Amateurs des pros de la guerre…

L'analyse d'un Week-end pluvieux

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S’il y a bien un domaine, une activité ou les clichés sont rois, c’est la photo ! Ceci dit, si le jeu de mots est facile, les faits sont là et je suis las de ces faits <-(pfiou, je commence bien !).

Pourquoi ce titre, pourquoi ce début de billet sur un ton si…. catastrophique ?

Non, je vous rassure, je ne tombe pas dans une sorte de déprime, je continue à voir les choses d’un œil amusé et avec le sourire, exemple que devraient suivre bon nombre de photographes!

Ce qui va suivre dans ce billet, cela faisait un long moment que je voulais en parler, en débattre avec vous. J’ai toujours un peu repoussé l’idée à plus tard, le moment n’était jamais le bon. Entre l’actualité photo, les articles que j’ai promis d’écrire et ceux que je me devais d’écrire, ce sujet est toujours passé au second plan.

Mais ces derniers jours, comme une sorte de révélation, un appel de la déesse de la photo, j’ai croisé plusieurs de ces signes qui m’ont poussé à écrire l’article du jour.

Mais de quoi je parle en fait ? Je parle tout simplement de…

La guerre des photographes :

Vous ne l’avez peut-être pas remarqué, mais les photographes sont en guerre.

En fait, c’est plus une guerre froide qu’une vraie guerre de tranchées, le jeu de l’argumentation et autre texte plus ou moins sérieux, plus ou moins dur, entretiennent une sorte de haine, de méfiance.

L’amateur VS le pro

L’histoire n’est pas récente, mais pas si vieille non plus. Il faut dire, que fut une époque où les deux protagonistes de cette guerre étaient chacun sur leur territoire, un territoire avec une frontière très visible, pour ne pas dire strict, un territoire harmonieux pour les deux parties.

Mais depuis quelque temps, entre les billets assassins sur les blogs et les rencontres IRL hallucinantes (je vous en parlerai plus en détail plus loin) on peut dire que la guerre est bel et bien présente.

Que ce soit d’une part ou de l’autre les deux parties trouvent, se trouvent des défauts et s’accusent mutuellement de tous les maux à coup d’anecdotes plus ou moins piquantes et plus ou moins vraies.

Début de l’histoire :

D’un côté nous avions les pros, Maîtres de leur domaine, acteurs incontournable des belles photos, détenteurs du savoir absolu. Ils avaient un net avantage, dans la plupart des cas une formation, donc de l’expérience. Comme c’était leur métier, il pratiquait la photo très régulièrement, ce qui se traduisait par encore plus d’expérience.

L’amateur passionné de l’autre côté était un être plus rare, moins de photographes “amateurs” au sens amoureux de la photo, moins de possibilités (sauf bien sûr pour quelques amateurs fortunés), la pellicule a un certain prix, la développer aussi (que l’on fasse ça soit même ou qu’on passe par un labo). Le reste des photographes c’était tout le monde, photographiant les souvenirs de vacance et autres moments importants de la vie.

Faire concurrence aux pros était rare, et quand cela arrivait, on devenait le plus souvent soit même un pro. L’amateur “pro” du dimanche était une espèce très très rare pour ne pas dire presque inexistante.

Puis la plupart des gens, la presque totalité de la population qui faisait des photos pour le plaisir, pour les “souvenirs” étaient surtout admiratifs des pros qui bénéficiaient d’une certaine aura.

La preuve en est, on voyait dans les films et autres fictions une image très caricaturale du photographe, sorte d’artiste un peu étrange ou baroudeur courageux, vision qui perdure encore à l’heure actuelle dans la plupart des séries et autres films.

C’était le bon temps, l’Eldorado de la photo, l’argent était là, pas de concurrence (ou si peu) le temps béni que l’on soit d’un côté ou de l’autre.

Le changement :

Cette douce et agréable paix entre l’amateur admiratif et le pro sage détenteur du savoir a basculé à une date très précise de l’histoire de la photo !

Le 20 août 2003quand Canon sort l’EOS 300D !

Alors que sur les forums spécialisés les débats porte encore sur l’argentique face au numérique et que les fervents défenseurs des pellicules prédisent que le numérique sera tout juste égal à l’argentique au mieux dans 20 ans (véridique, certaines personnes sur le forum de Chasseur d’images prédisaient une qualité égale à l’argentique au plus tôt dans 20 ans, soit aux alentour de 2020 …) Canon venait d’abattre l’argentique, qui se remet doucement de sa blessure fatale grâce à quelques passionnés (dont je fais partie) qui continuent à jouer avec, mais c’est bien le numérique qui a gagné le match par KO debout.

Pour le reste du monde, l’EOS 300D signe la démocratisation du numérique, Wikipedia en parle ainsi:

En commercialisant le 300D, Canon a, d’une certaine façon, révolutionné le marché des reflex numériques et entraîné une baisse des prix quasi généralisée. À cette époque, le prix des reflex numériques est rédhibitoire pour le grand public (au-delà des 2 000 € en général). Le 300D, commercialisé aux alentours de 1 200 €, est donc moité moins cher que ses concurrents contemporains (y compris le 10D de Canon) pour un rendu de qualité quasiment équivalent.

Wikipedia

La messe était dite, et le début de la fin d’une paix plus que centenaire entre amateurs et pros allait voir le jour…

Le début des hostilités :

Le numérique c’est une aubaine pour les pros, gain en efficacité, rapidité, moins de frais pour plus de largesse en shooting !

Des pros du bord des terrains, ceux en agence, en passant par les photographes de mariages et autres photographes d’événements sont séduits.

Ce qu’ils ne voient pas, ce qui arrive doucement, c’est que toute cette facilité, cet accès simplifié à l’image va faire monter de façon exponentielle le nombre de photographes, pros et amateurs confondus !

Pour preuve, je vous laisse regarder TOUS les blogs photo que vous connaissez,  allez voir l’historique de leurs auteurs. Vous allez rapidement vous rendre compte que la très grande majeure partie de ces personnes sont venues à la photo courant des années 2000, et même pour la plupart après 2003 …

Le monde de la photo durant l’année 2003 a subi un très grand bouleversement, un changement de direction radical, la photo s’est tout simplement démocratisée, aidée en cela par Internet qui a fait circuler le savoir d’une manière incroyable.

1990 Vous parliez de la règle des tiers à un photographe lambda se promenant avec son reflex et il vous regardait avec les yeux qui lui sortaient de la tête, sans avoir la moindre idée de ce dont vous lui parliez.

Maintenant, vous posez cette même question, et au moins 50% des personnes qui ont un reflex sauront de quoi vous parlez. Grâce aux différents sites Internet, apprendre la photo est à la portée de tous. Il est devenu très simple d’acquérir le savoir de base, voire plus.

La photo se démocratise et le savoir qui va avec est bien plus accessible… sauf qu’une chose n’a pas changé, le fantasme du photographe pro.

Fantasme, le mot peut paraitre fort, pourtant bon nombre de photographes rêvent de devenir pros.

Il suffit de trainer ses baskets sur les différents forums spécialisés pour s’en persuader. Sur les plus gros forums, il ne se passe pas une journée sans que l’on voie quelqu’un qui annonce vouloir se lancer dans le métier.

Taper dans le moteur de recherche de Facebook “photographie”, “photographe”, “photography” et “Photographer”… etc. vous risquez d’être surpris par le nombre incroyable de personnes qui ont mis ce petit mot au bout de leur nom !

Voilà comment deux mondes se sont rentrés dedans de plein fouet ! Et voilà comment la guerre est née. Il suffisait que la photo “semble” coûter moins cher et que l’accès à l’information soit facilité.

On va maintenant se pencher sur l’argumentaire de chaque partie.

Prenez note, car je fais un résumé, mais dans les grandes lignes les idées et reproches d’une part et d’autre ressemblent à ça…

L’amateur :

L’amateur se voit comme une sorte de victime, il est l’amoureux de la photo, le passionné que le pro méprise et regarde de façon dédaigneuse le jugeant avant même de le connaitre et lui mettant sur le dos toutes les misères qui lui arrivent et la fin programmée d’un métier.

L’amateur se sent la victime d’un jugement hâtif qui englobe la totalité des personnes, alors que lui pense que son comportement n’a rien de “méchant” ou “dangereux” pour le métier.

Pour la plupart, ils voient les pros comme une sorte de point culminant d’une carrière de photographe sans pour autant aspirer à le devenir, et dans le pire des cas, ils voient les pros comme une motivation pour accomplir leur rêve et devenir eux-mêmes pros.

L’amateur se sent la victime toute désignée d’un problème sans s’en sentir responsable.

Cette vision est renforcée par certains billets de pro sur les blogs ou autres forums. Du regard un peu “prétentieux” teinté d’humour  à la satire haineuse, on a droit à toutes les formes d’approche pour reprocher aux amateurs en mal de gloire de tuer le métier qui les fait tant rêver.

J’ai d’ailleurs eu une démonstration dans la vie réelle il y a quelques jours de ça.

J’avais lu un article que Marc avait proposé dans son excellente revue du Web du lundi matin, qui avait commencé à me donner l’envie d’écrire cet article. Puis je n’y ai plus pensé. C’est alors que le lendemain je fais LA rencontre qui m’a tué et poussé à écrire ces lignes.

Si j’ai 100% du temps mon appareil photo avec moi, il reste très souvent dans le sac à dos et personne ne se doute que je suis photographe, d’autant plus que je n’ai pas un t-shirt avec marqué en lettre capitale: “Je suis photographe pro”.

Quand je vois quelqu’un avec un appareil, je suis irrémédiablement attiré comme une abeille face à un champ de fleur.

Je regarde, j’observe et parfois je vais même jusqu’à discuter avec la personne (si les circonstances le permettent).

L’autre jour, fidèle à moi-même, je vois un gars qui prend des photos d’un sympathique couple de jeunes mariés au bord du lac de Genève (oui, oui, de Genève, et non pas le lac Léman… non, mais!).

Il utilise la méthode d’éclairage strobiste, il est seul et je le sens un peu galérer avec ses placements de flashes. Mais comme il bosse, je reste à bonne distance et je n’interviens pas. On ne dérange pas un photographe en plein travail qu’il soit pro, amateur… ou nul !

Par contre, au bout d’une dizaine de minutes la mariée demande à faire une pause “pipi” … Chouette ! Je vois le marié encore tout amoureux accompagner sa dulcinée (à croire qu’il lui sera très utile … quoique). Du coup, mon cher photographe est là à attendre sans rien faire.

Comme mon ami Marc (hé oui, encore lui) étudie passionnément la méthode strobiste en ce moment, et que j’aime bien la technique, je vais vers LE photographe et je lui dis ça (mot pour mot):

Bonjour, je vois que vous faites votre éclairage en flash déporté, strobiste, je peux juste vous poser une question ?

Oui, je voulais lui demander si ses “transmetteurs” chinois étaient fiables. Ce que je ne lui ai pas dit, ce que je n’ai pas eu le temps de lui dire, c’est que je préfère les Pocketwizard que je trouve plus rassurant.

Je voulais donc simplement son avis sur la question, avis que je demande lors d’une pause que lui-même n’a pas programmée. Un moment où il restait debout à ne rien faire…

Mais le monsieur lui ne l’a pas pris de la façon la plus souriante (alors que j’étais tout sourire, tous ceux qui m’ont vu en vrai pourront confirmer que devant n’importe quel appareil photo je suis avec les étoiles dans les yeux).

Il m’a répondu texto:

Tu joues à quoi ? Tu crois que connaitre trois mots de vocabulaire photo fait de toi un photographe ? Tu crois que tu vas me parler de ta passion de la photo, me montrer sur ton téléphone tes photos pourries mal cadrées et dégueulasses et que je vais te faire des compliments ? Tu crois que je vais devenir ton pote ? Moi j’ai du travail, la photo c’est mon job, c’est pas juste du loisir, alors ne vient pas me pourrir la vie !

… Hé oui!

J’avoue que sur le moment je lui ai fait un signe de la main pour lui dire bye car j’ai eu un vrai fou rire.

Il a dû penser que j’étais cinglé, mais aussi vrai que je suis devant mon clavier à vous écrire, j’ai eu un fou rire ! Tellement d’images se sont percutées dans ma tête que j’avoue qu’au final je n’ai même pas mal pris sa tirade cinglante qu’il devait ruminer depuis longtemps.

Un pro ? Non, simplement un pauvre C** comme il en existe dans tous les domaines !!!

Mais voyons ce qui se passe de l’autre côté du miroir…

Le Pro :

Le pro serein sur son avenir est une espèce en voie de disparition croit-on savoir… Ou imagine-t-on ?! Certaines branches de la photo plus que d’autres sont touchées par plusieurs phénomènes qui ne promettent rien de glorieux pour l’avenir de la photo en tant que métier.

Entre les photographes du dimanche qui se sous-vendent pour faire des mariages (et autres événements) alors qu’ils ont un travail et un salaire assurés, les gens en mal de gloire qui vendent leurs photos sur les microstocks en espérant devenir riches, les grands groupes de presse qui obligent les journalistes à prendre la place du photographe, du caméraman tout en assurant la partie rédactionnelle, les gens qui donnent leurs photos juste pour le plaisir de se voir publiés, les organisateurs de concerts qui ouvrent la fosse à tout le monde avec pour seul retour le droit d’user gratuitement des photos… etc. la profession va très mal.

Le pro a en ligne de mire l’amateur, car c’est l’amateur qui fait un mariage complet pour 300 € en affirmant être pro alors qu’il est impossible de vivre avec ce genre de prestation sous-facturée sans un autre apport d’argent. C’est aussi l’amateur qui vend ses images sur les microstock, c’est également l’amateur qui squatte la place des pros dans les concerts et même de plus en plus au bord du terrain lors de rencontre sportive, c’est l’amateur qui participe à tous les concours en cédant ses droits pour un tout petit prix et une minute de gloire laissant ainsi faire les groupes qui enrichissent leur banque d’images à moindres frais… etc.

Pour le pro, l’amateur est un tueur de métier, un parasite, une espèce à éliminer avant que lui-même soit en voie de disparition.

Ce sont les victimes d’une mort lente et assurée d’un métier, assassiné par les amateurs en mal de gloire et sans réflexion sur un métier qu’ils rêvent pourtant de faire !

Quelle vision d’horreur…

Neutralité :

Je suis suisse et donc par définition neutre, neutre dans mon regard, dans mon jugement, dans ma pensée et dans ma façon de voir les choses.

Je suis un pro qui aime autant qu’un passionné…

Alors, quand je regarde ça de loin, d’un point de vue neutre que je m’oblige à avoir, cette pseudo guerre et leurs victimes me font doucement sourire. Autant d’un côté que de l’autre, l’exagération est une bonne façon d’entretenir une sorte de mythe, cette pseudo guerre qui n’en est pas une.

Le photographe est une espèce très endémique et symbolique d’une façon d’être très humaine… C’est toujours la faute de l’autre !

C’est tellement plus simple de se déresponsabiliser, tellement plus simple de désigner un bourreau et en être sa victime plutôt que de se remettre en question.

Soyons francs, comme pour la plupart des choses de ce monde, c’est 2% d’une certaine population qui fait parler d’elle alors que 98% se comporte de façon normale et respectable.

La plupart des pros n’ont pas d’aigreur face aux amateurs et vivent très bien ce rapprochement induit par le numérique. Ils ont conscience que si certains tirent le marché vers le bas, la plupart des problèmes ne viennent pas des amateurs.

De toute façon, un moment ou à un autre, on a ce que l’on paye. Alors, l’amateur qui se sous-vend ne fera jamais très long feu…

Pour le reste, qui blâmer ?

Les agences qui passent par des microstock que certes des amateurs remplissent, mais que bon nombre de pros remplissent aussi !!! … Alors que ces mêmes pros hurlent au scandale quand on leur parle de ce genre de site … l’hôpital qui se fout de la charité !

Les organisateurs de concerts, qui préfèrent offrir des places dans la fosse plutôt que de payer des photos ou l’amateur qui profite d’une opportunité ?

L’organisateur du concours qui spolie les droits des photographes, ou l’amateur qui n’est pas forcément au fait de ce genre de chose et qui voit juste le prix du concours ?

Et qui blâmer au final si l’amateur ne sait rien ?

Dans le 99% des cas, les amateurs se prennent les pieds dans le tapis faute de savoir, faute d’éducation, faute de transmission de savoir !

Je ne dis pas que c’est le cas de tous, car certains savent et le font quand même.

Si les photographes pros et autres groupes qui gèrent leurs droits arrêtaient de pleurer et de se trouver un ennemi tout désigné utilisaient ce temps et cette énergie à expliquer, informer, les choses pourraient avancer !

Mais en toute sincérité, combien de fois avez-vous vu dans les différentes publications, magazine, blog et autre (je mets le mien dans le même panier) de l’information pour aider l’amateur à ne pas faire d’erreurs. Pour l’aider à débuter une carrière de photographe sur de bonnes bases. De l’aider à ne pas céder ses droits pour rien, à pratiquer la photo et pourquoi pas devenir un pro mais avec les bons réflexes ?

On est aussi tous un peu responsables des problèmes qui existent.

Conclusion :

Comme je l’ai dit un peu plus haut, la plupart du temps la cohabitation entre pros et amateurs se passe très bien !

J’ai lancé sur ma page Facebook une petite question en vue de cet article:

Avez-vous quelques anecdotes (positive ou négative) lors d’une rencontre avec un photographe pro ? (ou l’inverse pro avec amateur). Question posée dans le cadre de mon article à paraitre samedi

Et les retours sont souvent positifs, quelques-uns négatif, mais pas mal de positif, dont un très sympa qui démontre bien que tout peut ce passer le mieux du monde entre les pros et les amateurs :

J’ai rencontré un photographe pro, samedi dernier sur l’hippodrome d’Enghien-les-Bains. On y était tous les deux pour assister au Prix de l’Atlantique. Lui était avec sa femme, ils ont environ 45-50 ans je dirais.

Je l’ai repéré avec son 400mm f/2,8  !!! Ça se voit de loin ;)

Premier contact, je lui ai simplement (en lui disant bonjour avant ^^) demandé quelle focale c’était,  300 ou 400mm, j’hésitais. Il m’a très gentiment répondu, “400mmm”. La discussion a presque tout de suite commencé, on s’est tous deux dit que c’était dommage que l’on ne puisse pas se rapprocher de la piste…

Bref, très sympa, après ça je le laisse tranquille, je continue mes photos, puis je m’éloigne de la piste pour aller voir le podium.

Quand je reviens, il avait changé de place, mais m’a fait un signe lorsqu’il m’a vu revenir.Juste avant de partir, je suis allé lui parler, lui demander s’il publiait ses photos, pour en savoir plus sur lui !

Il m’a demandé de le tutoyer, et puis on a discuté bien 15 mn, de son métier (retoucheur, il fait beaucoup de pack shot), de matos (il m’a conseillé d’acheter les objectifs Nikon version dorée; a regardé mon D300s fraichement acheté). Il m’a montré quelques-unes de ses photos, je n’ai pas osé lui demander d’utiliser son 400mm, il l’aurait fait, mais peut-être à contrecœur ?!

On s’est quitté en lui prenant sa carte, je lui ai envoyé un email pour lui envoyer le lien de mon article, et il m’a depuis envoyé une trentaine de photos libres de droits, de ses chevaux en pleine course, photo que je n’avais pu prendre avec mon 85 mm ;-)

Il n’est pas exclu que je le rencontre à nouveau, volontairement ou par hasard.
Bref, un pro qui était très agréable, pas prétentieux, et surtout, qui n’avait pas peur de l’amateur qu’il avait en face de lui ! ^^ Très gentil ! Et je voyais qu’il prenait plaisir à partager sa passion avec moi.

Thomas Benezeth

Comme quoi …

Alors que vous soyez amateur ou pro, forcément qu’un jour vous allez tomber sur un imbécile d’un bord ou de l’autre, il faut pour autant éviter de juger “tout le monde” sur cette simple expérience ou celle que l’on vous rapporte en les saupoudrant d’un poil de sensationnel !

Il est certain que la photographie professionnelle vit une mutation et qu’il est parfois difficile de faire avec, mais il faut cibler les vrais problèmes et ne pas se trouver de faux ennemis.

La photo n’a pas fini d’évoluer, et d’un autre côté c’est pas plus mal !

Quel que soit votre statut, je vous dis bon courage et bonnes photos !

À propos de l'auteur:

Il est beau, fort et musclé... Enfin, s'il n'est pas tout ça, il est passionné de photo, passion qu'il essaye de vous transmettre du mieux qu'il peut!

230 Comments
  1. patrick

    bonjour

    je l’ai croisé ce photographe sur son estrade a l’hippodrome..
    Très sympa, super abordable…
    je me suis installé a côté de lui, sur l’estrade, a califourchon sur la rembarde.

    son 400mm f/2.8 me laissait pantois..quant à mon 70/200 +doubleur.

    Au plaisir de le recroiser…

  2. A titre perso, je pense que le problème, quand on parle de “pro” est qu’on parle d’un statut, et certainement pas de qualité des photos (vu qu’en quelques minutes on peut devenir auto-entrepreneur et avoir ce statut) et encore moins d’intelligence (ça, en photo ou ailleurs, c’est assez disparate la manière dont chacun en est pourvu :D ).

    Pro n’est pas une garantie de qualité (j’en connais un paquet qui font de la merde, cet c’est même pas une affaire de goût ! Un portrait avec la map faite sur la foule derrière reste ratée :D Ou alors c’est pas un portrait, mais c’est une autre histoire et la modèle n’a alors pas payé pour cette daube ;)

    Il existe d’excellents amateurs (j’en connais un paquet aussi).

    Le souci est ensuite la formation. Quand t’as fait 5 ans d’études en photo (genre CAP + Bac pro + spécialisation) et qu’un merdeux (aucun rapport avec l’âge mais avec l’attitude) t’explique qu’il fait des mariages à 250€ (tout compris, y compris l’album !!!) alors que toi tu trimes … t’as la haine un peu ;)

    Voilà, tout ça pour dire que c’est pas une guerre entre pro et amateurs (enfin, pas vraiment), mais une guerre entre des cons et des moins cons ;)

    La seule guerre que j’apprécie en photo, c’est Canon vs Nikon ! De là fait naître certaines amitiés, et pas pas d’inspiration et d’inventivité (certaines vidéos avec des preneurs d’otage nikonistes et des membres du SWAT Canon m’ont fait pleurer de rire, même si j’suis Nikoniste … en même temps, le rôle du méchant, j’aime bien moi lol). Et ça reste une fausse guerre, aucun de nous n’a d’action chez les fabricants dans 99;999% des cas ;-)

    Allez, j’retourne faire mes photos d’amateur et tuer le métier …

  3. Excellent article !

    Tout est dit, il y a des cons partout, c’est tout ! Content de voir que mon anecdote t’ai été utile ;-)

    (À ta place je n’aurai pas hésité à lui montrer quelques unes de tes photos à ton “pénible” qui t’a prit pour un amateur ^^)

  4. Benoist

    Excellent article!
    En tant qu’amateur j’apprécie beaucoup ce genre de point de vue qui finalement fait un bilan plutôt positif de la situation. Encore merci!
    je vais me permettre de glisser un lien parfaitement en accord avec cet article qui, je pense, mettra les pro comme les amateur daccord.

    http://youarenotaphotographer.com

  5. Un très très bon article Darth.
    Sur ta page facebook j’avais résumé tout ça de façon beaucoup plus crue et succincte, mais c’est exactement ma vision des choses. Mais bon, c’est facile pour moi de dire ça, je n’ai jamais rencontré de pro en situation, puisque je suis très solitaire et ne photographie que dans des endroits isolés…. Donc j’arrive à avoir une vision très objective de tout ça.
    Sur internet par contre, seul endroit où je côtoie des pros de la photo, je n’ai que de bons avis. Ils sont tous adorables.
    Bon, y a bien l’article dont tu parles qui est très cinglant (mais assez marrant dans la forme il faut bien l’avouer, le monsieur a une bonne plume et une excellente répartie), mais je ne me sens pas concernée dans la mesure où mon éducation fait que je n’irai jamais importuner quelqu’un de la sorte. D’abord parce que je respecte les professionnels et que je connais la difficulté de se maintenir à flot (mon mari était auto-entrepreneur mais il a malheureusement dû fermer sa boîte, ce fut rude…) et qu’en plus, je suis trop réservée pour me faire remarquer ainsi…
    Donc je crois que tout est question d’éducation, d’égo… Et qu’heureusement, ce n’est qu’une minorité qui joue à la guéguerre.
    Les autres, comme toi, moi ou la plupart, je suppose, des lecteurs de ce blog, sont des gens normaux, cordiaux, polis et ne cherchent qu’à assouvir leur passion de manière saine : grâce à des échanges humains où pros comme amateurs peuvent apprendre, tous ensemble. C’est tellement plus enrichissant et motivant. :)
    Bon weekend Darth ! :)

    • Bien résumé.
      J’aime particulièrement le :

      Donc je crois que tout est question d’éducation, d’égo… Et qu’heureusement, ce n’est qu’une minorité qui joue à la guéguerre.

      qui sonne tellement bien à mes oreilles !?!

  6. Bonjour Darth, merci pour cet article, je l’ai bien aimé, il est très intéressant. :tumbsup:
    Ça m’a fait rire ton histoire, celle du photographe de mariage au bord du lac. S’il avait su… ^^ :nawak:
    Je trouve ça dommage quand même une telle réaction…
    Même parfois, entre deux amateurs, il peut y avoir de la rivalité… C’est comme ça, mais je trouve cela dommage car la photographie est une belle passion, et une telle agressivité de la part de certaines personnes gâche tout… Si seulement certains était moins égocentrique…
    Enfin bon, après, il faut penser au positif aussi, et la dernière histoire, du photographe de l’hippodrome est une jolie histoire, cela montre que tout n’est pas négatif en effet. :)

  7. Adrien

    Bel article.

    Je connais parfaitement la problématique des amateurs qui vendent leur travail pour rien du tout, et je n’ai d’ailleurs jamais pratiqué alors que j’aurais pu en avoir l’occasion.

    Mais à la lecture de l’article, il m’est revenu un souvenir de rencontre sur lequel je n’ai pas tilté l’autre jour sur facebook.

    C’était il y a deux ans au bord d’un rallye. J’ai rencontré un photographe pro et la conversation c’est engagé.
    Le mec ne défendait pas son statut de photographe pro sous l’angle que tu as présenté. En gros, il affirmait que mes photos seraient nulles car pour faire de bonnes photos il fallait forcément être pro et être passé par l’école de photo de Vevey.
    Le plus fort, c’est que j’ai ensuite fait des recherches pour voir son travail. Son style de photos, c’est que s’il y a 60 concurrents, on peut voir 60 fois exactement la même photo avec juste une autre voiture. On a manifestement pas la même la vision :-?

    • Je vois tout à fait!

      Il faut sortir de l’école de Vevey (qui ne t’apprenne même pas à faire un devis) et s’inscrire à l’UPP et payer une cotisation pour avoir une carte qui ne sert à rien mais qui permet à un petit dictateur de faire sa lois…

      Comprenne qui pourra! :roll: :plok:

    • C’est un peu pareil dans le monde de la musique classique… Si t’as pas étudié dans un Conservatoire, tu n’as pas la même légitimité que les autres, ceux qui sont médaillés ! :-x M’en fous, j’ai pas fait le Conservatoire, ça m’empêche pas de jouer Vitali et Massenet et de me faire plaisir dans mes divers orchestres…
      Donc moi j’dis, à bas la suprématie des écoles, une passion artistique ne s’apprend pas, elle se vit ! Et même si tu n’as pas tous les enseignements techniques, même si ce que tu fais n’est pas parfait, l’important c’est de se faire plaisir sans se prendre la tête (et sans que ça te monte à la tête non plus, faut aussi rester réaliste, je ne serai jamais Hilary Hahn… ^^ ).

      • C’est tellement vrai !
        Et en plus c’est beau dit comme ca, avec le parallèle de la musique…
        Car ne l’oublions pas, au départ en tout cas, la photographie est un art
        (en tout cas moi c’est comme cela que je la pratique !?!)

  8. Excellent article sur le sujet!!!!! J’aurai bien aimer être là quand le gars t’a pris de haut ;-)
    Et bravo pour ta non-réaction, c’est parfois la meilleure attitude à adopter en face d’un c**. Il était pas libre pour un diner?

  9. Sartarius

    ahhh !!! La fameuse guerre entre amateur et Pro, celle qui vous fait douter, celle qui vous fait progresser, celle ou vous faites de superbes rencontres, mais aussi des ennemis. Oui c’est celle là

    Mais elle existe non seulement dans la photo, mais partout à chaque (r)évolution industriel, on parle ici du passage de l’argentique au numérique, mais c’est aussi les constructeur qui génère ce type de guerre et c’est aussi cette guerre qui les fait avancer technologiquement, qui les fait s’engraisser et oui car le nerf de tout ça c’est comme toujours l’ARGENT.

    Pour prendre un exemple autre que la photographie. Certains se souviendront peut-être de la guerre de l’informatique avec l’arrivé des MICRO ORDINATEUR, combien d’informaticien de renom ont dénoncer la médiocrité de l’arrivé du ZX80 de Sinclair (qui était une révolution) qui était destiné à entrer dans les foyers, puis d’autres constructeurs se sont engouffré dans cette brèche, pour faire un raccourcis combien d’amateur se sont lancé en informatique et ont proposé des programmes que de grandes sociétés éditaient et vendaient des fortunes et que eux mettaient à disposition gratuitement ou pour une somme modique. Pourtant ils ne déméritent pas et certains de leurs programmes était bien meilleur que les pros. Puis ils sont passé Pros et beaucoup d’entre eux ont oubliés d’où ils venaient et on dénigrés les amateurs qui arrivaient sur la même scène que eux quelques années plus tard avec des ordinateurs plus performant et nécessitant moins d’optimisation…..La boucle est bouclé, c’est un éternel recommencement, Mais grâce à la majorité des personnes (Pros et Amateurs) des échangent du savoir se perpétue chacun a sa place et comme toujours une sélection naturelle se fait.

    Le fait de respecter le travail d’autrui m’a toujours permis de faire d’exceptionnelles rencontres dans mon métier, mais aussi dans mes passions, bien sûr j’ai aussi eu le droit à mon lot de « cons ».

    L’échange de connaissance nous fait avancer PROS et AMATEURS

    Si certains amateurs se prennent pour dieu, qu’ils ne s’étonnent pas que les pros les envois chier.
    Si certains « PROS » se prennent aussi pour dieu, qu’ils redescendent de leur piédestal car certains amateurs peuvent leurs apporter un œil nouveau.

    • Superbe commentaire avec un dernier chapitre délicieusement réaliste:

      Si certains amateurs se prennent pour dieu, qu’ils ne s’étonnent pas que les pros les envois chier.
      Si certains « PROS » se prennent aussi pour dieu, qu’ils redescendent de leur piédestal car certains amateurs peuvent leurs apporter un œil nouveau.

  10. Chouette cette article
    j’ai rigolé avec ton anecdote du mec et son stobisme/snobisme ( ça rime ^^)
    nan mais quel con
    si il savait^^
    j’espère que c’est pas un lecteur de ce blog lol

    Moi je ne connais pas de pro en photo et si j’en croise un jour j’irai surement pas les embêter, ou alors peut être si je voie qu’il fait une pause , mais étant timide de nature ça va être dur.

    Je suis juste amateur/débutante/moitié débutante fin une pas douée quoi lol
    j’aime la photo pour garder des souvenirs de la vie qui passe trop vite, et tant qu’a faire garder des souvenirs en ayant acquis un minimun de technique pour avoir une photo pas trop pourrie.

    Devenir pro je n’y pense même pas, j’aime mon travail je préfère rester amateur.

    Je comprend qu’on puisse avoir envie de devenir pro c’est un beau métier être photographe pro
    après faut être pro mais sympa et aussi avoir du talent
    si tes pro sans talent ça sert un peu a rien.

  11. David

    Tous les pros rencontrés sur le net sont adorables hormis un (un français d’ailleurs dont je tairai le nom mais qui suinte de prétention) . Quant aux amateurs dont je fait partie, il faudrait rappeler à certains que amateur vient d’amator (celui qui aime), alors je ne suis pas le meilleur en prise de vue mais j’aime la prise de vue . Je n’ai rencontre IRL que très peu d’amateurs sympa, souvent avant de parler, on se fait dévisager pour voir le matos…

  12. J’adore ton article et ton point de vue. Moi finalement je me considère comme passionnée, et je suis comme toi, quand je vois quelqu’un avec un appareil photo, je louche dessus. Je me retiens d’aller à sa rencontre, de peur de déranger, et surtout que je suis bavarde comme pas deux, quand je commence je m’arrête plus de parler photo et matériel !!
    J’ai aussi remarqué qu’il y a toujours une guerre en photo : pro-amateur ; couleur- noir et blanc ; brut de capteur- post traitement ; canon-nikon ; photoshop- Lightroom ; tout manuel- priorité ouverture ou vitesse etc etc…
    Moi ça m’amuse plus qu’autre chose, parce qu’on est tous différents, on fait tous différemment, on a tous nos habitudes, notre façon de voir les choses. Et c’est justement ça qui m’intéresse, la différence.

  13. Fab

    Salut,
    Ca fait un certain temps que que je me dis que ce blog est vraiment bon, alors je profite de ce billet, qui confirme ce sentiment, pour l’exprimer. Tout à fait d’accord avec ton analyse Darth, et avec celle de Wile. Je suis amateur et j’ai eu l’occasion y’a pas longtemps de croiser le clone du pro du lac de Genève (c’était peut-être le même qui sait…). Quand il est parti, assez vite après sa diatribe d’ailleurs, un autre photographe pro m’a gentiment dit “on est pas tous comme ça, je te rassure”. Je m’en doutais bien, que tous les pros ne sont pas comme ça, mais c’est vrai que ça rassure de l’entendre, de rencontrer des gens normaux, intelligents, qui savent faire la part des choses.
    Au-delà de ça, à partir de quand peut-on dire qu’on est pro ? Quand on en fait son activité principale ? Quand on arrive à en vivre ? Quand on a fait des études pour ? Un peu de tout ça surement. L’histoire que relate Adrien, le coup de l’école machin, me fait sourire. Je connais un photographe qui se dit pro, et i il l’est assurément, qui n’a pas fait d’études en photo mais qui s’est installé à son compte et qui gagne sa vie.
    Je comprends que certains pro s’énervent de voir des amateurs marcher sur leurs plates bandes en proposant des photos gratuitement ou à prix cassés (je ne rentre pas dans le débat sur la qualité de la prestation) mais en même temps le rapport à l’argent pour un amateur ne va pas de soi. Et je prends mon exemple, ce qui me plait c’est la photo de spectacle (danse, théâtre etc), or pour commencer à en faire, si on a pas de sérieuses connexions, c’est souvent un échange de bons procédés, l’artiste accepte que tu t’entraines en le prenant en photo et en contre-partie tu lui donnes les clichés. De fil en aiguille, on développe les opportunités et les collaborations. Pas évident de se dire à un moment : je limite mon plaisir car je ne suis pas pro et c’est pas mon taf . Pas évident non plus de se dire, allez je change de statut, je me fais payer et je passe pro. Y’a des amateurs qui veulent juste se faire plaisir sans devenir pro.

    • Ah oui, j’ai vécu ça moi aussi, ce n’est pas si simple effectivement : des photos de musiciens en spectacle ; échange de bons procédés, on se fait plaisir mutuellement et puis … les sollicitations se multiplient, on hésite à refuser aux amis des amis, et on se retrouve avec “du travail” !
      C’est là où il faut rester maître de sa pratique et bien réfléchir à ce que l’on veut.

    • Un jour on m’a donné un très bel exemple, et cela m’a amusé (mais je ne sais plus où), la personne expliquait:

      Imaginez que vous soyez un passionné de boulangerie, que vous adorez ça. Vous commencez à faire du pain pour votre famille, puis vos amis, puis pour la fête du village, et pour le resto qui vous flatte en vous demandant votre pain que tout les clients aiment tant, puis au final tout les matins vous donnez du pain que tout le village vient chercher, c’est pas grave, c’est votre passion, vous faites ça pour le plaisir. Par amour de la boulangerie.

      Pourtant, vous êtes triste de voir que le boulanger de votre village vient de fermer ses portes, et vous ne comprenez pas bien pourquoi, vous ne lui voliez pas son travail, vous faisiez juste du pain pour le plaisir…

      Sympathique histoire je trouve ^^

      • Sartarius

        Un bel exemple mais on peut le voir différemment aussi.

        Le professionnel faisait un pain qui n’était pas bon et l’amateur du bon pain. La suite de l’histoire peu être aussi que la passion dévorante de l’amateur (qui était un professionnel de la photo) a fini par le faire basculer et depuis il a repris la boulangerie de son village qui ne désemplie pas. Quand a l’ancien boulanger qui était un amateur en photo est depuis passé pro et vie très bien de son nouveau métier. :lol:

      • Ah ben oui mais non… Forcément que c’est plus facile d’écouler des pains mangeable et gratuits que des pains moyens et payants… Mais si on fait du très bon pain, normalement il y a toujours des clients. Je connais au moins un pro qui fait des photos très très moyenne et qui arrive à en vivre… Comment fait-il?! Je pense qu’il doit surtout savoir se vendre. C’est, je pense, certainement un atout vital pour les bons photographes professionnels d’aujourd’hui…

        • Sartarius

          D’accord, mais la fidélisation du client doit etre au rendez-vous, sinon une fois que tu as fait le tour des clients potentiels si ceux ci ne revienne pas tu n’as plus qu’a changer de ville/region/pays pour recommencer :)

  14. Hello.

    Un très bon article qui résume globalement très bien le milieu de la photographie, mais aussi la vie de tout les jours, où tous jugent sans prendre le temps de se poser et de poser les questions. Une certaine retenue devrait être de mise quand on parle avec un inconnu, par respect. Ce que n’a visiblement pas fait le photographe pro durant la pause pipi de son mariage.

    Je ne sais pas comment fonctionne exactement le milieu du travail en Suisse, mais en France : il y a un aspect plus ou moins identique.
    De plus même entre amateurs passionnés ce n’est pas toujours gentil et guilleret. J’ai croisé nombre de files de conversations de forums où des photographes amateurs pratiquant la photo depuis de longues années s’en prenaient avec une certaine virulence à des amateurs débutants, venus chercher des à des questions que toutes personnes à le droit de poser sans attendre pour réponse d’aller se faire voir et d’aller lire le manuel. Ou comme exemple de se faire malmener parce qu’il utilisait un 24mm PCE pour faire du portrait plutôt que de l’architecture. Bref passons…

    En France, d’un point de vue professionnel, les pros ne se plaignent pas vraiment des amateurs ou passionnés à proprement parler, mais plutôt de l’auto-entrepreneuriat qui permet à tout un chacun de rentrer dans beaucoup de milieux sans avoir à affronter les lourdes charges d’un début d’activité d’entrepreneuriat classique. Cet AE va permettre à un étudiant de commencer une activité tout en continuant ses études, ou à n’importe quel personne de créer son entreprise pour vivre dans la légalité.
    Sur des prestations identiques, les tarifications seront peut être un peu moins élevées en AE car il aura moins de charges d’entreprise à payer.
    Pour moi, cette possibilité ouvre le monde du travail à de nombreuses personnes qui veulent travailler sans tomber dans le milieu du travail au noir qui est illégale.
    Là où le bas blesse (du moins les photographes pro) C’est de voir le salarié de X entreprise, le comptable ou le banquier de tel ville, arrondir ses fins de mois en proposant sur ses temps de repos (week end) des prestations mariages en plus de son travail là où un photographe dont les mariages sont son gagne pain voit se week end vide de tout revenus.
    Enfin on est globalement à un changement, du aussi à l’air d’internet. C’est une évolution du métier qui est en cours et il n’y a qu’en s’accrochant que ça pourra continuer à marcher.
    Toujours étant que l’on peut sans voir la fin du monde discuter entre photographe amateur, passionné et pro de notre passion commune. :)

    • Je pense que c’est là toute la base de la chose, la discussion, partager, expliquer, pour faire avancer les choses.

      Il y aura toujours quelques problèmes, mais au moins on avancera dans la bonne direction!

  15. Bonsoir Darth,

    Je reprends ici mon pseudo de CI, ça aidera a m’identifier :tumbsup:

    Excellent article, qui reprends bien les tenants et aboutissants de cette guéguerre, elle existe depuis bien longtemps, mais n’était pas autant exacerbée du temps de l’argentique, les moyens financiers des amateurs limitaient les dégâts.
    C’est vrai que depuis l’avènement du numérique, la tâche est plus aisée pour les bons amateurs, autant du coté de la prise de vue que de la diffusion des images.
    Ayant connu les 2 époques, comme d’autres, je pense en être un témoin privilégié, mais ce qui me chagrine le plus de la part des pros, c’est cet individualisme forcené, qui les conduits à faire toujours haro sur le baudet (en l’occurrence, le baudet est l’amateur) au lieu de créer une vraie dynamique de groupe, afin de lutter tant que faire se peut contre les vrais et réels problèmes de la profession.

    J’ai déjà tenté de faire passer ce message ça et là, mais à chaque fois ça reste sans réponse, ou alors c’est le déni quasi total, je trouve ça dingue de chez dingue.
    A la limite, moi je m’en fous, je suis un amateur bon teint, et je n’ai pas l’intention de changer de statut, mais je trouve triste d’assister à la mort d’un métier a plus ou moins longue échéance, sans que les principaux acteurs ne réagissent pas plus que ça, car il y a aussi des amateurs respectueux de ce métier, et qui dans la mesure du possible, pourrons aider les pros à défendre ce métier, qui pour nous est une passion, ne serait ce qu’en passant des messages adéquats dans les forums ou dans les rencontres occasionnées par la pratique de la photo.

    Voila, c’était ma petite contribution au débat, quant à ta rencontre avec ce mec, vaut mieux l’oublier, pro ou pas, il ne vaut pas la peine d’occuper de la place en mémoire, et pour ça, rien de mieux que de faire: del*.* :tumbsup: :tumbsup:

    • Tu es bien courageux d’essayer de faire passer le message. Le plus souvent on tombe face à un mur et personne n’écoute.

      Ils vont droit dans ce même mur faute d’écouter et de réagir, c’est une triste réalité, mais comme ils ont un ennemis tout désigné, c’est pas grave, c’est pas leur faute ^^

  16. Oublie mon dernier post, je n’avais pas vu les flèches sur la droite de l’écran, va me falloir changer mes yeux (et çà fait de la photo qui disais l’autre :nawak: )

    • Oui, je confirme, on m’a bien pris la tête!

      Au début, il n’y avait qu’un bouton pour remonter, et on m’a demandé un bouton pour également descendre, donc, là, on peut aller dans les deux sens ^^

    • hmm, si je peux me permettre, on a pas forcément besoin de ces boutons, les deux flèches du clavier remplissent aisément ce rôle… (pas le pavé directionnel, mais celles qui sont à côté de la touche “suppr”, parfois aussi marquées “orig” et “fin”)
      Enfin, j’dis ça, j’dis rien ! :-P
      :zooh:

      • Cynorrhodon

        C’est laquelle qui fait venir le majordome avec un café et une tranche de tarte ? :mrgreen:
        Pour passer en revue tous les commentaires, il faut au moins ça ! :lol:

        • Y a pas de majordome… Mais y a des barmaids ! :hihi: (historiquement, c’est Chopperrette et moi-même, mais comme j’ai été longtemps absente, il y a peut-être eu du recrutement au bar)
          Donc ce sera quoi : un expresso, un latte… ? Par contre, pour les viennoiseries et autres gourmandises, faut que je refasse le stock, désolée ^^

          • Cynorrhodon

            Une barmaid c’est bien aussi. :D
            Comme j’ai moi aussi été absent pas mal de temps, on dira que rien n’a changé. :mrgreen:

            Pas de gourmandises ! :(
            Avec du gâteau j’aurai pris un renversé mais là… Je vais prendre un expresso bien serré.
            Tout nu stp. 8)

  17. JL

    mais une guerre entre des cons et des moins cons

    Exactement !

    J’arrive toujours trop tard dans les commentaires, c’est chiant. Mais je suis grosso modo d’accord avec pas mal de monde. Quant à ces gens qui défoncent le marché du particulier car la photo c’est leur hobby et que ça arrondit les fins de mois. Je ne sais que faire. Concurrence déloyale ?
    La seule solution qui m’est venue de mon côté est d’adopter une posture de commercial auprès des prospects, à savoir, pouvoir prouver par A + B qu’une prestation à 300€ sera de toute évidence beaucoup moins qualitative qu’une prestation à 1000€, qui correspond au dur labeur de tri, de retouche, de prise de vue soignée, réfléchie et créative, à un packaging adapté et solutionné au possible…

    Le contre argument de merde que je vois souvent, c’est que le client lambda a tendance à s’arrêter à la quantité de fichiers : “Ah ben une copine a eu un CD de 1000 photos du mariage pour 150Euros, ça me suffit”.
    Cool :D
    C’est plus tant l’amateur qui gêne là, mais comme dit dans la quote ci-dessus, c’est le con. Concurrence déloyale et/ou au noir.
    Je dis ça pour le mariage, mais c’est pareil pour à peu près tout chez le particulier en fait. Les PME ont moins ce souci (quand c’est pas le neveu du patron qui a fait les packshots quoi).

    De mon côté, je sais que si je veux pouvoir manger à la fin du mois, il me faut élargir mes horizons photographiques et ne pas me cantonner à ce que je sais faire. C’est un challenge, un moteur à la pluridisciplinarité, mais je l’accepte, car je considère que ça fait partie intégrante de la mutation du métier et que s’il n’est pas voué à disparaître, il a radicalement changé avec l’ère numérique, ère dont je me sens acteur. Un changement qui me convient, mais qui hélas fait des malheureux (et frustre totalement).

    • Je pense aussi que c’est le problème de pas mal de photographe, qui reste “coincé” dans leur domaine à pleurer sur leur part de marcher qui s’effondre, mais n’essaye pas de voir d’autre alternative.

  18. Très bel article Darth, et une série de commentaires de haute volée.
    J’ai bien aimé moi aussi l’anecdote du photographe qui t’a envoyé balader :evil: Sans doute a t-il des soucis financiers …
    En France, il me semble identifier 3 statuts :
    – Le “pro” salarié ou free lance. C’est souvent un reporter, ou alors il travaille pour un artisan (mariages), etc …
    – L’artisan ; c’est un pro à son compte. J’en connais certains qui sont bien implantés, localement, ou sur un créneau particulier. Ce n’est sans doute pas évident.
    – l’amateur qui peut prendre un numéro SIRET et vendre ainsi légalement ses tirages d’auteurs ou céder les droits de reproduction. Pour avoir le “titre” – bien ronflant à mon sens – “d’artiste auteur”, il est sensé exposer.
    Je fais partie de cette catégorie, moralement,c’est confortable. Financièrement, on ne peut pas en vivre, sauf exception sans doute.
    Pour ma part, je n’en ai pas l’intention, je prends juste plaisir à montrer mes photos et, je l’avoue, c’est très gratifiant de coller une petite gommette à côté d’un de mes tirages barytés lors d’une exposition.
    A noter que l’artiste auteur n’a pas le droit de prendre des commandes … Mais il peut toujours assister à un mariage et céder les droits de ses photos aux mariés, qui en échange lui signeront une autorisation au titre du droit à l’image ; bref, c’est ambigu !
    Je veille à ne pas prendre la place d’un pro lorsque je photographie une mariée ou un bébé ; on me sollicite car on aime ma façon de faire mais, si ce n’est pas moi, ce sera le beau-frère ou un cousin, certainement pas un pro.
    Encore une chose : participant souvent à des évènements de type “salon d’art contemporain” (le prochain, “Les Effervescences” les 4 et 5 mai à la salle des fêtes d’Embrun, Hautes-Alpes (je fais ma pub) j’y cottoie des pros qui laissent subsister une certaine ambiguïté : en effet, ils sont pros lorsqu’ils photographient des machines outils ou font des pack-shot de joaillerie, mais les travaux personnels qu’ils présentent lors de tels salons ne risquent pas de les faire vivre, mais représentent leur part créative d’artistes auteurs… En fait, ils sont amateurs dans ces cas là, mais … chut !

    • J’ai fait un an comme “auteur photographe” l’année dernière ; j’étais clairement dans le même état d’esprit que toi :
      – Je ne vais pas vivre avec mon revenu photo
      – Mais ca n’est pas pour ca que je vais faire de la concurrence déloyale aux “pros” déjà en place : pas de photo sociale pour pour éviter de bouffer le marché de l’artisan photographe de St-Julien, et j’ai essayé de réfléchir aux tarifs des tirages en pensant à toutes les charges (et pas seulement les frais d’impression et de livraison)
      Ce n ‘est pas facile, mais au moins on a le sentiment de faire les choses dans le respect du mec qui est déjà là et qui galère !!!

    • En terme d’image, c’est destructeur de faire du gratuit commercialement parlant.
      Ils devraient au minimum présenter sous pseudo. Faut pas leur dire !

  19. christine giard

    super cet article
    cela me rappelle bien des choses
    dans mon domaine de mêtier, la reliure d’art, nous avons les memes problèmes entre amateurs et professionnels et les mêmes discussions
    l’amateur a du temps devant lui, et surtout pas de pressions (rentabilité, taxes à payer, clients à trouver, stocks à gérer.etc…) il s’adonne à sa nouvelle passion avec beaucoup d’ardeur et de candeur. le professionnel lui a beaucoup sur les epaules et souvent pour joindre les 2 bouts donne des cours de ce qu’il sait faire et ….fait entrer le loup dans la bergerie!
    partager son art est une bonne, très bonne chose et cela apporte beaucoup. En face des élèves souvent très passionnés qui donnent beaucoup mais hélas dont certains n’ont aucun égard pour le pro que vous êtes et ne se soucient même pas de savoir comment vous vivez de votre art et s’empressent de venir vous couper l’herbe sous le pied en disant aux clients, moi je fais la même chose et je suis moins cher. le pauvre client lui dans la majorité des cas, pense a son porte monnaie et c’est la que le bat blesse
    l’art est une chose que l’on ne devrait pas avoir a monnayer
    mais hélas il faut vivre
    il y a des pros c…s et des amateurs géniaux
    il y a des pros super extras et des amateurs super c…s
    si on pouvait laisser la connerie de côté et pouvoir tous se parler et se tendre la main, ah que la vie serait belle!
    je crois que c’est possible

    merci de tes articles
    dommage que j’habite si loin( NYC) car je viendrais surement te dire bonjour
    peut etre cet été quand je voyagerai de la france du nord pour l’iatlie, qui sait?

    • Superbe commentaire qui montre en effet que ce genre de problème peut se retrouver dans beaucoup de domaine.

      Je serais également très heureux de te rencontrer, alors, soit quand tu passes en France, soit un jour quand je passe à NYC (j’y vais environs tous les deux ans …. quoi que cette année c’est la Floride au mois d’octobre).

  20. David

    Excellentissime article en effet !!!!!.
    Je suis quelqu’un qui a horreur des extrêmes, qui les fuit comme de la peste, et lire un article bien argumenté et équilibré des deux côtés, ça me fait d’autant plus plaisir, car la vérité n’est jamais dans les extrêmes.
    Bravo d’avoir pris le temps.

    Perso, simple amateur mais vraiment amateur, je n’ai jamais eu l’occasion de parler à un pro mais pour avoir parcouru beaucoup de blog ou de forum, on retrouve très souvent ce genre de guéguerre. Quelqu’un post une photo, par exemple, pour avoir un avis et surtout des conseils pour progresser et il se fait lincher quelque chose de grave par des mecs qui répondent, un truc de fou.

    Il est clair qu’un photographe pro vit de son travail. Jusqu’à l’arrivé du numérique, les prestations étaient assez assurées, je dit bien “assez” sans plus. On veut des photos de son mariage ou autre et on fait appel au pro, de toute façon, y a rien d’autres.
    Aujourdh’ui, c’est fini. On réfléchit. Est-ce que les photos des gens sur place ne sera pas mieux que celles du pro, ah pis tiens, y a un mec qui se propose pour par cher, on sait jamais, ça peut le faire, et hop, on élimine le pro de la décision finale.

    Le problème qui est donc apparu pour les pros avec l’arrivée du numérique , et donc de l’arrivée de tous ces amateurs quelque soit leur niveau, est de se démarquer de tous ces gens. Ca implique quoi ? Se remettre en question, eh oui, et trouver de nouvelles voies pour, justement, se démarquer.
    Et là, forcément, tous les pros faibles ou moyens ont pris un coup sur la tête : merde, va falloir que je me bouge le cul pour faire nettement mieux que toute cette nouvelle populace, sinon mes photos seront noyées dans toutes les autres et au revoir les belles prestations.
    Je pense que les vrais pro, les “lourd” n’ont eu que très peu de répercussion sur leur travail à mon avis.

    Se remettre en question, se bouger le cul donc, ça veut dire élever son niveau si celui-ci peut l’être et surtout trouver un discours commercial pour expliquer, à chaque fois que l’occasion se présente, quelle est la différence entre mes photos de pro et celles de simples amateurs. Généralement bien expliquées, les choses sont souvent comprises par les clients. Des détails non visibles tout de suite sur des photos moyennes clairement montrés, un flou mauvais, une mauvaise composition etc, sautent alors tout de suite aux yeux des gens et peuvent les faire changer d’avis et les décider à mettre un budget pour des prestations d’un photographe pro.
    Mais ça veut bien dire se bouger le cul.

    Et donc, forcément, certains se “complaisant” dans ce qu’ils faisaient, se bouger le cul n’est pas forcément ce qui était voulu et la faute à qui ?? A ce putain d’amateur qui fait de la merde qui se sous-vend et qui me prend une presta.

    Donc, tout à fait d’accord avec toi : tort partagé.
    Mais perso, je pense quand même qu’il y en a plus côté pro car c’est quand même à lui de se battre pour défendre son métier, expliquer à monsieur tout le monde pourquoi son travail est mieux que l’amateur et donc plus cher, c’est un effort mais c’est la vie. Dans tous les domaines, on doit “vendre” son business avec des “arguments” c’est comme ça.

    Vraiment, excellentissime article !!!

    • Merci pour ton très agréable et complet commentaire qui sonne très juste!

      Il est clair que pas mal de pris se sont un peu trop reposé sur leur lauriers sans réfléchir à modifier leur façon de faire pour s’adapter!

  21. JL

    Au fait, je me permet une parenthèse, j’utilise des Cactus V5 depuis leur sortie, à raison de… au moins trois fois par semaine, et ils se portent excellemment bien. Si ce n’est pas forcément le cas d’un ami (qui en a cassé après des chutes), les miens sont tombés plusieurs fois, ont parfois pris la pluie… Ils ne m’ont jamais lâché en extérieur.
    Quant à leur répondant, jamais de problème, ils déclenchent toujours, je n’ai jamais de problème de portée et ce sont mes alliés précieux sur du reportage (à contrario de matos Canon comme le 430 EX II, le 24-70 L…).

    Qui sait, mon ange gardien doit être chinois ! :)

  22. SAVARY

    salut Darth,
    Super ton article et tellement vrai. Moi je suis dans la catégorie amateur passionnée (mais alors vraiment), sortir du mode auto à été une super découverte. Je me suis rendu compte des possibilités que l’on avait avec un reflex.. En terme de rencontre avec un “pro”, ceux que j’ai pu rencontrer c’est
    1) le photographe qui a fait un “remariage” d’un ami et qui à fait des photos comme moi (Mr et Mme tout le monde) et qui se prenait pour le vieux singe qui sait tout.
    2) Lors de la fête de mon hameau, moi la petite passionnée j’ai dégainé mon 70-200 f4 et en avant la musique, je m’éclate. Mais je n’était pas seule, un mec qui devait travailler pour un journal genre “la provence” ou autre était là. Je me suis approchée, car curieuse comme pas deux, je me suis dit que peut être on pourrais discuter photo alors j’ai envoyée une petite boutade sur les objectifs : malheur;;;; il ne m’a même pas répondu, ni regardé (c’est pas poli ça) un dédain total (ou alors il aime pas les blondes !! ). top sympas le mec
    3) lors du concert de Australian pink floyd show, je savais que même pas en rêve je pouvais venir avec mon reflex, lors des préparatifs j’ai vu 2 types avec le matériel, j’en ai attrapé un pour lui demander comment faire pour avoir les accréditations.. la vraie blondie et la, plaisir j’ai discuté avec un mec très sympa !! Mais il était pas pro, il connaissait une des filles du groupe et que c’est comme ça qu’il avait pu passer.

    Tout ça pour dire que amateur ou pro nous avons tous la même passion. Normalement les passions sont faites pour échanger, discuter, apprendre. Je me rend compte que c’est pas toujours le cas, mais c’est comme tout y’a des c… partout. J’aime bien les gens accessibles qui ont pas un gros melon ..

    En tous cas, je voulais te dire darth que ton blog est super, les articles top, que j’aurais bien fait des formations photos, mais la provence c’est pas à coté…Mais je connais et adore la suisse, donc j’y retournerai surement..

    ingrid

  23. PEM

    Super article, avec des commentaires du même niveau … j’ai tout lu !
    Bon, ce problème ne date pas d’hier effectivement. Lors de mon mariage, il y a … 22 ans (de bonheur), le pro nous à livré ses photos 8 jours après la date prévue, et les photos en extérieur (parc Monceau à Paris) étaient prises devant des monuments tagués, avec le tuyau d’arrosage en premier plan, etc … Bref, un bon copain amateur avec son FM2 nous a sauvé !
    Je ne me rappelle plus quelles ont été les explications du pro, mais son comportement était très …amateur !
    Sinon, dès que je peux, je prends 8 jours de vacances en Suisse :)

  24. En pack-shot en tout cas, mais aussi avec de grands télés, une lecture correcte de la lumière sont un besoin indispensable. Placer un fond correcte, même à PO, n’est pas acquis en 5 mn.

    Ensuite, quand je sors le matériel suite à une sollicitation, je travaille, je facture. Je n’ai pas honte de le dire, mais souvent, d’autres pratiquants, sur de l’évènementiel, me trouvent très causant, mais assez décourageant de technicité : ça les stresse, moi pas car la photographie professionnelle est un choix de vie. C’est du 24h/24 et 7 jours sur 7.

    A l’inverse, sur le net, quand je vois écris une ribambelle de conneries (et ça pullule) sur mon métier, je n’hésite pas à être cassant, à remettre en place, à taper assez “fort” (cf les gens qui utilisent du flash sans flashmètre …) parce que je suis très méchant, sadique et salopard (oui sous prétexte d’art, d’égo ou de réussite sont in-fichus d’entreprendre et d’admettre, souvent, que d’autres choix de vie sont respectables ).

    Etre photographe professionnel, c’est et entreprendre, et faire des photos. 50-50. Et pour avancer, je peux vous garantir qu’aucun vrai pro dans quelque domaine que ce soit, n’est aussi sollicité et mis en concurrence que dans les domaines dits d’art.

    Je considère quelqu’un comme photographe à partir du moment ou il contrôle la diffusion de son travail. ça signifie qu’il est talentueux, et qu’il s’est formé aussi aux règles et aux couts qu’engendrent une diffusion.

    :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: à la prochaine ! (mon égo mon égo)

    • Hé oui, on est pas pros parce qu’on vend ses service, on est pro quand on sait comment vendre ses service et rentabilisé sont affaire.

      La nuance est simple mais à toute son importance! :tumbsup:

  25. Un très bon article qui m’a bien fait rire.
    Ça sent bien le vécu…. et pourtant parfois on peut comprendre…il m’arrive souvent qu’on me prenne pour un pro juste parce que j’ai un reflex autour du coup et qu’on me demande de prendre en photo tata ginette avec son compact….
    Alors j’imagine le mec avec ses trépieds et ses flash déportés….qui doit remballer les curieux à longueur de temps.
    Pour ma part il m’arrive d’observer discrètement des photographes de mariages , mais je les laisse tranquillement travailler… :tumbsup:

    Quant a la guerre en elle même….
    quand je vois comment certains “pro” arrivent a refourguer 700-800 eur trois pauvres clichés de bébé mal retouchés à la maternité….c’est parfois limite arnaque…

  26. Bonjour,

    Il y a une erreur importante sur l’article, ce n’est pas le 300D de canon qui a mis a mal l’argentine (dans les discussions et via le net) mais bien le Nikon D100 suivie par le Canon 10D ! Avec leur prix accessible ils sont été les premier a pénétrer en force le milieu amateur Nikoniste. (Principalement pour le D100) Le Canon 10D à lui eu beaucoup plus de mal avec le monde amateur, et le 300D à prix la relève.
    Il faut prendre en compte toute les marques dans ce genre d’article ;)
    Le premier boitier a mettre tout le monde d’accord sur l’ensemble des points (mis a part la sensibilité et les N&B à l’époque) c’est le D70 qui en 2004 était tout simplement une perfection face à l’attente des photographes amateurs.

    • Désolé, mais on ne peut pas refaire l’histoire, même quand sa nous démange ^^

      On ne peut pas utilisé les micros événement que sont les sites spécialisés en photo, dans une localisation géographique assez précise (la France et une partie de la Suisse romande) pour faire des généralités.

      Les faits sont les faits, et dans le cas qui nous intéresse c’est bien la commercialisation du D300 qui à fait basculer le commun des mortels dans le numérique et précipité la fin prévisible de l’argentique pour le grand public.

      Quelque que soit les qualités des appareils que tu as cités dans tes exemples 8)

    • sebastien delehaye:
      Bonjour,

      Il y a une erreur importante sur l’article, ce n’est pas le 300D de canon qui a mis a mal l’argentine (dans les discussions et via le net) mais bien le Nikon D100 suivie par le Canon 10D ! Avec leur prix accessible ils sont été les premier a pénétrer en force le milieu amateur Nikoniste. (Principalement pour le D100) Le Canon 10D à lui eu beaucoup plus de mal avec le monde amateur, et le 300D à prix la relève.
      Il faut prendre en compte toute les marques dans ce genre d’article ;)
      Le premier boitier a mettre tout le monde d’accord sur l’ensemble des points (mis a part la sensibilité et les N&B à l’époque) c’est le D70 qui en 2004 était tout simplement une perfection face à l’attente des photographes amateurs.

      Le premier appareil reflex grand public numérique abordable a été le Canon 300d. Tout comme minolta a eu le premier AF, ou Nikon les premiers moteurs ultrasonic dans les objectifs.
      ça plus une politique d’objectifs moins cher que les autres marques ont innondé le marché.

      ça a bien changé, hein Mr service marketing Canon, la politique d’objos moins chers :p

      :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: mon égo mon égo ^^

  27. Je suis Suisse et donc par définition neutre

    Désolée, mais ça m’a fait rire… D’autant plus que dire ça après avoir dit que la photo est un milieu de clichés, c’est terrible ! (je te rassure, moi aussi je sais être un cliché ambulant ^^ )

    Bref, histoire de faire un commentaire un petit peu constructif, en ce qui me concerne je ne me vois ni pro (loin de là…) ni aspirante pro, ni une tueuse de métier pour les pros (ou alors, si ce jour arrive, c’est que tous les pros sont subitement devenus manchots et aveugles), mais bien comme une amatrice au sens étymologique du terme, donc je suis juste quelqu’un qui aime faire des photos (qu’elles soient “souvenir” ou gros délire pseudo-artistique) et dont la vie a été facilitée par l’arrivée du numérique ! (ouais, parce que quand j’avais un argentique, je ne faisais pas quinze-mille essais avant d’avoir ZE photo géniale [ou pas])
    Après, je dois avouer qu’étant plutôt timide, je n’aborde jamais un pro pour parler photo. Donc si guerre il y a, elle ne m’affecte pas ! (wow, je fais des rimes, c’est merveilleux)

    Et si ça peut te rassurer sur l’avenir du métier, sache que si un jour je me marie, tu pourras faire mes photos de mariage :-o (enfin, peut-être auras-tu à te battre avec mon twin, mais vous serez priés de faire ça loin des regards, merci) (et puis je te préviens tout de suite, tu seras sans doute déjà à la retraite quand ce jour arrivera -_-” )

    Sur ce, ce commentaire n’étant finalement pas constructif du tout, je m’arrête là !
    Poutous !

    • Pour le cliché sur la neutralité des Suisse, tu auras relevé que c’était un poil volontaire! ^^

      Sinon, ton commentaire montre ce que sont la plupart des amateurs qui pour le plus grand nombre réfléchisse plus ou moins de la même façon (enfin, sur leur vision de la photo, pour le reste je suis moins sûr).

      Pour ton mariage, je ne vais pas me battre, je ne fais pas de photo de mariage, je déteste ça, je trouve ça HORRIBLE… bref, pas du tout ma tasse de thé! :-P

    • Et voilà, tu viens de me briser le coeur… Bon ben du coup, j’emploierai un amateur qui me fera un tarif très bas, et qui m’offrira en supplément une clé USB avec quarante mille photos de la cérémonie. Na.
      :nawak:

  28. Très bon article. Ce qui me dérange avec certains pros, c’est ceux qui pensent qu’ils n’ont plus rien à apprendre. Mais le monde de la photo évolue et les utilisateurs aussi.
    On peut faire le parrallèle avec l’informatique d’ailleurs. Prend un informaticien avec 30 années d’expérience et un geek de 13 ans. Pas certaine que le pro s’y connaisse toujours mieux.
    La photo est pour moi un hobby et je n’ai aucune envie de gagner ma vie avec car je veux justement que ça reste un hobby, une passion. Je sais que les 2 sont tout à fait conciliables, mais j’avais entendu une fois un photographe dire “si vous êtes passionés de photo, n’en faites surtout pas votre métier”. ça donne à réfléchir !
    Je vis à Vevey, ou il y a la fameuse école, (au bord du lac LEMAN!!) on peut dire qu’on croise beaucoup de pros, d’amateurs, d’étudiants en photo. J’ai l’impression que la cohabitation se fait plutôt bien. :)

    • Je suis assez d’accord pour l’informatique!

      Mais le cas particulier de l’informatique, c’est qu’il y a 30 ans, il n’y avait pas autant de choses à savoir. Aujourd’hui, même un môme de 13 ans n’a qu’une vision partielle. Tous les programmes sont bien plus complexes qu’il y a ne serait-ce que 15 ans et ils s’entremêlent. Les frontières sont de plus en plus floues… On peut toujours s’en sortir dans certains domaines mais de nouveaux se créent très régulièrement…

      A ce train-là le môme de 13 ans aujourd’hui, sera déjà dépassé par le prochain môme de 13 ans dans 10 ans, quand il en aura 23… :plok:

    • Cynorrhodon

      Tu met le doigt exactement au bon endroit, l’apprentissage c’est la vie !
      Non, je n’ai pas pris de substances psychotropes… :mrgreen:
      Mais je pense avec ferveur que les personnes qui ont tout appris n’ont plus qu’à mourir :twisted: .
      Pas parce que je remet en question le fait qu’elles aient tout appris (quoi que, un peu tout de même.) mais parce que l’on doit horriblement s’ennuyer dans un monde où il n’y a plus rien à apprendre, à découvrir et à comprendre. Du coup, seule solution : mourir pour voir ce que ça fait et pouvoir enfin apprendre de nouvelles choses. :lol:
      Je suis encore plus d’accord avec toi pour le mélange passion/profession. J’ai abandonné de faire de la cuisine mon métier justement pour ne pas que ma passion devienne une obligation. D’ailleurs, je ne serait sûrement jamais photographe pro pour la même raison. Je ne dis pas qu’il n’est pas possible de faire cohabiter les deux mais, lorsqu’on vit de quelque chose, on est obligé de pratiquer cette activité même les jours où l’on n’en a pas envie. Cela rajoute de nombreuses contraintes qui ne sont pas toutes positive. (Mais pas toutes négatives non plus… Cela permet de se lancer pas mal de défis personnel et offre des opportunités qui n’existent pas pour les non pros.)

      Que de texte pour dire que finalement je suis d’accord avec ce que tu as dit.
      J’aurais dû utiliser la méthode dite du “plussoiement”. :lol:
      Mais ça, c’est mon côtémaniaque qui me l’interdit. :evil:

      • ALors là :tumbsup:

        C’est très clairement l’avantage de rester amateur : on ne fait des photos que de ce qu’on aime, on écoute sa passion et on la suit (enfin à moins d’être maso et de faire en permanence des trucs qui ne nous plaisent pas… Mais c’est une question d’un autre ordre ^^ )

        Le pro, s’il veut continuer à faire vivre (ou survivre) sa famille a des impératifs de rentrée d’argent régulière : il est donc des fois (souvent ?) obligé de faire des photos qu’il n’aurait pas forcément envie de faire s’il était amateur, mais il n’a pas forcément le choix en cas de vaches maigres ;)

        Ce qui me fait penser à cette phrase vue sur le site de Frozen Piglet :
        “La différence entre un amateur et un pro ? L’amateur, lui, il aime la photographie”
        Me fait toujours rire celle-là !

    • Hé hé. Le problème des personnes qui savent tout et qui n’ont plus rien à apprendre de personne dépasse largement le périmètre des photographes PRO ;)
      Beaucoup d’amateurs se comportent comme cela également.
      Et en plus si ce n’était limité qu’au domaine de la photo…

      Désespérant, on est bien d’accords !

  29. Charles.A

    Salut à toutes et à tous.
    J’ai eu le plaisir de découvrir ce Blog hier et il est au TOP ! Un grand bravo !

    Revenons à nos moutons, je suis également un jeune amateur passionné de photo. J’ai depuis de longues années une passions pour la photo mais je n’ai osé passer le cap du Reflex ( Nikon D5100 ) il n’y a que 3ans. Et je dois dire que ça a était un plaisir immense de pouvoir quitter le Mode Auto pour pouvoir découvrir réellement ce que prendre une photo veut dire et il y a rien à dire c’est de loin la meilleur des dopes.

    Malgré ma très courte expérience et mon jeune âge, j’ai eu l’occasion lors de différents évènements de rencontrer des Pros locaux. Et j’ai eu un peu de tout.

    J’ai eu en premier lieu une expérience extraordinaire avec un vieux d’la vielle, qui a débuté sur Argentique quant il était tout jeune, qui a donc connu le boom du numérique. Un vrai passionné qui aime la partager. C’était un régale ! Je sentais l’homme comblé par son métiers qui l’anime depuis tant d’années. C’était vraiment un régale et il m’a appris beaucoup de choses ! :tumbsup:

    Ensuite, j’ai eu ce qu’on appel couramment le gros c** de base ! Lors d’une séance photo extérieur j’ai voulu aborder le photographe pendant sa pause sur les types d’objectifs qu’il utilise pour la photo de “mode”. Et à ma grande surprise le mec m’a réellement envoyé chier ( et je pèse mes mots ) ! Phrase du genre ” la photo c’est pas pour les gamins comme toi, retourne prendre des photos de merdes avec ton téléphone et vient pas embêter les grands….” Certe je ne suis qu’un enfant à côté de vous tous. Mais m***e à la fin ! :evil:

    Je comprends la gueguerre que peu créer l’Amateur qui vient prendre le travail du Pro qui se tape la tête contre les murs (enfin c’est une image hein :zooh: ) à vouloir faire son travail du mieux qu’il peut.

    Mais ce que je ne comprends pas ou ne conçois c’est l’animosité que peuvent avoir certains Pros à l’encontre des Amateurs et vice versa.

    Je sais que je suis jeune, que je n’ai pas le quart de votre ( au sens large ) expérience et de votre maturité photographique mais est-ce une raison pour m’envoyer boulet à la moindre approche ?

    Ne serais-ce pas certains Pros qui creusent la tombe du photographe Pro en rejetant le “travail” de certains Amateurs plutôt que de comprendre qu’un amateur restera un Amateur, et que un Pro restera Pro ( bien sûr tout est relatif )

    Bref, c’est un réel plaisir de lire vos articles, qui sont excellentissimes. :tumbsup:

  30. Et bien moi je n’ai pas trop d’anecdotes…

    Mais j’observe de très loin cette pseudo-guerre. Il est certain que l’informatique a apporté beaucoup BEAUCOUP de changements. Au final, c’est l’informatique qui a tout déclenché. Ca a commencé avec les “Personnal Computer”, puis la démocratisation d’Internet et après c’est allé de plus en plus vite. En 30 ans, l’informatique et tous les dérivés qu’elle a apporté avec elle grâce à la miniaturisation et aux transistors, et les possibilités de simulation et de conception, ont révolutionné notre mode de vie.

    Et on arrive à la guerre pro/amateurs en photo, comme il y a la guerre presse écrite vs presse internet… qui revient presque au même. Les “sans papiers” passant pour les amateurs comparé à la presse “papier” qui passe pour pro.
    … et qui impacte aussi les photographes, car la presse était l’un des gagne-pain de la profession.

    Mais ça continue partout en fait, on demande plus avec moins dans tous les métiers que je connais. Tous sont impactés par l’arrivée de l’informatique et tous les outils et progrès que cela a engendré. Tous les métiers doivent évoluer, la vague déferle et n’arrive pas sur tous les métiers en même temps ni de la même manière.
    Mais combien de “pro” ont la nécessité de se faire une identité numérique pour continuer d’exister? Ne pestent-ils pas après les petits nouveaux ou amateurs qui sont arrivés directement avec leur site en ligne?

    Je pense que la guerre “froide” est bien plus vaste.
    A nous tous de gérer les dérives que la révolution numérique entraine.

    Au fait t’es passé photographe pro? Je ne savais pas… :)

  31. …AMEN!

    Sérieusement très bon article. C’est un sujet à la mode et qui peut être délicat à rédiger je pense.
    En tout cas, tu t’en sors comme toujours très bien.
    Moi j’ai un exemple tout simple que tu connais.
    La première fois qu’on s’es rencontré…
    Et oui, moi l’amateur de base avec à l’époque mon 450D avec mes objectifs vendu en kit à qui tu as proposé une sortie au Papillorama. C’était vraiment cool de se rencontrer et parler photo. Tu n’as pas hésité à me prêter ton matériel, à me donner des conseils, etc. Pas tout le monde l’aurait fait, surtout que nous sommes devenu amis et fait d’autres sorties. J’en profite pour te remercier du coup. Pour ta gentillesse et ta simplicité.
    Enfin bref, la coexistence est possible je pense, la preuve!

  32. Cynorrhodon

    Tu as oublié ceux qui vivent encore dans le début de l’histoire !
    Dans mon monde de bisounours, le pro et l’amateur cohabitent encore en toute quiétude. :lol:

    Blague à part, c’est un article tout à fait agréable à lire qui parle d’un sujet qui je l’avoue, ne m’a jamais vraiment frappé de plein fouet. Dire que je ne connaissais pas l’existence de cette gueguerre serait exagéré mais comme je l’ai dit, dans mon monde tout rose, le pro et l’amateur cohabitent très bien. :)
    J’ai même un ami pro qui, lorsqu’il a appris que j’étais amateur, m’a reprocher de ne pas lui avoir posé des questions plus tôt. Pour moi, dans cette histoire, le problème viens de l’ignorance des personnes qui participent à cette guerre. Cela ressort bien dans ce qui a été dit plus haut. On croit que, on pense que, du coup, bien assis sur notre idée, on rentre dans le lard de la personne qui est en face. L’inconnu ça fait peur et c’est bien plus facile voir naturel de lui montrer les crocs que de lui tendre la main… :roll:

  33. Charles.A

    Je profite de l’article et de la présence de pros du milieu pour vous posez une petite question.

    Est-ce que en tant qu’amateur je peux avoir le droit à une quelconque carte ( ou autre bien entendu ) qui me donnerait accès à certains évènements locaux, j’entends par là pouvoir prendre des photos bien sûr.

    Un exemple tout bête ce Weekend il y avait proche de chez moi, un “Weekend de la mode” avec des défilés et oeuvre en tout genres. Et je n’ai pas eu le droit de prendre une seule photo :cry: , alors que d’autres personnes à la vu de tous, shootaient en tout tranquillité.

    Merci pour vos futurs réponses ;)

    • Je n’avais pas vu … C’est l’organisateur qui fixe cela. Mais attention ! Certains de ces organisateurs pro eux aussi, que vous devez livrer les photos, les droits et la crémière en prime.

  34. Michaël

    Bravo pour cet article des plus intéressants!! Un article comme celui là te permet de constater (au cas où tu ne le saurais pas encore) combien ton blogue est populaire et, vu le nombre de commentaires, de combien de personnes il peut être lu… sans compter bon nombre de nouveaux qui le découvrent!
    J’ai beaucoup aimé le ton et la narration de l’épisode de ta rencontre “professionnelle”. J’ai apprécié les commentaires aussi. Je pense qu’au delà du statut d’amateur ou de professionnelle, il y a aussi une lutte d’égo. La plupart des personnes (et les commentaires le reflètent bien) désirent apprendre, s’améliorer, partager et tripper ensemble. Il me semble évident qu’on apprend plus et qu’on entretien notre passion commune en dialoguant et en restant ouvert à l’autre plutôt qu’en se crêpant le chignon à coup de 600 mm (ce qui est dommageable autant pour la personne que le matériel);)
    Quoiqu’il en soit ta réaction est la meilleure qui soit et peut-être même qu’elle lui sera profitable. Amateur ou professionnel, c’est toujours valorisant de se faire aborder et poser des questions sur sa pratique… Je songe à l’éboueur en arrière du camion qui ne doit pas se faire interpeller souvent sur son métier (pourtant si nécessaire!).

  35. PEM

    Il y à un point important à ne pas oublier : l’argent ! Le nerf de la guerre …
    Un pro, il dépend de son travail pour vivre, ce qui, vu la crise ambiante, peut être un motif d’inquiétude pour son avenir. Pour l’amateur, l’argent n’est pas la motivation, alors, qu’est ce qui lui fait plaisir ? La reconnaissance ! De ses proches bien sur, mais aussi d’inconnus à travers une expo, une publication.
    Les deux mondes ne s’opposent donc pas :) et c’est tant mieux :D
    Je pense qu’il y a autant de c** amateurs que pros qui peuvent expliquer l’animosité entre les deux.

    • C’est surtout l’égo le moteur de la guerre, vu le nombre de gens qui s’imaginent être pros … alors qu’en parlant d’argent, ils ne savent même pas faire un simple calcul de seuil de rentabilité. Et ce n’est pas valable qu’en photo, d’ailleurs.

      :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: mon égo, mon égo !

    • Ah oui l’égo, c’est certain que c’est un moteur aussi. :tumbsup:
      Comme faisait dire Audiard:

      “Les cons ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît.”

      Si ce n’est pas l’égo qui les fait oser d’ailleurs… :hihi:

  36. Passionnants! Autant l’article que les nombreux commentaires.

    En lisant l’ensemble des contributions, je pensais aux nombreuses analogies (bon nombre ont été citées) et à un certain Ingvar Kamprad qui soit dit en passant à du mettre un sacré souk au sien de la confrérie des menuisiers. Au final ce qui arrive à la photographie n’est-il pas ce qui arrive à des degrés divers à de nombreuses activités (musique, ciné, informatique, la liste est interminable) et n’est-ce pas là une preuve de son dynamisme et de sa bonne santé ?

    Certes, l’arrivée d’une sorte de compétition (amateurs, jeunes pros, auto-didactes) n’est pas de très bonne augure pour ceux qui se sont quelque peu endormi sur leur lauriers, mais n’est-ce pas également une source d’opportunités ?

    • Allez une “marrante”.

      Sur une prise de vue, un type avec un sac photo passe 3-4 fois, observe, revient avec sa femme et là dit très très fort à sa femme :

      “Tu as vu chérie, c’est un bol beauté que le monsieur a monté sur son flash de studio.

      PerdA : c’est un bol simple.

      Plus tard, ou là j’avais sorti un cobra, il est venu m’expliquer comment gérer les ombres … et pourquoi il ne fallait pas en utiliser.

      J’avoue que j’ai dit oui oui oui sans m’exciter, j’avais du travail. Ce noeud-volant m’a ensuite invité sur Facebook, ou il avait mis en statut qu’il en avait remontré à un pro le jour ou l’on s’est rencontré …

      Bref, sans me victimiser, j’en croise très et trop régulièrement, des gens qui ont envie de se faire un pro. Et deux fois, sur des commandes de clients, il m’a fallu faire dégager des énergumènes qui m’ont empêché de travailler.

      :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: :twisted: mon égo mon égo !

  37. Bonjour à tous,

    Excellent article et blog. Pour la petite histoire et petit commentaire entre parenthèses, le test sur les Fuji m’a fait sauté le pas :hihi:

    Concernant ce billet (d’humeur ?), je souhaitais ajouter mon grain de sel, grains déjà bien nombreux.

    Mon status est “passionnée de photographie sans prétention”, donc je n’écris ni ne met à disposition un quelconque guide.

    Comme dans toute profession, il y a des bons et des moins bons. Et dans la photographie également. Parfois, certains travaux d’amateurs me touchent plus que ceux réalisés par des “pro”. Mais c’est une histoire de sensibilité je pense.

    La technique, à proprement parlé, s’apprend. Avoir l’oeil ça ne s’apprend pas par contre. On peu l’améliorer toutefois.

    Je n’ai jamais eu l’occasion de discuter avec un “pro”, si ce n’est celui qui tient sa boutique de photo. J’ai, par contre, rencontrer d’autres amateurs comme moi et cela se passe toujours très bien. Oui, je louche un peu sur leur matériel et parfois j’ai eu quelques complexes, mais en amateur éclairée, j’ai appris que l’appareil ne fait pas le photographe.

    Merci pour ce blog Darth.

  38. Tiens toute cette histoire me refait penser à une anecdote lors du mariage de mon frangin.
    Il avait bien entendu engager un photographe pour l’occasion. Comme j’avais trouvé un vieux Mamiya argentique moyen format pour immortaliser ce moment, j’ai demandé à mon frangin de voir avec le photographe si ca ne le dérangeait pas que je fasse qqs photos argentiques pendant le mariage, sans bien sûr chercher à lui voler la vedette ou à se mettre dans ses pattes (ou encore le suivre comme une ombre tout le mariage).
    La réponse du photographe a été sans appel et immédiate… Bien sûr que je pouvais, et si j’avais envie je pouvais même les accompagner pour la session photo “couple” organisé près d’un étang par chez nous.
    On a bien discuté et on s’est bien marrés tout le mariage… Il a même accepté de déclencher sur mon Mamiya une fois pour que je puisse être sur la photo de famille avec les autres.

    Ce qui me fait penser qu’il y a un point pas abordé du tout : la confiance. Le gars avait confiance en ses capacités et sa valeur ajoutée, aussi cela n’a posé aucun problème que je fasse mumuse à côté (d’autant que j’ai essayé d’être particulièrement respectueux pour ne pas lui faire perdre du temps ni un cliché)
    Les mecs qui hurlent dans tous les sens, c’est peut-être que (au moins sur le moment) il y a une baisse de confiance dans leur propre capacité.
    Ca se voit également dans ton anecdote avec le photographe pro, où lui manquait clairement de confiance en lui à un moment donné (peut-être le stress car sa session photo ne se passait pas comme il voulait ? ), alors que toi tu es parti sans avoir besoin de te justifier…. Là encore, c’est une histoire de confiance en toi et ce que tu sais faire !!!

  39. Assez d’accord avec tout ce qui a été dit, aussi bien dans l’article de Darth que dans les commentaires. En fait, il y a à peu près la même proportion de cons chez les photographes, pros et amateurs, que dans les autres couches de la société ! Mais comme le dit Darth, relativisons, la proportions est quand même assez faible, et qu’on parle souvent trop de cette minorité.
    Lors du mariage d’une de mes nièces, j’ai abordé le photographe “officiel”, un pro, pour lui demander si ça ne le gênait pas que je fasse aussi qq photos, d’autant plus que j’étais assez bien équipé aussi en matériel; “pas du tout”; nous avons donc opéré ensemble, moi restant un peu en arrière pour ne pas le gêner. Pour les photos de groupe (vous savez, les mariés avec frères et soeurs, puis avec parrains et marraines, puis avec tata et tonton…), on va dire que je “doublais” presque son travail; entre les poses, on avait discuté un peu photo, et je lui avait même laissé ma carte sur laquelle il y a mon site et mes coordonnées. Le lendemain il m’appelle : “euh… est-ce que ça ne te dérangerais pas de me repasser quelques-unes de tes photos… J’ai eu un problème avec ma carte-mémoire…”. Bref, il n’avait plus aucune photo de groupe, et je lui ai, grand coeur, sauvé la mise. Ceux qui ont été moins contents,ce furent les mariés, quand ils ont appris qu’en fait ils ont payé des photos à un pro… que tonton avait prises !!!

  40. Mais quel gros connard ce monsieur pédant que vous avez décris dans l’article!

    Heureusement tout le monde n’est pas comme lui.

    Pour ce qui est anecdote j’en ai plusieurs mais je retiens surtout celle de ce photographe pro qui tiens un magasin prêt de chez moi est avec qui je passe beaucoup de temps à discuter.
    Au fil des discutions il m’a un jour permis de tester avec lui dans la rue son Nikon D3x avec un Nikkor 70-200 f 2.8 que j’ai pu comparer avec le Tamron 70- 200 f 2.8.
    C’était la première fois que j’avais prés de 5000€ de matos dans les mains. :$$:
    Ce qui m’a fait tout autant plaisir c’est sa confiance et le fait qu’il ne me prenne pas de haut quand il me parle.

    Mais je pense que quand 2 passionnés se rencontre il ne peut en ressortir que du bon. :tumbsup:

  41. Sartarius

    Mais j’ai comme l’impression que cet article fait réagir beaucoup de monde :-P
    Il va devenir un best seller….le prix GONCOURT que dis-je UN PRIX NOBEL :tumbsup: :hihi:

    • Cynorrhodon

      ça ne sera en tout cas pas un prix Nobel de la paix. :lol:
      Quoique… Obama l’a bien reçu en tapant sur des afghans. :zooh: :zooh:

  42. Superbe article (comme d’habitude j’ai envie de dire).
    Par contre assez scotché de me rendre compte qu’on puisse réagir de la sorte.

    Je suis d’un naturel optimiste alors je me dis qu’il doit quand-même y avoir plus de photographes sympas que de gros *bip*, qu’ils soient amateurs ou pros.

    C’est vraiment débile ce clivage autour d’une passion commune.

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