Darth's Blog

[Dossier Retouche] Les outils: Écran

Dossier retouche – Sommaire:

Nous voilà déjà dans le troisième volet de notre dossier sur la retouche et la dernière partie sur le matériel non logiciel.

L’écran est un élément capital du post-traitement, c’est l’outil qui va permettre de “voir” l’avancée de votre travail.

Pourtant, trop de photographes ne donnent pas une importance suffisante à ce périphérique que l’on a presque tendance à oublier, alors que c’est lui qui nous donne les informations capitales au visionnage de nos images.

Alors, même si votre écran semble vous satisfaire, n’hésitez pas à lire ces lignes, vous pourriez être étonné de ce que vous allez y apprendre.

Nous allons commencer par le point le plus important …

Pourquoi vous ne voulez pas changer d’écran !

L’affirmation est un peu forte, mais elle est pourtant réelle!

Sur les milliers de personnes qui vont lire ce billet, combien le font sur un écran haut de gamme? Combien le font avec un écran calibré? Combien le font depuis l’écran d’origine de leur ordinateur sans avoir touché aucun réglage ?

Sur toutes ces personnes, combien ont réellement envisagé de changer d’écran? Et sur ceux qui l’ont envisagé, combien ont investi pour du bon matériel?

Quand on commence à s’intéresser à la photo, on pense très légitimement à son boîtier, à ses objectifs, aux accessoires comme le flash, le trépied et toutes les autres choses du genre.

Quand on regarde le prix de tout ce matériel, on se rend très vite compte que la facture peut grimper de façon étonnante.

De plus, on rêve souvent de cet objectif supplémentaire, de ce boîtier si merveilleux, de ce superbe trépied bien pratique, de ce flash incroyable et de toutes les choses dont on aurait bien besoin pour aller plus loin en photo.

Mais l’écran, on y pense pas trop, on en a un, il nous permet de voir nos images, alors, pourquoi vouloir changer?

C’est d’autant plus vrai quand on commence à se renseigner sur les prix des modèles de qualité, on voit que certains font mal aux yeux et pour les autres, on se dit que cet argent serait mieux ailleurs.

La pensée est légitime, pas juste, mais compréhensible.

On se dit que de toute façon on voit bien ce qui se passe, on voit nos images, alors que notre écran n’affiche pas forcément les couleurs de façon parfaite, ce n’est pas un drame.

Dans l’absolu, ce n’est pas tout à fait faux, surtout dans la vie de tous les jours, mais quand vous retouchez une photo avec un beau rouge et un noir profond, assorti d’un joli bleu clair et d’un vert intense, et que vous la visualisez sur un autre écran que le votre et que vous voyez un rouge délavé, un noir qui ressemble à du gris, un bleu plus violet que bleu et un vert presque fluo, vous vous dites que vous avez raté quelque chose.

Mais nous allons voir que cela va un peu plus loin, avec …

Pourquoi vouloir un bon écran :

Une photo réussie est avant tout l’ensemble d’étapes réalisées avec soin. Comme nous l’avons vu avec le chapitre précédent de ce dossier, la retouche fait partie intégrante de ce processus de production.

Comme pour toute chose, pour réussir de la meilleure façon cette étape il faut les bons outils.

Si on trouve logique d’investir dans un bon objectif, la même logique prévaut pour l’écran, car c’est bien un instrument qui aura une influence notable sur le rendu final de votre image.

J’ai souligné le fait un peu plus haut avec les couleurs différentes que l’on peut voir entre deux écrans, mais le pire c’est que la stabilité d’un écran aura pour conséquence que les couleurs qu’il affiche vont évoluer dans le temps. Le bleu clair que vous voyez aujourd’hui va peut-être virer sur le violet ou le vert dans deux ou trois ans.

Comment alors être sûr que l’on travaille une photo finement si on n’est pas certain du matériel que l’on a?

Imaginez votre appareil photo avec un rendu variable dans le temps, est-ce que cela ne vous donnerait pas envie de passer à un appareil de meilleure qualité, plus stable?

Il ne faut pas oublier que l’écran de votre ordinateur est la fenêtre qui vous permet de voir votre image, si cette fenêtre a un problème, si elle n’est pas de bonne qualité, toute retouche que vous allez envisager sera forcément biaisée.

Le problème vient aussi du fait qu’un écran perd – plus ou moins vite -, de sa stabilité avec le temps et de votre côté, vous ne voyez pas le changement du fait qu’il se produit sur la longueur. Un peut comme quand on ne va pas chez le coiffeur durant une longue période, on ne se rend pas compte que nos cheveux prennent de la longueur, on se voit tous les jours dans le miroir et c’est une fois passé sous les ciseaux du coiffeur qu’on voit la réelle différence.

On se retrouve alors sans vraiment sans rendre compte avec un écran qui affiche très clairement de fausses informations.

On pourrait se dire, que ce n’est pas important, que tous les écrans ne sont pas parfaits ni calibrés, mais c’est oublier que cela peut poser problème même si les documents restent, et sont visionnés, uniquement sur notre propre machine.

Un jour ou l’autre vous allez changer d’ordinateur, quel qu’en soit la raison, et un écran neuf, qui va afficher les photos que vous avez retouchées en pensant faire juste, va vous offrir de drôles de surprises avec un rendu loin de ce vous pensiez.

Transmettre ses photos de la façon la plus juste – sans pour autant chercher la perfection, qui est trop difficile à obtenir -, demande à avoir une chaine graphique la plus stable possible.

On argumentera facilement l’idée que si l’on transmet ses photos par internet tout le monde n’a pas de bons écrans, on dira aussi que si on fait imprimer ses photos, on ne peut pas s’assurer de la colorimétrie et que le rendu sera forcément aléatoire…etc.

Ces arguments dans l’absolu ne sont pas faux, mais ils sont présentés de façon à biaiser un peu le débat.

Si je repends celui qui dit que tout le monde n’a pas un bon écran, si dans l’absolu c’est vrai, la couleur sera toujours plus proche de la réalité vue d’un écran non calibré qui affiche une image créée depuis un écran de bonne qualité, qu’une photo travaillée sur un écran de mauvaise qualité, visionnée sur un écran également de mauvaise qualité. Le rendu risque d’être très loin du résultat espéré quand on va avoir la photo sous les yeux et cela, quel que soit l’écran qu’on utilise, de bonne qualité, calibré ou non.

Imaginez votre réaction le jour où vous allez visionner votre travail sur un nouvel écran, qui n’affichera pas le résultat que vous pensiez avoir.

Il est donc évident qu’il faut avoir un bon écran pour minimiser le risque de voir ses images avec des couleurs réellement décalées de ce que vous vouliez obtenir à la base.

Est-ce qu’un bon écran va me coûter une fortune ?

La question est essentielle et a toute son importance, la réponse quant à elle est peut-être plus subtile qu’on ne le pense.

Il faut savoir – et on le verra plus bas dans la partie qui va parler du choix -, il y a beaucoup d’écrans différents et on peut en trouver pour toutes les bourses et tous les types de besoins.

Un joueur invétéré, qui ne fait que rarement du travail de retouche, n’aura pas besoin du même écran qu’un graphiste spécialisé dans l’image.

Comme pour beaucoup de choses, le haut du panier à un certain prix et il n’est pas illusoire de voir des écrans spécialisés dans les arts graphiques atteindre des prix à plus de 2’000€, pour autant, il n’est pas forcément nécessaire de dépenser autant pour avoir du bon matériel.

Certes, si on est pro de l’image, c’est un investissement gage de la qualité de notre travail, mais si on est amateur on pourra viser dans des écrans plus abordables et de façon étonnante, on trouve déjà de très bonnes surprises pour à peine plus de 200€.

Alors, non! Il n’est pas obligatoire de dépenser des milliers d’euros pour avoir un bon écran sur lequel travailler.

Comment choisir son écran ?

Voilà la partie délicate de billet, le choix de l’écran, et c’est d’autant plus difficile qu’on se noie facilement dans le très/trop large catalogue que l’on a à disposition.

Nous allons donc essayer de faire le tri dans tout ça, et de vous donner les principaux points à regarder, ceux auxquels il faut faire attention, ceux auxquels on pense qu’il faut faire attention, mais qui n’ont rien d’obligatoire et pour finir, ceux auxquels on ne pense pas.

On va commencer par …

Le type de dalle :

Pour ne rien faciliter, il y a plusieurs types de dalles, les TN, VA/PA et IPS, histoire de ne pas nous aider.

Sans entrer directement dans la technique et vous faire tourner la tête avec trop d’information qui ne vont pas vraiment vous aider, je dirais assez catégoriquement que j’éviterais à votre place les dalles TN, VA/PA pour ne retenir que les dalles IPS.

Mon jugement peut sembler brutal, mais je ne vois aucun avantage aux deux autres normes, qui posent toutes des problèmes de stabilité et d’homogénéité.

Très clairement les dalles TN sont impropres à la retouche, très mauvaise homogénéité et angle de vue restreint, c’est vraiment à oublier.

La norme VA/PA s’en sort un peu mieux, mais il peut vraiment y avoir de grosses différences de qualité entre dalles sur un écran d’une même référence, les mauvaises surprises sont nombreuses tant il y a des disparités qualitatives entre de mêmes modèles.

Les dalles IPS sont celle que je recommande, le plus souvent de bonne qualité avec une bonne homogénéité qui permet un très bon angle de vue sans perte de qualité, pas loin de de 180°, en bref, c’est là qu’on va le plus facilement trouver notre bonheur!

Et le gamut ?

 Le quoi ? …

Il y a trois solutions:

Dans tous les cas, je vous invite à lire ce qui suit, cela va vous aider!

Le gamut de votre écran est sa capacité à retranscrire un large spectre de couleur visible, autrement dit, la possibilité qu’il a d’afficher une palette plus ou moins large des couleurs que nous avons la capacité de voir.

Car il faut savoir que nos écrans ne sont simplement pas capables de retranscrire 100% des couleurs visibles à notre œil, pour avoir un peu plus d’informations sur les couleurs je vous invite à lire mon article sur l’impression: Cliquez ICI

Le gamut est donc “la mesure” qui indique quelles couleurs votre écran est capable d’afficher.

Le problème est souvent que c’est une notion que peu de personnes maîtrisent, mais que beaucoup de gens pensent connaître.

De fait, on entend un peu tout et n’importe quoi à ce sujet et les “experts”, qui ne le sont pas toujours, n’hésitent pas à donner plein de conseils  … qui la plupart du temps ne sont pas réellement faux, pas réellement juste, mais la plupart du temps vraiment exagérés exagérés! Une sorte de vision “Marseillaise” de la couleur.

Et la notion la plus répandue, celle que l’on voit partout et qu’il faut prendre avec beaucoup de recul est celle qui dit qu’il faut un gamut très large couvrant au moins l’Adobe RGB.

De mon côté je vais simplifier les choses: le gamut est important, mais ne vous souciez simplement pas de ce point!

Quoi? Mais qu’est-ce qu’il raconte là !

C’est très simple, soit vous savez parfaitement de quoi il s’agit, et mes conseils seront inutile, car vous serez à même de faire un choix en toute connaissance de cause selon vos besoins spécifiques, soit vous n’y connaissez rien ou pas assez, et mes conseils seront inutile, car je serais obligé de vous bombarder de technique, qui en plus d’être ennuyante ne vous servira que très peu, voire pas du tout.

Conseils inutiles? Est-ce que je ne me facilite pas la vie?

Non! Car aussi étranges que cela puisse paraître, dans la réalité des faits, les différences sont si minimes et difficiles à voir pour la grande majeure partie des personnes qui ne sont pas spécialisées avec le sujet, que la question ne se pose pas vraiment.

Pour vous donner un exemple, la différence entre l’adobe RGB et les sRGB est simplement que le premier aura un spectre un peu plus large sur les verts et un tout petit peu plus large sur les bleu-verts, mais tous deux seront très loin d’afficher le spectre des couleurs visible dans son entier!

Donc, si vous êtes spécialiste de la photo de paysages et de forêts bien vertes le gain sur les nuances de verts pourra avoir une pertinence, mais si votre production est très éclectique, pas sûr que le plus large spectre sur les verts aura un réel avantage pour vous.

Autant dire qu’un choix de Gamut spécifique est vraiment utile pour des personnes spécialisées, qui ont des besoins précis … de votre côté, ne vous torturez pas avec ça, le sRGB couvrira 95% de vos besoins si ce n’est plus.

Donc finalement, le seul conseil, prendre un écran qui couvre au moins le sRGB dans son entier.

Quelle taille d’écran idéal  ?

La taille d’un écran est un point important, bien que très particulier et directement lié à vos ressources, besoins, envies, places.

Tout est ici affaire de compromis, et il faudra trouver la taille idéale pour vous.

Pour vous aider à faire le bon choix, je dirais qu’il ne faut pas viser en dessous de 24″, car cela devient vite trop petit pour travailler de façon agréable quand on est sous cette taille. N’oubliez pas que tous les programmes de retouche devront afficher votre image et les outils pour travailler sur celle-ci. Si vous n’avez pas deux écrans, la partie outils prend une certaine place qui empiétera sur la partie image.

D’un autre côté, cette affirmation est à relativiser et selon les personnes tout pourra changer, car comme suggéré plus haut, certains préfèreront avoir deux écrans de 19″ alors qu’un autre sera plus à son aise avec un seul écran de 30″.

Dans l’absolu, mon conseil si on a un seul écran serait de prendre un écran de 24″, le rapport taille/prix est réellement très bon, même si le confort d’un 27″ reste un plus, mais attention, le prix de ce genre de matériel grimpe très vite avec les centimètres en plus.

Pour ce qui est du multi-écran, mon avis sera également tranché, je préfère largement un très bon écran, que deux moyens, mais après, chacun voit midi à sa porte! On peut tout de même envisager un très bon écran pour afficher l’image et un très très moyen qui n’affichera que les outils pour garder un prix raisonnable.

Encore une fois ici, le nombre d’écrans dépendra de la somme que l’on accepte de dépenser, mais aussi de la place que l’on a à disposition pour installer nos écrans.

La taille est aussi directement liée à la définition de votre écran, il faut donc bien tenir compte de ce point, le rapport taille/définition est très important pour la qualité de visionnage.

En effet, un écran de 24″ avec une définition de 1920 x 1080 sera un peu léger, mais restera jouable, alors que si vous prenez un écran de 27″ avec la même définition, il est clair que vous verrez les “pixels” qui le composent et le visionnage sera désagréable.

Pour un 27″, il est conseillé d’avoir une définition de 2560 x 1440 pour être parfaitement à son aise.

Les autres points techniques à prendre en compte :

Il y a plusieurs autres points techniques que l’on va pouvoir prendre en compte, mais encore une fois, ces points auront une influence sur le prix et seront moins importants que ceux que l’on vient de voir, sauf bien sûr la qualité du dégradé.

Il y a par exemple le taux de rafraichissement de la dalle, en photo, celui-ci n’a qu’une importance toute relative, par contre, il devient nécessaire de se pencher sur le sujet si vous faites de la vidéo où il faudra alors viser un taux rapide.

La qualité des dégradés, du noir au blanc, avec un noir vraiment noir et un blanc vraiment blanc sans que votre écran ne souffre d’aberration chromatique (voir illustration ci-dessous) cette capacité d’affichage peut réellement gagner en qualité avec un bon calibrage.

Attention à ne pas vous faire usurper par la prétendue profondeur des noirs donnée en XXXX:1, qui est une astuce de marketing pour faire croire que l’écran affiche un noir particulièrement profond alors qu’il joue simplement sur le contraste entre les hautes et basses lumières par une simple astuce d’affichage de l’image. Il faut se pencher sur la capacité à afficher les infos du blanc au noir.

Le type de rétroéclairage, je ne peux que vous conseiller les LED, qui d’ailleurs équipent la plupart des écrans à dalle IPS.

Le capteur de luminosité s’il existe apporte un réel confort.

Ce sont là, les points, qui ont encore une certaine importance, mais qui seront le plus souvent très fortement dépendants du prix et de la qualité de l’écran choisi, de fait il faut y prêter une certaine attention sans non plus vous torturer les méninges dessus, les types de dalles, la taille de l’écran et le budget que vous voulez investir seront des points largement plus importants.

Des écrans à conseiller par ordre de prix ?

Non, clairement je ne vais pas me lancer dans ce jeu qui est celui du conseil d’écrans.

Pourquoi?

La raison est simple, il y a vraiment beaucoup d’écrans, ceux-ci sont régulièrement renouvelés, il faudrait donc moins d’un an pour que mon article devienne obsolète.

Le meilleur conseil que je puisse donner, c’est de réfléchir à un budget, celui qu’on accepte de mettre pour son écran.

Je vous conseille de regarder les offres que l’on a pour la somme que l’on a décidé de mettre et surtout ne pas mettre de côté des marques comme Eizo en pensant qu’elles sont forcément hors de portée, on a parfois de bonnes surprises.

Regardez pour chaque modèle le type de dalle, la taille proposée et les différentes choses qui peuvent être intéressantes par exemple celles citées un peu plus haut.

Pas besoin d’avoir de grandes connaissances techniques, une lecture attentive des caractéristiques vous aidera.

Avec toutes ses informations et un premier tri déjà effectué, n’hésitez pas à demander des conseils sur le net, les forums, Facebook, Twitter, Google+heu non, pas Google+ c’est désert … sont des endroits où l’on peut avoir de bons retours (pas conseils) sur ceux qui ont le matériel et peuvent vous donner leur avis d’utilisateur.

Une fois votre écran choisi, il ne faut pas oublier de vous pencher sur …

Comment l’utiliser :

Vous allez me dire qu’utiliser un écran n’a rien de complexe, il suffit de le regarder …

C’est vrai, mais ce sont surtout les conditions dans lesquelles on se trouve pour le regarder qui comptent.

Il faut presque avoir un côté vampire pour faire de la retouche, dans absolu, on conseille d’être dans le noir pour visionner son travail, ainsi, aucune lumière parasite ne vient perturber la lecture de votre écran et celui-ci donnera donc le meilleur de lui-même.

Dans la réalité des faits, on sait que ce n’est pas réellement possible, on ne peut pas passer la majeure partie de notre temps dans le noir.

Le conseil sera donc de privilégier un lieu plutôt sombre, une pièce avec une petite fenêtre qui ne donne pas directement sur l’écran, ou mieux sans fenêtre.

Si la pièce à une fenêtre, il faut essayer de fermer stores et volets pour assombrir l’ambiance lumineuse.

Dans la vie de tous les jours, ce n’est pas simple, par exemple, je déteste être dans le sombre, surtout durant l’hiver, en été je le fais plus facilement, du coup, il m’arrive de faire des retouches dans une ambiance un peu trop claire. Je finis tout de même toujours par peaufiner mes retouches dans une ambiance propice, surtout si ce sont des travaux pour des clients.

Le mieux sera donc de s’arranger pour avoir une ambiance lumineuse stable pour les moments où l’on fait de la retouche.

C’est d’autant plus important si notre écran n’a pas de capteur de luminosité, qui fera varier l’éclairage de celui-ci en fonction de la lumière ambiante.

Cette stabilité d’ambiance lumineuse sera d’autant plus importante qu’il vous faudra IMPÉRATIVEMENT

Calibrer votre écran :

Choisir un écran est quelque chose d’important, l’utiliser dans des conditions idéales est essentiel, mais s’arranger pour en maintenir la qualité sur le long terme est capital.

Calibrer votre écran va permettre plusieurs choses, afficher les couleurs justes en corrigeant les dominantes d’origine de l’écran, il y en a toujours, c’est donc capital de régler ce point.

Cela va aussi permettre un affichage avec une luminosité, qui soit réellement juste, ni trop claire, ni trop foncée, ce qui va de fait également régler un contraste idéal, d’où l’importance de calibrer son écran dans une ambiance lumineuse homogène.

Finalement, le calibrage va permettre d’afficher le spectre le plus large de couleur que votre écran est capable de restituer.

En résumé, pour obtenir le meilleur de votre écran et ceci, quels que soient son prix et sa qualité, pas de secret, il faudra passer par la case calibrage.

La différence entre les écrans pour la partie calibration se fera surtout ressentir sur la stabilité de la calibration, un écran très haut de gamme pourra être calibré une fois tous les deux mois, alors qu’un écran bas de gamme demandera une calibration toutes les deux semaines.

Dans tous les cas, je conseille de faire cet exercice de façon mensuelle, ce qui est un très bon rythme.

Calibrer un écran n’a rien de sorcier, c’est même plutôt simple! La plupart du temps, il vous suffira de placer votre sonde et de suivre pas à pas le processus presque totalement automatisé.

On va dire qu’au grand maximum cette opération prend entre 5 et 10 minutes.

Quelle sonde choisir ?

Le choix est plutôt vaste et on trouve des sondes à partir de 100€ jusqu’à 250€, mais comme pour les objectifs, je conseille vraiment de choisir ce qu’il y a de mieux. C’est un investissement, mais il est assez durable (on change sa sonde en moyenne tous les 5ans) et comme on l’utilise de façon mensuelle une sonde à 200€ vous revient à 3,3€ par utilisation, ce qui n’est rien.

Je n’aime pas donner des références de matériel, mais à l’heure actuelle, et je corrigerais l’article quand cette affirmation ne sera plus vraie, je ne peux vous conseiller que deux sondes pour être sûr d’avoir un travail au top.

Toutes deux aux environs de 200€, ce sont actuellement, et à mon sens, les deux meilleures sondes du marché, qui pourront vous offrir un calibrage de qualité quel que soit votre écran.

Profitez de votre sonde pour calibrer tous vos écrans, au moins vous l’aurez encore plus vite rentabilisé.

Conclusion:

Nous voilà au bout de ce billet et comme vous l’aurez compris, un écran de qualité est un outil indispensable et j’espère que vous aurez compris qu’un bon écran n’est  point du matériel qu’on peut ignorer.

Normalement, après la lecture de cet article, vous devriez être plus à l’aise avec les points importants pour choisir votre écran, si pour autant il vous reste encore des questions, surtout n’hésitez pas à les poser, j’essayerai de vous répondre du mieux que je peux.

C’était donc le dernier article sur le matériel “hardware” de notre dossier sur la retouche, le prochain billet vous parlera des outils informatiques, si vous avez des questions spécifiques sur ce sujet précis, profitez de les poser maintenant que je puisse intégrer les réponses dans le prochain article du dossier.

Bon courage et bonnes photos.

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