Si vous lisez ces lignes, c’est que j’ai publié mon article de secours, ce qui veut dire que quelque chose d’assez important m’a empêché de prendre le temps d’écrire un article ou une explication de “non-article”.
Pour vous, c’est mieux, car du coup, vous avez droit à un vrai billet, pour moi, c’est moins bien, car cela veut dire que j’ai eu un gros empêchement.
Tout ça pour dire que si l’article est un peu court, c’est qu’il y a une bonne raison.
Cette introduction étant faite, passons aux choses sérieuses …
La photo et la vidéo :
L’évolution du monde de la photo avance à une vitesse juste incroyable, on est passé en un peu plus d’une décennie de l’argentique au tout numérique.
Je me souviens encore au début des années 2’000 sur les forums, quand on parlait du numérique, une grande majorité des intervenants étaient très sceptiques sur l’avenir du numérique, nous n’étions qu’une petite poignée à y croire, les autres nous expliquaient avec conviction en s’appuyant sur des démonstrations chiffrées, illustrées et argumentées pour nous expliquer qu’au mieux, le numérique atteindra la qualité de l’argentique en 2020 et qu’à ce stade, le marché serait partagé entre ses deux technologies durant de nombreuses années.
La dure réalité de la vie ne leur a pas vraiment donné raison, cela va même bien au-delà des prédictions les plus optimistes.
Avec l’évolution du numérique est apparue la possibilité de filmer avec nos appareils, tout d’abord sur les compacts puis rapidement sur les reflex.
La qualité d’image, les possibilités offertes et la compacité de ce genre d’appareils – surtout comparé aux caméras pros -, ont ouvert de nouvelles perspectives, qui ont fini par intéresser tous les amateurs de vidéo et même les professionnels.
C’est tellement vrai, que de nombreuses productions d’émissions TV, de reportages, de séries et même de films passant au cinéma, utilisent des reflex.
De fait, il n’est pas étonnant pour un photographe de se poser la question suivante …
Et si je faisais un peu de vidéo :
Sans avoir l’idée d’abandonner la photo, nombreux sont les photographes qui ont le désir de tourner des vidéos de qualités.
Le matériel étant là souvent, boîtiers et objectifs à disposition, pourquoi ne pas essayer !?
Cet article n’est pas un mode d’emploi ou encore un recueil de conseils au sens premier du terme, c’est plus un retour d’expérience, un partage de ma propre progression dans le monde de la vidéo.
Il y aura bien sûr des éléments qui, je l’espère, pourront vous aider.
Nos premiers essais :
Quand on commence à faire nos premiers essais vidéo, on se rend rapidement compte que la qualité d’image est exceptionnelle, mais que quelque chose n’a pas fonctionné comme on le souhaitait.
La grande question est de savoir ce qui a coincé.
Trop de photographes pensent qu’il est simple de passer de la photo à la vidéo, ils ont presque tous la même argumentation:
La vidéo ce n’est rien de plus que de la photo animée, 24 photos par seconde pour être précis.
Bien tendu, cette affirmation est un sophisme, la vidéo ne se résume pas à faire 24 photos par seconde!
On peut au plus s’appuyer sur les règles de composition de la photo, mais sans oublier que la vidéo est dynamique, la composition de l’image doit prendre en compte le fait que la vidéo n’est pas statique.
Voyons ensemble les points principaux sur lesquels devra travailler le photographe qui veut faire de la vidéo … bien sûr, cette liste est loin d’être exhaustive et évoluera avec votre pratique de la vidéo.
Une histoire :
Quel que soit le type de vidéo que vous tournez, il faut garder à l’esprit que, tout comme on compose une photo, il faut composer sa vidéo … dans son entier.
Il faut penser aux successions de plans, aux types de cadrages que l’on veut, aux rythmes avec lesquels vont s’enchainer les différentes scènes.
On peut se dire qu’à première vue, si on filme de façon spontanée, c’est le genre de chose que l’on verra au montage (montage dont on parlera un peu plus loin), sauf que, pour obtenir un montage efficace, il faut avoir pensé à tous ces détails avant.
Certes, il ne faut pas forcément écrire un scénario à l’avance, pas plus que faire un storyboard à chaque prise de vue filmée, mais avoir en tête une idée générale du rendu va aider à avoir un résultat de qualité.
Filmer nos idées :
C’est là que les premières vraies difficultés arrivent car, si la qualité d’image qu’offre un reflex en vidéo, avec sa gestion de la profondeur de champ, est exceptionnelle, en tirer le meilleur n’est pas aussi aisé qu’il n’y paraît.
Très rapidement, vous allez constater qu’il faut quelques accessoires pour vous faciliter la vie, je ne vais pas entrer dans les détails, qui en plus sont différents pour chaque personne, mais par exemple, l’un des ennemis de la vidéo, c’est le manque de stabilité.
Comme vous le savez sûrement, je m’intéresse à la vidéo, mais je suis encore loin d’être un expert et je vois que pour améliorer mes films, j’ai besoin de pas mal de petites choses.
Sauf que, si en photo c’est cher, la vidéo est souvent bien pire, on doit donc faire avec un peu d’astuce et les moyens du bord si on ne veut pas dépenser des fortunes.
En effet, si on a par exemple l’idée d’un plan avec un traveling, il n’est pas toujours aisé de le faire à main levée.
On se rend compte aussi que certains plans manquent de lumière, encore une fois, on devra faire avec, mais cela demande des efforts.
Ce n’est pas impossible, je n’ai rien d’autre que mes boîtiers pour filmer et pourtant je m’en sors.
Ce n’est pas parfait, mais on peut faire avec, je crois.
Parfois, compenser le manque de matériel passe aussi par un peu de pratique, comme pour tout!
C’est dans la boîte :
Une fois nos images enregistrées, tout comme on développe nos photos, il va falloir s’occuper de nos vidéos.
La case montage est obligatoire pour donner vie à une vidéo qui soit intéressante à regarder, c’est un effort presque obligatoire, sauf exception, mais il est rare de réussir un plan-séquence parfait d’un coup, même certains pros s’y cassent les dents.
Qui dit montage, dit programme de montage et là. on trouve de tout, du plus simple et gratuit comme “movie maker”, au plus complexe, comme Adobe premiere secondé de After effect pour un contrôle parfait de l’image.
Le montage est le moment ou l’on va donner corps à notre film, la musique choisie, la longueur des séquences, le type d’enchainements … etc, sont tous des éléments qui auront un impact sur le résultat final d’une vidéo.
Le montage est si important, qu’avec exactement les mêmes séquences, mêmes dialogues, on peut raconter deux histoires différentes.
Comment se lancer dans la vidéo ?
Comme pour toute activité, je vous conseille dans un premier temps de vous renseigner, le savoir est capital.
Ensuite, je vous invite à vous inspirer, à regarder les productions vidéo avec comme idée d’en analyser la construction, ça vous aidera vraiment pour la suite.
Dans un troisième temps, n’hésitez pas à filmer, même si ces “rushs”, ne seront pas utilisés, juste pour vous faire la main, pour apprendre, comprendre, connaître vos limites et celles de votre matériel.
Avant de vous lancer dans des films improvisés, faites de petites vidéos scénarisées, cela vous donnera de l’expérience pour mieux appréhender les tournages moins préparés.
Conclusion :
Comme vous pouvez le constater, cet article est loin d’être exhaustif, mais aucun souci et ceci pour deux raisons.
La première, vous pouvez poser autant de questions que vous voulez en commentaire, Daniel, spécialiste de la vidéo, vous répondra avec plaisir.
Ensuite, il faut voir cet article un peu comme une introduction, si le sujet vous plait, Daniel se fera un plaisir de faire quelques billets sur le sujet de la vidéo, sur le matériel pour débuter, les astuces …etc.
N’hésitez donc pas à nous donner vos retours sur ce type de contenus!
Bon courage, bonnes photos … et bonnes vidéos!