S’il y a une chose qui est importante en photo, c’est bien la couleur…et même quand on fait du noir et blanc (j’y reviendrais dans un prochain article consacré au sujet)
Une question que l’on m’a posée il y a pas mal de temps m’a fait réfléchir à cet article.
Un ami qui débute en photo en voyant sur mon écran une de mes photos que je lui avais envoyée par mail m’a dit: “mais elle n’a pas les mêmes couleurs”
Et sa question fut “Est-ce qu’on voit tous les mêmes couleurs?”
Bonne question n’est-ce pas? Les amateurs experts en lisant ces lignes se disent (bien sûr que non, tout dépend de son écran et du calibrage de celui-ci)
Et ils auront raison, tout dépend de l’écran, du calibrage….mais aussi du profil utiliser pour transmettre l’image et de la capacité qu’a votre programme de visionnage de lire se profil.
Mais avant d’aller plus loin, petite piqure de rappel pour tout le monde, qu’est-ce que la couleur?
La couleur basiquement c’est: la perception que nous avons des différentes longueurs d’onde ce déplaçant à une vitesse limitée qui constitue la lumière visible par l’oeil humain, ces ondes sont comprise entre 790 et 405 THz. (Du violet ou rouge). Au-delà de ces longueurs d’onde, la lumière devient invisible à notre oeil, c’est ce qu’on appelle les ultraviolets et les infrarouges.
C’est vraiment barbare vous trouvez pas?
C’est pourtant cette donnée qui nous permet de comprendre la lumière et comment elle agit, réagit.
Mais comme je ne veux pas faire fuir la moitié de mes lecteurs, je vais éviter de rentrer trop profondément dans les bases de la physique, on est là pour parler photo.
Comment notre oeil perçoit-il la couleur?
Voici une question plus intéressante et dont la réponse reste assez simple.
La couleur est la perception que nous avons des différentes longueurs d’onde qui constituent la lumière visible.
La couleur est une sensation traduite par notre cerveau grâce aux informations de trois types de cône (rouge, vert et bleu) qui servent à décomposer la lumière en couleur.
Tien donc, des cônes spécialisés dans les couleurs rouge, vert et bleu….ça ne vous rappelle rien?
Le fameux capteur de notre appareil photo ne fonctionnerait-il pas de la même façon? (Cliquez ici pour ceux qui auraient raté la leçon)
Donc, on retrouve nos fameux (rouge, vert et bleu) mieux connus sous le nom familier de RVB.
Le format RVB est en fait le mélange des trois couleurs dites primaires pour former tout le spectre couleur.
C’est le physicien Yong qui à découvert ce qu’on appel la synthèse additive des couleurs qui consiste à former toutes les couleurs (visible par l’oeil humain) en partant de la lumière des trois couleurs primaires.
C’est par exemple de cette façon que fonctionne votre écran.
J’y reviendrais plus en détail dans un prochain article sur l’impression.
Pour survoler très vite, je dirais que tout le monde a appris qu’en mélangeant du jaune et du bleu sur une feuille, on obtient du vert.
Les couleurs de base, qui ne sont plus des couleurs dites “primaires “, mais fondamentales sont le cyan, le mangata et le jaune.
Mais revenons à notre écran.
Celui-ci grâce à la synthèse additive nous offre tout le spectre de couleur visible par l’oeil humain.
On définit généralement la couleur avec les trois termes suivants.
- La teinte
- La saturation
- La luminosité (ou valeur)
La teinte: C’est l’impression chromatique. C’est cette sensation qui va vous faire dire le nom de la couleur de façon basique, c’est bleu, c’est vert, c’est jaune, c’est….etc.
La saturation: C’est la vivacité de la couleur, ou ce qu’on appelle aussi sa pureté. C’est la saturation qui va vous faire dire, “ce rouge est très intense” où au contraire “ce rouge est très pâle “…etc.
La luminosité: C’est l’amplitude lumineuse définissant la couleur. Noir absence de couleur. Puis on trouve toutes les nuances jusqu’au blanc.
Maintenant qu’on sait ça, comment notre écran va-t-il nous restituer toutes ces couleurs?
Lui, il ne va pas faire grand-chose, il va écouter les instructions d’un programme.
Imaginons que notre écran soit un écran parfait sans le moindre défaut et qu’il restitue à la perfection les informations qu’on va lui donner. Il a été calibré, tout est ok de son côté.
On ouvre alors un programme pour visionner nos images. Et là le programme va parler à l’écran pour lui dire à quel endroit il doit afficher quelle couleur.
Petit problème, l’image parle une langue, votre programme en parle une autre!
Vous vous demandez ce que je raconte?
Petite expérience:
Merci à Michel Pirotte (Optimage) de m’avoir autorisé à utiliser son image (cliquez ICI)
De quelle couleur voyez-vous le coeur de la marguerite?
Si vous le voyez violet plutôt que jaune, c’est que votre navigateur ne parle pas la même langue que votre image!
En fait, cette image est dans un espace colorimétrique particulier.
Si vous enregistrez cette image sur votre ordinateur et que vous la regardez avec un programme qui sait lire tous les espaces colorimétriques. (Ce que fait normalement très bien la visionneuse de Microsoft sous Vista) vous verrez alors que le centre de la fleur est jaune.
En réalité, toute image qui est sur un ordinateur à un profil de couleur qui lui est propre. Ce qu’on appelle l’espace colorimétrique.
Expliqué de façon simple, l’espace colorimétrique est une sorte de langue propre à chaque espace qui indique comment former la couleur.
Selon l’espace colorimétrique utilisé les informations pour former une couleur ne seront pas les même.
En règle général sur internet l’espace colorimétrique utilisé est le sRVB (ou sRGB).
La plupart des navigateurs sont bien incapables de lire un autre format dans leur version de base.
On peut trouver quelques plug-ins pour arranger cela, mais il n’est pas nécessaire de le faire.
Le plus important c’est que votre visionneuse, ou programme de retouche soient capable eux de lire correctement tous les espaces colorimétriques.
Dans un article futur, je vous parlerais de l’impression. Ici encore nous aborderons l’espace colorimétrique et comment réagissent les couleurs selon la surface sur laquelle elles sont imprimées.
La couleur est très importante en photo.
Une photo est faite pour être vue, autant tout faire pour qu’elle soit perçue de la même façon par tout le monde….bien que ce soit quelque par impossible, il faut mettre toutes les chances de notre côté!
Je me rends bien compte que mon article est loin d’être exhaustif. C’est, disons, une bonne base pour comprendre la couleur.
Si vous êtes comme moi curieux et que vous voulez en savoir plus, je vous conseille d’aller faire un tour sur ce site (cliquez ICI) où les explications sur la couleur les espaces colorimétrique, les profils ICC…etc sont abordés de façon simple et ultra complète.
Bon courage et bonne photo