Test terrain: Hasselblad H6D-100C

Hasselblad, qui annonce un nouveau boîtier moyen format et ceci pour l’anniversaire des 75 ans de la marque avec le directeur, qui nous promet un retour aux origines, ceci n’est pas moins qu’une annonce historique, vu qu’à en croire Blad on est avec le H6D-100 sur “un nouveau chapitre dans la photographie de format moyen”.

Cette envie de retour aux origines vient d’un souhait de leurs clients et de quelques essais infructueux, donc, EXIT les appareils rebadgés au nom de la prestigieuse marque, le but avoué est de maintenant de se concentrer sur le haut de gamme et en particulier sur le moyen format, ce qui en plus du H6D a donné naissance au X1D, mais comme on dit, c’est une autre histoire que l’on verra dans un autre test.

Pour le moment, nous allons voir si ce désire exprimé par la marque légendaire, est une réussite et si cela se ressent sur le terrain.

Pré-test :

L’univers du moyen format fait rêver ceux qui le connaissent et souvent étonne ceux qui le découvrent, il faut dire que nous sommes dans le très haut de gamme, le haut du panier, ce sont les engins qui à l’heure actuelle délivrent certainement les meilleures images toutes gammes confondues.

Pour ceux, qui voudraient en savoir un peu plus sur le monde du Moyen Format, c’est par ICI.

Alors, il est évident que quand un constructeur aussi emblématique qu’HasselBlad, qui se place clairement dans ce qui se fait de mieux dans le petit monde du MF, annonce qu’ils vont sortirent un nouveau jouet, qui promet de nous faire revenir aux valeurs du passé, on ne peut que trépigner d’impatience.

Car, oui, Blad avec le H6D-100c a clairement décidé de revoir sa façon de faire tout en préservant le cœur du système pour que tout utilisateur de H puisse s’y retrouver sans effort.

C’est donc avec un nouveau boîtier, le H6D, couplé à un tout nouveau dos, le 100c, que Blad vient nous présenter cette évolution.

Le boîtier H6D :

Comme vous le savez sûrement, les systèmes Moyen Format haut de gamme, son composé en trois parties:

  • Le dos numérique : Ici le 100c
  • Le boîtier : Ici le H6D 
  • L’objectif : qui dans le cas présent, est revu avec une nouvelle gamme H

Dans cette partie nous allons nous pencher sur le boîtier.

L’idée du constructeur est simple, apporter une vraie avancée au système H tout en préservant ce qui fait ça force et c’est de ce point de départ qu’est né le H6D.

L’aspect extérieur reste de fait très similaire à ses prédécesseurs, il faut être connaisseur pour voir les petites différences, le viseur interchangeable est toujours d’aussi bonne qualité, on y trouve toujours le flash pop-up et différentes commandes, comme la correction d’exposition.

D’ailleurs, d’un point de vue ergonomique, on est dans une parfaite similitude, on ne sera pas dépaysé si on vient d’une génération plus ancienne.

C’est donc plus dans la gestion du boîtier que l’avancée a été faite, meilleure électronique pour un meilleur contrôle de l’engin.

L’AF semble avoir été un peu amélioré, heureusement, le très bon système true-focus est toujours là, et j’avoue que c’est pour moi l’une des plus belles avancées du MF, une option que j’apprécie tout particulièrement.

Dans les bonnes nouvelles, il y en a une particulièrement appréciable, c’est la vitesse d’obturation.

Dans mon test du H5D-50c, j’expliquais que la vitesse limitée à 1/800s était un peu courte pour un boîtier qui peut aller voir la lumière du jour et bien il semble que les ingénieurs de Blad aient écouté mes prières vu que maintenant la vitesse d’obturation maximum est de 1/2’000s, ce qui est une très bonne chose et qui a poussé la marque suédoise à revoir leur optique H afin que l’obturateur central puisse suivre la cadence, c’est ainsi qu’est sorti une nouvelle gamme, reconnaissable grâce à un carré orange sur l’objectif.

Dans le même esprit, on peut maintenant faire des pauses longues de 60 minutes, toujours bon à prendre.

Pour le reste, comme la mesure lumière, ou les différents modes, on reste sur les mêmes bases, bien qu’on sent qu’un travail a malgré tout été fait pour améliorer leurs capacités.

C’est toujours une  batterie unique pour alimenter le dos et le boîtier que propose Hasselblad, on voit la capacité de celle-ci un peu améliorée et comme le capteur CMOS est toujours moins gourmand qu’un CCD c’est un petit plus, qui sur le terrain est toujours bon à prendre.

Pour autant, si le boîtier à toute son importance, le cœur du système reste le dos numérique, qui est en parfaite symbiose avec le boîtier, si bien qu’on peut dire que l’ensemble ne fait vraiment qu’un, certains réglages, comme la valeur ISO par exemple, peuvent aussi bien être réglé sur le boîtier que depuis le dos, et c’est bien du côté du dos qu’on voit tout le travail et l’avancée offerte par les ingénieurs d’Hasselblad.

Dos numérique Hasselblad 100c :

Comme expliqué un peu plus haut, c’est sur le dos que l’on peut constater les plus belles avancées du nouveau joujou de chez Hasselblad, et question avancée, ils n’ont pas fait semblant.

En effet, autant le dire directement, tout a été repensé de fond en comble, pour offrir la meilleure expérience aux utilisateurs et croyez bien que ça fait vraiment plaisir de le constater.

Électronique renforcée, connectivité améliorée, ergonomie repensée, bref, nous voilà dans un Nouveau Monde, mais qui pour autant garde le même esprit.

Un grand capteur moyen format de 11600 × 8700 pixels, ce qui représente pas moins de 100 millions de pixels, un chiffre, qui à de quoi faire tourner la tête, des fichiers RAW, qui en moyenne font plus de 200Mo, le bonheur des retoucheurs et le cauchemar des ordinateurs.

Voyons ça par le détail …

Qualité d’image :

Le 100c est un dos moyen format à grand capteur, en effet, dans le monde du moyen format, on a deux tailles de capteur, celui du 100c fait 50,4x40mm, considéré comme le “plein format” des capteurs numérique MF,  contre 43,8×32,9 pour le 50c, ce qui correspondrait au format APS-C du MF.

Comme on peut le voir avec l’illustration ci-dessus, cela représente tout de même un gain important en surface sensible.

Tout comme le 50c, le 100c est un capteur CMOS, une technologie, qui peut sembler banale, mais qui dans le monde du moyen format est encore très récente. Je rentrais plus dans les détails ce point précis juste un peu plus loin.

Le monstre nous offre cent millions de pixels, autant dire que l’on a de quoi rendre fou de joie la plupart des retoucheurs pros, qui ne renieront pas leur plaisir à travailler avec des fichiers d’une telle taille, il faudra par contre un ordinateur capable de suivre la route, car la retouche de tels monstres peut vite demander beaucoup de ressources.

Sur le papier on a donc affaire à un très beau capteur, mais qu’en est-il sur le terrain?

Ce qu’il faut savoir, c’est que jusqu’à très récemment, tous les moyens formats avaient des capteurs CCD, les capteurs CMOS, qui équipent Hasselblad, PhaseOne, Pentax et maintenant Fuji, sont produit par Sony, qui fournit le produit “brut”, puis les ingénieurs de chaque marque, vont travailler à tirer le meilleur de cet élément.

Il faut aussi savoir, que lorsqu’on entend une personne parlé de “rendu CCD”, elle ne divague pas, il y a bel et bien une différence de rendue entre un capteur CCD et un capteur CMOS.

Je parle bien de différence de rendu et non pas de qualité!

Sans entrer dans une explication trop technique et certainement indigeste pour la plupart de mes lecteurs, je vais prendre ici quelques minutes pour vous expliquer pourquoi il y a une différence de rendu, et nous verrons ensuite si elle impacte fortement ou non la qualité d’image finale.

Entre le CMOS et le CCD, la différence principale est le mode d’acquisition du signal de la lumière, je vais simplifier ça au maximum, désolé pour les puristes.

Le CCD fonctionne comme un grand récipient ou les photons entrent dans le récipient, leur ordre d’arrivée et l’endroit où ils sont arrivés sont enregistrés, puis  ils sont dirigés vers le convertisseur (un unique convertisseur), qui va les amplifier et les transformer en informations numériques pour créer l’image.

Du côté du CMOS, cette tâche se fait sur l’ensemble du capteur chaque photosite va avoir son propre convertisseur et produire cette transformation en continu.

Du coup, le CCD a tendance à être plus lent que le CMOS (ce qui l’empêche par exemple d’être utilisé en mode vidéo), mais d’un autre côté, de base – donc sans l’aide de l’électronique et des algorithmes -, il offre un rendu couleur plus “juste” que le CMOS. De l’autre côté, le CMOS offre une possibilité de traitement du signal bien meilleur, ce qui permet une montée en ISO plus forte, son architecture est telle que lorsqu’un photosite est “plein”, il ne va pas débordé sur son voisin, contrairement au CCD.

Il y a d’autres différences, mais elles ne sont pas pertinentes dans notre cas et un peu complexes à expliquer.

Ce que l’on doit retenir, c’est qu’il y a une réelle différence entre le rendu d’un capteur CCD et celui d’un CMOS.

Si vous avez lu mon test sur le 50C, je soulignais que le rendu me perturbais, bien que la qualité était au rendez-vous, car, habituez au rendu spécifique du CCD, j’avais peine à retrouver les mêmes sensation avec le CMOS.

Depuis, on peut dire que les ingénieurs de Blad ont particulièrement bien travaillé et s’il existe toujours une différence de rendu, celle-ci est bien moindre avec le 100c, qui nous rapproche vraiment de ce que pouvait offrir le CCD.

Il faut dire que ce dos délivre des images avec une profondeur couleur sur 16bits avec une justesse proche de la perfection et ceci même sur les tons chairs, qui sont habituellement des couleurs délicates pour le rendu CMOS. Les fans du rendu couleur CDD, ne vont pas être déçu.

Bien entendu, les possibilités offertes par le CMOS nous permettent de monter en ISO et le 100C nous offre une plage utile de 64 à 12’800 ISO.

Là encore, les ingénieurs de Blad on fait un superbe travail et la montée en ISO est particulièrement bien gérée et nous laisse pousser le bouton sans trop de remord à des valeurs que l’on n’imaginait pas atteindre en MF il y a encore deux ans de ça.

Explication importante

Avant d’entrer dans le vif du sujet, je voulais faire une petite précision que vous retrouverez sur tous mes prochains tests.

Depuis longtemps déjà, j’illustre le chapitre de la montée en ISO avec une photo de Lego. On m’a plusieurs fois fait la remarque que ce type de photo manquait de texture et d’autre petite chose pour qu’elle soit valide pour ce genre de test.

Il est donc à noter que ce n’est QU’UNE SIMPLE PHOTO D’ILLUSTRATION, qu’elle n’est là que pour appuyer mon propos, qui lui ne se base pas sur cette image, mais sur toutes les photos réalisées sur le terrain et dans des conditions réelles d’utilisation.

C’est de là que je tire mes conclusions, et non pas d’une seule photo d’un set Lego, aussi sympathique soit-il.

On peut donc travailler sans trop de remords jusqu’à 6’400ISO, et avec un peu de travail en post-prod à 12’800ISO.

Comme on peut le voir sur la photo ci-dessus de la fameuse Maison-Blanche Lego (recadrée), prise à f/6,3 pour 1/8 de seconde à 12’800 ISO, ils ont fait un très beau travail et Le crop 100% – Cliquez ICI –, est encore plus parlant, soyons franc, c’est plutôt impressionnant.

Un Nouveau Monde s’ouvre au moyen format.

Parlons maintenant de la Dynamique d’image :

15 diaph de dynamique … c’est un chiffre qui fait rêver plus d’un photographe et qui malheureusement n’est pas accessible dans le monde du 24*36 et ceci même dans le haut de gamme.

C’est un vrai atout qu’on a plus besoin de démontrer.

Sur le terrain, cela se traduit par un jeu des nuances largement étendues, une préservation des couleurs même dans les situations les plus difficiles et de fait, cela offre la possibilité d’offrir de subtile rendu de lumière et des dégradés parfaits entre les zones de haute et basse lumière, à l’instar de la photo d’illustration, qui flirt avec les très hautes lumières, mais garde tous les détails et nuance nécessaire à une lecture parfaite du clicher.

Pour autant, il ne faut pas croire que cette capacité n’est utile qu’en paysage, cela offre beaucoup d’intérêt quelque soit la photo et sur le terrain le constat est sans appel, on ressent clairement cet avantage.

En bref, un plus non négligeable et qui tient ici toutes ses promesses!

Je fais un rapide point sur le mode vidéo, pour dire qu’il existe, que l’on peut filmer en 4K (UHD, donc pas un “vrai” 4K) et en RAW, attention, c’est un RAW, qui n’est lisible que par le programme Phocus, mais pour autant c’est un vrai RAW et c’est une très bonne idée que d’avoir permis cette possibilité, bien que j’aurais préféré un standard plus ouvert.

Pour le reste, on peut dire que la cadence est un peu faible, vu que même en HD la cadence maximum est de 25i/s, soit le format dit “cinéma”, je pense qu’il aurait été préférable d’offrir du 30i/s en 4K et au moins du 60i/s en HD.

Relativisons un peu ce point, car de base, on n’achète pas cet appareil pour ses performances vidéo, c’est donc à voir comme un vrai plus, d’autant que son concurrent direct ne fait pas aussi bien sur ce point et qu’une mise à jour logicielle peut apporter des améliorations sans le moindre problème.

Ergonomie et Connectivité:

Sur le plan de l’ergonomie, on peut dire que des efforts ont été faits, ENFIN, on a droit à un écran tactile et il faut bien le reconnaitre, c’est un vrai plus que l’on apprécie, d’autant qu’ici, la qualité de l’écran est indéniable. La sensibilité tactile est très bonne, parfois même un peu trop, presque trop sensible, ce qui peut poser quelques petits problèmes, mais ce n’est qu’un ajustement logiciel facilement corrigible.

Les menus ont également été revus et on s’y retrouve bien plus facilement, la navigation tactile aidant pour beaucoup et l’aménagement des larges icônes suis une bonne logique nous permet d’effectuer les réglages de façon très intuitive.

On a maintenant accès à quelques options bien sympathiques, comme l’intervalomètre, ce qui est bien agréable.

En mode prise de vue, on retrouve toute les informations nécessaires et de fait la possibilité de tout régler du bout des doigts.

Du fait du capteur CMOS, on peut maintenant avoir une visée LiveView des plus pratique, avec une fréquence d’affichage à 30i/s, ce qui offre un rendu très fluide.

Pour ce qui est de la connectivité, on retrouve tout le nécessaire, branchement HDMI, micro, casque, synchro flash in/out et la très intelligente possibilité de brancher l’appareil directement sur le secteur.

Il est aussi pourvu d’un double slot pour les cartes mémoire, SD et Cfast, qui assure un débit nécessaire au 4K.

Comme le dos est également muni d’une connexion WiFi d’origine, une première chez Hasselblad, il est tout à fait possible de piloter son appareil depuis un ordinateur ou un smartphone, une option plus que pratique.

Ce qui est une très bonne transition pour vous parler de Phocus 3, la dernière mise à jour de leur programme maison.

C’est une belle mise à jour, qui offre bien plus de possibilités, entre autres on peut désormais faire de la retouche locale et piloter les boîtiers depuis le programme. Son ergonomie a été revue et il est un peu plus intuitif que les premières versions. Pour le reste, il sait toujours aussi bien tire le meilleure des fichiers RAW des Blad, en bref une très bonne évolution.

Conclusion :

L’envie d’Hasselblad de refaire peau neuve pour leur 75 ans est une excellente idée et on peut d’ores et déjà dire que c’est une  belle réussite.

En effet, tout en gardant l’esprit de Blad, ils ont su apporter un vent de fraicheur dans la gamme, qui est bon à prendre.

Le temps partagé avec cet appareil fut un vrai plaisir pour l’amoureux de la photo que je suis, il faut dire que je me suis vraiment senti plus à mon aise avec le H6D-100c, qu’avec son prédécesseur.

Le travail d’Hasselblad sur cette nouvelle mouture est une réelle avancée, ce ne sont pas que quelques modifications cosmétiques, on sent qu’ils ont travaillé à apporter du sang neuf et de vrais atouts à ce nouvel ensemble pour offrir une plate-forme cohérente

En bref, Hasselblad a fait un très bon boulot et on réussit leur parie d’allier nouveauté en préservant l’esprit de la marque.

On ne peut être que satisfait d’un tel appareil.

Que vous lisiez cet article pour vous faire plaisir ou en vue d’un futur achat, je peux juste vous affirmer que tout propriétaire d’un H6D-100c sera une personne comblée.

Bon courage et bonnes photos.

À propos de l'auteur:

Il est beau, fort et musclé... Enfin, s'il n'est pas tout ça, il est passionné de photo, passion qu'il essaye de vous transmettre du mieux qu'il peut!

10 Comments
  1. Merci pour cet article .
    Alors petite question relative au capteur que la lecture de l’article a suscité.
    Bien que ce soit un capteur CMOS, et qu’il y ait évidemment un grand bon en avant dans la gestion des ISO par rapport aux anciennes versions, pourquoi est-on encore si loin des performances des “concurrents” (petit frères et soeurs) Full-frame. 6400 ISO n’est pas trop “dégueu” , mais comparé à un 1DX-M2 par exemple on est loin ….

    Autre question l’autofocus : Toujours pas de système poussé avec plusieurs collimateurs ?
    Et enfin, le boîtier en lui même… Qu’apporte-t-il de révolutionnaire par rapport aux versions précédentes ?

    • Tamoume

      Le H6D peux fermer à 1/2000 de seconde, le H5D 1/800.
      Pour l’autofocus, cela s’explique parce que l’obturateur est central, dans l’objectif, donc le collimateur est au centre, sinon il ne peux pas faire la mise au point

  2. Salut Darth,

    Superbe les photos ;)

    En ce qui concerne les hasselBlad en numérique, je ne les connais pas, car m’a bourse ne me le permet pas :cry: Par contre, je connais en argentique le “500” via une utilisation pro à l’époque de l’argentique et là, il y a pas photo comparé au reflex. Normal, vu le format de la pellicule :tumbsup: un régale en photo de portrait et culinaire ! Par contre, sont ils toujours aussi lourd ? ;)

  3. Paul

    Bonjour Darth,

    le test du moyen format fuji est-il au programme ?
    Sinon les images sont somptueuses, particulièrement celle de la dynamique. Merci

    deux remarques : “je soulignais que le rendu me perturbais” perturbait ? non
    “habituez au rendu spécifique du CCD” Habitué

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