Voici un article que bon nombres de mes lecteurs attendaient avec une impatience non dissimulée tout comme le Canon EOS 7D Mark II était attendu par beaucoup, beaucoup de monde!
Il faut dire que cet appareil a été un des plus gros serpents de mer du monde de la photo depuis l’ère du numérique!
Nous verrons un peu plus loin à quel point son histoire a été émaillée de rumeurs en tous genres, parfois justes, parfois terriblement fausses … Comme mon affirmation sur le fait qu’il n’y aurait pas de successeur au 7D.
J’étais sûr de moi, mon analyse me semblait parfaitement logique, à mon sens il n’y avait aucune raison que Canon fasse une nouvelle mouture du 7D … Pourtant, c’est bien mi-septembre 2014 que Canon annonce l’incroyable nouvelle, il y aura bien un 7D Mark II … je me suis lamentablement trompé !
D’un côté, tant mieux, car cet appareil tant attendu fera sûrement le bonheur de milliers de photographes et nous allons voir ce que l’engin a dans le ventre grâce à ce test terrain complet!
Mais avant de commencer, penchons-nous un peu sur …
L’histoire des 7D :
On ne peut pas parler de l’histoire des 7D sans se pencher un tant soit peu sur celle de son concurrent le plus direct le Nikon D300s, évolution du Nikon D300.
Quand Nikon sort cette évolution Canon propose encore comme seul APS-C de qualité le 50D, il faut dire que le 1D MKIII sorti en 2007 propose un capteur APS-H, qui pour beaucoup allie le meilleur des deux mondes.
Pourtant, les Canonistes réclament un appareil APS-C de qualité et la sortie du D300s ne fait que pousser cette demande.
Il ne leur faudra pas attendre bien longtemps pour que leurs vœux soient exaucés, puisque c’est presque deux mois jour pour jour après l’annonce du D300s que le 7D est annoncé, en septembre 2009.
Le Canon EOS 7D est encensé par la presse spécialisée et par les utilisateurs, qui voient en lui l’un des meilleurs, pour ne pas dire le meilleur, APS-C jamais sorti.
C’est donc en toute logique que les rumeurs sur sa succession arrivent moins d’un an après sa sortie. Sauf que les mois passent et les rumeurs s’accumulent sans que l’on voie pointer l’arrivée de la version 2 du 7D.
Le temps passe et toujours rien, à tel point que, votre serviteur compris, beaucoup pensent que Canon va tout simplement abandonner l’idée d’un APS-C typé pro et que le 7D fut et sera le dernier de sa “race“.
Pourtant, ceux qui ont été optimistes finissent par avoir raison et c’est courant septembre 2014 que Canon annonce le successeur du 7D, le Canon EOS 7D Mark II , soit 61 mois après l’annonce du premier, un peu plus de 5ans le séparent de son prédécesseur, un record!
Ce qui fait du 7D premier du nom, le reflex numérique avec la plus grande longévité avant l’arrivée de son successeur, il marquera aussi l’histoire de la photo grâce à ça.
Autant dire que cette version deux était attendue comme l’enfant prodigue!
La grande question est de savoir si cette nouvelle mouture d’un appareil mythique est à la hauteur de ses promesses … à moi de vous le dire à travers ce test terrain complet que vous avez longtemps attendu.
Pré-Test :
Quand j’ai tenu pour la première fois ce boîtier dans les mains, j’avoue avoir eu une certaine émotion. Comme expliqué dans le petit historique, c’est la nouvelle version d’un appareil qui a longtemps été considéré comme ce qui se fait de mieux en APS-C et c’est surtout un reflex que je ne m’attendais pas à voir arriver un jour.
Je me souviens un peu avant son annonce officielle quand sur les différents forums les personnes discutaient de l’avenir du 7D et que je suis resté silencieux, le Canon EOS 7D Mark II allait sortir, je m’étais quand même bien trompé sur mes prédictions.
Ce qui est drôle, c’est que finalement, je suis terriblement heureux de mon erreur et c’est donc avec un incroyable sourire que j’ai pris l’engin en main, que j’y ai mis une carte CF et que j’ai allumé l’appareil.
J’ai testé énormément de reflex, mais je savais que celui-là aurait un “goût” particulier!
Canon ne pouvait pas se tromper, le successeur du 7D a la lourde responsabilité d’être plus qu’une simple évolution, il doit être au top, ceci est d’autant plus vrai que le 70D droit derrière n’a pas une fiche technique ridicule, tant s’en faut, mais quand on regarde celle du 7D Mark II, on comprend vite qu’il est plus qu’un cran au-dessus:
Fiche technique
- Capteur : CMOS APS-C 20,2 Mpx
- Antipoussière : oui
- Viseur: optique : pentaprisme 100 % – 1X – 22 mm
- Écran : 7,7 cm 1,04 millions de pixels
- Mise au point : TTL-CT-SIR 65 collimateurs croisés, capteur CMOS, central croisé f/2,8 – 3 IL
- Mise au point Liveview: AF CMOS Dual Pixel (détection de visages et suivi AF, FlexiZone-Multi, FlexiZone-Single), détection de phase AF (mode rapide)
- Mesures d’exposition : TTL Capteur sur 252 zones Dual Layer SPC
- Modes d’exposition : évaluative, pondérée centrale, sélective au centre et spot
- Vitesse d’obturation : 30 à 1/8000 seconde vitesse synchro-x 1/250s
- Motorisation : 10 images par seconde illimitée en JPeg et sur 31 vues Raw
- Sensibilité ISO : 100 à 16’000 ISO extension à 51’200 ISO
- Mémoire : un slot CF et SD
- Vidéo : MOV (MP4 ou H264) Full HD 1920 x 1080
- Alimentation : LP-E6
- Connexion : USB 3 (sortie vidéo), mini HDMI, microphone (mini-jack 3,5 mm) et casque
- Flash : NG 11 fonction flash-maître
- Dimensions et Poids : 148,6 × 112,4× 78,2 mm pour 910 g
Comme on peut le constater, la fiche technique du Canon EOS 7D Mark II est plus que prometteuse, si on regarde attentivement on trouvera même quelque parallèle intéressant avec son grand frère le Canon EOS 1Dx.
Quelque part, il y a une certaine logique, c’était la volonté et le désir de beaucoup de voir arriver dans le successeur du 7D premier du nom, un APS-C fortement musclé.
Il est clair que le public de ce reflex se situe autour des photographes d’action, de sport et animaliers, qui cherchent un appareil solide, rapide en APS-C pour grignoter des millimètres sur les longues focales.
Nous verrons tout à l’heure dans la partie sur l’ergonomie que les mensurations du bestiau laissent clairement comprendre qu’on a affaire à un boîtier taillé pour le terrain, tout comme le premier du nom.
Je profite d’ailleurs de cette transition pour vous parler de …
L’ergonomie :
L’ergonomie du 7D premier du nom était déjà plus que bonne, de fait, il était presque évident que le Canon EOS 7D Mark II reprenne la même logique et que les deux boîtiers soient si proches.
Un utilisateur du premier qui passe au deuxième ne sera pas le moins du monde dépaysé.
On notera tout de même plusieurs changements, qui améliorent d’autant plus l’ensemble tout en harmonisant le Canon EOS 7D Mark II aux autres modèles, ainsi un utilisateur de 5D Mark III ne sera pas dépaysé.
La construction :
Un boîtier comme le Canon EOS 7D Mark II est très clairement conçu pour le terrain, et Canon a bien travaillé de ce côté-là!
Le châssis est moulé en alliage de magnésium tout comme son grand frère le 1Dx et tout comme lui il est protégé des éléments extérieurs.
Bien entendu, on ne va pas utiliser le fameux terme “tropicalisé”, car celui-ci reste abusif, mais il est bel et bien muni de plusieurs joints toriques pour une étanchéité renforcée, qui lui apporteront une très bonne résistance aux éléments, pluie, poussière …etc.
Sur le terrain je ne l’ai pas ménagé, et autant dire qu’il s’est plus que très bien comporté, un boîtier avec lequel on pourra partir tranquille sans se poser plus de questions, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige.
C’est sur le terrain qu’il est à son aise, on le voit dans sa construction mais également dans sa …
Prise en main :
Canon EOS 7D Mark II | EF 24-70mm f/2,8 |f/4 | 1/200s | 100ISO
Comme expliqué un peu avant, l’ergonomie du Canon EOS 7D Mark II est très proche de son prédécesseur, tout comme lui c’est un boîtier de bonne taille.
Sa poignée très bien dessinée offre une très bonne préhension, le revêtement du grip et des autres zones est de bonne qualité, très bien collé, c’est fait pour durer un bon moment.
Toutes les commandes tombent naturellement sous les doigts et sont placées avec une très bonne logique.
Dans les nombreuses petites améliorations, on notera par exemple le commutateur placé en couronne sur le microcontrôleur. On peut le paramétrer à souhait pour contrôler les fonctions de son choix, au travers des fonctions personnalisées.
Pas grand-chose à dire de plus sur le côté prise en main, on reste très proche des autres boîtiers haut de gamme de la marque.
Comme d’habitude, Canon a très bien bossé et l’appareil est un vrai plaisir à utiliser. Tout se fait de manière très intuitive, on peut faire presque tous nos réglages l’œil collé au viseur.
Par contre, je regrette assez clairement le fait que l’écran ne soit pas tactile, si encore je peux comprendre et ne pas sentir un manque quand il n’y a pas d’écran orientable, la facilité du tactile manque très très clairement.
C’est d’autant plus vrai quand on filme, mais j’en reparlerai dans la section dévolue à la vidéo.
Et en parlant de ça, que vaut …
Le viseur :
Je ne vous apprends rien en vous disant que je suis un amoureux des beaux viseurs et pour le EOS 7D Mark II Canon n’a pas fait les choses à moitié.
Ici on a droit à un superbe viseur 100%, très agréable et lumineux avec toutes les informations utiles, en plus des 65 collimateurs, on trouve le mode de mesure, le mode de prise de vue, la balance des blancs, la motorisation choisie, l’AF…etc.
On peut également afficher un quadrillage et cette fois il y a un niveau dans le viseur, qui est vraiment très efficace et permet de vraiment l’utiliser pour avoir un cadrage très précis.
On peut bien sûr configurer le viseur comme on le désire, du plus simpliste au plus complet.
Un superbe travail, qui montre que d’allier affichage LCD et visée optique est peut-être la meilleure réponse en photo!
Nous allons maintenant passer à un point plus qu’important …
La qualité d’image :
Canon EOS 7D Mark II | EF 600mm f/4 L IS USM II |f/4 | 1/4’000s | 800ISO
Au-delà de la qualité de construction, de l’ergonomie, ce qui prime dans un appareil c’est bien entendu la qualité d’image.
Quand on attend depuis si longtemps un appareil, on est forcément impatient de savoir si l’engin est à la hauteur de nos attentes.
Nous allons donc voir ensemble si Canon a fait du bon boulot …
Vous commencez à avoir l’habitude maintenant, je teste la qualité d’image en tenant compte de trois points bien précis.
Ce sont toujours les mêmes, car ce sont vraiment ces points qui définissent la qualité de l’image au final.
Et ces différents points, qui rentrent en ligne de compte pour offrir la meilleure qualité d’image qui soit dans toutes les situations possibles, sont :
- La qualité de l’exposition.
- La qualité de l’AF et son suivi.
- La qualité des images fournies et la gestion de la montée en ISO.
Nous allons donc détailler tout ça, afin de connaître la qualité d’image que délivre notre cher 7D Mark II, qui est appuyé de ses deux processeurs Digic 6 pour lui donner toute la puissance de calcul nécessaire à nous livrer de superbes images.
Donc, la théorie de la fiche technique nous donne à penser qu’il sera très fort pour nous offrir de belles photos, alors voyons si les promesses sont tenues sur le terrain!
Commençons par…
La qualité d’exposition :
Canon EOS 7D Mark II | EF 600mm f/4 L IS USM II |f/4 | 1/4’000s | 800ISO
Canon a fait un travail particulièrement qualitatif avec le 7D Mark II.
Un capteur CMOS de 150’000 pixels est dédié directement à cet exercice. Il va mesurer la lumière visible, mais aussi déborder sur les infrarouges pour offrir une qualité d’exposition exceptionnelle.
Il est même capable de reconnaitre le scintillement de certains types de lumière – tel que le néon arrive à les produire pour notre plus grand malheur -, et ainsi offrir une expo homogène sur une série sans défaut. C’est un problème particulièrement connu des photographes de sport en salle qui, sur une rafale d’images, voient l’expo varier entre deux clichés.
Ici Canon nous offre certainement l’un des meilleurs pour ne pas dire le meilleur module d’exposition pour un APS-C, toutes marques confondues!
Car oui ! Le Canon EOS 7D Mark II est capable d’offrir une bonne exposition dans presque toutes les situations !
Oui, sur le terrain, cela donne une exposition que l’on a peine à prendre en défaut. Que l’on soit en contre-jour, à la tombée de la nuit, en lumière artificielle ou naturelle… etc.
Pas moyen de vraiment la piéger, ou alors seulement en la poussant vraiment dans ses derniers retranchements… Et là encore, ce n’est pas l’exposition même qui déclare forfait, mais la dynamique du capteur qui ne peut physiquement plus tenir la route.
Sans compter que des outils tels que la correction de luminosité sont plutôt efficaces pour aider à gérer au mieux les scènes difficiles.
Oui, vous pourrez vous reposer sur la qualité de son exposition !
Autofocus et piqué :
Voici un point plus que capital pour cet appareil, lui qui se veut la version musclée des reflex APS-C se doit d’avoir un module auto-focus de course et de ce côté Canon ne s’est pas moqué de nous!
C’est simple, ici on a ce qui se fait de mieux, 65 collimateurs AF couplés au module d’exposition pour une reconnaissance accrue des formes et des couleurs afin de ne jamais rater sa mise au point.
Couplez un AF aussi musclé à une rafale de 10 images par seconde soutenue par deux processeurs, et vous voilà aux mains d’une machine à faire de superbes images avec très très peu de déchets !
De plus, l’AF fonctionne à -3IL, autant dire qu’il est capable de faire le point à la lueur de la bougie! La photo en sous-bois dans des conditions difficiles ne lui fait vraiment pas peur.
On peut bien entendu paramétrer son AF avec une très grande précision, un menu étant consacré uniquement à ce point tout comme sur le 1Dx et le 5D Mark III.
On retrouve justement une telle qualité uniquement chez ses deux grands frères, preuve, s’il en est, que le bestiau joue très clairement dans la cour des (plus) grands.
Canon reprend le système de dual pixel pour la mise au point en liveview et en vidéo.
Comme on peut le voir sur l’illustration ci-dessus, chaque photodiode est séparée en deux. Quand la lumière arrive sur une microlentille, le rayon est divisé, une partie arrive sur la photodiode A et une autre sur la photodiode B.
Si la mise au point n’est pas faite, les deux rayons de lumière sont décalés, l’appareil va alors activer l’AF en tenant compte du décalage pour ramener les deux rayons lumineux sur le même point, ainsi l’image sera nette.
Il faut reconnaitre que l’idée est vraiment géniale et permet un AF aussi réactionnel en liveview/vidéo qu’en visée optique, on a un temps de réaction presque aussi efficace qu’un AF par détection de phase.
La mise au point est si rapide en liveview que lors du passage en vidéo elle est ralentie pour avoir des transitions plus fluides et agréables à l’œil.
Nous reparlerons un peu de cet AF dans la partie vidéo de ce test.
La gestion de la montée en ISO :
Canon EOS 7D Mark II | EF 70-200mm f/2,8 L IS USM II | f/8 | 1/10s | 16’000ISO
La montée en ISO du Canon EOS 7D Mark II était très clairement attendue, car soyons francs, le premier du nom n’était pas vraiment bien doté de ce côté-là.
Le bruit numérique à ça de particulier, l’acceptable est propre à chacun. Une même image pourra pour une personne être exploitable au niveau du bruit qu’elle présente, alors qu’une autre la trouvera trop imparfaite pour être utilisée.
Avec le 7D premier du nom, beaucoup s’entendent pour dire que les fichier était parfaitement propre jusqu’à 800 ISO.
Alors, qu’en est-il avec cette nouvelle version?
Comme vous le savez maintenant, si vous êtes un habitué, cela fait un moment que j’ai pris le parti de ne plus faire une série de photos à chaque valeur ISO pour vous les présenter.
Je pense simplement que prendre un objet en augmentant la valeur ISO n’est pas un compte rendu juste de la réalité du terrain !
En effet, un éclairage qui donne 1/20 de seconde à f/5,6 pour 100 ISO, donnera 1/5’000 de seconde à la même ouverture pour 25’600 ISO, ce qui est loin d’être la situation lumineuse la plus catastrophique. De fait, le fichier présenté ne souffrira que très peu du manque de lumière, ce qui sur le terrain est bien différent. En règle générale, on utilise de telles valeurs pour pallier un manque de luminosité.
Quand on regarde la photo d’illustration de ce chapitre, on voit qu’elle a été prise à 1/10 de seconde, à une ouverture de f/8 pour 16’000 ISO.
Comme on peut le constater si vous cliquez ICI pour voir le crop 100% de cette belle Maison-Blanche en Lego (que j’ai montée avec mes petits doigts), le fichier est propre !
Sur ce point Canon montre vraiment son savoir-faire et sa maîtrise de la gestion du bruit numérique même avec un capteur de 20 millions de pixels de taille APS-C!
Le Canon EOS 7D Mark II a une plage ISO qui s’étend de 100 à 16’000 ISO avec une position étendue à jusqu’à 51’200 ISO, je conseillerais de rester à 6 400 ISO, valeur qui est encore exploitable, de réserver 12 800 ISO en cas de besoin, sachant que pour être imprimé il faudra un peu de travail, et enfin de garder la valeur plus élevée uniquement pour du dépannage.
En bref et sur le terrain, il semble bien que le 7D Mark II se débrouille plutôt très bien dans les hauts ISO, sans atteindre la qualité d’un 1Dx qui garde très clairement le dessus sur ce sujet!
La vidéo :
La partie vidéo de l’appareil est un point pour le moins intéressant que l’on va regarder ensemble.
Je remercie Daniel pour son expertise dans le domaine, ce qui me permet d’écrire ce petit paragraphe avec des arguments pertinents et le regard d’un expert.
La vidéo présentée dans ce sous-chapitre a été entièrement tournée avec le Canon EOS 7D Mark II avec deux objectifs, le Canon EF 8-15mm f/4 L USM et le 24-70mm f/2,8 L USM.
Dans les points importants, comme expliqué plus haut, un gros manque reste celui de l’écran tactile, en effet quand par exemple sur le 70D on veut passer d’un point a un autre, il suffit d’appuyer avec son doigt sur la zone qui nous intéresse et la transition se fait avec beaucoup de douceur et dans l’action.
Ici, pour obtenir le même effet cela devient vraiment difficile, c’est ainsi que j’ai préféré, pour le film que je vous ai présenté, gérer la mise au point uniquement à la main.
Je sais que les puristes me diront que c’est la meilleure façon de faire, mais il faut avouer que parfois, c’est agréable de se faire aider par la technologie.
C’est à mon sens le plus gros point négatif, les autres petites ombres au tableau, qui sont plus des désirs que des reproches, sont le fait qu’il n’y a justement plus d’AI-Focus quand on passe à 50 images par seconde en 1080, mais par contre, c’est un très bon point que de pouvoir monter à cette vitesse dans ce format.
De même que le 24 images seconde pour un rendu plus cinéma et les 50 images par seconde en 720 avec toutes les possibilités sont aussi de bons points.
On notera que le niveau pour avoir une image parfaitement horizontale est également très intéressant, intégré à l’image et actif tout au long de la prise de vue, très bon point.
On regrettera finalement qu’il n’y ait pas d’indication de surex en direct (zebra), ce qui serait aussi une aide bien précieuse tout comme pourrait l’être l’affiche des zones nettes.
J’ajouterais que je ne serais pas contre un format de sortie RAW pour pouvoir exploiter les images au maximum.
Pour le reste, tout est là, la prise pour le casque et le micro et toutes les options que l’on attend d’un appareil qui permet de filmer.
Les petits plus du 7D Mark II :
Canon EOS 7D Mark II | EF 50mm f/1,2 L USM |f/5,6| 1/250s | 100ISO
Le Canon EOS 7D Mark II à l’instar du 6D et autres 70D embarque avec lui quelques petites options plutôt sympathiques, même si je déplore certains manques, comme l’écran tactile et le WiFi.
Le WiFi fait vraiment partie des éléments qui sont un réel plus, celui-ci nous permet de piloter notre appareil photo depuis un smartphone ou une tablette. Quand on a pris une photo, on peut directement la partager, et il faut avouer que c’est agréable, ce qui me fait d’autant plus regretter son absence.
Par contre, ils ont intégré le GPS et si je trouve que c’est bien sympa, je pense que ce n’est pas non plus l’option la plus pertinente qui soit. Comme expliqué sur d’autres tests, je préfère le WiFi couplé au téléphone, mais je sais que certains photographes animaliers sont très attachés au GPS
Pour le reste ce sont des “gadgets”…
Comme le mode HDR, qui cette fois permet de conserver les trois images qui ont permis de créé le HDR, mais celui-ci continue d’être proposé en JPG, ce qui limite drastiquement les possibilités de post-traitement, j’aurais préféré dans ce cas un fichier moins destructif.
On trouve aussi des options comme la surimpression sur une seule image, pour décomposer un mouvement et quelques autres choses du genre.
Je pense que ce sont des options très sympa, qui donnent un petit plus, mais de mon côté, je préfère encore et toujours réaliser ce genre d’image en post-traitement en y apportant tout le soin que cela mérite.
Pourtant, pour ceux qui maitrisent moins les outils de développement, cela peut être une sympathique alternative.
Conclusion :
Canon7D Mark II | EF 600mm f/4 L IS USM II+*1,4 |f/8 | 1/4’000s | 3’200ISO
Le Canon EOS 7D Mark II a clairement été un serpent de mer, on l’a attendu si longtemps que beaucoup, moi compris, pensaient qu’il ne sortirait jamais.
Ce que je peux dire, c’est que ce ne fut pas une attente inutile, il faut reconnaitre que ce reflex à vraiment beaucoup d’arguments pour lui.
Ceux qui ont été un peu déçu du 70D, trouveront ici tout ce lui manquait!
Une rafale digne de ce nom, égale à celle du 1D MKIV, supérieure à celle du 5D MKIII, il n’y a guère que le 1Dx qui arrive à faire mieux!
On a clairement affaire ici à un boîtier orienté pro, qui sera un outil merveilleux pour tous ceux qui cherchent un APS-C de course, à son aise dans énormément de domaines de la photo!
Est-ce le digne successeur du Canon EOS 7D premier du nom?
Je peux répondre avec plaisir par l’affirmative, ce n’est pas une simple évolution, c’est clairement un appareil haut de gamme, qui vise une clientèle d’experts et de pros, qui ont besoin d’un reflex sur lequel ils peuvent compter en toutes circonstances.
Dans la réalité des faits, j’ai envie de dire que c’est un petit 1Dx et certainement le meilleur APS-C du moment, et ceci toutes marques confondues!