[Le Mardi Mercredi c’est Denis] Move, Baby, Move.

Et si on se bougeait un peu ? Juste un peu, faut pas déconner non plus.

Aujourd’hui, nous allons voir comment introduire du mouvement dans vos portraits. Cela nécessite certes un peu de matériel mais rassurez-vous,  rien de très exotique et surtout ça vous offre plein de possibilités de créations.

Le principe

Le principe que nous allons utiliser est assez simple, il s’agit d’une sorte de lightpainting.  Ce sera donc des temps d’exposition « longs », un environnement noir et des sources de lumières contrôlées, continues et flashs. Le mouvement sera créé soit par vos propres mouvements, soit par ceux du modèle ou des accessoires.

Le matériel

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Au minimum, il va vous falloir un boitier et un objectif (ou un smartphone si vous avez lu l’article de la semaine passée), une pièce (ou un endroit) sans lumière, une source de lumière  continue, un flash (cobra ou studio), un modeleur qui ne diffuse pas trop la lumière (beauty dish avec grid, réflecteur standard de flash studio avec grid, petit soft ou octo avec grid, bref… faut un grid). En option, il est possible de rajouter des gélatines de couleurs sur la lumière continue pour plus de créativité.

Selon les effets que vous désirez créer, il faudra aussi penser à des accessoires qui vont « créer » un mouvement : par exemple des bouts de rideaux (ou autres tissus translucides) assez longs, des accessoires, une 2ieme source de lumière continue, des assistants pour secouer les tissus…

La mise en place

Il est finalement assez simple : vous posez votre modèle et réglez votre flash principal pour que votre modèle soit correctement exposé. N’utilisez pas une ouverture trop grande car vous allez voir besoin de profondeur de champ pour assurer un maximum de photos nettes et réglez votre boitier pour qu’il déclenche le flash au deuxième rideau. Attention si vous utilisez un flash studio, il faut impérativement éteindre votre lampe pilote. Ensuite, vous allumez votre source continue et éteignez tout le reste. Vous la placez ¾ arrière ou complétement derrière votre modèle en l’orientant vers lui afin de préserver votre fond de la lumière continue et vous testez différents temps de poses plus longs (dans les 1.5 – 3 secondes) jusqu’à obtenir une bonne expo avec votre source continue. Une fois que vous avez tout réglé, vous allez pouvoir commencer à créer en vous amusant.

La prise de vue

Vous avez donc tout votre setup réglé et prêt. Vous allez maintenant pouvoir créer plusieurs sortes de mouvement.

Soit vous allez faire bouger votre boitier pendant le temps d’exposition : droite, gauche, haut, bas, en rotation, ou vous pouvez également zoomer, dezoomer. Pendant vos mouvements, votre boitier ne va enregistrer que la lumière qu’il voit, c’est à dire celle que la source continue. Vos mouvements ne doivent être ni trop rapides, ni trop lents. Faites quelques essais pour trouver le bon rythme. Juste avant la fin de votre exposition, recomposez avec votre modèle placé là où vous le voulez et attendez que le flash se déclenche pour fixer votre modèle.

Soit c’est votre modèle qui va bouger (ou des assistants) qui vont faire bouger des tissus et ainsi qui créer le mouvement. Le principe est le même sauf que cette fois, vous demandez à votre modèle ou assistant de commencer les mouvements que vous avez indiqués au préalable, vous faites la mise au point, déclenchez et c’est tout… enfin presque, comptez mentalement votre temps d’expo afin de préciser au modèle si c’est lui qui bouge qu’il doit arrêter de bouger et poser juste avant que le flash en se déclenche.

Rassurez-vous, ça a sans doute l’air plus complexe à lire que ce n’est à le faire dans la réalité, d’autant plus si vous êtes déjà familiarisé avec le lightpainting.

Une fois que vous avez bien intégré les lumières, les mouvements et leurs effets, seule votre imagination sera à la limite à vos créations.

Quelques petites recommandations pour finir

  • Choisissez des bijoux avec des brillants, ils reflèteront mieux la lumière
  • Utilisez des tissus translucides (genre rideaux, organza,…) ils prendront mieux la lumière que du gros coton
  • Si vous utilisez des gélatines et des lampes pilotes de flash, faites attention que les gels peuvent fondre au bout d’un moment avec la chaleur de la lampe pilote si elle n’est pas LED.
  • Pour vos mouvements, si votre exposition est relativement longue, faites des mouvements plutôt souples et si elle est relativement courte, faites des mouvements plutôt vifs.
  • En dépit du fait que vous utilisiez une ouverture plutôt petite, précisez a votre modèle lorsqu’il bouge qu’il doit rester sur le même plan, donc bouger gauche-droite et non avant-arrière)
  • Attention à ce que le visage de votre modèle ne sorte pas de la zone qui sera éclairé par votre flash.
  • Les lampes LED ont l’avantage de ne pas chauffer et en plus certaines peuvent changer de couleur.

Et voilà, vous êtes maintenant prêts à vous bouger….. Donc normalement, vous ne devriez plus être là pour lire ces derniers mots !

Amusez-vous bien et à la semaine prochaine !

À propos de l'auteur:

Photographe belge, une fois. :-)Passionné par la lumière.Mes champs d'activité couvrent le portrait, les paysages, l'architecture, les voyages ainsi que les mariages et la famille.Mon travail a été publié dans différents magasines, tel le Photoshop User Magazine ou le Dark Beauty Magazine et j'ai également été lauréat de plusieurs concours internationnaux, notament dans le domaine du portrait, du mariage et du paysage.Find me on InstagramVisit my websiteFollow me on Facebook

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