Bon, je sais, le jeu de mots n’est pas des plus fins, mais en même temps, je ne prétends pas être doué dans l’élaboration de textes.
Il y deux types de photos, celle que l’on va prendre spontanément, les photos que l’on capture sur le moment, puis il y a celles que l’on a préparées, que l’on a imaginées.
Pour la première catégorie, on ne peut pas faire grand-chose, c’est disons là que nos “talents” de photographes prennent tout leur sens. En effet, c’est sur l’instant que notre instinct est le plus important.
Pour la deuxième façon, on peut se préparer à l’avance, il y a beaucoup de choses à faire pour parvenir à ses fins en mettant toutes les chances de notre côté pour obtenir la meilleure image.
Pourtant, l’une d’elles est à mon sens LA plus importante et c’est malheureusement celle que la plupart des photographes ignorent royalement, je veux bien sûr parler du …
Croquis :
Alors, je sais ce que vous allez me dire, le croquis pour moi c’est impossible, je dessine bien trop mal pour y arriver, c’est impossible de faire ça, ce serait une perte de temps.
Premièrement, il est important de garder en tête que ces croquis sont pour vous, pour vos yeux, et pas pour être exposés dans une galerie ou montrés pour critiques à des dessinateurs professionnels.
Le rendu même de votre croquis n’a en réalité aucune espèce d’importance.
Que celui-ci soit dessiné sur le bord d’une nappe avec des gribouillis faits aux stylos, ou que vous ayez passé du temps à le dessiner sur un programme de dessins, son but est de fixer sur un support votre idée.
L’idée est vraiment de noter et dessiner tous les éléments de votre photo, pour suivre ce “plan”, comme un pense bête, comme une ligne directrice à l’instar du cinéma et ses story-boards.
Vous pouvez me croire que c’est bien plus utile que vous ne l’imaginez.
En premier, poser ses idées sur le papier, permet de prendre du recul, comprendre ce qui fonctionnera de ce qui ne fonctionnera pas, car parfois une idée que l’on a dans la tête et qui semble tout à fait réaliste, devient largement moins réalisable quand elle est confrontée à la réalité.
Au-delà de ça, ça permet aussi de ne rien oublier, car quand on imagine une photo, on a les idées très claires, on est sûr de se souvenir de tout et le jour du shooting, on oublie certaine chose et c’est une fois trop tard qu’un souvenir remonte pour qu’on finisse par comprendre que notre mémoire nous a joué des tours.
C’est réellement un des meilleurs moyens que je connais pour structurer ses projets et prévoir les choses de façon optimale.
Comment s’y prendre ?
Comme je l’ai expliqué un peu plus haut, ce n’est pas tant la qualité du dessin qui compte, que le fait de bien comprendre ce que vous avez dessiné et noté.
Personnellement, selon les moments je peux faire des croquis ultras simples, qui ne ressemble pas vraiment à grand-chose et parfois quand j’en ai l’envie et le temps, je peux faire des réalisations bien plus complexes.
Le truc, c’est que dans les deux cas le croquis à la même utilité, que ce soit une simple suite de traits sans forme réelle ou un dessin qui se veut très réaliste, l’intérêt est le même.
Le dessin très réaliste n’est appréciable que pour le côté “esthétique” qu’il offre, mais il reste de la même qualité quant à son utilité comme support de travail par rapport à une production bien plus simpliste.
Pour l’exemple, voici un croquis ultra simpliste, juste pour me faire une idée de ce que je voulais, fait au stylo en deux vrais minutes:
On remarquera que c’est fait sans une vrai recherche de réalisme, simplement, pour autant, la photo qui en découle (photo d’illustration de ce sous-chapitre) n’est pas de moins bonne qualité que celle ci-dessous dont vous avez vu le croquis en illustration de cet article:
L’idée, ce n’est pas la qualité, mais de mettre ses idées, pensées sur le papier et d’utiliser ça comme un fil conducteur. D’ailleurs pour la bouteille d’Absolut Vodka, on voit que j’ai suivi la mise en place, mais j’ai revu ma copie quand au rendu.
Ce n’est donc pas un plan rigide, mais bien une aide.
Pour ceux, qui sont vraiment allergiques au dessin, il est aussi possible de prendre des photos, dessins et autres images sur le net, puis de faire une “composition” sur un programme de retouche, pour se faire un croquis plus “qualitatif” en terme de rendu.
Conclusion :
Si vous n’êtes pas convaincu, je vous propose de réaliser une photo avec un croquis, une fois, ne coûte pas grand-chose.
Je suis pourtant certain que vous allez voir la différence et que vous allez vite devenir accros.
Pour ma part, je ne fais presque plus de photo “préparée”, sans un croquis.
Si vous avez des questions, des demandes, besoin de conseils et d’astuces, n’hésitez pas à demander.
Bon courage et bonnes photos