie, car je suis hyper hypermétrope ! Bien que j’aie progressé, j’ai encore du mal avec l’exposition automatique et la mise au point continue en mode rafale, mais cela provient pour une grande part de moi. J’aurais cependant aimé une notice détaillée en français sur les subtilités de la mise au point, car entre les réglages accessibles uniquement par la touche “menu” et ceux accessibles uniquement par d’autres touches je ne suis pas encore complètement au clair. De même pour la mémorisation de l’exposition.

Il serait très bien que Canon France publie une notice en ligne bien détaillée, par exemple, j’ai appris je ne sais plus où qu’en mode “menu”, l’appui sur la touche “Q” permet de passer instantanément au chapitre suivant du menu, gain de temps énorme.

Pour contrôler les photographies, le mode loupe est très performant (100 % et même plus), contrairement à ce que j’ai pu lire ici ou là.

Le grip apporte la possibilité d’utiliser des vitesses de prises de vue plus basses que la vitesse de sécurité, avec des objectifs non stabilisés, la limite étant liée au bougé du sujet.

Performances techniques :

J’apprécie beaucoup la qualité photographique donnée par ce 5D Mk 3. La mise au point est hyper précise et rapide avec tous les objectifs Canon à focale fixe dont je dispose pour l’instant, 2,8 f 20 mm d’occasion, 2 f 35 mm, 1,8 f 85 mm et même avec le 1,8 f 50 mm tout tremblotant dans sa monture en pur plastique. Impossible de faire aussi bien à la main, alors pourquoi se compliquer la vie ? Je n’ai eu besoin d’aucune correction de la mise au point.

J’apprécie le nombre élevé et la précision des collimateurs (dommage qu’ils ne puissent aller jusque sur les bords de l’image), par contre, en ambiance sombre, soit on ne voit pas le collimateur en action, soit on l’éclaire en rouge et on attire l’attention du sujet visé, soit on se résout à n’utiliser que le collimateur central au jugé.

Les tests à 100 % écran sont beaucoup trop discriminants par rapport à la réalité d’un tirage moyen format, tests discriminants au point qu’ils donneraient envie, comme cela existe sur Hasselblad, d’une fonction de correction automatique du point lorsqu’on bascule l’appareil après avoir pointé l’œil du sujet. Simple trigonométrie, mais inutile sur un tirage papier réel sauf peut-être en format géant.

Précision de la mise au point : La zone de mise au point déborde légèrement le collimateur affiché, cela peut induire en erreur lorsqu’on pointe un œil et que la mise au point prend en compte aussi la tempe.

Si le sujet porte des lunettes, la mise au point se fait non sur l’œil, mais sur les poussières accumulées sur le verre. Exemple, crop sur lunettes, Canon 1,8 f 85 mm ouvert à 1,8 et 1/180 s et 4000 ISO:

©Jean-Michel JUSSIAUX (tout droit réservé)

Je travaille systématiquement en mode silencieux qui permet de se faire oublier.

Les sensibilités élevées en JPEG direct (pour l’instant, mon PC est trop lent pour traiter les RAW) sont très bonnes. J’utilise le réducteur de bruit sur “faible”.
L’appareil a l’air très solide, mais étant extrêmement soigneux, cela m’importe assez peu.

Test de cartes SD : SD Sandisk 32 GB 45 MB/s class 10 aucun problème en vidéo, 1 seul cas de ralentissement dans une série rapide de prises de vues RAW + JPEG.
Test par curiosité de SD class 4 : Aucun problème en vidéo, je n’ai pas vu apparaitre le baregraph signalant l’approche d’une saturation de la mémoire tampon. Note, je tourne essentiellement par séquences courtes, héritées de ma pratique du 16 mm, 1 séquence = en général 6 secondes maximum.

Qualité d’image :

©Jean-Michel JUSSIAUX (tout droit réservé)

Les images sont excellentes, avec une qualité “photographique”. Les transitions net flou sont beaucoup plus belles sur tirages papier qu’à 100 % écran.
Ce qui me surprend le plus à chaque fois, c’est de constater que dans des ambiances de lumières pourries (nuit, concerts dans des petits bars, pistes de danse mal éclairées) le 5D voit mieux les couleurs que moi (et c’est lui qui a raison). Déjà, avec 2 mois d’apprentissage, j’ai vu la qualité de mes travaux progresser sensiblement.

Et lorsque je traiterai mes RAW, ce sera encore mieux. J’enregistre mes photographies sur carte SD en RAW plus JPEG 22 M pixels compressés au maximum (fichier d’environ 3 M octets) ; ainsi les fichiers JPEG sont Léger et leur qualité bien suffisante pour des tirages en moyen format.

Ressenti général :

C’est très curieux, cela ne s’était jamais produit avant, à chaque fois que je saisis mon Canon 5D Mark III pour une série de photographies, que je lui choisis une focale fixe, j’éprouve comme un sentiment de puissance. Sans flash, sans pied, presque sans lumière, je sais que l’image va sortir. L’ennui c’est que cela pousse à vouloir toujours plus, à quand la sensibilité de 1 million d’ISO ?

Mon seul regret est lié au manque de choix en grands-angulaires Canon à focale fixe et prix raisonnable. J’aime beaucoup la focale de 20 mm, mais mon exemplaire, qui a déjà beaucoup vécu, présente quelques faiblesses à pleine ouverture, tout en étant bien meilleur sur le terrain que ce qu’en disent certains tests. Je rêve aussi du 1,4 f 24 mm et du 2 f 135 mm.

Petite conclusion :

Je suis enchanté par mon achat, ma seule inquiétude est : “Que devrais-je sacrifier pour mon prochain voyage aérien low-cost ? Un ou deux objectifs, le grip, ma brosse à dents ?”

Je vous invite à visiter les trois sites de Jean-Michel JUSSIAUX

©Fabrice AUSTRUY (tout droit réservé)

Petite présentation :

Bonjour, je m’appelle Fabrice AUSTRUY, j’ai commencé la photo en 2008, réellement, suite à l’acquisition de mon 1er reflex (Canon EOS 30D). Ayant déjà un travail, j’ai opté pour le régime d’auto-entrepreneur en 2009, lorsque j’ai eu mes premiers contrats photo. J’ai ensuite fait l’acquisition d’un 5D en 2010, puis lors de sa sortie en 2012, le Canon EOS 5D mark III. Je fais ce que l’on appelle de la photo sociale (mariages et portraits). La photo est, avant tout, pour moi une passion et mes activités photo lucratives représentent à peine quelques jours dans l’année et ne me permettent pas de dégager un revenu.

L’ergonomie :

©Fabrice AUSTRUY (tout droit réservé)

Comme pour mes précédents boitiers, j’ai opté pour le grip que je trouve utile pour toutes mes photos portraits. L’ajout d’une batterie supplémentaire et le fait d’avoir un report de plusieurs boutons dont le joystick sont pour moi un plus lors de mes reportages mariages qui durent plusieurs heures. C’est sûr que ça pèse à la fin de journée, mais j’ai la contrainte de la batterie en moins et ça fait déjà ça en plus à consacrer aux mariés. Le joystick sur le grip change vraiment la donne.

Avoir un viseur 100% est un plus, car je peux me consacrer librement au cadrage souhaité.

Concernant les menus (moi qui viens du 5D mark 1), le plus, c’est le menu personnalisable. Je peux mettre directement les commandes que j’utilise souvent comme le formatage des cartes, l’heure (pour la savoir en plein reportage), info batterie, … ça c’est un confort non négligeable, car il y a pas mal de menus et sous-menus dans ce boitier.

Au sujet du double slot des cartes mémoire, il y a, à dire. Je trouve dommage que Canon ait mis 2 slots différents. Quel dommage de ne pas pouvoir loger 2 cartes CF (j’en ai 7) pour éviter de changer trop souvent pendant un reportage ! C’est un inconvénient, mais aussi ça peut être un plus. Car j’utilise le slot SD comme mémoire buffer. Je m’explique : lors de mes reportages, il m’arrive de ne pas trop regarder combien de photos il me reste, du coup, lorsque ma CF est pleine, la SD prend le relais, jusqu’à que je m’en aperçoive où alors lorsque j’ai un temps de libre. La SD a aussi un avantage, c’est quelle coûte moins cher, donc j’ai pût m’acheter une 32Go, qui pourrait me servir si, un jour, je fais de la vidéo. Donc mon avis est mitigé. Le mieux serait 2 slots CF et 1 SD, mais là, je me fais des films …

Il y a pas mal de nouveaux boutons sur ce boitier, au début, je me suis perdu, mais rapidement tout a coulé de source. De plus, on peut paramétrer quelques boutons pour qu’ils fassent d’autres choses, ce qui est bien pratique. Le bouton de profondeur de champ, qui est bien mieux placée qu’avant, mais qui, personnellement, ne me sert pas, je l’utilise désormais pour passer du mode autofocus ONE SHOT à AI SERVO, dans certains cas, avec des enfants lors des lunchs, est assez pratique.

Le système de notation des photos est aussi très intéressant lors d’un shooting « portraits », car je peux choisir avec les modèles, les photos qu’ils préfèrent, ça permet de se souvenir, une fois en post-production, les images que les clients avaient choisies.

Est-ce de l’ergonomie ou pas, mais je trouve que la lanière de cou fournie par Canon est un peu trop « tape à l’œil », j’aime rester discret et avec « Canon EOS 5D mk III » marqué sur celle-ci et les bandes rouges, je pense que je vais attirer du monde et autres curiosités. Du coup, j’ai gardé la lanière de mon 5D, usé et moins voyant avec juste écrit « Canon » dessus.

Performances techniques :

©Fabrice AUSTRUY (tout droit réservé)

La première chose que j’ai testée en ayant le boitier a été le mode « silence » du 5D mark III, et là, on prend une claque, car le shoot en reportage prend une tout autre dimension. Dans les églises, lors des lunchs, je me faufile et reste silencieux pour tous. Fini les clacs-clacs qui résonnent dans l’église et gâchent toute spontanéité, fini les gens qui se retournent en entendant le bruit et qui mettent court à leur discussion lors des lunchs. Un vrai plaisir !

Un autre plaisir, c’est le nombre de collimateurs présents et performants. Ça me change de mon 5D, 1er du nom. Pouvoir sélectionner un collimateur excentré et se dire que celui-ci ne va pas faillir dans la pénombre des églises, c’est vraiment un plus ! Accrocher dans le noir, n’importe quel petit point de contraste est une merveille.

L’ISO Auto, dont je ne bénéficiais pas avant et aussi un confort énorme lors de mes reportages. Fini de se tracasser à la sortie de l’église, en passant de la pénombre au plein jour, et d’oublier de redescendre les ISO, et du coup de louper la sortie des mariés. Il suffit de régler une vitesse minimum (dans mon cas, 1/250s, car j’ai un 135mm) et ça me couvre toutes mes focales.

Le petit plus serait de pouvoir régler une vitesse minimum en fonction des objectifs utilisés, car à 24mm, 1/250s est bien trop rapide, du coup, j’ai une montée en ISO inutile.

Qualité d’image :

©Fabrice AUSTRUY (tout droit réservé)

La montée en ISO est vraiment un plus. Avant j’étais énormément bridé dans les églises, car à partir de 1600, le bruit me faisait des photos pas très présentables, mais je n’avais pas le choix, il me fallait présenter quand même des photos aux clients. Je montais à 3200 qu’en dernier recours, désormais, mon dernier recours est à 25600 ! Quel pied de ne plus se tracasser sur ce point-là.

Ayant des objectifs L, la qualité de l’image à basses ISO ne s’est pas fait forcément améliorer, car avec des objectifs L, on est tranquille.

Votre ressenti général :

©Fabrice AUSTRUY (tout droit réservé)

Ça faisait 2 ans que je n’avais pas changé de boitier, et mon 5D commençait à se faire vieux concernant les points cités ci-dessus. Il commençait à me brider lors de mes reportages, bien que ça reste un excellent outil. J’avais surtout peur qu’il me lâche en pleine journée, n’ayant pas de boitier backup ! Sa reconversion était toute trouvée. Le 5D mark II avait gardé le même système d’autofocus que le mark I, du coup je n’ai pas voulu investir dans ce boitier-là, car ce système était vraiment pénalisant du fait que seul le collimateur central était bon. Les autres n’accrochaient rien du tout. Ceux de mon 30D accrochaient mieux.

Donc ce 5D mark III, je l’attendais de pied ferme ! J’ai toujours acheté mon matos d’occasion, mais pour celui-là, j’ai fait une exception et j’ai mis de côté pendant un an et demi pour me l’offrir et pouvoir offrir des photos de meilleures qualités à mes mariés.

Le système autofocus, l’ISO auto (la montée en ISO aussi) et le mode silencieux sont, pour moi, les 3 grands atouts de ce boitier. Viennent ensuite le double slot, le menu personnalisable, le joystick sur le grip…

Canon a prévu un nouveau firmware pour avril, avec sûrement, la correction des collimateurs gris, ça pourrait bien m’aider dans les églises. J’ai été peu exposé à ce problème, mais c’est bien gênant quand on y est confronté.

Pour moi la chose qu’il manque le plus, en dehors des points déjà cités plus haut, et ce n’est pas uniquement sur ce boitier-là, c’est la gestion d’exposition sur le collimateur actif ! C’est énormément handicapant. Je sais que ça n’existe que sur l’EOS 1Dx, mais mettre 3000€ de plus pour avoir ça, m**** ! Je ne comprends pas pourquoi Canon n’a pas mis cette fonction sur tous ces boitiers, ça parait tellement évident que l’on veuille exposer sur le collimateur actif, je ne comprends vraiment pas. Je me retrouve souvent avec des photos sous ou sur exposées à cause de ce problème, vu que l’exposition se gère à partir du collimateur central. Stupide !

Petite conclusion:

©Fabrice AUSTRUY (tout droit réservé)

Ce boitier me donne entière satisfaction, actuellement. J’attends ma deuxième saison avec impatience, et je trouverais, peu être, d’autres choses à redire. Mais pour le moment, c’est le pied de shooter avec cet outil-là. Je l’ai attendu longtemps, désiré, et maintenant il me le rend bien. Se consacrer uniquement sur son image et non sur les réglages est devenu un confort très agréable.

Merci Francky de m’avoir permis d’exprimer mon avis concernant mon boitier qui me suit depuis bientôt un an.

Je vous invite à visiter le site de Fabrice AUSTRUY pour avoir un aperçu de son travail :

©M.Besancenot (tout droit réservé)

Présentation:

Bonjour à tous, je m’appelle Marc Besancenot (@marcrp sur twitter), 30 ans, architecte d’app… euh ingénieur en informatique pour faire court :-) (et non pas salarié à la Poste ;))

J’ai une véritable passion pour la photographie et aime m’essayer à différents styles / sujets, comme vous pouvez le constater ici sur 500px ( http://500px.com/MarcBesancenot ) ou flickr http://www.flickr.com/photos/marcrp/

Canoniste depuis mon 1er appareil numérique (Powershot G2), je suis passé du 7D au 5D mark III il y a un peu moins d’1 an, pour enfin goûter au rendu d’un capteur FF (cf photo 2 et 6) associé à des performances AF de premier ordre (ce qui n’est pas tout à fait le cas du 5D mark II).

Grâce à l’initiative de Darth et la tribune qu’il me donne ici, j’ai la chance de pouvoir partager avec vous mes impressions sur le 5D mark III.

Ergonomie :

©M.Besancenot (tout droit réservé)

Venant d’un 7D, je suis en terrain connu en ce qui concerne l’ergonomie générale du 5D mark III (plus proche du 7D que du 5D mark II au passage).

Molette, joystick, roue codeuse crantée, sélecteur vidéo / liveview tout tombe bien sous la main, quand on a l’habitude du système EOS (même avec mon EOS 1V, argentique donc, il y a beaucoup de similitudes).

Bonne nouvelle pour les aficionados de grip, le BG-E11 dispose enfin du joystick. Jusqu’à maintenant, son absence était rédhibitoire pour moi étant donné l’encombrement supplémentaire.

À noter que même l’EOS 1D mark IV n’avait pas ce “double joystick”, seul 1Dx et 5D mark III + BG-E11 en disposent chez Canon (et D4 et D800 + MB-D12 chez Nikon).

Autre point marquant, le bouton (programmable), assigné au test de profondeur de champ est enfin accessible de la main droite ! Je lui assigne généralement la possibilité de passer de Ai Servo à One Shot, pratique quand on alterne sujets mouvants et fixes, sans compter sur le Ai Focus tout en gardant l’oeil dans le viseur. Il est d’ailleurs possible de configurer de manière assez poussée les différents boutons (pression à mi-course, AF-ON, mémorisation d’exposition, M-Fn, joystick, Set,…)

Ce qui m’a le plus dérouté est le changement de l’ergonomie de lecture des images : j’ai mis un certain temps à m’y habituer, et pour faciliter la relecture à une main, j’ai assigné à la touche Set (au centre de la roue codeuse), via une fonction personnalisée, l’activation du mode zoom sur l’image (au lieu du bouton “Loupe” qui se trouve à gauche de l’appareil).

Une option intéressante pour accélérer la revue des photos sur l’écran arrière permet d’activer le niveau de zoom par défaut pour le visionnage :

J’ai tout de suite voulu utiliser “Taille réelle (depuis col. sél)” c’est-à-dire 100% sur le collimateur qui a réalisé la mise au point (MaP) afin de rapidement vérifier si un cliché est net ou non. En pratique, à 100%, je trouve le niveau de zoom trop important. Les autres options ne me sont pas très utiles étant donné qu’ils agrandissent au centre et non en fonction du collimateur utilisé. L’idéal aurait été pour moi de pouvoir choisir le niveau de zoom désiré, sur le collimateur de MaP.

Performances techniques :

©M.Besancenot (tout droit réservé)

Sur le plan technique, le 5D mark III me ravit avec ses 22MP (plus ne me serait vraiment pas utile), son mode silence addictif (activé en permanence sur mon boîtier), sa rafale de 6img/s (dont je ne sers que très rarement) et son AF.

Oui, l’AF du 5D mark III est exceptionnel (héritant du module de l’EOS 1Dx, normal non ? :-)) et mérite qu’on s’attarde dessus : il est rapide, précis,  et suit sa cible sans sourciller. Enfin, me direz-vous pour un appareil de cette gamme (et je suis d’accord avec vous !).

Exemple d’image facilitée par la vélocité de l’AF : j’ai pu photographier un morosphynx en plein vol (cf photo 4) ou faire la MaP sur la tête de la guitare d’un musicien bien remuant (cf photo

Il ne se contente pas d’être véloce, il est aussi très sensible en basse lumière (-2IL) : il m’est arrivé que l’AF accroche sur des scènes très très sombres, alors que moi je ne voyais plus grand-chose dans le viseur… dingue!

Il dispose de 61 collimateurs AF, groupables (par 5, 9 ou 12). On peut même choisir de n’afficher que les collimateurs dont l’objectif monté est capable de tirer parti : pertinent !

Le nombre d’options peut faire peur, son efficacité n’ayant d’égale que sa complexité, mais sans rien paramétrer de particulier, il fonctionne parfaitement! Cela dit,  Canon lui dédit un guide complet de 47 pages tout de même. Bonne lecture… euh non, restez ici et lisez cela plus tard ;-)

Guide Book

Un défaut notable de l’AF, sur lequel Canon travaille selon une annonce faite fin 2012 (firmware prévu pour avril), est le fait que le collimateur actif n’est pas illuminé en mode Ai servo (alors qu’il l’est en One Shot). J’espère que le travail de Canon réglera ce défaut (déjà réglé sur le 1Dx).

La mesure de lumière fonctionne parfaitement,  j’ai vraiment l’impression de moins avoir besoin de jouer de la correction d’exposition qu’avec le 7D.

Il y a cependant un manque dans ce domaine sur un boîtier de cette gamme : la mesure spot liée au collimateur AF sélectionné. Cette fonctionnalité est uniquement disponible sur les séries 1 numériques… ou non, mon 1V en dispose!

Fonctionnalité appréciable, le mode ISO auto permet enfin de configurer une vitesse d’obturation limite avant d’augmenter la sensibilité. Malheureusement, Canon ne permet pas de spécifier une vitesse supérieure à 1/250s … ni de configurer cette vitesse en fonction de la focale utilisée : dommage, d’autant plus que ce ne sont que des limitations liées au firmware.

Ce n’est pas très gênant dans mon cas, ne shootant qu’en focale fixe, j’ai moins besoin d’une vitesse seuil fonction de la focale. Pour faciliter l’accès à ce réglage, j’ai ajouté ce menu dans l’écran “Mon menu”, bien pratique dans la gamme EOS pour retrouver rapidement les paramètres que l’on est amené à changer régulièrement.

Une faute de goût de la part de Canon concerne le slot SD :

Je m’adapte donc à ces défauts et utilise la CF exclusivement quand j’ai besoin de rapidité d’écriture. Pour des photos plus posées, j’opte pour la sécurité en RAW + RAW.

Qualité d’image :

©M.Besancenot (tout droit réservé)

Bien entendu, on se doit de parler de la qualité d’image: c’est bien à ça que sert un tel boîtier, produire de belles images (ce que j’essaye de faire, mais ce n’est ici pas l’appareil le facture limitant :-D) Et je ne suis pas déçu, la qualité d’image du 5D mark III est excellente, et ce sur une large plage de sensibilités ! Je n’ai d’ailleurs pas peur de configurer l’appareil en ISO auto jusqu’à 6400 voire 12800 ISO. Le bruit est très contenu et ne génère que peu de couleurs parasites (et photo 1 à 6400 ISO, photo 7 à 12800 ISO et photo 9 à 5000 ISO).

Ressenti général :

©M.Besancenot (tout droit réservé)

Dans l’ensemble, je suis ravi par le 5D mark III. J’ai la chance de pouvoir m’adonner à ma passion avec un superbe boîtier et il me le rend bien ! Chaque sortie avec est un plaisir et sa construction de qualité (joints, assemblages, matériaux) permet d’envisager un usage dans bien des conditions !

Pour la petite histoire, je l’ai prêté à un ami photographe, Nicolas Orillard-Demaire pour son voyage en Islande. Et malgré un échange avec son 1D mark IV le temps du périple, mon boîtier m’a manqué : son capteur FF, son AF, son mode silencieux et sa compacité (comparé à un boîtier gripé).

Évidemment, quand on est passionné, on est exigeant et on aimerait toujours plus, et on râle contre Canon de ne pas avoir pensé (ou de ne pas avoir voulu) intégrer telle ou telle fonctionnalité. Ex : avec la récente sortie du 6D qui intègre le Wi-Fi, le tarif du module Wi-Fi pour le 5D mark III semble irréel, plus de 700€…

Cela dit, je n’ai pas trouvé de défaut véritablement rédhibitoire au 5D mark III (si ce n’est la non-illumination du collimateur actif en Ai Servo).

Je ne parle pas du tout des possibilités vidéo : je n’ai jamais pris le temps de m’y essayer bien que ce soit un domaine qui m’attire. Chaque chose en son temps, j’ai encore tant à apprendre en photographie :-)

Petite conclusion :

©M.Besancenot (tout droit réservé)

Je pense que vous l’aurez compris : j’adore le 5D mark III, malgré ses quelques défauts que j’ai essayé de mettre en exergue.

Merci Darth, ce fut un plaisir de rédiger ce mini-article :-)

Présentation :

Je me prénomme  Patrick j’ai 47 ans et je suis photographe pro spécialisé dans la photo de mariage non pas par nécessité, mais par envie, car j’aime photographier les gens au naturelle, ce qui peut sembler bizarre, car lors d’un mariage les invités et surtout les mariés sont souvent « stressés » de voir un photographe les prendre en photo donc moins naturelle, c’est donc en grande partie mon travail de faire en sorte qu’ils m’oublient afin de sortir des traditionnels clichés de mariage.

Je suis également dans une phase de développement sur de la photo de famille/bébés grâce à l’acquisition d’un matériel de studio (flash et fond).

Ma vitrine principale est ce site : http://www.instant-magique-photos.fr/

Après plus de 25 ans passés à faire des photos avec des Nikon j’ai décidé, il y a environ 2 ans, de passer chez Canon pour 2 raisons : trouver un boitier FF pas cher en occasion (5D Mark I) et une gamme d’objectifs plus en adéquation avec mes attentes.

Cela fait maintenant un peu plus de 2 mois que je possède le Canon 5D Mark III et bien que n’ayant pas encore pu faire un mariage avec récemment (j’ai eu l’occasion la saison dernière de faire un mariage au 5D Mark III suite à un prêt par ami, que je remercie au passage) je pense que mon avis sur ce boitier vous sera utile.

L’ergonomie :

C’est avant tout une question de ressenti, soit on se sent bien avec son boitier soit ça ne passe pas. Dans mon cas après de nombreuses années en Nikon j’appréhendais le passage chez Canon. Et bien ce passage s’est fait en douceur et sans heurts et pour continuer dans les rimes ce n’est que du bonheur.

Pour ce qui est de l’extérieur on peut voir que le Canon 5D Mark III dispose d’une quantité assez conséquente de boutons, ça peut faire peur, mais en fait le côté un bouton une fonction est un gage de réactivité en reportage. De plus l’agencement des différents boutons est agréable et intuitif.

Le viseur est clair, mais manque de dégagement oculaire pour les porteurs de lunettes et il donne toutes les infos utiles à la prise de vue.

L’écran arrière est un régal pour peu que l’on diminue le rétro éclairage à la valeur de 2 et non pas 4 qui est la valeur standard quand on déballe le boitier. Il existe une position « auto » qui est certes très pratique en cas de changement de la luminosité extérieure, mais qui fausse le rendu des photos. En fait l’écran est tellement lumineux que dès que l’on dépasse la valeur de 2 on a des surprises une fois les photos transférées sur l’ordinateur, car elles paraissent très lumineuses sur le boitier et très plates sur l’ordinateur.

Les menus sont bien agencés, ils sont très complets et on a la possibilité de créer un onglet avec ses réglages favoris ce qui permet de ne pas chercher la fonction à modifier en reportage, encore un gain quand il faut aller vite.

Le boitier, pour quelqu’un qui comme moi a des mains plutôt grandes et fines, mérite l’adjonction du grip BG-E11 (dont la qualité a fait un énorme bond en avant). Pour finir par une note des plus subjective je trouve le Canon 5D Mark III, avec ses rondeurs, très agréable en main ce qui est loin d’être négligeable pour quelqu’un qui comme moi lors d’un mariage a son boitier 10 ou 12h en main. J’irais même jusqu’à dire qu’il a un petit coté sensuel.

Performances techniques :

Pour moi qui suis passé du Canon 5D Mark I au Canon 5D Mark III en faisant l’impasse sur le Canon 5D Mark II (que je trouve très peu différent du 1 si ce n’est la résolution qui a fortement augmenté et la montée en ISO meilleur, mais au détriment d’un rendu image trop numérique) le bond en avant est plus que flagrant dans tous les domaines (AF, qualité perçue,  montée en ISO, ergonomie, rafale, justesse d’exposition et possibilités de réglage avec des menus beaucoup plus complets).

Concernant l’AF le fait de passer de 9 collimateurs à 61 très bien réparti tout en ayant conservé une excellente précision en y ajoutant une réactivité digne des meilleurs AF du moment n’est que pur bonheur. C’est un des points majeurs de ce boitier il possède un AF de course qui lui permet d’être polyvalent et de pouvoir convenir à tout type de prise de vue.

Concernant la qualité perçue là aussi le bond en avant est spectaculaire.  Le boitier a pris du poids, cela peut engendrer plus de fatigue, mais c’est un gage de qualité de construction. Le grip BG-E11 a lui aussi fait un bond en avant et se marie très bien avec le boitier. De plus les plastiques sont de bonne qualité et cela se ressent en main.

Concernant la montée en ISO là encore on y gagne. Alors qu’avec le 5D Mark I je dépassais rarement les 800-1000 ISO je peux dorénavant flirter avec les 10000-12800 ISO et ceci même en JPG boitier pour peu bien sûr que l’exposition soit soignée. À ce propos beaucoup pensent que le RAW permet de s’affranchir d’une bonne exposition et pardonne aux mauvais élèves et bien il n’en est rien le RAW permet juste d’appliquer un post-traitement lourd a son image.

Concernant l’ergonomie étant donné que j’en ai parlé plus haut je n’y reviendrais pas.

Concernant la rafale, caractéristique clé pour beaucoup, mais qui pour moi n’est pas primordiale même si je l’utilise dans des cas bien précis, elle est de 6 i/s au maximum ce qui est suffisant pour moi peut ne pas l’être pour d’autre. Par contre en mode silencieux la rafale de 3 i/s est un pur bonheur qui n’a aucun équivalent chez la concurrence. En corrélation avec l’Af, qui dispose d’une foultitude de réglages le taux de déchets a très fortement chuté ce qui est encore un excellent point.

Concernant l’exposition ça n’a plus rien à voir avec les précédents 5D que ce soit le 1 ou le 2. La justesse de l’exposition est excellente même si le boitier a tendance à légèrement sous-exposer pour avoir des images denses (ce qui n’est pas pour me déplaire). Pour faire de bonnes photos il ne suffit pas d’être en automatique en se disant qu’il fera le boulot a notre place, il faut connaitre son boitier savoir comment il réagit dans telle ou telle situation de prise de vue et s’adapter. Je ne dirais rien sur le mode programme et sur le mode « carré vert » car je ne les utilise jamais, mais ils ont l’air efficace pour celui qui se contente d’une photo identique à celle de son voisin.

Concernant les menus, là, celui qui comme moi a fait l’impasse sur le 5D Mark II et qui viendrait du 5D Mark I la lecture du manuel s’impose tant les possibilités de réglages sont immenses.  C’est clair, il y a plusieurs thèmes, bref, c’est bien foutu.

Qualité d’image :

Pour peu que l’on soigne sont exposition (ce qui est le béa-ba de la photo quand même) les 22,1 M pixel sont exploitables de 100 a 12800 ISO  en JPG boitier et de 12800 à 25600 le RAW s’impose et au-delà cela reste du dépannage anecdotique.

À quoi pourrait bien servir une bonne montée en ISO si la colorimétrie dérivait de façon étrange : à rien pour celui qui comme moi peut être amené à faire du JPG boitier. Et bien là encore, un bond en avant assez flagrant a été effectué et la balance des blancs automatique s’en sort plus qu’honorablement.

Sans rentrer dans les détails, les différents modes de mesure de la lumière sont efficaces et permettent de se sortir de situations compliquées. Un seul regret et il est de taille pour moi : on ne dispose pas de la mesure spot couplée au collimateur actif, elle n’est disponible que sur le collimateur central.

On avait l’habitude de dire : à 100 ISO tous égaux. Avec les nouvelles générations de capteur Sony, c’est moins vrai. Les capteurs Canon sont en effet dépassés par les derniers Sony  implantés dans les boitiers Nikon et Sony, mais ils sont loin d’être ridicules pour autant. Rassurez-vous il est encore possible de faire de belles photos quand on est équipé en Canon.

Ressenti général :

Disons le tout de suite je ne serais pas objectif, j’ai eu des boitiers Nikon qui m’ont plu et d’autres que j’ai détestés. Chez Canon malgré certaines lacunes je n’en ai détesté aucun (j’en suis à 3, 5D Mark I, 1D Mark III et 5D Mark III) bien au contraire. Le 5D I est un boitier avec beaucoup de faiblesses, mais qui m’a permis de retrouver le goût de déclencher. Le 1D III est un boitier pro rien à redire, il fait le taf. Le 5D III réunit un peu des deux.

À l’ouverture du carton quand on le prend en main on se dit tout de suite : la qualité ne fait pas défaut, c’est bien construit, avec des matériaux de qualité, bref on en a pour son argent (même si  la facture est quelque peu salée par rapport à la concurrence).

Je fais très attention à mon matériel photo (en fait à toute chose), car je n’aime pas casser parce que je n’aurais pas pris soin du matériel et avec le 5D Mark III je me sens en confiance, je sais que je vais pouvoir l’utiliser pendant 10 ou 12h sans soucis. C’est très important la confiance.

Petite conclusion :

Le Canon 5D Mark III est LE boitier que j’attendais pour travailler sereinement que ce soit en reportage mariage ou en studio. À l’heure actuel n’ayant pas encore fait de mariage cette saison avec le 5D Mark III vous n’aurez aucune photo pour étayer mon point de vue, quant à la partie studio ma 1ere séance se déroulera le 1er Mars 2013 donc encore une fois pas de photos.

©JP (tout droit réservé)

Présentation

Passionné de photographie, je me définis comme un photographe amateur aujourd’hui plus ou moins éclairé, avec toujours le besoin de m’améliorer. Autodidacte, j’ai débuté l’apprentissage de la photographie à l’ère numérique, avec les avantages et les inconvénients que cela comporte.

Mes débuts sur compact ont rapidement trouvé leurs limites avec mes sujets de prédilection, la photo sportive, plus particulièrement le waterpolo et la planche à voile que j’ai pratiquées de nombreuses années. J’ai donc naturellement évolué vers le reflex que ce dernier s’est démocratisé. Là encore, avec l’amélioration de ma technique, mes besoins ont évolué vers des appareils de plus en plus perfectionnés, pour être maintenant l’heureux possesseur d’un EOS 5D Mark III.

Ma pratique de la photo a également évolué et je touche un peu à tous les sujets, que ce soit comme à mes débuts la photo sportive ou d’autres genres comme le portrait, la photo de rue, l’animalier ou le paysage, sans oublier bien sûr la photo souvenir.

Ergonomie :

©JP (tout droit réservé)

Fidèle à Canon depuis mes débuts sur reflex, l’EOS 5D Mark III se distingue dès le premier abord par diverses améliorations quant à l’ergonomie comparée aux autres reflex que j’ai eus entre les mains.

La prise en main est agréable et dans la lignée des boîtiers moyens et haut de gamme que j’ai eus entre les mains. On peut regretter l’absence de poignée verticale intégrée au boîtier, ce qui me semble primordial pour un appareil de cette qualité et de ce prix. A noter cependant que la poignée optionnelle BG-11E est nettement mieux conçue que ses prédécesseurs, avec une ergonomie revue et améliorée, en particulier le doublement des commandes principales, y compris le fameux joystick permettant de naviguer dans les collimateurs.

Toujours dans la prise en main, il faut relever le nouvel emplacement du bouton testeur de profondeur de champ, accessible – enfin – naturellement sous le majeur droit. De même, la molette de sélection de mode est enfin pourvue d’un verrou. Je ne compte plus les fois où le réglage choisi avait changé par inadvertance en cours de session, avec pour résultat des photos ratées.

La configuration des menus, revues par onglets  et sous-onglets est facile d’utilisation. Les informations d’aide stockées dans les menus s’avèrent utiles et agréables pour qui ne veut pas s’encombrer du manuel lors de ses sorties photo.

Toutes ces considérations ne sont cependant rien en comparaison du viseur du 5D Mark III. Ce dernier est vraiment de qualité, avec un affichage à 100%, clair et lumineux, et la possibilité d’afficher en surimpression nombre d’informations utiles pour ne pas dire indispensable. Par rapport au 5D Mark II que j’ai possédé, c’est le jour et la nuit. Même le 7D, qui bénéficie aussi d’un excellent viseur à 100% est au-dessous du 5D Mark III.

Autre point à relever, l’écran LCD est d’excellente qualité, permettant de juger la qualité d’une photo de façon relativement sûre et précise.

Il y a certes quelques points négatifs que l’on peut relever. J’ai déjà parlé de l’absence de poignée verticale intégrée au boîtier. On peut également regretter que le boîtier ne soit pas complètement tropicalisé, tout comme l’absence de fonctions Wi-Fi et/ou GPS. Du côté des cartes mémoires, avec 22 Mpx de définition, le choix de la CF dans le deuxième slot me semblerait plus judicieux. Ces considérations sont avant tout à mettre en rapport avec le coût élevé du boîtier proposé par Canon.

Performances techniques :

©JP (tout droit réservé)

Que dire des performances techniques du 5D Mark III ? C’est un boîtier pourvu de caractéristiques techniques qui en font le boîtier polyvalent par excellence.

Pour qui a touché du format FF, difficile de s’en passer. La résolution de 22 Mpx compense à mes yeux la perte du facteur de correction du format APS-C, autorisant un recadrage relativement important tout en conservant une qualité suffisante pour une impression standard.

La rafale à 6 images/seconde est suffisante dans la plupart des situations, d’autant plus que l’AF se montre enfin à la hauteur, pour peu qu’il soit correctement configuré. Puisque nous parlons de l’AF, c’est le jour et la nuit par rapport à celui de son prédécesseur 5D Mark II. Je le trouve même largement supérieur à celui du 7D, dernier boîtier semi-pro sorti et justement réputé pour son AF. La présence de 61 collimateurs dont 41 en croix y est certainement pour quelque chose. De plus, cet AF est quasiment entièrement configurable via le menu dédié. Ce n’est pas toujours facile de s’y retrouver, il faut parfois de nombreux essais avant de trouver les paramètres qui nous conviennent, mais ceux-ci trouvés, le résultat est au rendez-vous.

Il faut également parler du mode silencieux. Ce mode, qui réduit la rafale à 3 images/seconde, est tout simplement impressionnant d’efficacité. Le déclenchement plutôt bruyant se retrouve réduit à un simple murmure plus que discret. Assurément un atout non négligeable dans toute situation demandant discrétion: animalier, concert, mariage,…

Il faut aussi relever l’excellent comportement de la cellule de mesure de l’exposition, difficile à prendre en défaut dans la majorité des situations. Ceci dit, ayant l’habitude de travailler en RAW, je me contente d’exposer pour les hautes lumières, le réglage de l’exposition finale se faisant au développement.

J’ai parlé de la qualité du module AF du 5D Mark III. Il convient de mentionner qu’avec certaines longues focales fixes, l’AF se montre moins précis et nécessite la personnalisation par les microréglages. Ces derniers sont propres à chaque objectif, identifié par son numéro de série, et il est possible de les définir pour les deux extrêmes des focales des zooms.

Qualité d’image :

©JP (tout droit réservé)

Avec de telles caractéristiques techniques, on s’attend à une qualité d’image exceptionnelle. Et, pour peu que l’on utilise correctement son appareil, on n’est pas déçu ! Bien sûr, ce boîtier ne pourra donner le meilleur de lui-même qu’accompagné d’un objectif de qualité. C’est valable pour tous les boîtiers, mais avec ce niveau de performances, c’est encore plus important.

Travaillant en RAW, il m’est difficile de parler de l’exposition et de la colorimétrie, ces paramètres étant définis lors du développement. Je dois cependant relever que, à moins de m’être trompé dans mes réglages, je n’ai pas obtenu de photo qui ne soit pas exploitable. Le RAW généré par le 5D Mark III présente, à mon avis, une dynamique de tonalité digne des meilleurs boîtiers.

Le point qui m’a le plus impressionné dans la qualité des images, c’est la gestion de la montée en ISO. Sans avoir effectué de test avec les valeurs extrêmes, j’ai sorti des photos parfaitement exploitables à 6’400 ISO sans me lancer dans un traitement poussé du bruit ni recours à un logiciel spécialisé dans la réduction du bruit.

Par contre, je suis relativement déçu du mode de gestion automatique des ISO. J’ai apprécié la possibilité de paramétrer dans les menus les valeurs ISO autorisées en gestion automatique, mais je trouve que les choix du boîtier sont souvent peu adaptés au sujet. Il semble en effet que le boîtier se contente d’obtenir une vitesse proche de l’inverse de la focale, tout en montant parfois très haut dans les ISO. En bref, les ISO sont pour moi à régler en manuel.

Ressenti général :

©JP (tout droit réservé)

En résumé, le 5D Mark III, c’est un boîtier haut de gamme qui, une fois pris en main et dompté, répond à tous les besoins ou presque. C’est un boîtier qui procure un sentiment de confiance, robuste, fait pour durer. Malgré ses hautes caractéristiques techniques, il n’en reste pas moins facile à utiliser, bénéficiant d’une ergonomie bien pensée et personnalisable. Les boutons et commandes sont accessibles, les menus clairs et structurés. Associé à des optiques de qualité, le résultat sera sans compromis.

Si je devais donner trois arguments en faveur du 5D Mark III, ce serait:

Son principal «défaut» reste son prix. Et c’est bien le seul «argument» en défaveur du 5D Mark III que je puisse trouver. Tout le reste ne sera que des regrets, qui s’expriment pour beaucoup en regard de ce prix d’ailleurs. Rien en tout cas de rédhibitoire, même face à la concurrence.

Petite conclusion :

©M.Besancenot (tout droit réservé)

On peut considérer le 5D Mark III comme un achat «coup de coeur». Je pense cependant que, considérant l’offre actuelle chez Canon, notamment avec la sortie du 6D, et auparavant du 1D X, que le choix du 5D Mark III est un choix judicieux. C’est en effet le boîtier polyvalent par excellence, qui se situe au juste milieu de compromis entre le 6D et le 1D X, soit la gamme actuelle des boîtiers FF modernes.

Son comportement est excellent dans tous les domaines de la photographie. Seules les situations demandant une rafale supérieure à 6 images/seconde nécessiteront le passage au boîtier pro 1D X. Pour en tirer la quintessence, il faudra lui associer les meilleurs objectifs (ce qui est le cas des trois boîtiers FF mentionnés ci-dessus).

Un boîtier à tout faire; un boîtier unique pour toutes les situations.

©Christophe (tout droit réservé)

Petit compte rendu de Christophe photographe professionnel sur le comportement du 5D MKIII en milieux extrême (Froid)

5DIII par temps froid (de 0°C à -32°C)

région d’entrelacs au Quèbec et Québec début janvier 2013:

Le grip accrocheur permet l’usage du boitier sans avoir trop froid aux doigts (curieux, mais comparé au 40D, j’ai trouvé une différence notable!).

Aucune différence de réaction des commandes (boutons, joystick) par rapport aux +35°C de retour à la maison.

Le joystick, justement, est très facilement utilisable (pour le choix du collimateur ou dans les menus) avec des gants épais contrairement au pad qui serait inutilisable.

L’autonomie de la batterie est très importante — même au froid —, avec le grip et 2 accus, on y pense plus trop et du coup j’ai failli me faire surprendre en oubliant de les recharger !

L’expo est très bonne, que ce soit avec beaucoup de neige cadrée, ou avec un ou plusieurs personnages habillés en foncé (occupant une partie plus ou moins importante sur la photo).Bref la cellule couleur fonctionne très bien.

©Christophe (tout droit réservé)

Je vais en faire hurler plus d’un, mais je suis, la plupart du temps, en jpeg (sauf cas particulier et/ou difficile), mais j’utilise en permanence le mode hautes lumières qui apporte vraiment un gros plus.

Petite surprise, j’ai trouvé le 5D plus prompt à se réveiller par temps froid qu’au retour avec 35°C et grande humidité (c’est très subjectif et j’étais en vacances au froid!).

Pas de soucis de buée sur l’œilleton, contrairement aux optiques…

je viens d’un 40D, pour l’AF, c’était pas trop mal, mais comparé à un D700 rapidement essayé du temps de sa sortie, il y avait vraiment un monde et bien là, c’est encore mieux et tu ne te poses plus de questions et tu te concentres sur ton sujet, et ça, c’est le pied !

Pour conclure :

un boitier très agréable (ergonomie) et sans “mauvaises réactions”, ni ralentissement par temps froid avec une batterie qui tient vraiment longtemps sans commune mesure avec la 511 du 40D (même à ses débuts.

Canon 5D MKIII | EF 85/1,2 L II USM | f/2,2 | 1/250s | 100 ISO

Conclusion :

J’ai eu la chance de tester ce petit bijou à de nombreuses reprises et dans la plupart des situations qu’un photographe peut rencontrer.

En un an, il s’en est passé des choses, comme la sortie du CanonEOS 6D qui a fait naitre le doute:

Faut-il acheter le CanonEOS 5D MKIII ou son petit frère le 6D?

Je dois reconnaitre que le 6D est un très bon pour sa montée en ISO et qu’il dépasse de peu le CanonEOS 5D MKIII sur ce point précis.

Mais pour tout le reste, la star du jour qui fête vaillamment ses un an, n’a simplement aucun autre concurrent, le seul boitier qui le surpasse de la tête et des épaules est l’exceptionnel CanonEOS 1Dx … Mais il reste le flagship de la marque, ceci explique cela!

Pour le reste, le CanonEOS 5D MKIII reste largement au-dessus de son petit frère, que ce soit pour sa rafale, pour sa construction, pour son ergonomie, pour son auto-focus…etc.

Comme vous avez pu le voir avec les différentes interventions de ce test, le CanonEOS 5D MKIII est vraiment un appareil hors du commun, un superbe boitier qui présente énormément de qualités.

Certes, il pourrait y avoir quelques améliorations par-ci par-là, mais dans l’ensemble Canon à fait un travail exceptionnel.

Un an après son annonce, ce reflex reste le meilleur appareil de sa catégorie!

Si vous hésitez et que vous vous demandez si vous devez craquer pour ce boitier, je pense qu’à travers ces différents témoignages, vous avez dû réussir à vous faire une idée!

J’espère que vous aurez apprécié ce test un peu particulier qui change un peu des habitudes.

N’hésitez pas à nous donner vos retours dans les commentaires.

Dans tous les cas, je vous souhaite bon courage et bonnes photos!

Pour acheter cet article, cliquez ICI: Canon EOS 5D Mark II + Objectif 24-105mm F/4 IS USM