Test terrain: Canon EOS 5Ds (R)

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Voilà un test que vous attendez depuis un long moment, mais à appareil exceptionnel, test exceptionnel, il me fallait donc un peu de temps pour vous offrir un vrai compte-rendu de ces deux engins.

Il faut dire que ce fut une drôle de surprise que de voir arriver ce fameux 5Ds et son jumeau en la version “R” – dont nous détaillerons “LA” différence un peu plus loin, car il n’y a bien qu’une différence entre les deux -, en effet, on n’attendait pas du tout Canon sur les gros mégas pixels, quand son concurrent direct à sorti en 2012 le D800 la marque rouge se profilait plus sur moins de pixels, mais de meilleurs pixels.

Alors, quand on voit débarquer l’engin avec pas moins de 50 millions de pixels au compteur, on se dit que cette fois ils ont carrément plongé dans les très grosses résolutions.

Quelque part, cela n’est pas très étonnant Canon a régulièrement proposé des prototypes de capteurs surpixelisés et les 50 millions de ce CMOS font presque pâle figure face à leur capteur de 120 millions de pixels plein format présenté en … 2010.

50 millions de pixels est pourtant un chiffre impressionnant, dans la gamme des capteurs 24*36 commercialisés, personne ne lui arrive à la cheville, le D810 proposant 36 millions de pixels et le Sony A7 R II 42,4 millions de pixels, face au 50 du Canon on est presque dans la meilleure configuration à 10 millions de pixels de moins, ce qui était le nombre de pixels total du Canon EOS 1D MKIII …

Pour trouver une telle résolution en photo, il faut se tourner du côté des moyens formats, comme les PhaseOne IQ250, Hasselblad H5D-50c ou encore le Pentax 645Z.

On serait presque tenté de se dire qu’ici Canon nous offre un “petit” moyen format, attention de ne pas aller trop vite en besogne, le nombre de pixels ne fait pas tout, parfois même, c’est pénalisant, alors grande question, est-ce que le Canon EOS 5Ds (R) est au top ou est-ce qu’il a les mêmes soucis dus à une surpixelisation que l’on peut trouver chez ses concurrents ultrapixelisés !?

Nous allons tout de suite voir ça dans ce test terrain, où j’ai pris plaisir à bien torturer l’engin pour voir ce qu’il avait vraiment dans le ventre!

Pré-Test :

Avant d’avoir un exemplaire définitif de l’appareil pour un vrai test terrain, j’ai eu la chance de l’avoir plusieurs fois entre les mains et plus je jouais avec, plus mon envie de le tester en profondeur augmentait.

Il faut dire que sa fiche technique donnait envie d’en savoir plus sur cet appareil un peu hors norme, c’est donc avec un plaisir non dissimulé que j’ai ouvert le fameux colis, qui contenait ce petit trésor pour mon test terrain!

Fiche technique
  • Capteur : plein format (24*36) de “53 Mpx dont 50.6 actif
  • Viseur: optique, 100%, grossissement 0,71x, dégagement oculaire 21 mm, diverses infos en surimpression
  • Écran : LCD 8,11 cm et 1 040 000 points
  • Mise au point : détection de phase 61 points AF (avec 41 capteurs en croix, 5 doubles croix f/2,8 et un centre sensible à f/8)
  • Mesures d’exposition : Capteur de mesure RVB + IR de 150 000 pixels. Mesure évaluative, sélective et spot. Correction d’exposition ± 5 IL. bracketing d’exposition sur 2, 3, 5 ou 7 vues et ± 3 IL
  • Vitesse d’obturation : 1/8000 à 30 secondes synchro-X 1/200s
  • Motorisation : 5 images par seconde
  • Sensibilité ISO : 100 à 6400 ISO extensible à 50 à 12 800 ISO
  • Mémoire : cartes mémoire SD et CompactFlash de type I (compatibles UDMA)
  • vidéo : 1920 x 1080
  • Alimentation :  Li-ion LP-E6N
  • Connexion : USB 3, HDMI, micro.
  • Dimensions : 152 × 116,4 × 76,4 mm
  • Poids : 845 g

Comme on peut le constater par ses dimensions et son aspect, il est une copie conforme d’un point de vue design du 5D MKIII dont il garde la même apparence.

Avec ses 50 millions de pixels, il arrive à enchainer 5 images par seconde, ce qui est pas mal du tout quand on y pense.

Passons maintenant à …

Ergonomie :

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Ici, on est loin d’être dépaysé, on est dans l’exacte ligne du Canon 5D MKIII, ce qui fait que tout utilisateur de la marque rouge, et en particulier de la gamme 5D, ne sera pas le moins du monde dépaysé.

C’est toujours aussi bien pensé, dans le cas présent c’est plus que logique, vu qu’il n’y pas de changement, ce que je vous expliquerai un peu plus en détail dans la partie “prise en mains”.

Par contre, je regrette assez clairement le fait que l’écran ne soit pas tactile, si encore je peux comprendre et ne pas ressentir une carence quand il n’y a pas d’écran orientable, la facilité du tactile manque très très clairement.

C’est d’autant plus vrai en vidéo, bien que cet appareil ne soit pas destiné en premier lieu à cette activité.

Le Viseur :

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Comme vous le savez maintenant, j’ai un amour particulier pour les beaux viseurs, qui pour moi ont autant d’intérêt que des options telles que l’AF.

Ici, on est sur de la très bonne qualité, un beau viseur, clair, avec un bon dégagement oculaire, un grossissement de 0,71 et une couverture de 100% pour un travail de précision.

Nous avons en prime droit à un affichage LCD en surimpression, ce qui permet d’afficher bon nombre d’informations et d’aides, comme le quadrillage, le niveau, le recadrage, les capteurs AF, les modes, la batterie …etc.

Ce qui est génial, c’est que selon ses envies, on peut configurer l’affichage de son appareil comme bon nous semble, du puriste qui ne voudra presque aucune information au technophile, qui va transformer son viseur en guirlande de Noël, on pourra faire tout ce qui nous plait!

En résumé, un superbe viseur!

Prise en main :

Comme expliqué un peu plus haut, l’ergonomie de cet appareil est plus que proche de celle du 5D MKIII, on peut dire qu’elle est identique.

La préhension est très bonne, en grande partie grâce à un travail ergonomique soigné et aussi grâce au revêtement très agréable qui offre vraiment une bonne tenue en main, la poignée superbement dessinée n’est pas étrangère à cette sensation.

Pour le reste, l’ergonomie du Canon EOS 5Ds (R) est dans la même ligne que la plupart des boîtiers Canon haut de gamme (je me répète un peu) où le travail des ingénieurs est très bien fait et permet une facilité d’utilisation très agréable.

Toutes les commandes tombent naturellement sous les doigts et sont placées avec une très bonne logique.

Pas grand-chose à dire de plus sur le côté prise en main, on reste très proche des autres boîtiers haut de gamme de la marque, il y a pourtant de petites astuces bien sympathiques, par exemple la roue codeuse, qui est “tactile”, sensible à la pression et de fait, permet de faire des réglages silencieux, un vrai atout en mode vidéo par exemple.

Comme d’habitude Canon a très bien bossé et l’appareil est un vrai plaisir à utiliser. Tout se fait de manière très intuitive, on peut faire presque tous nos réglages l’œil collé au viseur.

Côté menu, on reste dans l’exacte tradition de Canon avec toujours le même code couleur quelle que soit la gamme d’appareils, et des menus qui font pile la taille de l’écran, ce qui évite les menus déroulants “sans fin”.

Dans l’ensemble, sur le terrain le Canon EOS 5Ds (R) est superbement réalisé, joli travail ergonomique.

Le capteur :

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Voici un chapitre qui jusqu’à la sortie du Nikon D800E était encore inédit sur mon blog . Si je m’attarde ici tout spécialement sur le capteur, c’est pour deux raisons

  • Son nombre impressionnant de pixels qui le rapproche des moyens formats en terme de définition
  • Dans le cas du Canon  EOS 5Ds (R) le fait qu’un filtre spécial “annule” l’effet du filtre passe-bas, ce qui permet de faire comme s’il n’y en avait pas, du moins, d’un point de vue “rendu”.

Les petites explications que je vais vous donner ici n’entrent pas dans les détails et sont fortement simplifiées, pour que vous puissiez comprendre sans que nous nous perdions dans les détails techniques ou des notions de physique compliquées qui n’intéresseraient que peu de monde.

Si vous voulez plus de détails, n’hésitez pas à m’en faire la demande dans les commentaires. Je répondrai avec plaisir au cas par cas.

Ceci étant dit nous allons commencer par…

Son nombre de pixels :

Les Canon EOS 5Ds et sa version (R) ont un capteur plein format (24*36mm) de 50 millions de pixels.

Ce nombre est plutôt impressionnant ! Pour vous faire une idée, si on fait un crop de 50% de l’image il nous restera plus de pixels que ce qu’en propose le “futur” Canon EOS 1Dx Mark II avec ses 22 millions de pixels.

Cela laisse rêveur pour tout un tas de raisons que je n’ai pas besoin de vous énumérer.

Mais peut-être que ce “surplus” de pixels à un revers et qu’il peut poser problème?

En effet, si l’on prend le capteur et que l’on s’attarde sur la taille de ses photosites, on se rend compte qu’ils font 4,247µ ce qui est presque 1,5 fois plus petit que ceux du 5D MKIII et pas loin de deux fois moins grands que ceux du 1Dx.

La densité de pixels et leur taille vont provoquer deux choses:

  1. Une diffraction en dessous de f/8
  2. Une plus grande sensibilité au flou de bougé

Ceci n’est pas une simple “impression”, mais un phénomène physique.

Il semblerait dans le cas du Canon EOS 5Ds (R) que le fait de ne pas avoir retiré le filtre passe-bas – comme le font d’autres marques -, mais d’en avoir annulé l’effet par un filtre spécifique, corrigerait le problème de diffraction en dessous de f/8.

Mais cette “astuce” matérielle, n’aide pas pour le flou bougé et dans ce cas, le meilleur moyen pour remédier à ça serait d’utiliser autant que possible un bon trépied, mais surtout, de doubler la vitesse de sécurité, et ceci malgré le trépied. En effet, même sur un trépied, avec certaines longues focales, la simple vibration du miroir peut se faire ressentir.

Avec les Canon EOS 5Ds et sa version (R) il faut opérer comme en moyen format, avec les mêmes “exigences” pour obtenir la meilleure qualité.

Mais je vous rassure, une fois ces préconceptions bien en tête, les images que délivrent les Canon EOS 5Ds sont tout simplement exceptionnelles, comme nous le verrons plus loin dans le test.

Nous pouvons maintenant enchainer sur la particularité de la version R et son filtre qui “annule” l’effet du …

Filtre passe-bas :

L’idée deCanon de ne pas retirer le filtre passe-bas, mais de mettre un filtre qui en annule les effets, est quelque chose de plutôt finement pensé.

Pour bien comprendre, reprenons la base et regardons à quoi sert le ce fameux filtre passe-bas.

Sans entrer dans les détails, car ce serait compliqué et ce n’est pas le but de cet article, je vais vous expliquer dans les grandes lignes (et de façon très simplifiée) l’utilité de ce filtre.

Un filtre passe-bas, autrement appelé filtre anti-aliasing (A-A), est une astuce des constructeurs pour éviter un phénomène d’apparence proche de celui de l’aberration chromatique (bande de couleurs) qui se produit sur des motifs répétitifs (cliquez ICI pour exemple). Pour remédier à ce problème qui n’est pas très esthétique sur une photo, on place ce filtre qui va “élargir” le rayon lumineux avant qu’il n’atteigne le capteur, ce qui empêchera ce fameux phénomène de se produire.

On va déduire par logique que si le rayon est “élargi” à cause de ce filtre, le piqué de l’image va forcément diminuer.

À nouveau, nous sommes face à une réalité physique. Sans filtre passe-bas le piqué est meilleur, il devient même exceptionnel, par contre, revers de la médaille, un effet de “moiré” peut être observé et c’est donc le revers de cette fameuse médaille que ne voulait pas Canon.

Ils ont donc tout simplement décidé de ne pas retirer le filtre, mais d’en annuler les effets et ainsi, préservé la qualité de l’image et tiré le meilleur du capteur en éliminant le risque de moiré.

Je dois bien avouer que j’ignore quelles technique et astuce optiques ils ont utilisées pour réussir cet exploit, mais le fait est que ça fonctionne vraiment très bien, car sur tout mon test, pas la moindre petite trace de photo avec du moiré, même celle réalisée dans des conditions difficiles pour ce genre de problème optique.

La qualité d’image :

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Canon EOS 5Ds R | 24-35mm f/2 |  35mm | f/2 | 1/40s | 100 ISO

Le Canon EOS 5Ds (R) affiche pas moins 50 millions de pixels au compteur. Ce qui reste énorme et vient clairement se promener sur les plates-bandes des appareils moyen format.

Mais avoir beaucoup de pixels n’est pas forcément un gage de qualité. Alors, qu’en est-il pour le Canon EOS 5Ds (R) ?

Plusieurs choses rentrent en ligne de compte pour offrir la meilleure qualité d’image qui soit dans toutes les situations possibles.

  • La qualité de l’exposition.
  • La qualité de l’AF et son suivi.
  • La qualité des images fournies et la gestion de la montée en ISO.

Nous allons donc détailler ces trois points en regardant les réactions du Canon EOS 5Ds (R) loin des labos de test, mais bien sur le terrain. Commençons par…

La qualité d’exposition :

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Canon EOS 5Ds R | EF 11-24mm f/4 L USM | 11mm | f/4 | 1/125s | 1’600 ISO

J’aurais envie une fois d’écrire dans un de mes billets que le boitier que je teste a une mesure d’exposition vraiment nulle. Malheureusement ou heureusement, ce n’est pas avec ce reflex que je vais tenir de tels propos.

Même si, pour un appareil de cette catégorie, cela peut sembler le plus naturel du monde que la mesure de lumière soit parfaite, il faut tout de même noter que Canon fait une nouvelle fois un travail exceptionnel sur ce point précis.

Je vais donc un peu me répéter en disant ce que vous avez déjà lu dans d’autres de mes tests…

On peut se reposer sur cet appareil qui saura exposer juste, quelle que soit la luminosité et à l’instar de son jumeau de corps le 5D MKIII, les seules limites qu’il aura seront celles de la « physique », autrement dit la capacité du capteur à encaisser une grande différence de luminosité.

La mesure d’exposition du Canon EOS 5Ds (R) est basée sur un excellent système de mesure avec capteur CMOS couleur et infrarouge de 150’000 pixels, qui sait se sortir de toutes les situations.

Avec une vision en couleur et ce catalogue d’images, l’appareil photo est à même de reconnaître au mieux la plupart des situations de lumière et de réagir en conséquence. Que l’on soit à contre-jour ou à la tombée de la nuit, l’engin saura vous donner le meilleur de lui-même et vous offrir une expo aux petits oignons.

Mais sauf cas extrême comme de forts contre-jours ou autres amusements du genre, le EOS 5Ds (R) vous délivrera des images impeccables.

Si vous décidez de prendre vos photos en RAW (ce que je vous conseille) l’encodage sur 14 bits vous donnera la possibilité d’aller encore chercher des informations dans les ombres et les hautes lumières.

Nous allons maintenant parler de son…

Autofocus et piqué :

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Canon EOS 5Ds R | EF 50mm f/1,2 L USM | f/8 | 1/200s | 100 ISO

Ces deux paramètres sont la pierre angulaire d’une image de qualité. Sans l’un ou l’autre, les photos que l’on va produire vont nous sembler “molles”. Pour que l’image “croustille”, qu’elle nous offre de beaux détails, il nous faut les deux !

Penchons-nous en premier lieu sur le piqué.

Comme vous pouvez le voir avec l’image ci-dessus (je vous invite à cliquer dessus) le piqué est juste époustouflant.

Il faut dire que la suppression des effets du filtre passe-bas y est pour beaucoup !

À noter tout de même que le 5Ds “normal” pique déjà vraiment bien, dans le cas présent, avec la version R on s’approche de la qualité des moyens formats en terme de piqué (je parle bien de piqué), vraiment, mais alors vraiment impressionnant !

Il faut voir un fichier imprimé pour apprécier à sa juste valeur la qualité des images que fournit le Canon EOS 5Ds (R)

Il est aidé en ça par un autofocus juste irréprochable !

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Canon EOS 5Ds R | EF 100-400mm f/4,5-5,6 L IS UMS II | f/4 | 1/320s | 800 ISO

Il faut dire que le module AF du Canon EOS 5Ds (R) a déjà fait ses preuves et on est en terrain connu, un AF performant, rapide et précis.

Ici pas de problème à noter, l’engin fait son travail à merveille de façon rapide et avec une précision limite chirurgicale.

L’AF a 61 collimateurs avec certains d’entre eux spécialement optimisés pour les objectifs ouvrant à 2,8, on a de quoi s’amuser. En prime et pour ne rien gâcher à notre bonheur l’AF reste utilisable (avec le capteur central) à f/8 ce qui est un vrai plus, surtout avec des objectifs comme les 600 mm f/4 ou 500 mm f/4.

Les possibilités de paramétrer l’autofocus sont très nombreuses, on retrouve un menu dédié tout comme sur le 1DX, ce qui permet de programmer son AF au mieux selon la situation.

Sur le terrain, ce boîtier ne rate presque aucune photo. Son AF est très précis, nerveux et d’une réactivité incroyable. Pour autant que l’on choisisse le bon mode au bon moment, on est presque certain de ramener la plupart de ses photos nettes.

On pourrait penser que sa rafale un peu faible le met hors course pour la photo animalière, et bien il n’en est rien !

Avec un AF digne de ce nom, un piqué juste merveilleux, il saura vous accompagner dans vos balades nature sans le moindre problème.

Après, il est certain que ce n’est pas un 1Dx avec rafale 2,4 fois plus rapide, qui lui est plus à son aise sur de la photo d’action, mais on peut sans trop de remords envisager de faire du sport ou de la nature avec. Cela demande plus de “doigté” pour compenser le manque de rapidité de la rafale.

Nous allons maintenant nous pencher sur…

La gestion de la montée en ISO :

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Canon EOS 5Ds R | EF 70-200mm f/2,8 L IS UMS II | f/4 | 1/13s | 6’400 ISO

Voici une partie très importante de la prise de vues.

La montée en ISO nous permet de surmonter le manque de lumière, mais pour que cela soit un vrai plus, il faut que cette montée en ISO se fasse proprement !

Comme je le dis dans la presque totalité de mes tests d’appareils photo, toutes marques confondues, cela fait un moment que j’ai pris le parti de ne plus faire une série de photos à chaque valeur ISO pour vous les présenter.

Je pense simplement que prendre un objet en augmentant la valeur ISO n’est pas un compte-rendu juste de la réalité du terrain !

En effet, un éclairage qui donne un 1/20 de seconde à f/5,6 pour 100 ISO, donnera 1/1’250 de seconde à la même ouverture pour 6’400 ISO, ce qui est loin d’être la situation lumineuse la plus catastrophique. De fait, le fichier présenté ne souffrira que très peu du manque de lumière, ce qui sur le terrain est bien différent. En règle générale, on utilise de telles valeurs pour pallier un manque de luminosité.

Quand on regarde la photo d’illustration de ce chapitre, on voit qu’elle a été prise à 1/13 de seconde, à une ouverture de f/4 pour 6’400 ISO. Si on tient compte de ce que je vous ai expliqué dans le chapitre sur le capteur, nous savons que la vitesse de sécurité normale pour 38 mm est de 1/40s et que doublé cela donne 1/80s, avec la petite marge de sécurité, à 1/100 s on peut dire qu’ici la valeur ISO élevée était un vrai besoin.

Si vous cliquez ICI pour voir le crop 100%, vous vous rendrez compte du superbe travail deCanon qui délivre un fichier vraiment, vraiment très propre, surtout pour une telle densité de pixels.

De base le Canon EOS 5Ds (R) a une échelle ISO comprise entre 100 et 6’400 ISO, que l’on peut pousser de 50 à 12’800 ISO.

Dans la pratique, je conseille toujours de rester dans les valeurs de base d’un appareil, gardant le “supplément” pour dépannage seulement.

En bref, Canon a fait un très beau travail et on pourra utiliser sans remords ses fichiers jusqu’à 3’200 ISO, avec un peu de travail en post-traitement à 6’400 ISO. Comme expliqué plus haut, je garderai par contre pour des cas exceptionnels les valeurs supplémentaires, quoiqu’un peu de temps sur un fichier à 12’800 ISO devrait être encore jouable.

Les petits plus…

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le Canon EOS 5Ds (R) embarque pas mal de petits “plus” pour nous aider et nous offrir des options supplémentaires.

Je pense entre autres à la vidéo, à la possibilité de visualiser et de choisir différents formats avec le recadrage directement dans le viseur, la possibilité de faire du HDR direct boîtier tout en conservant les RAW qui ont permis de créer l’image…etc.

Il y a donc beaucoup de choses à dire sur ce superbe boîtier, mais je n’en suis pas encore à la conclusion et j’ai déjà allégrement dépassé les 3’700 mots !

Je rajouterai que tout comme sur le 7D MKII, la possibilité de configurer son menu est un vrai plus ergonomique et que c’est le genre d’option que l’on devrait retrouver sur tous les boîtiers.

Je sais que pas mal d’entre vous auraient aimé que je sois encore plus exhaustif quant à ce superbe boitier, mais il est difficile pour moi de faire plus, car le 5Ds (R) est tellement riche que l’on pourrait facilement écrire un livre sur lui, juste les différents modes pourraient tenir en plusieurs chapitres!

Conclusion :

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Canon EOS 5Ds R | EF 100mm f/2,8 L IS UMS | f/4 | 1/160s | 100 ISO

Après quelques longues semaines passées avec le Canon EOS 5Ds (R), je peux dire que ce boîtier est vraiment exceptionnel.

Si on garde en tête le fait qu’il demande à être utilisé de façon plus délicate qu’un appareil lambda, si on prend soin de suivre quelques précautions d’usage, on pourra tirer le meilleur de ce reflex qui a vraiment beaucoup à donner.

Je sais que pas mal de personnes se demandent si un tel boîtier ne serait pas un bon choix si on veut entrer par la petite porte dans le monde du moyen format.

Je répondrai à ça qu’on ne peut pas résumer le moyen format au nombre de pixels, et ceci pour plusieurs raisons que je vous détaille dans l’article suivant: Pourquoi le moyen format

Le Canon EOS 5Ds (R) vise une catégorie de photographes très précise, des photographes qui ont besoin pour une raison ou une autre de gros fichiers tout en gardant une qualité d’image exceptionnelle.

Que vaut-il face à la concurrence? J’avoue que c’est une question que je n’aime pas, et ceci pour plusieurs raisons, la première, c’est que quelqu’un qui est dans sa marque depuis des années ne va pas changer pour une différence de qualité.

La deuxième, c’est que s’il y a bien des différences, elles ne sont pas suffisantes pour en faire une gloire.

Ce que je peux dire par contre, et ceci avec tout le recul et l’objectivité nécessaires, c’est que le Canon EOS 5Ds (R) est clairement le reflex 24*36 à très haute résolution, qui offre la meilleure qualité d’image.

De façon étonnante Canon a su préserver toute la qualité de son capteur en éloignant au mieux la plupart des problèmes induits par des capteurs très pixelisés.

Il nous offre ici un produit juste incroyable, avec une qualité superlative que je ne peux que vous conseiller si vous cherchez un boîtier avec ces caractéristiques!

Bon courage et bonne photo !

Pour acheter ces articles, cliquez ICI: Canon EOS 5DS R

À propos de l'auteur:

Il est beau, fort et musclé... Enfin, s'il n'est pas tout ça, il est passionné de photo, passion qu'il essaye de vous transmettre du mieux qu'il peut!

2 Comments
  1. bonjour
    J’ai lu toutes les interrogations sur le 5DS!Je ne suis qu’un amateur lambda qui pratique la photo depuis l’age de 16 ans
    j’en ai 76 et je viens d’acheter un 5ds d’occasion Je suis scotche par les resultats qui me rappelle mon mamya 4,5×6 du temps argentique!Certes je n’ai pas l’exigence des pros mais quel plaisir !
    Certes il faut etre vigilant sur la vitesse et travailler souvant sur pied quoi que…
    Pour moi du plaisir pur tout simplement
    J.ch :lol: ;)

  2. Bravo pour cet essai complet qui répond parfaitement à mes préoccupations, surtout pour connaître la possibilité de monter en ISO. 3200 ISO “propres”, c’est déjà très bien. Donc, à 1600 ISO dont j’ai souvent besoin, ce devrait être parfait. Et puis, maintenant, en post production, on peut arranger (un peu) les choses.
    Je fais aussi de la photo animalière et 5 images/secondes, c’est suffisant. J’ai un Canon 7d mark II. J’ai un meilleur résultat de suivi à 3 images/S qu’à 10 i/s.
    En ce début 2020, on trouve cet appareil neuf à 2000 €. Je ne vais plus hésiter.

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