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Photo Panoramique Partie I – Test terrain: tête pano Gobi Bushman

Voici le premier de deux articles qui vous parleront panoramique. Le but étant de profiter de vous présenter une tête “pano” et un soft tout en vous donnant une explication sur la photo panoramique.

Nous allons commencer par la tête pano, puis nous verrons dans un second article le programme de Kolor le plus célèbre, autopano.

Commençons, par le début, en faisait une explication de ce qu’est une …

Photo Panoramique :

Panoramique, mais qu’est-ce que c’est ?

Voici la définition que l’on trouve pour ce type de photo:

La photo panoramique est une image qui comprend un très grand angle de champ. Généralement est considérée comme une photo panoramique une image qui dépasse 120°.

Ça, c’est la théorie, en pratique, on peut faire des panoramiques qui ont un angle de champ moins important que 120°, le terme photo panoramique est d’ailleurs souvent utilisé pour définir une photo dont l’angle de champs a été augmenté grâce à l’assemblage de plusieurs images.

À l’époque où il n’y avait que l’argentique, cette pratique était très difficile à mettre en œuvre. On devait avoir un matériel spécifique, comme des appareils spéciaux, orthoscopiques… etc. Sans compter que le panoramique par assemblage était possible, mais d’une difficulté extrême.

Maintenant, il est bien plus simple de mettre en œuvre un panoramique. Certains appareils photo ont même cette fonction intégrée avec un rappel d’une partie de la dernière image qui a été prise pour parfaitement superposer la prochaine. Généralement, le raccord (malgré cette aide) n’est pas parfait.

Quand on regarde l’image sur l’écran de l’appareil, tout va bien, mais si l’on visionne la photo sur un grand écran, on voit tout de suite les dégâts, et je ne parle même pas d’un examen à 100%.

Comment y remédier ?

Je vais mettre volontairement de côté des appareils tels que le Seitz 6×17 Digital pour que l’on se concentre sur des méthodes plus simples qui ne demandent pas  de boîtiers spécifiques.

Le meilleur moyen de réussir un panoramique, demande de ne pas passer par les automatisations des appareils photo, mais bien de réaliser son “panoramique” en post-traitement en appliquant quelques règles

Comme vous le savez certainement, on peut prendre plusieurs photos l’une derrière l’autre en faisant pivoter son boîtier pour réaliser une image panoramique qui sera ensuite “assemblée” à l’aide d’un logiciel en post traitement:

Si l’on fait cela à main levée, ou sur un trépied, sans prendre quelques précautions, on risque d’avoir au final de mauvaises surprises.

En effet, si vous regardez la photo ci-dessous prise à main levée, un premier regard ne pose pas de problèmes, mais si l’on s’attarde un peu sur l’image…

Vous vous rendrez compte qu’il y a une erreur d’assemblage, qui vous saute maintenant aux yeux. On voit clairement (encore mieux avec l’image ci-dessous) que les deux parties de la rambarde ne sont pas parfaitement raccordées.

On peut se demander d’où vient cette erreur d’alignement.

Ce problème survient du fait qu’en tournant l’appareil on crée une parallaxe avec les éléments du premier plan et ceux de l’arrière-plan qui ne sont plus parfaitement alignés.

Mais qu’est-ce qu’une parallaxe?

En photo panoramique, c’est quand les éléments en avant-plan se déplacent par rapport à l’arrière-plan lorsque vous réalisez votre rotation pour prendre les différentes images.

Une petite expérience qui illustre très bien le phénomène consiste à fermer un œil, placer un doigt devant celui qui est ouvert afin d’occulter une partie d’un objet “visé”. Puis, tout en gardant la même position, fermer l’œil qui était ouvert, et ouvrir celui qui était fermé.

Vous constaterez alors que l’objet qui était occulté ne l’est plus, ceci est dû aux parallaxes entre nos deux yeux. C’est le même phénomène qui se produit lorsque l’on fait un panoramique sans prêter attention à ce phénomène.

On comprend alors, que si l’on veut que le montage de notre panoramique soit précis, il faut trouver une solution pour diminuer, ou enlever les problèmes de parallaxe.

Et la solution est simple: Pour éviter la parallaxe, l’idéal est de faire tourner l’appareil sur l’axe de la pupille d’entrée de l’objectif…

Si vous n’avez rien compris à la phrase ci-dessus, ce n’est pas dramatique, je vais vous expliquer en deux mots ce en quoi la pupille d’entrée trop souvent appelée à tort, point nodal, est utile.

La pupille d’entrée est un point précis de l’objectif, ces caractéristiques sont telles que si on fait une rotation de l’appareil photo sur cet axe, il n’y a pas de parallaxe. La définition précise n’est pas utile et reste compliquée à appréhender, à moins que vous soyez fan de physique optique.

Il faut noter que chaque focale a sa propre pupille d’entrée placée à un point précis de l’objectif.

On déduit donc, que plus la rotation est près de l’axe de la pupille d’entrée, plus le panoramique sera précis et facile à monter.

Il existe plusieurs “techniques” pour être au plus proche de la pupille d’entrée, comme celle qui consiste quand on est à main levée à “tourner autour de son appareil”, plutôt que de faire tourner l’appareil autour de nous.

Cette technique permet de faire tourner l’appareil au plus près de l’axe optique de la pupille d’entrée.

Mais cette façon de faire n’est pas assez précise, pour preuve, la photo panoramique présentée plus haut a été faite de cette façon et présente un défaut d’assemblage dû à une parallaxe.

Pour avoir le maximum de précision et éviter tout problème de parallaxe, nous ferons donc appel à …

Une tête panoramique:

Le point fort d’un tel outil est de pouvoir régler avec précision le positionnement de l’appareil pour qu’il tourne sur l’axe de rotation de la pupille d’entrée de l’objectif.

C’est ainsi que l’on pourra faire des panoramiques très précis et ceci même avec un avant plan très proche sans problème et avec bien plus de facilité.

On trouve plusieurs types de tête panoramique, de la plus simple qui se présente comme un anneau à mettre autour de l’objectif, à la plus compliquée, motorisée et automatisée.

Mais elles fonctionnent toutes sur le même principe qui permet de régler l’axe de rotation par rapport à la pupille d’entrée.

Le réglage n’a rien de compliqué, je vous en parlerais une autre fois dans un prochain article qui constituera un des éléments du futur dossier sur le panoramique.

Quand on fait de la photo panoramique, on se pose toujours des questions sur l’utilité d’acheter une tête, et surtout laquelle choisir, d’autant que souvent le prix d’une bonne tête peut-être conséquent.

Je vous propose donc le test terrain d’une tête qui devrait avoir pas mal d’arguments pour vous séduire, que vous soyez expert confirmé ou débutant, je veux bien sûr parler de la …

Gobi Bushman

Comme dit dans le chapitre au-dessus, il y a beaucoup de tête panoramique, si je me penche sur celle-ci en particulier aujourd’hui, c’est que la Gobi de Bushman a plusieurs atouts pour elle.

Je vais détailler cette tête pour vous la présenter et mettre en avant ses qualités et ses petits défauts…

Taille et poids:

Les têtes panoramiques que l’on trouve chez les concurrents ont en règle générale toutes un point commun, elles sont le plus souvent assez grandes et lourdes.

C’est un peu un mal nécessaire quand on veut supporter le poids d’un réflex, plus l’objectif tout en gardant de la précision.

De fait, on hésite souvent à les transporter si on n’est pas certain d’avoir besoin de faire du panoramique.

Ici, c’est tout le contraire, la Gobi est très légère (320g) et très compacte, rangée dans son étui elle ne prend vraiment pas beaucoup de place dans le sac, et cela ne pose pas de problèmes pour la transporter :

Justement, que trouve-t-on dans ce fameux étui de rangement ?

À mon sens, l’un des gros oublis reste la vis d’adaptation pour passer du pas de vis 3/8″ au petit pas 1/8″. Le problème est que même si vous avez un tel accessoire, il ne s’adaptera pas parfaitement à la tête. Avec Sébastien Fanget (mon coformateur pour les Workshop Pano), nous en avons essayé plusieurs différentes sans trouver satisfaction.

Ceci est un petit détail, mais qui peut parfois être gênant.

Une fois montée, la tête se présente comme sur le GIF animé un peu plus haut. Elle est assez grande pour prendre un reflex et son objectif, mais par contre, sans le grip.

Cela ne devrait poser aucun problème pour la plupart des reflex du marché, sauf peut-être pour les propriétaires de boîtier monobloc, comme le 1Dx de Canon ou le D4 de Nikon.

Caractéristiques:

Sur le terrain la Gobi est très à son aise, et il est vraiment simple de s’en servir.

Au vu de son poids et son encombrement, on se surprend à la sortir plus souvent qu’une tête plus lourde.

Une fois les réglages faits, on peut travailler avec sans problème. Si on utilise toujours le même appareil photo avec le même objectif pour faire ses panoramiques, on peut utiliser les cales (butées de rails) fournie pour ne plus avoir à refaire les réglages.

Malgré sa légèreté, cette tête reste rigide et supporte du matériel assez lourd. Le constructeur annonce une charge utile de 1,9kg, ce qui permet facilement l’utilisation d’un gros boîtier, type Nikon D800 et 5D MKIII (tout deux proches du kilo) plus un objectif conséquent.

La mise en place de la tête est simple, le matériel utilisé ainsi que la fabrication haut de gamme rendent la manœuvre aisée.

Ici, on sent que le constructeur a voulu faire un travail de qualité, que ce soit par le matériel utilisé, de l’alliage d’aluminium anodisé avec finition noir et rouge pour les vis de serrage, ou encore les graduations gravées au laser pour une précision absolue.

Le sens du détail aussi, avec une semelle qui possède un caoutchouc avec un grip impressionnant, le dessous de la semelle est quant à lui dessiné pour “s’emboiter” parfaitement avec le bras de la tête, ces deux précautions afin d’éviter la moindre rotation de l’appareil lors de la prise de vue.

Tout est parfaitement ajusté, aucun jeu dans les vis, le tout s’utilise sans force, du très beau travail haut de gamme.

Utilisation:

La Gobi a tout d’une grande et permet sans aucun problème de faire tout type de panoramique que ferait une tête plus volumineuse.

Du simple panorama, en passant par la visite virtuelle avec des images sur plusieurs rangées, tout est possible.

Le seul reproche que j’ai, le bras est parfois un poil court. De fait, avec certains objectifs, quand la pupille d’entrée est vraiment en avant de l’optique et que le réglage nous a fait reculer au-delà de 7cm, certains gros boîtiers ne peuvent plus être mis en position verticale pour photographier le haut, par exemple le plafond lors d’une visite virtuelle.

Ce n’est pas un drame en soi, car il nous suffit de réaliser une série de photo avec angle plus faible que 90°, mais cela fera perdre un peu de temps.

Dans un autre sens, on ne peut pas tout avoir, compacité, légèreté et taille conséquente. La compacité et la légèreté étant un vrai plus ici, on pardonnera facilement ce “petit” défaut qui n’en est pas vraiment un.

Comme expliqué plus haut, la mise en œuvre est simple. Entre le matériel de qualité, la précision des mesures, celle du niveau à bulle, on place de façon très rapide sa tête dans la position idéale.

La base crantée (sur douze positions d’origine) permet une variation des angles précise. On peut plus ou moins régler la souplesse de cette rotation grâce à la vis de crantage et la vis de serrage.

Encore une fois, du très beau travail!

Ce que j’en pense:

La Gobi est certainement la tête pano la plus “transportable” du marché qui offre pourtant une qualité sans concession et la possibilité d’utiliser la plupart des reflex et le tout pour à peine plus de 300g.

Compacte, légère, mais offrant toutes les possibilités que l’on peut attendre d’une tête panoramique, la Gobi est une petite merveille.

De plus, son prix à 199€ n’en fait pas une dépense extravagante et reste bien attractif.

Depuis que j’ai la Gobi, elle me suit partout, et c’est devenu un accessoire indispensable de mon sac photo!

Je peux vous conseiller son achat les yeux fermés, vous en serez réellement satisfait.

Conclusion :

Nous voici au bout de cette première partie qui vous expliquait ce qu’est la photo panoramique, et quels étaient les points importants à connaitre.

Dans le prochain article, nous verrons les meilleures méthodes pour faire du panoramique, et surtout, la pierre angulaire de ce type de prise de vue, le programme qui va vous permettre d’assembler de façon très efficace vos futurs panoramiques.

J’espère que ce premier article vous aura plu et surtout vous aura donné envie de vous intéresser à la photo panoramique, même si je compte sur le prochain pour définitivement vous convaincre…

Bon courage et bonnes photos!

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