Phase One est une marque étonnante à plus d’un titre, il faut dire que c’est l’une des rares marques de la photo que la plupart des gens ne connaissent pas, qu’ils soient pro ou amateur d’ailleurs, et pourtant, une petite poignée de photographes rêvent d’avoir un appareil de cette marque.
En effet, parlez de Phase One à la plupart des photographes, ils ne sauront pas ce que c’est, parlez de moyen format numérique à un amateur de photo, il pensera très instinctivement Blad … pourtant, dans le petit monde du Moyen Format, Phase One se fait de plus en plus présent avec une très bonne réputation et pas mal de personnes qui pensent moyen format et qui sont près à faire l’acquisition d’un tel système pensent à la marque bleue. Ceci est d’autant plus vrai depuis la sortie de leur dernier né, le dos IQ3 100MP accompagné de leur nouveau boîtier XF
Regardons pourquoi ensemble…
Pré-test :
Phase One est une marque très appréciée, surtout pour la qualité de leur dos numérique. Il faut pourtant avouer que certains photographes avaient quelque reproche à faire au boîtier. En effet, que ce soit le DF ou le DF+, ils avaient tendance à ne pas faire l’unanimité.
Comme Phase One est une marque particulièrement à l’écoute de ses clients, ils ont décidé de faire table rase des anciens modèles, de prendre en compte les critiques et conseils afin de repartir d’une feuille blanche pour nous offrir un tout nouveau système.
C’est ainsi qu’est né le boîtier XF, les dos IQ3 et les nouveaux objectifs “blue ring”, le trio fait pour répondre à toutes les demandes, attentes et exigences des photographes qui utilisent un système moyen format.
La question que l’on peut se poser, c’est: “Est-ce une vraie révolution ou une simple évolution?”
Nous allons voir ça ensemble avec ce compte rendu de mon test terrain, en commençant par …
Le boîtier Phase One XF :
Comme vous le savez sûrement, les systèmes Moyen Format haut de gamme, son composé en trois parties:
- Le dos numérique : Ici le IQ3 100MP
- Le boîtier : Ici le XF
- L’objectif : qui dans le cas présent, est revu avec une nouvelle gamme dénommée “blue ring”
Comme expliqué plus haut, Phase One est reparti d’une feuille blanche pour nous offrir un tout nouveau boîtier, le XF, qui n’a clairement PLUS RIEN AVOIR avec la série DF. On est clairement dans un autre monde.
Il faut dire que Phase One avait repris pour son DF le boitier Mamiya 645 Pro. Le problème, c’est que celui-ci, et ceci malgré les efforts de Phase One, pouvait avoir quelques bugs franchement rédhibitoires. La version DF+ améliorait les choses sans pour autant complètement les éliminer. Les boîtier DF étaient clairement le maillon faible de l’ensemble, ceci était tellement vrai, que certains photographes, qui aimaient la qualité des dos Phase One, prenaient des boitiers Blad version X (multimarque) pour mettre leur dos dessus et ainsi avoir un “bon” boitier pour le jumeler à un excellent dos.
Du coup, l’annonce d’un changement radical de boîtier, ne pouvait être qu’une bonne nouvelle, et pour le coup, Phase One a été bien au-delà de nos espérances.
Les changements sont tout d’abord visuels. Fini le boitier avec des courbes tout en douceur, le XF se présente avec des formes angulaires aux arêtes marquées lui donnant une allure très spécifique et rapidement identifiable.
L’ergonomie a également été revue de fond en comble: une poignée redessinée avec un très bon grip, donnant une exceptionnelle préhension. Il faut bien ça, car l’engin pèse son poids, un peu plus de 2kg!
Quand on a le boîtier en main, on voit que deux molettes et un bouton sont idéalement placés à l’arrière du grip permettant de les piloter au pouce de façon aisée. Une autre molette est placée à l’avant juste au-dessus du déclencheur facilement accessible grâce à l’index, une ergonomie logique et efficace.
Sur le capot supérieur se trouve le bouton de mise en route de l’appareil, qui cette fois allume le boitier et le dos en même temps. Toujours sur le capot supérieur se trouvent deux boutons à côté de l’énorme afficheur digital, qui en plus d’être grand, sobre et esthétique – car il est beau, soyons francs -, est tactile.
Pour autant, la marque bleue garde toujours cette philosophie, qui dit que tout ce qu’on fait sur un écran tactile doit pouvoir être réalisé grâce à des boutons, donc, à l’instar de leur dos numérique, le boitier XF à ses fameux deux boutons à côté de l’afficheur digital, qui permettent de tout contrôler sans passer par les commandes tactiles, une option utile quand on porte des gants et qui permet de faire fonctionner son boitier dans toutes les conditions.
Car oui, l’afficheur digital n’est pas uniquement là pour nous permettre de visualiser les réglages de l’appareil, il permet littéralement de commander et configurer son boîtier comme bon nous semble. Il suffit d’appuyer sur les pictogrammes très clairs pour piloter notre boîtier du bout des doigts en les organisant comme on le désire.
En effet, la grande force de ce boîtier est qu’il est capable de s’adapter à tous les besoins des photographes, leur façon de travailler aussi bien que leurs besoins spécifiques.
Que vous appréciez un affichage complet ou minimaliste, vous pouvez personnaliser la présentation des informations visibles sur l’écran. Ainsi, on peut du bout du doigt relever le miroir, car on aura affiché l’option sur l’écran, plus besoin de fouiller dans les menus pour trouver une option que l’on apprécie et que l’on utilise régulièrement.
Le boîtier a un accéléromètre intégré (un peu comme celui des smartphones), cela permet bien sûr de le mettre à niveau de façon simple, mais cela offre aussi une option très intéressante, le sismographe, qui permet un déclenchement automatique dès qu’il n’y a plus de vibrations.
Le XF est aussi en parfaite symbiose avec le dos numérique, on peut d’ailleurs programmer le boitier depuis le dos, mais également le configurer directement depuis Capture One.
Le boîtier a été pensé de telles sorte que les ingénieurs de Phase One peuvent à tout moment lui injecter de nouvelles fonctionnalités. C’est ainsi que depuis sa commercialisation, ils lui ont ajouté quelques options bien pratiques, par exemple le focus stacking auto.
On indique au boitier la zone de mise au point la plus proche, puis la zone la plus éloignée, on choisit le nombre de vue et le boîtier va s’occuper du reste tout seul, simple et très efficace:
On trouve pas mal d’options du genre, comme le HDR auto, le time-lapse, la mise au point sur l’hyperfocale …etc, le tout étant paramétrable à souhait et cumulable, c’est ainsi que l’on peut décider à la seconde près la durée du retardateur et le jumeler au déclenchement avec le sismographe.
On peut également gérer les flashs (de la marque Profoto) directement depuis le boîtier, analyser l’éclair du flash ..etc, on peut également faire un diagnostic du boitier ce qui peut aider en cas de problème, une option, qui devrait être présent sur tous les appareils photos.
Et le summum étant que si vous avez une demande spécifique, vous pouvez directement la soumettre à Phase One, qui travaillera à la réaliser. Le système étant complètement ouvert, cela permet à tout constructeur indépendant de penser et réaliser des personnalisations pour le XF.
Ainsi, le boîtier XF permet à Phase One de le faire évoluer continuellement et offrir de plus en plus de possibilités, le gardant continuellement “à jour”.
On notera également que l’AF a été revu, Phase One le présente ainsi:
La HAP-1 est conçue avec un processeur flambant neuf, sur mesure et avec un capteur CMOS AF indépendant, en haute résolution. Elle combine une architecture de virgule flottante absolument unique et une interface complètement programmable. La HAP-1 est facilement extensible et nous permettra d’adapter le système AF en continu et d’offrir des mises à jour à l’utilisateur pendant de longues années à venir.
Sur le terrain on constate qu’il est particulièrement efficace pour un MF, rapide et précis. Il est bien plus performant que sur l’ancien boitier et reste très très efficace. On a vraiment plaisir à l’utiliser. Il fonctionne parfaitement même sur les scènes les plus sombres ou sur les objets présentants très peu de contraste, impressionnant, et Phase One promet que l’on peut encore améliorer les choses, le système AF pouvant être mis à jour de façon logicielle et ainsi continuer à évoluer.
Phase One a aussi revu toute la cage miroir, pour minimiser les vibrations et ainsi permettre d’utiliser la bête à main levée en diminuant les risques de flou bougé.
Notons aussi que le XF offre la possibilité de changer de viseur, en plus du viseur traditionnel de très bonne qualité est livré d’origine un viseur poitrine très sympa, mais … un bruit de couloir laisse supposer que la marque bleue ne va pas se contenter de ces deux viseurs de base set il se pourrait qu’ils nous préparent un viseur “hybride”, qui pourrait lire en direct les infos du dos et les intégrer en surimpression à la visée optique, en gros, le meilleur des deux mondes, visée optique de très grande qualité avec un affichage électronique en surimpression!
Ce n’est bien sûr qu’une rumeur, mais elle est tout à fait plausible, car voilà le but même du boitier XF, permettre une évolution et une modularité sur le long terme avec cette possibilité de l’améliorer en permanence.
Sur le terrain, on prend très vite goût au confort qu’apporte ce nouveau boitier, aux possibilités que l’on a avec lui et à celles que l’on peut envisager. C’est un vrai plaisir que de l’utiliser, une petite merveille dont on tombe très facilement amoureux et dont les évolutions finissent par nous manquer sur nos appareils traditionnels.
À noter que dorénavant le boitier à les mêmes batteries que le dos et Phase One nous en fournit 4 d’origine, de quoi être particulièrement tranquille, surtout avec le nouveau système XF Powershare (dont je donnerais une explication plus complète dans le chapitre sur le dos numérique) difficile d’être pris au dépourvu.
Phase One a tout de même pensé à préserver la rétrocompatibilité du boîtier avec les plus vieux dos, c’est ainsi que l’on pourra monter sur le nouveau boitier, bien évidement tous les dos de la série IQ sans le moindre problème, il n’y a que certaine fonctionnalité qui ne pourront pas être utilisées, par exemple, le contrôle du boîtier depuis le dos numérique.
Ceci étant dit, le boitier est top, mais qu’en est-il du dos numérique et de la nouvelle série …
Phase One IQ3 100MP :
Comme expliqué plus haut, Phase One a décidé de revoir complètement l’ensemble de son système et c’est pour ça qu’ils sont passés à la version 3 des dos IQ, alors que la logique nous aurait fait penser que la série 2 allait durer encore un moment.
En effet, le premier dos CMOS de la marque (le 50 millions de pixels) est sorti sous le sigle IQ250 (dont vous pouvez trouver le test ICI), il était presque logique à ce moment-là d’imaginer que le 100 millions de pixels allait rester dans la série 2.
Bien sûr, on sait maintenant que ce n’est pas le cas, quand on repart d’une feuille blanche on le fait pour tous les éléments.
Du coup, exit la série 2 des IQ, bonjour la série 3, qui est en parfaite adéquation avec le boitier XF et qui au passage, change également la façon de nommer les dos à cause (ou grâce) au 100 millions de pixel du dernier né.
En effet, la nomenclature était la suivante, IQ+numéro de la série+nombre de pixels, c’est ainsi que l’on avait par exemple, le Phase One IQ180 ou encore le IQ260, mais quand le nombre de pixels atteint 100, cela change tout et nous voilà donc avec une nomenclature très proche, qui se présente ainsi IQ+numéro de la série+un espace+nombre de pixel finit par MP, ce qui donne pour le bébé du jour, IQ3 100MP, et l’on trouve également le IQ3 50MP, le IQ3 80MP.
Tout ça, c’est bien joli, mais sur le terrain, ça donne quoi?
Voyons ça par le détail …
Qualité d’image :
Comme vous le savez sûrement, le IQ3 100MP est un capteur produit par Sony, que l’on retrouve chez son concurrent direct le 100c de Blad, c’est en fait un grand capteur qui fait 50,4x40mm, considéré comme le “plein format” des capteurs numérique MF, il est par exemple plus grand que la version 50 millions de pixel, qui fait 43,8×32,9 que l’on retrouve sur le IQ3 50MP, ce qui correspondrait au format APS-C du MF.
Comme on peut le voir avec l’illustration ci-dessus, cela représente tout de même un gain important en surface sensible et qui dit plus grande surface, dit plus de possibilités, c’est ainsi que ce capteur affiche fièrement 15 stops de dynamique, juste énorme!
Le monstre nous offre cent millions de pixels, autant dire que l’on a de quoi rendre fou de joie la plupart des retoucheurs pros, qui ne renieront pas leur plaisir à travailler avec des fichiers d’une telle taille, il faudra par contre un ordinateur capable de suivre la route, car la retouche de tels monstres peut vite demander beaucoup de ressources, surtout si on s’amuse à faire du HDR ou du Focus Stacking.
Sur le papier on a donc affaire à un très beau capteur, mais qu’en est-il sur le terrain?
Ce qu’il faut savoir, c’est que jusqu’à très récemment, tous les moyens formats avaient des capteurs CCD, les capteurs CMOS, qui équipent Hasselblad, PhaseOne, Pentax et maintenant Fuji, sont produit par Sony, qui fournit le produit “brut”, puis les ingénieurs de chaque marque, vont travailler à tirer le meilleur de cet élément.
Il faut aussi savoir que lorsqu’on entend une personne parler de “rendu CCD”, elle ne divague pas, il y a bel et bien une différence de rendu entre un capteur CCD et un capteur CMOS.
Je parle bien de différence de rendu et non pas de qualité!
Sans entrer dans une explication trop technique et certainement indigeste pour la plupart de mes lecteurs, je vais prendre ici quelques minutes pour vous expliquer pourquoi il y a une différence de rendu, et nous verrons ensuite si elle impacte fortement ou non la qualité d’image finale.
Entre le CMOS et le CCD, la différence principale est le mode d’acquisition du signal de la lumière, je vais simplifier ça au maximum, désolé pour les puristes.
Le CCD fonctionne comme un grand récipient ou les photons entrent dans le récipient, leur ordre d’arrivée et l’endroit où ils sont arrivés sont enregistrés, puis ils sont dirigés vers le convertisseur (un unique convertisseur), qui va les amplifier et les transformer en informations numériques pour créer l’image.
Du côté du CMOS, cette tâche se fait sur l’ensemble du capteur, chaque photosite va avoir son propre convertisseur et produire cette transformation en continu.
Du coup, le CCD a tendance à être plus lent que le CMOS (ce qui l’empêche par exemple d’être utilisé en mode vidéo), mais d’un autre côté, de base – donc sans l’aide de l’électronique et des algorithmes -, il offre un rendu couleur plus “juste” que le CMOS. De l’autre côté, le CMOS offre une possibilité de traitement du signal bien meilleur, ce qui permet une montée en ISO plus forte, son architecture est telle que lorsqu’un photosite est “plein”, il ne va pas débordzr sur son voisin, contrairement au CCD.
Il y a d’autres différences, mais elles ne sont pas pertinentes dans notre cas et un peu complexes à expliquer.
Ce que l’on doit retenir, c’est qu’il y a une réelle différence entre le rendu d’un capteur CCD et celui d’un CMOS.
Si vous avez lu mon test sur le 50C de Blad ou le IQ250 de Phase One, je soulignais que le rendu me perturbait, bien que la qualité était au rendez-vous, car, habitué au rendu spécifique du CCD, j’avais peine à retrouver les mêmes sensations avec le CMOS.
Depuis, on peut dire que les ingénieurs de Phase One ont particulièrement bien bossé et si on veut couper les cheveux en quatre je peux même dire qu’ils ont un peu mieux bossé que ceux de Blad. Ils ont réussi l’exploit de presque gommer la différence de rendu, même si elle existe toujours … faudrait pas rêver non plus … mais on garde espoir.
Il faut dire que ce dos délivre des images vraiment impressionnantes avec une profondeur couleur sur 16bits avec une justesse proche de la perfection et ceci même sur les tons chairs, qui sont habituellement des couleurs délicates pour le rendu CMOS. Les fans du rendu couleur CCD ne vont pas être déçu.
Bien entendu, les possibilités offertes par le CMOS nous permettent de monter en ISO avec une plage utile de 50 à 12’800 ISO.
Là encore, on a droit à un superbe travail et la montée en ISO est particulièrement bien gérée et nous laisse pousser le bouton sans trop de remord à des valeurs que l’on n’imaginait pas atteindre en MF il y a encore deux ans de ça, c’est juste un confort supplémentaire, qui permet d’envisager des photos que l’on ne pensait pas faire avec ce genre de système.
On peut donc travailler sans trop de remords jusqu’à 6’400ISO, et avec un peu de travail en post-prod à 12’800ISO.
Comme on peut le voir sur la photo ci-dessus de la fameuse Maison-Blanche Lego, prise à f/4 pour 1/60 de seconde à 12’800 ISO, ils ont fait un très beau travail et Le crop 100% – Cliquez ICI –, est encore plus parlant, soyons franc, c’est plutôt impressionnant.
Parlons maintenant de la Dynamique d’image :
15 diaph de dynamique … c’est un chiffre qui fait rêver plus d’un photographe et qui malheureusement n’est pas accessible dans le monde du 24*36 et ceci même dans le haut de gamme.
C’est un vrai atout qu’on a plus besoin de démontrer.
Sur le terrain, cela se traduit par un jeu des nuances largement étendues, une préservation des couleurs même dans les situations les plus difficiles et de fait, cela offre la possibilité d’offrir de subtil rendu de lumière et des dégradés parfaits entre les zones de haute et basse lumière, à l’instar de la photo d’illustration dont la dynamique aurait mis KO la plupart des appareils photo 24*36, alors qu’ici on garde une parfaite lecture des détails sur toute la plage dynamique.
C’est une caractéristique précieuse, étant photographe spécialiste du Packshot, jouer ainsi avec la dynamique me permet des rendus spécifiques impossibles à atteindre avec un appareil plus conventionnel et ce n’est pas le seul exemple ou cet avantage est précieux.
En bref, un plus non négligeable et qui tient ici toutes ses promesses!
Ergonomie et Connectivité:
Alors là, on a droit au grand jeu!
Il faut dire que la série IQ a toujours été particulièrement bien dotée, ce sont les premiers dos à avoir eu droit à une gestion entièrement tactile, mais la version 3 nous en offre encore plus!
Le grand écran “rétina” de 8,2 cm de diagonale nous offre un affichage particulièrement qualitatif avec un très bon rendu.
Question affichage des images, on peut complètement personnaliser notre outil de travail, affichant seulement les éléments dont on a besoin.
Dans ces options, on retrouve bien sûr l’indispensable histogramme, très complet ici, puisqu’en plus du mode traditionnel, on a en prime l’affichage sur le RGB.
On peut également afficher les zones de netteté, ainsi que les zones de hautes et basses lumières, on a même droit à petit plus pour afficher la réparation de l’exposition directement sur l’image, ce qui se présente un peu comme si on regardait une caméra thermique et qui offre de précieuses indications sur la répartition des zones claires et foncées grâce à une répartition ingénieuse des couleurs.
Le IQ3 100MP à droit à un obturateur électronique, paramétrable et contrôlable directement depuis le dos ou avec Capture One, un vrai plus dans beaucoup de cas, notamment pour tous ceux qui évoluent sur chambre technique, ce qui permet une ergonomie de travail largement simplifiée.
Sur le côté se trouve le lecteur de carte CF, un seul lecteur, on y trouve aussi toutes les connectiques de base, USB3, Firewire, synchro flash, HDMI …etc.
On peut piloter l’appareil photo entièrement depuis le dos, déclencher, régler l’ouverture, la vitesse, les modes mesure … etc sans même toucher aux commandes du boîtier.
En liveview, le dos permet un affichage hyper fluide avec une cadence de rafraichissement de 30i/s, ce qui permet une réelle utilisation de la visée directe, qui connectée à Capture One, offre un confort d’utilisation optimale.
Le IQ3 100MP est bien sûr doté d’une connexion Wifi, ce qui permet de le piloter sans câble depuis son ordinateur, sa tablette ou son téléphone.
Le dos et le boitier étant en parfaite symbiose, le système XF Powershare gère les batteries de sorte à répartir la charge de façon optimale, ainsi, le dos pourra pomper sur la batterie du boitier et vice versa, afin d’avoir une répartition équilibrée, ce qui en plus à l’avantage de prolonger les capacités des batteries, qui de fait sont utilisées de façon optimale.
Comme on le voit, Phase One n’a pas fait semblant de travailler au renouvellement de sa gamme.
Conclusion :
Je ne vous cache pas que vous aurez droit à une conclusion dithyrambique, tant je suis sous le charme de cet appareil !
J’ai mis pas mal de temps à vous livrer ce test, plus d’un an et demi, car il fallait bien ça pour vous donner le ressenti d’une vraie utilisation terrain.
Ce que je peux dire, c’est que Phase One a clairement révolutionné le monde du Moyen Format et au-delà de ça, les fabricants d’appareils photo devraient clairement s’inspirer de ce qu’a accompli la marque bleue.
En effet, c’est une vision repensée de l’appareil photo, le but est clairement un système ouvert, modulable et qui permet une évolution au cours du temps.
On est ici face à un système qui permettra d’être à jour dans dix ans, sans pour autant changer de boitier, car il aura sur s’adapter aux différentes évolutions.
Les ingénieurs de la marque ont clairement pris le temps d’écouter les utilisateurs, de noter leurs envies, leurs retours et transformé tout ça en un système hyper qualitatif.
Au-delà de ce qu’est un moyen format, de ce qu’il permet de faire de ce qu’il ne permet pas de faire, on peut dire que l’idée même du XF est certainement la plus qualitative avancée dans le monde de la photo à l’heure actuelle.
Il est clair que du simple fait que la marque ne soit connue que de peu de monde, cette avancée n’a pas le retentissement qu’elle mérite et le système XF + IQ3 est à mon sens et au moment ou j’écris ces lignes, certainement le meilleur de ce qui se fait en photo, toutes marques et formats confondus.
Du coup, j’avoue que quand je vois les gens encenser les avancées de telle ou telle marque pour leurs avancées “géniales”, pour leur intelligence, j’ai toujours un sourire en coin, on voit qu’ils n’ont jamais utilisé un Phase One XF IQ3-100MP …
Oui, on est clairement ici dans ce qui se fait de mieux en photo, oui, je n’y vois que du positif et j’utilise beaucoup de superlatifs, mais ceux-ci sont sincères et je défie qui que ce soit d’utiliser ce système et ne pas revenir avec des étoiles dans les yeux me dire que c’était une expérience géniale.
Ils ont revu totalement leur système et ils nous offrent juste une des plus belles – si ce n’est la plus belle -, avancées du monde de la photo numérique à ce jour.
Ils ne sont bien sûr en concurrence qu’avec peu de monde, mais le peu de concurrents qu’il y a sur ce marcher très spécifique devrait s’inspirer ce qu’ils ont fait … et d’ailleurs tous les autres aussi !
Je vous souhaite juste un jour de pouvoir jouer avec cette merveille, je ne crois pas me tromper en affirmant que vous ne serez pas déçu.
Bon courage et bonnes photos
Prems :-)
Bravo ??
Ca laisse reveur !!
C’est pas faux
“Du coup, j’avoue que quand je vois les gens encenser les avancées de telle ou telle marquent pour leurs avancées “géniales”, pour leur intelligence, j’ai toujours un sourire en coin, on voit qu’ils n’ont jamais utilisé un Phase One ”
En fait je ne suis même pas sur d’en avoir déjà vu un… juste vu
Moi j’ai déjà touché un phase one grâce a un gars beau, fort et musclé
Il est gentil ce petit
C’est vrai que c’est pas forcément le genre de boîtier qu’on crois à tous les coins de rue
Coucou
Mes questions
Consideres tu que l appareil est surtout un appareil de studio ou est il aussi agréable en “appareil de tous les jours” (si on a les moyens pourquoi pas)
Quand je parle d appareil de tous les jours je pense au confort de son utilisation. Cela inclu poids, réactivité…. que ce soit en sortie famille, balade nature, rue….
Ma seconde question, en saurais tu un peu plus sur ces nouveaux objectifs?
Merci
Je réponds en détails à cette question ici : https://blog.darth.ch/2014/10/27/pourquoi-le-moyen-format/
En fait je sais tout ça
C est vraiment une question de poid au final.
Est ce que ce poids/ encombrement ne finit pas par être “limitant” ,mais ca doit dependre de chacun
En effet, ça dépend des personnes, perso, pour le moment ça ne me dérange pas.
Après, j’ai l’habitude des boîtier super lourd, 1Dx Mk II c’est pas léger non plus ^^
Ça dépend pour qui Moi j’ai des petites mains et pendant des reportages mariages de 10 à 15 heures il faut vraiment en avoir l’habitude !
Je sors
le problème de ce Machin c’est sont prix et le poids de base et le tarif des objectifs…
pour du studio oui pour le voyage vaut mieux oublier
mais comme toujours de bons reportages?
Je le prends en voyage …
c’est peut être la révolution du Moyen format, mais 100 millions de pixel, c’est OUF et le poids de ce joujou. Effectivement, je penche pour la photo de studio, de mode, d’architecture, garce à sa montée en Iso. Photo de paysage pour le rendu des couleurs beaucoup plus homogène, le dégradé, les hautes et basses lumière, mais pour le reportage et son prix …
Je passe
Hoooo mais quel dommage
A moins que tu me l’offres avec les objectifs et tout le reste Dans ces conditions je veux bien Darth
Suffit de demander ^^
Alors je demande Je fais même un caprice
A+
Je demande à mes gamins de me rembourser tout ce que j’ai dépensé pour eux en plus de 20 ans et j’achète.
Ayant opté pour du plus petit, pas sûr que même si je le pouvais, j’achèterais, mais ce genre de test fait clairement rêver.
Mille mercis pour ton travail
Et merci pour partager cet article.
Bravo pour cet article riche et intéressant. :-)
Juste une petite question, -et en toute objectivité-, comment situez-vous ce XF IQ3-100 MP par rapport au H6D-100c ?
Nous sommes, dans les deux cas, au summum de la production photographique mondiale.
Certains disent que Phase One est peut-être un “quart de dixième de poil” au dessus, mais que la fiabilité est sensiblement en deça de celle de Blad.
Qu’en pensez-vous ?
Y aurait-il plus de pannes (et donc de retours SAV) chez Phase One que chez Hasselblad ?
Merci.