Aujourd’hui je vais vous présenter le Héron cendré. Ce grand oiseau est aussi un grand timide. Il a, en plus, tous les outils pour l’être, car ce joli volatile a une excellente vue et une ouïe tout aussi satisfaisante.
De ce fait, il devient un peu difficile de le photographier. Bien qu’on en croise pas mal en campagne, et même certains s’aventurent jusqu’en bordure des villes. A tel point que j’en ai croisé un l’autre jour en voiture, planté au milieu d’un rond-point.
Comment se débrouiller pour le prendre en photo?
Là, il va falloir user de patience.
La première chose à faire, repérer où l’on peut en voir. Il faut trainer vers des plans d’eau, ils adorent pêcher.
Je vous conseille en premiers lieux de les observer sans essayer de les photographier. Bien repérer leurs habitudes.
N’hésitez pas à revenir plusieurs jours de suite regarder ce qu’il se passe, comment ils réagissent, où ils aiment se reposer…etc
Un petit coup de pouce, voilà ce que dit Wikipediasur eux:
Description
De la même famille que les cigognes, les hérons cendrés se caractérisent par un long cou, un bec long et pointu et de hautes pattes. Le héron cendré possède une excellente vue panoramique latérale et une très bonne vision binoculaire frontale. Son ouïe, également très développée, le fait réagir aux moindres bruits suspects. Le héron cendré atteint en général 95 cm de hauteur et une envergure de 1,85 m pour un poids de 1,5 à 2 kg.
Le héron cendré présente un plumage à dominante grise. Les jeunes ont un plumage plus terne : leur dos est gris-brunâtre, leur cou est gris et leur ventre est blanc rayé noir. Ils n’ont pas de “huppe”. Les jeunes hérons acquièrent leur plumage d’adulte à l’âge de deux ans. Le héron cendré peut vivre 25 ans. Mais des hérons n’atteignent même pas un an.
Habitat
Grand échassier solitaire (en dehors de la période de nidification), le héron cendré se perche communément dans de grands arbres le long des étangs. Il fréquente tous les milieux humides et peu profonds. Apparemment lent, il va tout de même à 45 kilomètres à l’heure. C’est un migrateur partiel qui ne se déplace généralement pas au-delà de 500 kilomètres; le héron a un territoire peu étendu. Certains sujets demeurent même sédentaires. Quand il chasse, le héron cendré peut demeurer longtemps immobile, le cou dressé, en attendant le passage de sa proie. Lorsqu’elle passe à portée de son bec, il s’en saisit rapidement en projetant vers l’avant la partie supérieure de son cou.
Alimentation
Le héron cendré se nourrit le plus souvent de poissons, mais il n’est pas exclusivement ichtyophage. En effet, son régime alimentaire est également composé de batraciens, de reptiles, de crustacés, de petits mammifères (musaraignes d’eau, campagnols, mulots, rats), d’oiseaux et même de végétaux (bourgeons). Le héron cendré ne néglige pas non plus les insectes et les mollusques terrestres et aquatiques. Il peut digérer les arêtes mais il n’en est pas de même pour les poils de rongeurs qu’il rejette sous forme de pelotes.
Reproduction
Les hérons cendrés se reproduisent de février à juillet. Ils nichent généralement en colonies, appelées héronnières, au sommet des arbres, aux bords des lacs et des rivières (celui de la seconde photo est en Durance au barrage EDF de Mallemort). Les hérons y construisent un nid plat, en forme de plate-forme, où la femelle viendra pondre de 3 à 6 œufs bien clairs. Ces œufs vont être couvés alternativement par les deux parents pendant 25 à 28 jours. A mesure que les petits grandissent, leur appétit devient tyrannique et les deux parents doivent pêcher sans relâche, chacun de son côté. Les jeunes prennent leur envol vers 50 jours et quittent le territoire des parents au bout de 8 à 9 semaines.
Chez le héron cendré, il est très difficile de distinguer les sexes : la femelle a simplement un plumet un peu plus court.
Caractéristiques
Le vol du héron cendré est lent, avec le cou replié (lové en S). Ceci est caractéristique des hérons, à l’opposé des cigognes, des grues et des spatules qui étendent leur cou en volant. Leur cri est un fort croassement : « fraaank ». Le héron n’a guère d’ennemis, d’autant qu’il est protégé depuis 1974. Il est même capable de vivre dans les plans d’eau des grandes étendues urbaines et peut ainsi être vu en plein Paris ou à Nantes sur les bords de l’Erdre. Il n’est pas rare de le voir déambuler parmi les automobiles.
Vous avez bien étudié la leçon? C’est bien, partez en repérage. Vous pouvez même prendre des photos des lieux pour préparer au mieux votre excursion photo.
Une fois que vous avez trouvé le lieu, repérez les habitudes, trouvez-vous un endroit discret, les choses sérieuses commencent, on va pouvoir faire les photos.
Il va falloir maintenant camoufler votre présence, je vous rappelle que notre ami est un grand timide.
Sans aller jusqu’à acheter un affut, vous pouvez vous cacher (il faut rester très silencieux) derrière des végétaux. Il faut vraiment rester le plus discret possible. Habillez-vous en foncé. Prenez une couverture de camouflage si vous en avez une…etc.
Maintenant, il ne vous reste plus qu’à attendre en faisant le moins de bruit possible. Parfois vous pouvez attendre longtemps. Le lecteur MP3 est votre ami, et dans le silence de la nature, il n’est pas nécessaire de mettre le volume de vos oreillettes au maximum.
Question matériel, il vous faudra avoir la plus longue focale possible. Plus vous pourrez shooter loin de l’oiseau, plus vous aurez de chance qu’il ne vous repère pas.
Pour l’AF, pas trop de soucie. Si vous ne le prenez pas en vol, il n’y a pas besoin d’une bête de course.
Il faut essayer aussi d’atténuer le bruit du déclencheur. Eviter les rafales qui génèrent beaucoup de bruit.
N’oubliez pas que son plumage à certain endroit est clair, n’hésitez pas à légèrement sous-exposer pour être certain de ne pas avoir le plumage complètement cramé.
Il faudra peut-être vous y reprendre à plusieurs fois avant d’obtenir la photo que vous désirez. Ne baissez pas les bras si vous n’y arrivez pas du premier coup. Cet oiseau se mérite!
Dans la nature, ce n’est pas comme en studio, on se plie à notre modèle, à la lumière du jour, et pas le contraire.
Je suis certain que vous allez y arriver sans le moindre problème.
C’est donc de tout coeur que je vous dis :
Bon courage et bonne photo!
Sympa ton petit article =]
(PS: je veux un 300 f/2.8 xD mais je pense que dès que je peux je vais craquer pour le 100-400 -pour son range notamment^^
excellent le bokeh dans les feuilles :p )
Le 100-400 est très bien.
Juste ce méfier, car c’est un vrai aspirateur à poussière (a cause du zoom à pompe)
Merci pour ton com
sympa cet article, ça me donne encore plus envie d’aller affûter un peu ^^
c’est vrai qu’un 300/2.8 serait un rêve, mais en attendant le 50-500 de sigma fait très bien l’affaire
A+
Alors si j’ai pu te donner cette envie, je suis plus que content.
Je n’ai pas essayer de décrire les moment en affût, les gens souvent pense à tord que c’est une horrible attente, mais non, c’est un vrai bonheur.
Le 50-500 de sigma n’est quand même pas horrible, ça reste une bonne optique!
Merci de ton passage
Non non, il n’est pas horrible du tout, honte à moi si j’ai fait penser ça! Je l’adore, mais il manque un peu de piqué je trouve, surtout quand le sujet est lointain.
Je dois dire que je l’utilise plus pour faire des papillons ou de la “macro” que pour l’animalier, car il a un bokeh que j’aime beaucoup.
Pour le peu d’affut que j’ai fait, j’ai été surpris comme le temps passe vite finalement, tellement de chose à voir et à être aux aguets pour le moindre bruit. bref vraiment sympa
C’est un peu le problème de tout les sigma, ce légé manque de piqué!
Mais il faut bien reconnaitre que rapport qualité prix, ils sont imbatable!
Pour l’affût, exactement, tu résumes parfaitement!
Belle leçon photo mais également de patience et de perséverence…
Bravo !
Merci à toi pour ce commentaire et ton passage sur mon blog, ça fait plaisir
Je rajouterais quand même quelque chose pour le coup des vêtements foncés… Se renseigner sur les chasses ouvertes du moment. Parce que bon les chasseurs… il y a les bons et les mauvais chasseurs et quand il voit un truc bouger (couleur forêt) ils ont un peu tendance à tirer.
Et dans ce cas-là, il vaut mieux différer la sortie photo ou avoir un gilet de sécurité sur le dos, ça évite d’être pris pour du gibier.
Très bonne mise en garde !
On voit que tu es une fan des inconnue, J’ADORE !
Tu sais il y aussi le bon et le mauvais photographe …
Je suis d’accord, mais c’est rare que le mauvais photographe t’envoie à l’hosto!! (Tu me diras, un coup d’objectif de 5kg, ça peut faire mal)
Et puis j’ai été traumatisée par un “cas pratique de droit sur les responsabilités” d’une amie ou un promeneur en forêt s’est pris du plomb d’un groupe de chasseurs (mais impossible de savoir lequel vu que c’était du plomb). Il a fini à l’hosto et il en est reparti avec l’hépatite C… Et toute la question était de savoir qui est responsable de quoi.
Bref, ça fait vraiment réfléchir, tu n’as pas envie d’être célèbre dans un cas pratique de ce genre! ;-)
La voix de la sagesse !
Excellente approche (c’est le cas de le dire) de la photo de ce magnifique oiseau.
Juste une petite coquille à corriger dans le texte. Dans le paragraphe “Sans aller jusqu’à acheter un affut, vous pouvez vous cacher (il fait rester très silencieux) derrière des végétaux. Il faut vraiment rester le plus discret possible. Habillez-vous en foncé. Prenez une couverture de camouflage si vous en avez une…etc.”, je suppose que vous vouliez écrire entre parenthèses “il faut rester silencieux”, et non pas “il fait rester silencieux”.
Cordialement,
Djipal.
Oops, effectivement il y a une belle faute de frappe.
Comme je suis sur mon iPhone, je ne peux pas la corrigé tout de suite, mais cela sera fait dans la journée de demain.
Merci pour ton message
Tiens mais je réalise que tu n’as pas fait d’autre article sur un oiseau (ou tout autre animal)!!
Ceci dit… j’attends avec impatience les coulisses des photos animalières de Darth!!