Le Canon EOS 5D Mark III a été un vrai coup de cœur pour beaucoup de photographes et nombre de pros sont équipés de ce boîtier qui offrait et offre toujours de très nombreux avantages.
Il est évident que l’annonce du Canon EOS 5D Mark IV allait susciter beaucoup interrogations, est-ce que le nouveau venu est une vraie évolution ou une simple mise à jour.
Il faut dire que succéder à un best-seller comme le Canon EOS 5D Mark III n’est pas une mince affaire.
C’est donc sur une longue période que j’ai testé la bête afin de voir sur le terrain et au quotidien ce que valait vraiment la bête.
Nous allons voir tout ça ensemble.
Pré-Test:
Quand j’ai reçu le Canon EOS 5D Mark IV je me suis senti comme un petit gamin, qui a entre les mains un super jouet.
Il faut dire que la série 5 fait parti de la légende Canon, c’est un boîtier pro, le premier plein format “abordable”, celui, qui a fait entrer la vidéo typée pro dans le monde des amateurs, et c’est surtout le petit frère (depuis le MKIII) des 1Dx, avec lesquels il a beaucoup en commun.
Bref, c’est toujours un plaisir que de tester le successeur d’une série de légendes, et ce n’est pas sa fiche technique, qui pourra faire penser le contraire, tant elle semble bien alléchante.
Fiche technique
- Capteur : CMOS 24*36mm 30,4 Mpx
- Antipoussière : oui
- Viseur: optique : 100 % – X 0,71 – 21 mm
- Écran : 8cm 1,62 millions de pixels
- Mise au point : TTL-CT-SIR 61 collimateurs (tous actif jusqu’à f/8) 41 en croix 5 double croix, capteur CMOS, central croisé f/2,8 – 3 IL
- Mise au point Liveview: AF CMOS Dual Pixel (détection de visages et suivi AF, FlexiZone-Multi, FlexiZone-Single), détection de phase AF (mode rapide)
- Mesures d’exposition : TTL Capteur sur 252 zones CMOS RGB+IR 150’000px
- Modes d’exposition : évaluative, pondérée centrale, sélective et spot
- Vitesse d’obturation : 30 à 1/8000 seconde vitesse synchro-x 1/200s
- Motorisation : 7 images par seconde illimitée en jpeg et sur 21 vues Raw
- Sensibilité ISO : 100 à 32’000 ISO extension de 50 à 102’400 ISO
- Mémoire : un slot CF et SD
- Vidéo : 4K 4096 x 2160 jusqu’à 30 fps Full HD 1920 x 1080 jusqu’à 60 fps
- Alimentation : LP-E6N
- Connexion : USB 3, HDMI, micro, casque, télécommande, flash
- Dimensions et Poids : 151 × 116× 76 mm pour 890 g
Ergonomie:
Si l’aspect du boitier reste très proche de son prédécesseur, il est assez simple de reconnaitre le nouveau venu de face, le sigle Mark IV se trouvant directement sous le 5D, plutôt qu’en bas du boitier comme c’est le cas habituellement.
Cette migration vient du fait que là où se trouvait se sigle avant, il y a maintenant la prise pour la télécommande, il faut dire que le côté de l’appareil est déjà bien encombré avec les différentes connectiques que l’on peut y trouver, du HDMI, en passant par l’USB, la prise synchro flash ou encore le casque et le micro, ils ont du se résigner à faire ce petit changement.
Sur la capot supérieur est un vrai copier-coller de la version précédente, rien ne change, si ce n’est quelques micros détails, comme l’ordre des pictogrammes et quelques éléments sur l’écran LCD.
La face arrière, est celle, qui a droit aux plus grands changements, c’est surtout le nouveau petit bouton, sous le joystick, qui va attirer notre regard, celui-ci est prévu à la base pour la sélection du mode AF, mais il peut être reprogrammé pour lui offrir d’autres fonctions.
On notera aussi que l’écran arrière est maintenant tactile, et ceci dans tous les menus, ce qui peut sembler logique, mais, qui ne l’est pas forcément, j’en veux pour preuve le 1Dx Mark II, qui a un écran tactile que l’on peut utiliser uniquement dans certains modes.
Pour le reste, l’ergonomie est tellement proche de celle de son prédécesseur, qu’il n’y a aucun risque de se sentir dépaysé.
Pour ce qui est du contenu de la boîte, c’est le minimum syndical, avec le reflex, sa courroie, le chargeur, la batterie et le câble USB.
passons à la suite …
Poids et prise en main :
Comme expliqué plus haut, le Canon EOS 5D Mark IV est presque un copié/collé du Mark III, les changements sont invisibles et on a donc toujours droit à une prise en main exceptionnelle, avec une très bonne préhension. le grip me semble meilleur que sur le prédécesseur, je pense que le matériel utilisé est plus adhérant à l’instar de son grand frère le 1Dx Mark II.
Canon nous fait savoir que l’engin a été renforcé et qu’il a maintenant une protection du niveau du 7D Mark II, ce qui est une très bonne nouvelle et j’ai pu constater de nombreuse fois qu’il n’a pas peur de prendre la pluie.
Malgré cette amélioration, l’engin gagne 50g sur le poids final, ce qui n’est pas négligeable et c’est une très bonne nouvelle, tout ceci grâce à un boitier mouler d’un bloc en alliage de magnésium, ce qui lui promet une très bonne solidité tout en préservant une certaine légèreté.
Pour le reste, on est en terrain connu, je me répète un peu, mais vous ne serez pas dépaysé si vous venez de son prédécesseur.
En ce qui concerne la capacité de sa batterie Canon annonce 900 vues, ce qui est très juste et bien dans ce que j’ai constaté sur le terrain.
Le viseur :
Je ne me lasse pas de dire à quel point le viseur est une partie importante d’un appareil photo selon moi.
Un viseur se doit d’être clair, large et offrir des informations complètes pour nous aider à la création de nos images, en un mot, c’est notre premier outil pour prendre une photo, il se doit de nous aider dans notre travail.
Celui du Canon EOS 5D Mark IV est très proche de ce qu’offre sont grand frère le Canon EOS 1Dx Mark II on y retrouve les mêmes informations et même possibilités de personnalisation.
C’est simple, on peut faire ce que l’on veut de son viseur, afficher le minimum d’information et avoir une visée ultra minimaliste, ou alors le transformer en sapin de Noël avec toutes les informations possible et imaginable (ce que je fais en toute franchise).
On peut littéralement afficher toutes les informations liées à l’image, le mode de prise de vues, la balance des blancs, la motorisation … etc.
En prime, cette fois il y a un niveau dans le viseur que l’on peut afficher en permanence et qui est très précis.
Par contre, si le 1Dx Mark II permet d’afficher tous les points en rouge 5D Mark IV il n’y a que le point actif, qui est affiché en rouge, les autres sont en noir.
Cela n’est pas un drame en soi, mais j’aurais aimé que tous les capteurs sélectionnables soient en rouge à l’instar de son grand frère le 1Dx Mark II.
La qualité d’image :
Canon 5D MKIV | EF 24-70mm f/2,8 L USM | f/2.8 | 1/40s | 1’000ISO
Comme depuis le lancement du 1Dx Mark II, Canon a implanté un nouveau type de capteur avec ces nouveaux appareils où les convertisseurs A/N sont directement sur le capteur – nous verrons un peu plus en détail dans la partie ISO ce qu’apporte cette avancée -, c’est bien sûr une excellente nouvelle, qui a des conséquences plutôt positives.
Comme d’habitude soulignons que …
Comme vous commencez à le savoir maintenant, je teste la qualité d’image en tenant compte de trois points bien précis.
Ce sont toujours les mêmes, car ce sont vraiment ces points qui définissent la qualité de l’image au final.
Et ces différents points, qui rentrent en ligne de compte pour offrir la meilleure qualité d’image qui soit dans toutes les situations possibles, sont :
- La qualité de l’exposition.
- La qualité de l’AF et son suivi.
- La qualité des images fournies et la gestion de la montée en ISO.
Nous allons donc détailler tout ça, afin de connaître la qualité d’image que délivre notre cher 5D Mark IV
Commençons par…
La qualité d’exposition :
Pour gérer l’exposition Canon c’est inspiré du grand frère pour offrir le meilleur … ou presque.
En effet, pour faire une mesure lumière parfaite le 1Dx Mark II a eu droit à un capteur RGB + IR de 360’000 pixels soutenu par un Digic 6 uniquement dédié à cette fonction, de son côté, si l’idée est la même le Canon EOS 5D Mark IV a été doté de façon plus modeste, le principe reste le même, mais c’est un capteur de “seulement” 150’000 pixels et pas de processeur dédié.
Pour autant, ce module reste de très haut vol, il peut ainsi reconnaitre forme, couleur et mouvement afin de déterminer au mieux l’exposition idéale. Le module d’exposition travaille en prime en liaison directe avec le module AF pour une meilleure performance.
Il faut le dire, même si je me répète un peu, à l’heure actuelle, il est réellement difficile de prendre un boîtier en défaut. Sur les reflex on est toujours proche du sans-faute, et ceci, quelle que soit la marque. Le Canon EOS 5D Mark IV ne déroge pas à cette règle.
Canon 5D MKIV | EF 70-2000mm f/2,8 L IS USM II | f/7.1 | 1/400s | 100ISO
Sur le terrain, cela donne une exposition que l’on a peine à prendre en défaut. Que l’on soit en contre-jour, à la tombée de la nuit, en lumière artificielle ou naturelle… etc.
Pas moyen de vraiment piéger l’appareil ou alors seulement en le poussant vraiment dans ses derniers retranchements… Et là encore, ce n’est pas l’exposition même qui déclare forfait, mais la dynamique du capteur qui ne peut physiquement plus tenir la route, même s’ils ont aussi amélioré les choses de ce côté-là, comme nous le verrons plus loin.
Dans tous les cas, on peut compter sur les outils tels que la correction de luminosité, qui sont plutôt efficaces pour aider à gérer au mieux les scènes difficiles.
Oui, vous pourrez vous reposer sur la qualité de son exposition !
Autofocus et piqué :
Canon 5D MKIV | EF 600mm f/4 L IS USM II| f/5,6 | 1/1’000s | 320ISO
Le Canon EOS 5D Mark IV fait ici un vrai bon en avant, puisque cette fois, il fait plus que s’inspirer de son grand frère, il reprend les bases de son AF, il n’y a en fait que le processeur dédié que le petit n’a pas eu droit.
Tout comme sur le 1Dx Mark II l’auto-focus du Canon EOS 5D Mark IV travaille en liaisons directes avec le module de mesure d’exposition pour obtenir une qualité de suivie optimal, en reconnaissant forme, couleur, type de déplacement et vitesse de ceux-ci.
Si le nombre de capteurs AF n’a pas changé en restant à 61 leur répartition à elle évoluée gagnant en surface, c’est une très bonne chose, mais tout comme avec son grand frère quand je mets l’œil au viseur cette différence ne me saute pas aux yeux.
Par contre, ce qui est une vraie évidence, c’est que la qualité de l’AF a largement augmenté et la différence est encore plus net que sur la série 1D.
Il est déjà plus discriminant quand il manque de lumière, il semble voir bien mieux dans le noir. Pour ce qui est de la qualité du suivi, il est presque impossible de le prendre à défaut.
Canon 5Dx MKIV | EF 600mm f/4 L IS USM II| f/4 | 1/1’600s | 320ISO
Toujours pourvu de nombreux réglages et possibilités de personnalisation pour être le plus efficace possible dans toutes les situations, le Canon EOS 5D Mark IV , sait encore mieux s’adapter de façon automatique.
En prime et pour ne rien gâcher, on peut utiliser TOUS les capteurs AF à f/8 et 21 de ceux-ci seront encore doubles croix, autant dire que mettre un doubleur sur des objectifs ouvrants à f/4 devient un vrai bonheur tant l’engin à des capacités hors norme.
Bien sûr, les ingénieurs de Canon ont intégré le fameux AF en liveview avec leur incroyable système « dual pixel ».
Pour ceux qui ne sauraient pas ce qu’est le “dual pixel”, petite piqûre de rappel:
Le problème de la mise au point faite le miroir relevé (en liveview), soit directement sur le capteur, est que le processus de travail est une comparaison des zones de contraste. Ce qui demande pas mal de ressources et surtout la mise en œuvre est passablement lente, bien loin de ce que peut faire un module autofocus traditionnel.
En effet, il n’existe rien de plus efficace que la mise au point par détection de phase, celle que tous les reflex utilisent quand on fait nos photos l’œil au viseur.
Le principe de la détection de phase est assez simple, on prend un rayon lumineux que l’on coupe en deux. On observe alors le décalage entre les deux rayons, et l’on corrige la mise au point pour qu’il n’y ait plus de décalage et que les deux rayons ne forment plus qu’un seul point. Cela fonctionne exactement de la même façon que les anciens reflex et leur mise au point manuelle facilitée grâce au stigmomètre.
Et bien figurez vous que Canon a réussi l’incroyable exploit de faire un AF à détection de phase directement sur le capteur!
Comme on peut le voir sur l’illustration ci-dessus, chaque photodiode est séparée en deux. Quand la lumière arrive sur une microlentille, le rayon est divisé, une partie arrive sur la photodiode A et une autre sur la photodiode B.
Si la mise au point n’est pas faite, les deux rayons de lumière sont décalés, l’appareil va alors activer l’AF en tenant compte du décalage pour ramener les deux rayons lumineux sur le même point, ainsi l’image sera nette.
Il faut reconnaître que l’idée est vraiment géniale et permet un AF aussi réactionnel en liveview/vidéo qu’en visée optique, ce qui est une grande première et une très belle avancée !
La mise au point est si rapide en liveview que, lors du passage en vidéo, elle est ralentie pour avoir des transitions plus fluides et plus agréables à l’œil.
Du très très beau travail, qui va rendre heureuse plus d’une personne.
Pour ce qui est du piqué, on est sur du superlatif, Canon nous promet d’encore améliorer les choses avec la possibilité de “corriger” le point en post-traitement nous verrons un peu plus loin si c’est une révolution ou un simple effet d’annonce …
La gestion de la montée en ISO :
Canon 5D MKIV | EF 24-70mm f/2,8 L USM | f/2.8 | 1/60s | 800ISO
La montée en ISO est un point capital pour ce genre d’appareil et c’est sûrement ici que Canon a fait la plus belle avancée.
Il faut dire qu’ils ont revu leur système de fond en comble pour offrir une meilleure dynamique et une montée en haut ISO de qualité.
Pour bien comprendre les choses, nous allons revoir les bases ensemble, pour ceux qui connaissent, vous pouvez directement aller un peu plus loin.
Le bruit numérique est un signal parasite, qui vient s’ajouter au signal de base qui compose l’image.
Ce qu’il faut savoir, c’est que ce bruit est présent dès les plus petites valeurs ISO, il est présent pour différentes raisons que je ne vais pas détailler ici, mais il faut retenir que même l’obturateur fermé, pendant la phase de transformation du signal, des bruits parasites viennent troubler la qualité de l’image et s’additionner aux bruits que l’on va avoir à l’enregistrement même dudit signal (les photons qui vont venir toucher le CMOS) ces différentes sources de bruits « de base » vont être amplifiées quand on va monter dans les valeurs ISO, en effet, la montée en ISO, en numérique, n’est en fait qu’une amplification de la valeur nominative du capteur : Voir ICI
De fait, plus le bruit est maîtrisé dans les valeurs les plus basses, plus les fichiers seront propres quand on va faire monter les ISO dans les valeurs les plus hautes.
Du coup, la très bonne gestion du bruit numérique dans les valeurs les plus faibles fait que le Canon EOS 5D Mark IV malgré ses 30 millions de pixels offre une très bonne qualité.
Cet exploit est dû à une révision complète de la gestion des capteurs, car ils ont travaillé sur la plupart des sources qui parasitent le signal, le bruit photonique, le bruit de structure, le bruit de lecture, le bruit d’amplification, le bruit de quantification et le bruit thermique ..etc
Au final, on se retrouve avec des images qui n’ont jamais été aussi propres, quelle que soit la valeur ISO que l’on sélectionne dans la plage « standard » de l’appareil, ce que l’on va d’ailleurs constater si après, juste après une nouvelle mise en garde. ?
Comme vous le savez maintenant, si vous êtes un habitué, cela fait un moment que j’ai pris le parti de ne plus faire une série de photos à chaque valeur ISO pour vous les présenter.
Je pense simplement que prendre un objet en augmentant la valeur ISO n’est pas un compte rendu juste de la réalité du terrain !
En effet, un éclairage qui donne un 1/20 de seconde à f/5,6 pour 100 ISO, donnera 1/5’000 de seconde à la même ouverture pour 25’600 ISO, ce qui est loin d’être la situation lumineuse la plus catastrophique. De fait, le fichier présenté ne souffrira que très peu du manque de lumière, ce qui sur le terrain est bien différent. En règle générale, on utilise de telles valeurs pour pallier un manque de luminosité.
Canon 5D MKIV | EF 24-70mm f/2,8 L USM | f/2.8 | 1/0s | 25’600ISO
Quand on regarde la photo d’illustration ci-dessus, on voit qu’elle a été prise à 1/20 de seconde, à une ouverture de f/2.8 pour 25’600 ISO.
Comme on peut le constater si vous Cliquez ICI pour voir le crop 100% de la Maison-Blanche en Lego, le fichier est étonnamment propre avec des noirs profonds bien rendus!
Sur ce point Canon montre vraiment son savoir-faire et sa maîtrise de la gestion du bruit numérique.
On est d’autant plus à l’aise en ISO auto qu’on sait qu’il sera capable d’assurer jusqu’à des valeurs très intéressantes, 25’600 ISO offrant une qualité étonnante.
Le Canon EOS 5D Mark IV a une plage ISO qui s’étend de 100 à 30 000 ISO avec une position étendue de 50 à 102 400 ISO, je conseillerai de rester à 25 600 ISO, valeur qui est encore exploitable de belle façon, de réserver les 51 200 ISO en cas de besoin, sachant que pour être imprimé il faudra un peu de travail, mais c’est tout à fait surmontable, et enfin de garder la valeur plus élevée uniquement pour du dépannage.
En résumé, malgré un bon de presque 10 millions de pixels, le Canon EOS EOS 5D Mark IV offre des fichiers très très propres et c’est une belle réussite, quand on sait que plus les photosites sont petits, plus il est difficile de réduire le bruit.
Les petits plus et moins du 5D MKIV :
Canon 5D MKIV | EF 24-70mm f/2,8 L USM | f/2.8 | 1/50s | 1’250ISO
Le Canon EOS 5D Mark IV à la bonne idée d’offrir quelques options bien sympathiques et d’autres qui ne semble pas vraiment utile.
Commençons positivement avec l’écran tactile utilisable tout le temps, – comme dit plus haut, cela semble logique, mais parfois Canon a sa propre logique -, couplé à l’écran de contrôle personnalisable on peut dire que c’est un vrai plaisir et un gros plus ergonomique.
Dans les bonnes idées, on aussi le GPS, mais aussi, et surtout le WiFi (et le NFC), ce qui est un vrai outil et je suis très heureux que ce soit intégré directement dans l’appareil.
On notera aussi l’excellent système Flicker, qui permet de ne plus avoir de problèmes quand on photographie sous des néons et autres lumières difficiles, car l’appareil tient compte du scintillement et permet d’avoir toutes nos images sans perturbation de couleur.
Dans les options que j’ai trouvé moins utiles, celle, qui pour moi à la palme, c’est la correction du point en post-prod.
En effet, sur le papier, cette possibilité semble magique, une erreur de mise au point et l’on peut corriger tout ça en quelques cliques … sauf que dans la réalité, soyons franc, cette possibilité est si minime qu’elle est inutile.
En effet, on peut faire varier le point, mais de quelques pixels seulement, autant dire qu’on ne rattrape pas une erreur de mise au point, de fait, c’est plus un argument marketing qu’une vraie innovation.
La vidéo :
Je n’ai pas grand-chose à dire sur ce point, j’ai d’ailleurs hésité à ne pas en parler.
Comme vous le savez, je ne suis pas (encore) un grand spécialiste de la vidéo, je laisse ce point prévis à mon ami Daniel, toute foi, j’en sais assez pour me faire une première impression.
Ici, Canon nous offre le minimum syndical, de la 4K à 30fps, du full HD …etc
Alors, on pourrait dire que c’est cool, qu’au vu du super système AF du liveview on a un appareil très performant et ce ne serait pas faux … pour autant, c’est un peu vite oublier l’histoire de la série 5D.
En effet, c’est bien de cette série qu’est venu le tournant de la vidéo numérique pour les amateurs, c’est la série des 5D, qui a permit d’avoir des un rendu de qualité en vidéo a u prix “abordable”.
Tout le monde ne jurait que par Canon et il faut dire que bon nombre d’amoureux de l’image animée on fait leur arme sur du 5D.
Et pour le coup Canon au lieu de continuer sur leur lancée, ne donne que le minimum, c’est suffisant pour beaucoup, mais c’est bien dommage de voir que des appareils plus modestes chez la concurrence font mieux alors que le 5D était à la base l’appareil à avoir quand on fait de la vidéo.
Conclusion :
Canon 5D MKIV | EF 70-2000mm f/2,8 L IS USM II | f/14 | 1/200s | 100ISO
Le Canon EOS 5D Mark IV est vraiment un superbe appareil photo, qui offre tout ce que l’on peut espérer de ce type de boîtier.
Dans l’ordre de “hiérarchie” des reflex Canon le 5D Mark IV est le 2e juste en dessous du 1Dx Mark II, c’est un boitier pro, tailler pour couvrir le maximum de situations dans les meilleures conditions.
On a affaire ici à une très belle évolution, qui apporte les plus que l’on pouvait attendre, et ceci sur presque tous les points … sauf en vidéo, mais on ne va pas revenir sur le sujet.
On peut dire que les ingénieurs de la marque rouge on fait un super boulot, on sent qu’ils ont écouté les demandes de nombreux photographe et cela finit par donné un très bon appareil que je ne peux que recommandé.
J’ai passé de très bons moments avec lui, notamment à Disneyland Paris, et je peux clairement dire que c’est un appareil qu’il m’a été très difficile de rendre.
Si vous hésitez, je ne peux que vous conseiller de vous lancer.
Bon courage et bonnes photos!